Ouvre-toi à la vie

Bonne découverte de cette petite nouvelle que j'ai beaucoup aimé écrire

*

— Théo, et si tu bougeais tes fesses de ce canapé ?

— Mmh…

Cet éternel grognement m'exaspère. Je lève les yeux au ciel et me redresse, poings sur les hanches, pour lui faire face de toute ma hauteur. J'affiche clairement mon agacement, cependant, il ne daigne même pas porter son attention sur moi, qui reste fixée sur son écran d'ordinateur.

Le cul vissé dans son fauteuil, ses longs doigts pianotent sur le clavier depuis des heures. Il sent à peine ma présence dans ces cas-là. C'est que monsieur le grand brun aux cheveux en bataille a pour ambition de voir ses écrits publiés. Alors, il passe ses journées, parfois ses nuits, à ordonner les mots qui se pressent dans sa tête.

Les sourcils froncés, il se mord la lèvre. Plus rien n'existe autour de lui lorsqu'il est concentré sur son histoire. Même Toulouse ne bouge pas. Ce chat roux est collé à son maître et dort paisiblement.

Une idée me vient pour capter l'attention de mon ami. J'approche mon visage du félin et lui souffle à l'oreille d'aller embêter son maître. Le rouquin ouvre un œil et me toise, l'air mauvais. Il bâille, la gueule grande ouverte, et se relève en s'étirant de tout son long. Il s'assoit et me jauge encore.

— Bon, Toulouse, aide-moi à bouger ce mollasson de chez lui. Si tu arrives à l'enquiquiner assez pour qu'il sorte de cet appartement, je l'oblige à acheter un gros poisson rien que pour toi.

L'animal penche la tête et se lèche une patte avant de la passer derrière l'oreille. Avec ces deux-là, je ne suis vraiment pas soutenue.

Théo marmonne et gigote sur les coussins. Il est resté bien trop longtemps les mirettes rivées à l'écran, il est temps de le bouger d'ici. Je fais les gros yeux au matou et la boule de poil daigne enfin se redresser. Il grimpe sur les genoux de son maître et finit sur le clavier.

— Oh, Toulouse ! Dégage de là ! s’écrie Théo en faisant les gros yeux.

Le chat pose néanmoins ses fesses poilues sur les touches et se met à miauler en regardant son humain avec insistance.

— Quoi ? Tu me gênes ! Ne vois-tu pas que j'écris ? s’agite mon ami en gesticulant. Mes personnages arrivent à un moment crucial de leur relation, je dois absolument terminer cette partie.

J'aime la façon dont mon colocataire parle à son compagnon comme s'il comprenait tout. Toulouse feule de plus belle. Théo pousse un léger grognement et lève enfin les yeux dans ma direction. Je lui indique l'horloge murale d'un coup de tête et il prend connaissance de l'heure.

— Déjà 17 h ? s’exclame-t-il, surpris. Mince, je n'ai pas vu le temps passer.

— C'est toujours pareil quand tu écris, plus rien n'existe autour de toi, affirmé-je. Ça ne te dit pas d'aller boire un truc chaud et manger des cookies au Haricot Rouge ? Ça te ferait du bien de prendre l'air, surtout que le printemps pointe le bout de son nez.

Il grommelle encore. Malgré tout, il délaisse son ordinateur sur les coussins et se lève. Miracle ! Il se dirige vers le placard où il range ses tisanes.

— Ne cherche pas, il n'y en a plus, précisé-je.

J'ai pris soin de cacher tes sachets pour éviter que tu ne dégustes ton breuvage ici.

— Je croyais pourtant en avoir ! rouspète-t-il. Merde. J'ai faim, en plus.

Il se passe la main dans les cheveux pour se gratter le haut du crâne et lève les yeux sur le côté. Je m'approche dans son dos, me colle à lui et murmure à son oreille :

— Le Haricot rouge, je t'ai dit. Tu sais, cet endroit à l'extérieur de ta tanière où on peut te servir la boisson que tu désires et de délicieux gâteaux pour te sustenter, lui rappelé-je. Alors oui, de vraies personnes s'y trouveront, mais tu pourrais, peut-être, socialiser avec le monde réel, au moins un peu ? Laisse tes protagonistes imaginaires là où ils sont, ils ne s'enfuiront pas. Ta vie, par contre, continue de défiler. Donc, attrape tes baskets et sors t'aérer, bon sang !

Il frissonne à mes paroles. Mes mots font leur petit bonhomme de chemin jusqu'à son cerveau et semblent l'atteindre.

— Allez, prendre l’air ne peut pas me faire de mal après tout, conclut-il.

Il se tourne vers moi, sourit et se dirige vers l’entrée pour enfiler ses chaussures. Il attrape sa veste et marque un temps d'arrêt. Il finit par faire volte-face et fonce s'emparer de son ordinateur.

— Hors de question de laisser filer mon idée. Toulouse, je te confie la garde de notre demeure. À tout à l'heure !

— OK, emporte ton portable, râlé-je. Si tu sors quand même d'ici, ça me va.

Alléluia ! Nous voilà à l'extérieur. Une belle victoire, car ça fait déjà trois jours qu'il n'a pas mis le nez dehors, malgré mes protestations. Il s'arrête devant l'entrée de l'immeuble, ferme les yeux et respire à pleins poumons.

C'est ça, oxygène-toi les neurones, ça te fera du bien.

Le bar se trouve non loin et nous sommes vite rendus. Le serveur nous aperçoit lorsque nous passons la porte et nous salue :

— Eh, ça faisait un bail ! Toujours le nez sur ton ordi ?

— Salut, Yannis. Ouais, j'avance bien, je suis content.

— Cool ! J'ai hâte de lire ça. La table du fond est libre aujourd'hui. Qu'est-ce que je te sers ?

— Je veux bien une tisane à la camomille et une assiette de cookies, s'il te plaît.

— Ça roule ! Je t'apporte ça.

Moi, je n’ai pas soif. Je taperais bien dans les biscuits, par contre. Nous nous installons au fond sur le divan collé au mur, près de la fenêtre. Théo sort son ordinateur, le pose sur la table en bois et se concentre de nouveau sur son écran. Au moins, il a changé d'endroit pour écrire. Alors qu'il s'active sur son clavier, j'observe les lieux.

Le Haricot rouge est un bar vraiment cosy. Ici, pas de chaises inconfortables, les assises sont des canapés et des fauteuils en tissu vert. Le propriétaire souhaite que les clients soient à l'aise. Des livres et jeux de société peuvent être empruntés pour passer un bon moment, tout en sirotant une boisson chaude ou froide et quelques douceurs. Ces dernières sont faites maison et on les aperçoit sur le comptoir ouvert de la cuisine, d'où s'échappe une odeur alléchante. Cela fait un certain temps que nous ne sommes pas venus, pourtant, je sais que c'est un des rares cafés où mon ami se sent assez bien pour se détendre.

Yannis apporte une théière et l'assiette de pâtisseries, seulement, Théo est déjà replongé dans son histoire et une bulle l’enveloppe. Le serveur sourit et se retire, laissant mon rêveur perdu dans son imagination. Je balaye la salle du regard. Il y a peu de monde aujourd'hui. Un couple non loin de nous se bécote, abandonnant en plan les cartes devant eux. Au milieu de la pièce, quatre copains s'amusent avec une partie d'un jeu de figurines. Ils animent le bistrot, leurs éclats de voix et de rires masquant parfois la musique rock diffusée doucement par les haut-parleurs.

Près du comptoir, dans un des renfoncements du bar, j'aperçois un jeune homme, un livre à la main. Il soulève le regard vers nous et nous fixe. Ses yeux m'hypnotisent, j'ai l'impression qu'il essaye de pénétrer nos âmes. Un léger sourire s'étend sur le coin de ses lèvres.

— Théo, lève la tête, apostrophé-je mon ami. Un beau gosse nous mate.

Il ne m'écoute pas, trop plongé dans son écrit. Quel relou ! Je lui assène un coup de coude dans les côtes et il sursaute. Il examine la pièce, un peu ailleurs, et finit par apercevoir le beau ténébreux qui nous dévisage toujours. Théo rougit et revient sur son écran. Seulement, ses doigts se bloquent et il se fige.

Respire, mon grand, ça va bien se passer.

Fébrilement, il prend sa tasse de tisane, en boit une gorgée, puis attrape un cookie et mord dedans. Il garde la tête baissée, toutefois, l'homme en face ne le lâche pas des yeux. Ce n'est pas moi qu'il scrute, c'est Théo. Je le sais mal à l'aise, il a horreur qu'on le dévisage. Ce serait pourtant dommage qu'il passe à côté de quelque chose à cause de son incapacité à aller vers les autres sans stresser, surtout lorsqu'il s'agit d'un individu qui peut lui plaire.

Je décide donc de m'en mêler et abandonne mon ami à son ordinateur. Je me dirige vers l'inconnu et m'assois devant lui. Ses cheveux sont noirs et rasés sur les côtés, châtain clair sur le dessus un peu plus long. Il semble plutôt musclé, de ce que je peux visualiser par ses bras dénudés.

Pas mal du tout. Tout à fait le genre de Théo.

Le livre qu'il pose sur la table s'avère être un manga de type Yaoi, de ce que je reluque sur la couverture : deux hommes enlacés. Ça, ça va plaire à mon Théo.

Je plonge les yeux dans les iris sombres de l’inconnu, appuie ma main sur la sienne et commence à entamer ma tirade :

— Écoute-moi bien. Mon ami, là-bas, entretient une timidité maladive. Il ne viendra jamais te parler. Cela dit, je vois bien la façon dont tu le regardes. Donc, si tu veux faire connaissance, prends les devants.

Il sourit franchement. Il a remarqué le rose aux joues de mon compagnon. Il s'extrait du fauteuil et marche dans sa direction. Je me dépêche de retourner près de notre table pour écouter leur échange.

— Salut, je peux m'asseoir ? questionne le jeune homme.

— Mmh, marmonne Théo. Pourquoi ?

Non mais Théo ! Fais un effort !

Il regarde dans ma direction et je fronce les sourcils pour lui signifier d'y mettre du sien. L'inconnu poursuit :

— Je te vois très concentré sur ton ordinateur et je suis curieux. Qu'est-ce que tu fais ?

Il s'installe sur le fauteuil en face de mon camarade, qui ouvre de grands yeux étonnés. Le voilà obligé de lâcher son écran pour entamer une vraie discussion.

Pitié, ne foire pas tout.

— Heu… Je… j'écris, révèle-t-il.

Parler de sa passion n’est pas chose aisée.

— Et tu écris quoi ?

— Des… choses…

Le mystérieux garçon éclate de rire devant son bégaiement. Il ne cache pas son hilarité, il y va de bon cœur. On dirait presque qu'il est en train de chanter. Théo esquisse un demi-sourire timide.

— Moi, c'est Nathan, reprend le nouveau venu à notre table. Je t'ai déjà aperçu dans ce bar, souvent avec ton ordi. Tu sembles toujours si concentré, comme si personne n'existait autour de toi. Du coup, je me demande bien ce qui peut accaparer toute ton attention au point de ne pas voir les gens qui te regardent.

Théo s’enfonce dans son siège et se rembrunit.

— Pourquoi tu me regardes ? sonde-t-il, suspicieux.

— Parce que tu es plaisant à regarder.

L'asocial pique un fard, devenant aussi rouge que la peinture rutilante de ces belles voitures de sport. Voilà, il est embarrassé. Il se tortille sur le canapé et se pince les lèvres. Je lui envoie du courage par la pensée.

— Moi, c'est… Théo. Et… j'écris un roman.

— Ah oui ? J'adore lire. Elle raconte quoi, ton histoire ?

Nathan attrape un cookie dans l'assiette et croque dedans.

— Ben, vas-y ! s’exclame Théo. Ne te gêne pas !

— Désolé. Je peux ?

Théo hausse les épaules et lève les yeux au ciel. Fait incroyable, il commence à parler de ses fictions. Nathan reste attentif, hoche la tête, pose des questions, et mon ami se détend au fur et à mesure. Ils échangent si longtemps que Yannis finit par les mettre dehors à la fermeture du café en début de soirée.

— Ça te tente de continuer cette discussion chez moi ?

La proposition soudaine de Nathan le bloque dans son élan. Je le vois se crisper et je m'empresse de venir près de lui avant que la crise d'angoisse ne le gagne.

— Allez, dis oui ! Ouvre-toi à la vie. Ose !

Il réfléchit. Je sais que, dans sa tête, de nombreux scénarios défilent, et tous ne sont pas très heureux. Je lui prends la main pour l'encourager.

— O… OK, pourquoi pas ? déclare-t-il.

Nous voilà partis. Nathan n'habitant pas très loin, nous sommes vite rendus. Théo hésite, mais il tient bon. Il s’installe dans le canapé et Nathan apporte des verres de jus de fruit, après avoir lancé du classique sur sa chaîne.

Ils parlent écriture, lecture et musique toute la soirée. L'électricité passe entre eux et cela me ravit. Mon ami a tellement besoin de ça. Je note les approches discrètes de Nathan : il laisse ses doigts courir sur la main de Théo qui saisit son verre, il pose la paume sur le genou de mon ami pour appuyer ses propos, il rigole à ses blagues. Je le sens bien, ce type. Sympa, avenant, décontracté, fier d'afficher sa préférence pour la gent masculine, il possède les atouts nécessaires pour déloger l'énergumène de son cocon.

Nous finissons par rentrer, mon acolyte souriant jusqu'aux oreilles. Enfin, ce que je cherchais à accomplir se produit. Il se couche serein et, pour la première fois depuis longtemps, il dort d'un sommeil paisible et profond : ils ont prévu de se retrouver demain.

*

Les jours défilent et une amitié se crée entre eux. Je vois bien que Nathan souhaite plus, cependant, il faut amadouer mon chouchou, qui a du mal à accorder sa confiance. Le point positif réside tout de même dans le fait qu'ils échangent souvent par messages et se rencontrent de temps à autre, sans aucune gêne à s'afficher ensemble. Près de quinze jours plus tard, Théo se laisse aller à ouvrir son cœur.

Nathan passe chez nous pour une soirée pizza et jeux vidéo. Je les scrute s'éclater à Mario Kart et se chamailler. Je les trouve mignons tous les deux, ils se sont naturellement rapprochés. Leurs jambes se touchent, leurs coudes s'entrechoquent. Théo, gagnant la partie pour la énième fois, lève les bras en l'air en signe de victoire.

— Je t'ai encore battu ! Ça va, pas trop triste ?

— Pff.

Le vaincu lui balance un coussin sur la figure. S'ensuit évidemment une bagarre totalement puérile, qui se termine en un fou rire. J'observe notre invité attraper les poignets de mon acolyte pour le bloquer. Il le maintient fermement. Aucun des deux ne parle, ils sont presque collés et mon ami arrête de respirer. Je peux entendre son cœur, qui cogne très fort et menace d'exploser. Je suis émue d'observer la naissance de leur relation, l'attirance qu'ils ont l'un envers l'autre n'ayant cessé de grandir au fil des jours.

Nathan approche ses lèvres de celles de Théo et pose sa main sur sa joue, lui libérant un poignet. Je constate que mon protégé hésite, même s'il en a très envie. Notre invité lui laisse du temps, il ne presse rien, néanmoins, il ne bouge pas pour autant. Je ressens la chaleur monter entre eux deux et, lorsque Théo se lâche et écrase sa bouche contre celle de Nathan, je m'éclipse pour leur laisser de l'intimité. Après tout, je n'ai pas besoin d'être témoin de leurs ébats, je le suis déjà de l'éclosion de leur amour.

Le fait que Nathan ne l'ait pas pris pour un coup d'un soir me satisfait. Il ne s'est rien passé cette nuit-là de plus que ce baiser. Par ailleurs, leur relation s'intensifie de jour en jour et je la vois évoluer. De simple flirt, leurs échanges deviennent passionnés.

Sans pour autant lâcher ses écrits, mon âme préférée a laissé quelqu'un entrer dans son cœur et dans sa vie. Ils peuvent bavarder des heures, comme rester à ne rien se dire. Théo tape ses textes et Nathan lit un des nombreux livres de sa bibliothèque. Ils sortent aussi, se montrant aux yeux de tous, heureux de s'être trouvés. Ils se promènent, main dans la main, faisant fi du regard désapprobateur de certains. Complices, amants, amoureux, ils s’épanouissent ensemble et s'affichent avec fierté.

Enfin, mon Théo retrouve un semblant de bonheur. Le voir se lever le sourire aux lèvres chaque matin me fait chaud au cœur, que Nathan dorme dans son lit ou pas. Ma mission est accomplie, je peux finalement partir, bien que je n'en aie pas envie. Je me suis attachée à cette belle âme, même si je sais que je ne devrais pas, cette clause ne figure pas dans notre contrat. Après tout, je ne reste qu'un ange gardien assigné à épauler les Humains à vivre pleinement leur vie, un être invisible à leurs yeux, un guide terrestre qui peut les aider à effectuer les bons choix en leur soufflant des solutions.

Théo est planté sur son canapé, ordinateur sur les cuisses, et tape ses mots sur le clavier. Il se mordille la lèvre comme à son habitude, mais il sourit. Il doit voir Nathan un peu plus tard. Toulouse, fidèle à lui-même, dort à ses côtés. Je m'installe près d'eux et lui parle une dernière fois avant de partir :

— Ça ira maintenant, Théo. Je suis ravie que tu aies trouvé quelqu'un à aimer, qui t'aime en retour. Il est temps pour moi de te laisser, toutefois, si tu as besoin, je ne serais jamais loin. Je tiens ton bonheur à l'œil. Sois heureux.

Je lui dépose un baiser sur la tempe, caresse le chat qui se met à ronronner et me relève. Théo redresse la tête vers moi et se touche la peau à l'endroit où mes lèvres l'ont effleuré.

— Au revoir, mon ange, murmure-t-il.

Je disparais alors, le cœur léger.

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coeurfracassé
Posté le 19/04/2023
Bonjour !
J'ai beaucoup apprécié cette nouvelle, et j'adore encore plus la fin, car j'ai un faible pour les anges gardiens... Enfin bref. Les mots sont bien choisis, clairs, ils nous mènent dans une belle histoire d'amour. Peu avant la fin, je me suis dit "Tiens, c'est bizarre, on ne sait presque rien de la narratrice. Il faudra que j'en touche un mot à l'auteur". Je n'en ai pas eu besoin car mes désirs ont été plus qu'entièrement satisfaits.
Bravo pour cette histoire <3
Cara Federsan
Posté le 25/04/2023
Merci pour ce retour qui me touche beaucoup !
Sy - Shadowy
Posté le 15/02/2023
Bonjour,

très sympathique cette nouvelle, bravo ! J'aime le petit grain de magie qui apparaît en fin d'histoire, on ne s'y attend pas mais ça sonne naturel car très bien amené :)
Une belle histoire pleine de douceur et de bienveillance.
Cara Federsan
Posté le 15/02/2023
J'ai vraiment aimé écrire cette nouvelle, alors merci beaucoup d'avoir pris le temps de la lire et merci pour ton retour <3
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