À l’orée de cette forêt qui m’appelle en frissonnant,
J’observe, rêveuse, la danse qui m’est offerte :
Des milliers de feuilles ocres volent et tombent lentement,
S’envolent des feuillus, vont lentement à leur perte.
Leur descente est lente et virevolte au vent,
Laissant briller leur limbe de scintillants reflets
Mon cœur bat sur leur brise, attend silencieusement
Que vienne leur murmure me confier leurs secrets...
Quand l’air vient traverser, de son souffle levant
Les milliers de dorures que je vois voltiger,
Je ne peux m’empêcher, par cet enchantement,
D’y voir des papillons, subtile ténuité
Ils se soulèvent alors, d’un unisson troublant
Pour former sous mes yeux cette danse envoûtante,
Et flotter dans les airs, dans un espoir brûlant
De célébrer la vie de ces feuilles fuyantes
Fy
Je profite de passer par-ici pour poster un commentaire décousu ^^ Oh. J'ai appris un mot. Ténuité. D'où le trouves-tu ? Je ne me souviens jamais l'avoir lu avant xD
J'adore l'association "souffle levant". *smiley qui a des cœurs dans les yeux*
C'est tout doux. J'ai été transportée dans cette danse. Les vers sont réguliers (tu as un métronome dans la tête, c'est certain !) et les rimes (un tour de force pour qu'elles semblent si naturelles) : ça nous berce. C'est toujours aussi délicat et gracieux... Cette délicatesse et cette grâce, j'ai l'impression que c'est ta signature personnelle, après avoir lu la plupart des textes que tu as postés sur PA. Une fine broderie. Un ballet.
Mes seules critiques tiendraient dans les répétitions. Tu as répété le mot "danse" et je ne sais pas si c'était voulu, mais je trouve que ça fait perdre de son effet au mot (même s'il est à la fin et le premier au début)... (j'avouerai que je n'aime pas trop de manière générale les répétitions dans les poèmes, car je trouve que c'est justement l'opportunité de densifier son vocabulaire et de chercher d'autres manières de dire les choses, en se focalisant plus sur la subtilité des sens des mots et de jouer avec)
Une autre répétition que je viens de repérer : "lentement", et à nouveau, je trouve que ça fait que le "vont lentement à leur perte" perd en intensité ; ce vers m'a semblé tomber à plat en comparaison des précédents.
J'aime beaucoup le parallèle "soleil levant" et "unisson troublant", même rythme avec la virgule en amont et même rime finale. Et je pourrais m'étendre sur une dissertation, mais j'ai aussi beaucoup aimé la personnalisation avec "espoir brûlant" (aaah, l'ardeur de l'espoir, un peu d'action ! l'apogée du poème (je m'emballe, oui je sais xD)) et le final "feuilles fuyantes" (surprenant, je trouve, d'utiliser fuyantes ainsi et c'est original) et le mot enchantement. (c'est un mot délicat comme le reste de ta prose)
Aaaaah, la beauté de l'automne. Je ne comprends pas qu'on puisse ne pas aimer cet douce saison colorée (comment ça, il pleut ???) Bref. (j'espère que tu ne t'es pas perdue entre les parenthèses)
A biennntôt :)