Papillons de verre

Notes de l’auteur : À tous ceux dont l'aile se brise. Aux lueurs disparues.

Comme une ombre. Je veux partir. Je veux laisser la lumière m’engloutir. Disparition.

Et la nuit s’efface. Évasive.

Pourtant tout s’arrête.

 

Quand la neige tombe, je ferme les yeux. Je ferme les yeux. La neige n’est plus là. Disparition. Et savoir ne m’empêche pas de douter. La neige ne tombe plus, dans mes yeux clos tout s’est éteint. Mais que savons-nous du monde qui nous entoure ?

 

Comme une ombre. Je veux sortir. Je veux traverser les murs, traverser les âges. Éternité.

Et la nuit s’invite. Intrusive.

Pourtant tout recommence.

 

Quand le chant s’élève, c’est un millénaire d’Histoire qui s’envole. Éternité. Et l’air s’enroule, il s’enroule autour de ma gorge. La musique est un passé que l’on peut retrouver. Intact. La musique traverse le temps. Les âges. Je crois que c’est pour ça, c’est pour ça que je pleure, quand j’entends le chant qui s’élève.

C’est le chant de nos cœurs. Retrouvés. C’est le chant de l’humanité.

 

Comme une ombre. Je veux aimer. Je veux rester auprès de ceux qui me ressemblent. Harmonie.

Et la nuit s’allonge. Fugitive.

Pourtant…

 

Quant la joie s’éveille, c’est un scintillement de souvenirs. C’est la crainte de perdre la lueur que l’on a retrouvée. Fugitive. La lueur est bien faible, bien grise, bien terne. On s’y attache, malgré tout. Elle nous attire. Papillons de verre et d’inventions. Nous sommes fragiles, si fragiles. Et la lueur s’éteint, et nous tombons.

Nous nous brisons au sol.

Et l’ombre revient. L’ombre revient toujours.

 

Et pourtant, pourtant tout continue.

 

 

Si tu n’arrives pas à suivre la lumière, essaie de vivre, m’avais-tu dis, essaie de vivre comme une ombre.

Comme une ombre.

Évasive.

Intrusive.

Fugitive.

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