Où sommes nous ?

 

Le choc assomma à moitié Adam. Il eut à peine le temps de reprendre ses esprits qu’un poids lui tomba sur le dos.

-Aïe !

-Melissa ?

-Ouais, la vache, mais qu’est-ce qui s’est passé ?

-Je…

Adam allait répondre quand d’autres chocs se firent entendre, suivis d’un concert d’exclamations :

-Oh, doucement !

-Putain, je me suis niqué le bras !

-Où est-ce qu’on est ?

-Je vois rien !

-C’est quoi ce bordel ?

-Ho ! Du calme ! fit Melissa, en se relevant, libérant Adam.

Le jeune garçon put enfin se redresser en prenant appui sur un sol apparemment métallique et légèrement gluant qui semblait vibrer. 

-Ca pue ici ! hurla Kyle, pour surmonter le vacarme ambiant. C’est quoi c’t’odeur ?

-On dirait …du mazout, fit Matthew, s’efforçant d’élever la voix.

-Qu’est-ce que t’en sais ? reprit Kyle.

-Mon père est marin, je te rappelle, fit le jeune homme. Tu ne t’en souviens pas ? Pourtant, tu me charries assez souvent avec ça !

-Ca va, ça va. Me prends pas la tête ou je t’en mets une !

Kyle adorait s'en prendre à Matthew et ne perdait pas une occasion de l'humilier. Tout ça parce que deux mois plus tôt, ses parents avait demandé au brun à la silhouette fine de donner des cours de soutien à leur fils. Membre arrogant de l'équipe de football, il avait alors pris cette demande comme une humiliation. Matthew, excellent élève et fidèle à son caractère obéissant, avait accepté, sans trop se douter où il mettait les pieds. Le jeune sportif ne l'écoutait pas, téléphonait pendant les cours et ne cessait de l'insulter. Incapable de remplir sa mission, voyant qu'il prenait du retard dans son propre travail et souhaitant retrouver une vie plus calme, le jeune homme avait alors abandonné les cours. Mais Kyle avait fait fait de lui son bouc émissaire et n'entendait pas arrêter. 

-Arrêtez tous les deux ! s’énerva Melissa. On se calme !

-Elle a raison, fit la voix puissante de Connor. Taisez-vous !

Comme d’habitude, le jeune sportif calmait instantanément tout le monde. Capitaine de l'équipe de basket du lycée avec laquelle il écrasait tout leurs adversaires, le grand brun était unanimement respecté sur et en dehors du terrain.

-Personne n’a de lumière ? demanda t-il.

Aussitôt, les lumières bleutées des écrans de portable s’allumèrent, permettant aux adolescents de regarder autour d’eux. Ils se trouvaient apparemment dans une sorte de pièce plutôt grande puisque aucune paroi n’était visible.

-Ah la gueule ! s’exclama soudain Kyle en pointant le doigt vers Adam.

Celui-ci, devenu le point de mire de tout le groupe, se passa une main sur le visage. Il rencontra une matière visqueuse collée sur sa joue et son front. Profondément dégoûté, il chercha à l’enlever. La substance était grasse, légèrement collante et sentait très fort.

Matthew s’approcha :

-Je peux ?

Sans attendre, il passa un doigt sur le front du jeune homme et le porta à ses narines :

-De la graisse, fit-il.

Les autres se regardèrent et découvrir que leurs vêtements aussi étaient maculés de graisse.

-Merde, fit Ashley, dégoûtée. Mon pantalon Prada ! Je l’ai payé 300 dollars ! 

-On est où ? fit Melissa, sans faire attention au commentaire.

-Et comment est-ce qu’on y est arrivés ? fit Adam.

-Peut-être que Kyle pourrait nous expliquer… reprit Melissa.

Le jeune homme leva les mains :

-Oh, hé, j’en sais rien, moi !

-C’est pourtant bien toi qui a appuyé sur ce foutu bouton ! l’accusa Connor.

-Ouais ! Alors, tu vas nous sortir de là ! fit Ashley, vindicative.

-Mais arrêtez, je sais même pas où on est !

-On dirait qu’on est sur un bateau, fit Matthew.

-N’importe quoi ! se moqua Kyle.

-Comment on y serait arrivés ? demanda Ashley. Je te rappelle qu’il y a dix minutes, on était au musée.

-Sans compter que la mer à Bismarck… fit Connor.

-Sans être la mer, peut-être un lac, fit Adam.

-Mer ou lac, fit Matthew, la question reste la même : comment ?

-Arrêtez de délirer ! s’énerva Kyle. On peut pas être sur un bateau ! On était au musée !

-Bah, on y est plus ! fit Matthew, plus sûr de lui. Parce que ce bruit là, ça me rappelles fortement les machines d’un navire ! Si tu y rajoutes l’odeur de mazout et la graisse…

-Venez voir, fit soudain Melissa.

-Quoi ?

-J’essayais de trouver une porte et je suis tombée sur des caisses.

-Bah, et alors ?

Sans dire un mot de plus, elle s’éloigna. Ils la rejoignirent devant plusieurs caisses en bois.

-Bon, qu’est-ce que c’est ? demanda Connor.

-J’en sais rien, elles sont vides, mais regardez, fit la jeune fille en désignant l’une des caisses.

-Nom de Dieu !

-Bordel !

-Non, mais attendez, c’est une vanne ? On essaie de nous piéger ? Hein ?

Adam, silencieux, ne parvenait pas à quitter des yeux le sinistre dessin à l’encre noire, éclairé par les portables. Un aigle noir, la tête de profil et qui tenait une couronne de lauriers dans ses serres. Couronne au centre de laquelle se trouvait une croix gammée.

 

Un frisson le parcourut comme l’ensemble de ses camarades. D’accord, dans un musée d’histoire, tomber sur une croix gammée n’avait rien d’inhabituel, mais là, le dessin était parfaitement net, l’encre bien noire… comme s’il était récent. Une inscription se trouvait au dessus : OKM 15.2369. Nor.

-On est stupides, fit soudain Connor. On ne va pas flipper à cause d’un dessin !

-Mon grand-père a été déporté et toute sa famille est morte dans les camps de concentration à cause de ce symbole, alors, je t’assure que moi, je flippe, fit Matthew, très mal à l’aise.

La révélation du jeune homme, habituellement si discret, jeta un froid.

-Il y a forcément une explication ! reprit Connor, il faut savoir où on est.

-Comment ? s’exclama Ashley. On voit rien, ça sent mauvais et maintenant, ce dessin… Je veux qu'on rentre !

La voyant paniquer, Melissa tenta de la rassurer en lui prenant la main.

-Hé ! fit soudain la voix de Kyle, j’ai trouvé une porte !

Aussitôt, tout le groupe se dirigea vers lui. En effet, une porte se trouvait là. Une porte lourde, sans poignées, mais avec deux attaches.

-On l’ouvre ? fit Kyle.

-Ouais, répondit Connor, on va pas rester ici 107 ans !

Les deux garçons la déverrouillèrent rapidement et l’ouvrirent prudemment. Connor jeta un rapide coup d’œil :

-Ça a l’air d’être libre.

L’un après l’autre, ils sortirent dans un long couloir étroit, sommairement éclairé. Le grondement bien que toujours aussi présent se faisait plus discret, sans doute étouffé par la lourde porte que les garçons refermèrent derrière eux et par de nombreux tuyaux qui couraient le long du plafond et contre les murs. Un escalier descendait à leur droite pourvu de rambardes. Ils entendaient aussi des bruits de pas et des bribes de mots … qu’ils ne reconnurent pas.

-Dites, fit soudain Melissa, c’est moi ou ils parlent une langue étrangère ?

-Ce n’est pas toi, reprit Adam qui, pour une raison inconnue, se sentait de plus en plus mal à l’aise.

-Ca va ? lui demanda la jeune femme.

Présidente du conseil des élèves et déléguée de classe, Mélissa prenait toujours soin de ne laisser personne de côté et prenait très au sérieux ses responsabilités. N'ayant que faire de la popularité, elle n'hésitait jamais à venir parler avec ceux qui étaient mis à l'écart et savait régler les problèmes. Tout le lycée louait sa gentillesse. Le couple vedette qu'elle formait avec Connor ajoutait encore à l'aura du basketteur. Le physique de la jolie brune ne laissait non plus personne indifférent.

-Oui, oui, fit Adam, ne souhaitant pas se ridiculiser devant le groupe.

Pourtant, une sourde angoisse le tenaillait. L’étrange machine qu’ils avaient trouvés dans le musée, cet sorte de tourbillon blanc qui les avait aspirés sans qu’ils n’aient rien pu y faire et, maintenant, cet endroit, qui rappelait fortement un navire, ce dessin, sinistre… Non, beaucoup d’éléments ne lui plaisaient pas. Mais, alors pas du tout.

-Regardez ! fit soudain Ashley à l’arrière du groupe.

Tous se retournèrent vers la jeune femme. Elle désignait une porte ouverte sur une sorte de dortoir où se trouvait une dizaine de lits éclairés par une lampe sous verre et grillagée. Adam, Melissa et Kyle y entrèrent suivis par les autres.

-On est en taule ou quoi ? fit le jeune footballeur.

Adam, de plus en plus nerveux, entreprit d’examiner le dortoir. Il s’approcha des lits et trouva, sur l’un d’eux, un livre avec une photo en guise de marque-page. Noire et blanche, elle représentait une femme brune tenant un bébé dans ses bras, souriante. Leurs vêtements inquiétèrent le jeune homme. Le bébé portait une sorte de robe blanche à volants et un bonnet de la même teinte qui semblait serré tandis que la femme portait une robe à carreaux pourvu d’un col de dentelle fermé. L’une de ses chaussures apparaissait sous la robe, une sorte de bottine noire à talons. Adam retourna la photo et découvrit une inscription : Gertrud und Dieter, März 1940.

Commençant véritablement à paniquer, le jeune homme ne parvenait pas à détacher ses yeux de la photographie qui semblait récente. Sauf qu’elle ne pouvait être récente… A moins que… Non ! Ca, ce n’était pas possible !

-Adam ? Ca ne va pas ? s’enquit à nouveau Melissa. Tu es tout pâle !

-Qu’est-ce que t’as ? fit Kyle. On dirait que t’as vu un fantôme.

-Il faut que je sache où on est, fit-il soudain d’une voix blanche.

-Ce n’est pas la peine de te mettre dans un état pareil,  fit Ashley, oubliant sa propre panique.

Fébrile, légèrement tremblant, Adam tenta de s’expliquer :

-C’est dingue, mais je commence à me demander si on a pas voyagé dans le temps.

Ce fut un éclat de rire général. Détestant se mettre en avant quel que soit les circonstances, Adam ne pouvait, néanmoins, plus se taire. Melissa et Matthew furent les seuls à ne pas rire et le regardaient :

-Pourquoi tu dis ça ? s’enquit la jeune fille.

-Pour tout un tas de raisons. D’abord, le bruit et l’odeur dans la salle où on est arrivés, puis, le dessin sur la caisse avec l’inscription et maintenant, cette photo…

Les autres l’examinèrent.

-Ce n’est pas possible, murmura Connor.

-Et alors quoi ? fit Kyle. C’est normal que les marins emmènent des photos de leur famille.

-Kyle, soupira Connor, une photo en noir et blanc avec des gens habillés comme ça, en plein 21ème siècle… Ca ne te sembles pas bizarre ?

L'immaturité du footballeur blond n'était en rien un secret, mais son talent sur le terrain et sa vitesse de course en faisait un élément essentiel de l'équipe.

-Regardez l’inscription au dos, fit alors Adam.

-On dirait de l’allemand, fit Ashley.

-T’es sûre ? demanda Melissa, sceptique quand aux capacités intellectuelles de sa camarade, plus attirée par les soldes que par le travail scolaire.

De fait, la jolie rousse, membre des pom-pom girls, préférait largement s'amuser avec ses copines dans la gigantesque villa de ses parents et parler potins que de s'investir dans ses études. Toujours habillée à la dernière mode, prompte à la critique, Ashley régnait sans partage sur son clan d'amies, aimantant les regards des garçons du lycée.

-Oui, j’en ai fait pendant un an.

-Je ne te savais pas attiré par les langues étrangères vu la tronche que tu tires quand on lit du français.

-En fait, je voulais me rapprocher d’un mec qui en faisait…, fit la rousse.

-Ouais, je comprends mieux, se moqua Melissa.

-Bref, les interrompît Connor. Ashley, tu as entendu parler tout à l’heure, tu as compris ?

-J’en ais fais qu’un an et j’étais pas très attentive.

-Evidemment, soupira t-il. Ecoutez, je propose qu’on essaie de trouver une sortie. Faut qu’on sache où on est…

-T’es dingue, fit Adam, oubliant sa réserve habituelle. Si on est bien sur un bateau allemand de 1940, ils vont pas être ravis de voir six américains…

-Il n'a pas tort, murmura Matthew. On risque d’être arrêtés comme espions et à l’époque...

-Sans compter qu’avec nos fringues... reprit Ashley.

-Non, mais arrêtez ! s’exclama soudain Kyle. Vous ne croyez tout de même pas réellement ces deux crétins ? On a dû se faire envoyer dans une sorte de salle du musée qui…

-Et les bruits, les odeurs, la graisse ? Ils ont fait comment ? demanda Adam.

-C’est peut-être une nouvelle animation ou alors, je sais pas, ils sont peut-être néo-nazis…

-Sois pas bête, le rabroua Matthew.

-Adam, reprit Melissa, tu as parlé d’une inscription sur la caisse…

-Oui, répondit-il, les trois premières lettres.

-OKM, c’est ça ? Tu sais ce qu’elles veulent dire ?

-Oberkommando der Marine. C’était le Haut Commandement de la Kriegsmarine, la marine de guerre du troisième Reich.

-T'es sûr ?

-Aucun doute, je me passionne pour cette période.

-Eh ben ! Sacrée occupation ! se moqua Kyle.

-La ferme ! fit Connor.

Le jeune athlète réfléchit un instant :

-Est-ce que quelqu'un a essayé de téléphoner ?

-Putain ! On est cons ou quoi ? s'exclama Kyle en sortant son portable, imité par le reste du groupe.

Malheureusement, la même réponse se fit entendre : Aucun réseau disponible.

-Là, on est mal, murmura Ashley.

-Est-ce que ça passait au musée ? demanda Matthew.

-Oui, répondait Melissa, j'ai envoyé des SMS à une copine pendant la conférence de tout à l'heure.

Connor se tourna à nouveau vers Adam :

-J'arrive pas à croire ce que je vais dire, soupira t-il. Mais, pour l'instant, partons du principe qu'on a effectivement voyagé dans le temps et qu'on se trouve en pleine guerre, même si ça me paraît impossible. Pourquoi sur un bateau allemand ?

-Aucune idée, répondit Adam.

-Faudrait au moins qu'on puisse regarder dehors, déterminer où on est, reprit Matthew…

-C'est pas toi qui disais que c'était trop risqué ? répliqua Kyle.

Les autres hésitèrent, partagés entre la peur d'être capturés, et sans doute torturés, et l'envie de savoir.

Was machen Sie hier ?

La voix, soudaine, les fit se retourner d'un bloc. Ils découvrirent un homme qui les toisait sévèrement. Vêtu d'un pantalon foncé et d'une chemise marron clair, il avait les cheveux châtains, coupés courts et une expression sévère sur son visage, mais ne paraissait pas foncièrement méchant. Il était plutôt jeune, sans doute dans la vingtaine.

Les adolescents le regardèrent, tétanisés. L’uniforme du jeune marin, l’aigle sur la poitrine tenant une croix gammée, la langue, à l’évidence allemande… cette fois, le doute n’était plus permis. Sans savoir comment, ils avaient bel et bien remonté le temps.

-Was machen Sie hier ?répéta t-il en entrant dans le dortoir.

Les autres se regardèrent.

-On s'est perdus… tenta vainement Connor, qui savait parfaitement que le soldat ne comprendrait rien.

A leur grande stupeur, le soldat éclata de rire :

-Ah, ah, ah ! Sie haben Sich verlaufen ? Ich muss zugeben, dass ich das gleiche Problem noch habe… Es stimmt, dass es ein sehr groBes Schiff ist !

Il les regarda en souriant puis leur fit signe de le suivre.

-Vous croyez qu'il nous arrête ? murmura Adam.

-Non, c'est clair, fit Matthew sur le même ton. J'ai même comme l'impression qu'il ne nous a pas trouvés étranges avec nos vêtements.

-On le suit ? fit Connor.

-On n'a pas vraiment le choix, fit Melissa. On verra bien où il nous conduit, de toute façon, il nous a repérés.

Le petit groupe, à moitié rassuré, suivit donc le soldat qui les emmena à travers un véritable labyrinthe de couloirs, d'escaliers étroits et de portes. Pendant le trajet, ils croisèrent d'autres soldats qui ne semblèrent pas s'étonner de leur âge ou de leur vêtements. Ils ne semblaient même pas remarquer la présence des deux filles.

-C'est dingue, murmura Melissa, on dirait vraiment qu'on a rien d'étrange pour eux.

-T'as raison, renchérit Ashley, j'ai presque l'impression qu'on fait partie du tableau.

Puis, bientôt, après une ultime porte, ils débouchèrent sur le pont. Car oui, ils étaient bel et bien sur un bateau. Un bateau qui filait à vive allure à en juger par le vent.

Leur guide leur sourit et les laissa là avant de rejoindre d'autres marins.

-C’est dingue, fit Matthew, on dirait qu’il a compris ce que tu lui as dit, qu’on était perdus…

Les adolescents, un peu rassurés sur leur sort, s'approchèrent prudemment du bord, essayant de déterminer où ils se trouvaient. Partout, la mer, à perte de vue, aucune terre, aucun point de repère pour les aider à se situer. Sauf un bateau qui les devançait.

-La vache ! fit Connor. Ca, c'est du navire de guerre !

En effet, avec ses tourelles et sa silhouette profilée, il n'y avait aucun doute sur sa fonction.

-Sans doute, un croiseur chargé de nous escorter, fit Melissa. Qu'est-ce que t'en penses, Adam ?

Mais le jeune garçon ne répondit pas, la tête levée, il regardait au dessus de lui. Les autres l'imitèrent.

-Merde ! fit Kyle. Impressionnante leur artillerie !

En effet, juste au dessus de leur tête se profilaient deux longs canons. En fait, il y en avait même partout, le pont supérieur était presque hérissé de canons de plus ou moins gros calibres. Deux tourelles de deux canons, les plus grandes était tournées vers l'arrière. Plongé dans ses pensées, Adam fit rapidement quelques pas, suivis par les autres, il vit loin à l'avant du bateau deux autres tourelles similaires. Il revint ensuite sur le bord pour examiner le bateau voisin.

-Ce n'est pas possible, murmura t-il.

-Quoi ? le pressa Connor.

-Je crois que je sais où et quand on est, répondit-il.

-Bah, accouches alors ! s'énerva Ashley.

Il hésita un bref instant :

-On est sur le Bismarck !

 

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Jowie
Posté le 22/04/2016
P { margin-bottom: 0.21cm; } Salut ! À mon tour de venir voir ce que tu concoctes ;)
<br />Eh bien, quel début d'aventure ! Je dois avouer que je n'aimerais vraiment, mais alors vraiment pas être à la place de tes personnages. Rencontrer des nazis, non merci ! En tout cas, j'aime beaucoup le fait que tu nous plonges dans cette époque, on sent que tu t'y intéresses. J'apprécie aussi le fait que tu intègres des “détails” de l'époque qui rendent les choses plus “réelles” : par exemple : la description des vêtements de la femme sur la photo, l'inscription sur les caisses...
On est directement balancés dans le récit et c'est marrant, parce qu'à mesure que l'histoire avance, on recherche à savoir ce qui s'est passé avant, comme si on avançait à reculons en même temps !
Quand ils trouvent l'aigle noir, n'empêche ! J'entendais presque une musique sinistre dans ma tête en lisant ce passage !
“En fait, je voulais me rapprocher d’un mec qui en faisait… “→ cette phrase m'a fait rire, c'est tellement humain xD
J'ai trouvé les réactions des personnages, ainsi que les dialogues très naturels. On sent immédiatement que ce sont des jeunes qui se parlent entre eux. <br />
J'ai été très très surprise par la réaction du soldat nazi par contre. Comment se fait-il qu'il est gentil xD ? Ou alors fait-il semblant? Traffique un truc pas net ? Ou bien est-ce que les jeunes se trouveraient réellement dans une sorte de simulation mise en scène par le musée ? Surtout que le reste de l'équipage a l'air habitué à voir des jeunes américains débarquer... Mystère, mystère...
<br />
Juste un petit truc : au tout début, tu présentes de nombreux personnages d'un coup et je n'arrivais pas trop à m'y retrouver avec tous ses nouveaux prénoms. Par la suite, tu utilises des mots tels que “le basketteur” et “l'athlète” et je m'emmêlais un peu les pinceaux =P. Je pense que ça serait super que tu décrives et présentes Adam et ses amis(qu'est-ce qui les différencie des autres, quelles sont leurs particularités, à quoi ressemblent-ils ? Comment s'habillent-ils?) Comme ça, c'est plus facile de s'en faire une image mentale et de meiux s'en souvenir par la suite. Voilà^^. Après, c'est juste une suggestion, bien sûr ;-) et ça ne m'a pas empêchée d'apprécier ce chapitre !
<br />Bismarck m'a l'air d'être une chouette histoire, originale et qui promet des surprises ! Je me demande ce que vont subir les personnages ensuite !
<br />Petites remarques :
<br />
camps de concentrations → je ne mettrais pas de “s” à concentration ^^
Connor, jeta un rapide coup d'oeil → un détail minuscule, mais j'enlèverais la virgule
Marz 1940 → März
Pour tout un tas de raison → raisons
T'es sûr ? → T'es sûre
j'en ais fais → ai fait
On a du se faire → dû
Was machen Sie her ? → hier : il manque un petit “i”
Ils avaient bel et bien remontés le temps → remonté
<br />
Sie Haben Sie verloren ? Ich muss zugeben dass ich das gleiche problem noch habe… Es stimmt, dass es ein sehr groBes schiff ist ! → verloren, à ma connaissance, signifie “perdre” dans le sens de “j'ai perdu mes clés”. Pour se perdre “spatialement”, il faudrait plutôt mettre : sich verlaufen haben ou sich verirren. Ça donne ça :
→ Sie haben sich verlaufen/verirrt ? Ich muss zugeben, dass ich das gleiche Problem noch habe... Es stimmt, dass es ein sehr groβes Schiff ist !
→ j'attire ton attention sur l'emplacement des virgules et des majuscules, l'allemand a des règles assez précises (et bien enquiquinantes) à ce sujet ;-)
<br />
On le suis → on le suit
qu'on a rien d'étranges → étrange
Merde, dit Kyle. Impressionnante, leur artillerie → à partir de cette phrase, tu utilises le mot ”impressionnant” plusieurs fois dans le même passage :P (ouiii, je chipote)
il revînt ensuite → revint
<br />
<br />
sidmizar
Posté le 22/04/2016
Salut Jowie ! C'est gentil de venir me voir.
Pour tout te dire, j'ai eut l'idée de ce récit en visionnant un documentaire. Etant passionné par cette période, tu l'as bien compris, j'ai enfin trouvé comment mêler mes deux passions.
J'avoue que je suis soulagé que tu apprécies ce premier chapitre volontairement intriguant. Tout sera expliqué au fur et à mesure de l'avancée du récit. Je compte bien développer mes personnages plus en profondeur dans les chapitres suivants, même si, effectivement, je devrais les décrire au moins physiquement.  
C'est la première fois que j'essaie de plonger mes lecteurs directement dans l'action en occultant volontairement le "Comment", mais qui sera expliqué. La réaction du soldat sera, elle aussi, expliquée plus tard. 
Je suis content que le langage de nos lycéens te semblent naturels, c'est un peu ce qui pêche dans mes récits, habituellement.
 Je vais prendre en compte tes remarques (chipotes autant que tu veux, au contraire.) , surtout pour l'allemand. Je n'ai fais qu'un an et c'est loin de m'avoir passionné...
En tout cas, merci de ton com' 
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