Oh ciel !
Oh ciel, toi et tes tristes sanglots,
Regarde un peu ce monde sous l'eau!
Les rivières sortent de leur lit
Et se noient de mélancolie,
Laissant derrière elles, leurs sommeils chagrins
Et la détresse de tous ces riverains.
Oh ciel, toi et tes tristes larmes
Au nom de quelle déesse, de quelle femme ?
Pleures-tu ainsi, sans cesse ?
Si c'est pour le cœur d'une princesse,
Pleurer fera que nourrir ta peine,
Et je pense que ça n'en vaut pas la peine.
Oh ciel, toi et ton chagrin infini,
C'est toute une région que tu punis.
L'ille-et-vilaine n'est pas si vilaine,
Et comme l'a peut-être dit Verlaine
Il pleure dans leur ville et dans leur cœur:
Pardonne-les de leurs rancoeurs.
Oh ciel ,toi et enfin à tes maux,
Je n'ai trouvé que ces quelques mots
Pour panser ta folle pluie
Qui affole même les parapluies.
Et à chacune de tes gouttes qui tombent,
C'est l' envol de moins d'une colombe.
Et qu'à chacune de tes gouttes qui tombent,
C'est l' envol de moins d'une colombe...