Le désespoir m’enveloppe,
Tel un manteau de soie.
Sa noirceur ne me quitte jamais.
Elle se moule contre mon corps,
S’accorde à mes mouvements,
Se réchauffe dans le creux de mon coup.
Elle se propage en moi,
Ondule dans mes vaisseaux,
Embellit mes insécurités.
Elle vit pour moi.
Je m’accorde à ses choix,
Comme un pantois.
J’ai perdu mon identité.
J’ai perdu la soif de vivre,
Et du devenir.
Je me suis installée dans ma passivité
Sans me préoccuper,
Ni du passé,
Ni de l'avenir.