Azalée se sent de plus en plus autre. Si ses gestes et ses desseins ne lui appartiennent pas, elle les trouve dorénavant parfaitement rationnels.
Elle s'est emparée de la pasta-box, et y enracine la pointe de ses cheveux. Elle pond capillairement.
« Ce réceptacle est suffisant pour mes œufs, mais inadapté pour ceux de la Grande-Maîtressissime plumasienne » estime-t-elle avec justesse, en gardant un œil sur l'homme inconscient à ses pieds. Elle prévoit de lui faire avaler sa progéniture en sommeil. Il en mourra, et deviendra un hôte comme elle. « Un croquemort, c'est idéal. Ses pompes funèbres offriront la meilleure des couvertures ». Azalée sourit.
Puis, elle se tourne vers l'enfant.
— Demi-humain, il va falloir des spaghetti en quantité astronomique. Lorsque la Grande-Maîtressissime plumasienne atterrira, tu la guideras jusqu'à l'usine de pâtes la plus proche. Nous y lancerons la ponte à grande échelle.
L'enfant paraît terrifié. Azalée s'en moque.
Décidément, cette histoire prend une tournure bien glauque. Nous voilà avec des spaghettis pondeuses, maintenant ! C'est toujours aussi drôle, mais ça fait froid dans le dos... En tout cas, tu as une imagination débordante !
Au plaisir,
Ori'
Encore merci ;)