O commencement

Par Nethy
Notes de l’auteur : Ceci est la genèse du monde dans lequel se déroule toute ma fiction. J'espère qu'elle vous plaira, même si elle n'est pas très originale.
Two Steps From Hell - Flight Of The Silverbird

Au commencement, il n'y avait que le Grand Néant. Il ne s'était jamais rien produit de notable, et sa noirceur sans fin n'avait jamais été perturbée par quoi que ce fût. Rien n'était encore, en dehors du Grand Néant lui-même, quand brusquement tout changea.

Un minuscule point lumineux apparut soudainement au sein du vide, repoussant l'obscurité qui régnait en maître incontesté depuis toujours. L'étincelle dansa un moment comme la flamme d'une bougie sous une légère brise, menaçant de s'éteindre, puis commença à enfler. La lueur gagna en intensité à mesure que le point grossissait ; d'abord scintillante, elle se mit à rayonner de plus en plus fort avant de s'embraser, repoussant le Grand Néant tour autour d'elle.

Lorsque la lumière cessa de grandir, elle avait pris la forme d'un dragon gigantesque. Chacune de ses écailles était de la couleur de l'or le plus pur, et il irradiait de tout son corps des rayons aveuglants. Ses pattes griffues ne trouvaient aucune prise dans le Grand Néant et il battait de ses grandes ailes pour maintenir sa position. Il s'appelait O.

O sembla réfléchir un moment, puis choisit une direction au hasard dans le Grand Néant et commença son voyage.

La lumière qu'il émettait repoussait momentanément le Grand Néant, mais derrière lui la brèche se refermait. Où qu'il aille, le Grand Néant était devant et derrière lui, au-dessus, en dessous et de chaque côté de lui. Il ne savait pas non plus s'il allait dans une direction particulière ou s'il tournait en rond car il n'avait aucun point de repère, étant seul dans sa bulle de lumière au sein du Grand Néant uniforme et infini.

O ne savait pas où il allait, ni ce qu'il cherchait. Quelque chose. Quelqu'un. Une singularité quelconque, autre chose que le Grand Néant. Il vola longtemps, jusqu'à ce que ses ailes lui fassent mal. Comme ses pattes ne trouvaient toujours rien sous elles, il plana un moment avant de reprendre son vol.

O était déterminé à trouver quelque chose dont il ignorait tout, dans un endroit dont il ne connaissait rien. Tout ce qu'il savait, c'est que quand il verrait cette chose, alors il saurait. Il vola pendant ce qui lui parut être une éternité, planant pour reprendre quelques forces de temps à autre, tentant d'ignorer la douleur dans ses ailes et le son du sang qui battait sous son crâne.

Plusieurs fois, il tenta de s'arrêter. Mais dès qu'il cessait de battre des ailes, O tombait dans l'infini du Grand Néant, et il lui semblait perdre le peu d'orientation qu'il avait. Il se résolut donc à battre des ailes même durant son sommeil afin de garder la même direction.

Il poursuivit son vol dans l'immensité obscure, à la recherche de l'inconnu dans le Grand Néant immobile, jusqu'à ce qu'il atteigne la limite de ses forces. Le grand dragon d'or étincelant, épuisé et vaincu par le Grand Néant, sentit un jour sa fin approcher.

C'est à ce moment, aux portes de la mort, alors que ses ailes ne battaient plus et qu'il tombait dans le vide du Grand Néant que O eut une révélation. Il croyait devoir trouver un endroit alors qu'il cherchait un moment, celui qu'il venait d'atteindre, et s'il n'avait rien trouvé, c'est qu'il devait créer quelque chose.

Dans son dernier souffle, il prononça les premiers mots que le Grand Néant eût entendus. Ces mots regorgeaient de puissante magie, et ils créèrent six oeufs de couleur qui restèrent suspendus dans le vide, alors que la lumière de O s'éteignait et qu'il retournait au Grand Néant d'où il était venu.

Dans l'obsurité presque entièrement revenue, une pâle lueur colorée émanait de chaque oeuf, le protégeant contre l'avidité dévorante qui l'entourait.

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Olek
Posté le 28/01/2018
Bonsoir !
J'aime bien l'histoire, même si parfois le texte manque un peu de rythme (après, c'est un des premiers jets je suppose donc bon...). 
J'aurai aimé que tu décrives plus le dragon dans le vide, ce qu'il ressent, ce à quoi il ressemble... 
En tout cas, j'ai adoré le fait qu'il ne cherchait pas un endroit mais un moment.
A bientôt,
Olek
Nethy
Posté le 28/01/2018
Salut !
Merci beaucoup d'avoir pris la peine de lire ça, c'est bien un premier jet comme tu l'as deviné x)
Il s'agit des premiers balbutiements d'une mythologie, il faudra effectivement faire pas mal d'ajustements x) je garde donc tes remarques sous le coude pour quand le moment sera venu
L'histoire du "moment" j'ai tiré ça un peu au pif parce que je trouvais ça joli, mais je ne sais pas trop quoi en penser ^^
 À bientôt !
Fannie
Posté le 20/11/2017
Coucou Nëthy,
Après un passage à vide, l’écriture d’un nouveau texte est un événement, même s’il est court.
Cette genèse n’est peut-être pas particulièrement originale, mais en tout cas, c’est une belle légende.<br /> Je ne peux pas m’empêcher d’être triste pour O, qui a eu une existence si solitaire et si pénible. C’est vrai qu’on retrouve dans la nature des espèces qui meurent après avoir engendré leur descendance. Sa seule raison d’exister était manifestement la création de ces six œufs. Maintenant, on peut se demander pourquoi ces derniers ne sont pas apparus directement ; mais quelle que soit la genèse qu’on raconte, on peut toujours se poser ce genre de questions...
Bon, je vais m’arrêter là avec mes élucubrations et je vais pinailler sur ton récit. ;-)
Coquilles et remarques :
et sa noirceur sans fin n'avait jamais été perturbée par quoi que ce soit [tu peux aussi employer le subjonctif imparfait : « quoi que ce fût », par symétrie avec la fin*]
à mesure que le point grossissait; [il manque un espace insécable avant le point-virgule]
puis choisit une direction au hasard dans le Grand Néant commença son voyage [et commença ?]
au-dessus, en-dessous et de chaque côté de lui [en dessous]
Il ne savait pas non plus s'il se dirigeait dans une direction particulière [on a une impression de répétition avec se dirigeait/direction]
planant pour reprendre quelques forces de temps à autres [de temps à autre]
sentit finalement sa fin approcher [là aussi, on a une impression de répétition avec finalement/fin]
les premiers mots que le Grand Néant eut entendus [*eût entendus : subjonctif plus-que-parfait]
Concernant l’œuf et les œufs, tu devrais les mettre dans les options de correction automatique de ton traitement de texte pour ne pas devoir te compliquer la vie avec le « œ ».
Nethy
Posté le 20/11/2017
Merci beaucoup Donna !
La question peut se poser en effet, mais j'aimais bien cette idée du dragon seul dans l'infini comme point de départ de toute la suite. Et cela renforcera sans doute, par opposition, les liens fraternels de ses descendants, qui sait...
Damn, tu es toujours aussi précise et exhaustive, ça fait plaisir ! J'ai pris note de toutes ces remarques, je vais apporter les changements nécessaires.
Pour ce qui est des œufs, mon correcteur marche (je suis sous Open Office), je crois que c'est tinyMCE qui pose problème... Il faut que je trouve un moyen de faire la mise en page sous tinyMCE, je me demande s'il y a un topic sur le forum.
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