Sur le chemin du retour, Patience pleurait à chaudes larmes. Elle habitait en face de l’école, et ses parents avaient décidé que, tous les vendredis, elle traverserait seule la route menant à leur maison : ils pouvaient se déplacer en cas de problème, mais jamais il n’y avait de problème avec Patience.
Patience avait les yeux verts, un petit nez, des cheveux bruns. Cette petite fille calme et intelligente nichait en elle toute l’innocence de l’enfance. Ce jour-ci, pourtant, elle était triste.
Elle consulta le « petit bonhomme vert » qui venait de s’afficher au sommet du feu de circulation, comme le lui avait appris sa famille, et traversa lentement, la tête basse, avant d’extraire de son cartable une petite clé argentée. Elle allait pousser la porte d’entrée, toujours aussi mal en point, quand un petit homme avec une moustache et une barbe mal rasée l’interpella :
- Petite ! Petite ! Qu’as-tu, ma petite ?
Patience dévisagea le monsieur. Des yeux noirs comme la suie, aux pupilles plus ovales que rondes, et un nez difforme. Elle finit par balbutier en hoquetant :
« Ce sont mes amis qui ont… ils m’ont raconté… que c’était les parents qui apportaient les cadeaux à Noël !
- Ne les écoute pas, répondit l’homme d’un ton mielleux. Pense comme tu l’entends ! Si tu veux croire au Père Noël, personne ne peut t’en empêcher ! Et puisque tu es triste, prends ceci. Quand tu l’ouvriras, tous tes soucis s’effaceront comme les couleurs dans le ciel à la tombée du jour, et ta tristesse deviendra joie. »
Il sourit, puis sortit une petite boîte de sa poche intérieure. Il offrit cette dernière à Patience, qui séchait les larmes coulant sur ses joues. Elle le remercia, quoiqu’elle n’eût compris qu’une partie de la courte tirade de « l’Homme-Aux-Drôles-d’Yeux », et elle se retira chez elle, apaisée.
Le soir venu, Patience rangea la boîte dans sa petite table de nuit. Elle raconta quelques anecdotes de sa journée à l’heure du repas, puis embrassa ses parents. Elle avait omis, pourtant, de mentionner sa rencontre avec « l’Homme-Aux-Drôles-d’Yeux ».
Repue, elle se prépara pour aller au lit, et après avoir lu le conte Peter Pan, elle s’endormit comme une souche.
Le lendemain, un samedi pluvieux, Patience se réveilla vers huit heures. Alors que ses parents dormaient encore, elle sortit enfin la boîte de sa table de chevet. L’écrin, pourtant scellé, s’ouvrit d’un simple toucher. Déçue, Patience n’y trouva rien d’autre qu’un vulgaire bout de verre qu’elle aurait voulu doué de magie. Elle se demandait à quoi cela pouvait bien servir quand elle remarqua son reflet.
Elle fit un geste de la main que son double reproduisit sur la surface du verre. Elle sourit : c’était un simple miroir, comme sur le mur de la salle de bain !
Patience se mit à jouer avec son reflet. Elle vit alors son image la regarder intensément, avant de la saluer d’une main rapide, et disparaître en glissant sur un côté de la glace ! Comment était-ce possible ?
Patience retint son souffle : c’était la première fois qu’un miroir lui dérobait son reflet ! Elle voulut vérifier que ce n’était pas un simple effet d’optique, ou bien que la tristesse encore pesante de la veille ne lui jouait pas des tours.
Elle se rapprocha du miroir, et l’empoigna des deux mains.
Recevant un coup dans le ventre, elle bascula.
Le miroir l’avait avalée.
Patience se trouvait dans un minuscule couloir. Face à elle, deux portes, fermées, l’une petite, l’autre grande. Un petit paillasson marron reposait devant chacune d’elles et une clé brillait dans chacune des serrures.
Patience ouvrit la première porte...
Elle fut tout d’abord éblouie par la lumière autour d’elle. Puis, clignant des yeux, elle regarda le paysage. Il était magnifique ! Elle se trouvait dans un grand jardin, autour duquel une forêt s’étendait à perte de vue. Les arbres semblaient si hauts et majestueux, et les fleurs de ce petit jardin si belles… Les pâquerettes étaient tels les bijoux de la mère de Patience, les roses étaient si bien assorties ! Des plantes que Patience n’avait jamais contemplées, rampant comme des lianes vertes et rouges sur un sol ocre…
Mais elle n’eut pas le temps de les observer, car elle remarqua dans l’instant quelque chose qui volait dans le ciel. Un avion ? Il y en avait qui passaient près de chez elle.
La « chose » se rapprochait du sol.
Bientôt, Patience distingua une sorte de petit cochon d’Inde aux yeux verts, dont les poils étaient roux tigrés, et qui était affublé... d’ailes ? Oui, de deux grandes ailes blanches !
Cet animal faisait deux fois la taille de notre petite fille, mais celle-ci demeurait impassible. Éblouie par cette apparition majestueuse, elle en admirait la beauté.
Elle sursauta.
Il lui parlait !
« Je me nomme Furyga. Qui es-tu ?
- Pa... Je me nomme Patience.
- Patience, tu vas devoir me suivre. », conclut l’étrange créature en la dévisageant de ses grands yeux doux.
Furyga lui enjoignit de monter sur son dos, ce qu’effectua non sans peine Patience, sans trop s’interroger. Et Furyga s’envola.
Cette fois, notre petite fille eut peur : peur de tomber, peur de l’endroit où on l’emmenait, peur de s’évanouir…
Et Furyga ne disait rien : il ne dit rien de tout le voyage. Celui-ci fut d’ailleurs très court, car quelques minutes plus tard, la créature la déposa au pied d’une dizaine d’animaux de son espèce.
Ces derniers se mirent à l’examiner avec soin, griffonnant de temps à autre des mots sur une pierre apposée devant eux, chuchotant entre eux.
Quelques minutes plus tard, Patience osa enfin s’exprimer :
- Mais... Que fais-je ici ?
Les onze bêtes parlantes et remuantes l’inspectèrent durement. Enfin, l’une d’elles répondit d’une voix sombre :
« Patience, vous êtes accusée de vous être introduite illégalement dans la forêt par le tant protégé jardin aux roses. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
- Mais je... Je n’avais rien demandé, moi ! C’est en suivant mon reflet que j’ai traversé la porte et c’est cette porte qui s’est ouverte sur le petit jardin !
- Êtes-vous... humaine ? » interrogea Furyga d’une voix puissante.
Patience dévisageait toutes ces bêtes bizarres d’un air ahuri : humaine ? Comme si cela ne se voyait pas !
« Je suis une petite fille ! J’ai six ans.
- Vous voyez ! vociféra l’un d’eux d’un air victorieux. C’est une enfant, elle ne peut faire aucun mal ! J’en étais sûr, dès que je l’ai vue ! Ma petite, promets-nous simplement que tu ne raconteras à personne ni ta visite ici, ni comment tu es venue, ni ce que tu as vu.
- Bien sûr. », assura l’enfant, surprise par cette requête.
Elle s’inquiéta alors de savoir si l’un de ces personnages pouvait la ramener devant la porte qu’elle avait franchie, mais ces animaux ne pouvaient l’aider, car ils n’en connaissaient pas l’existence.
Furyga s’envola.
Patience retourna donc à pied dans la forêt.
Elle marcha, sans savoir où elle se trouvait, sans savoir où elle allait, pendant une bonne heure, peut-être, pour trébucher enfin sur une racine mesurant près de deux mètres, et qui gesticulait !
Patience l’examina.
Et celle-là ouvrit des yeux sortis de nulle part.
- Bonjour, petite. Sais-tu qu’il est impoli de dévisager les gens ainsi ? susurra-t-elle.
Patience la salua gentiment, et la plante bleuit de bonheur.
« Que fais-tu ici ? Je me nomme Violette.
- Je cherche à rentrer chez moi. Mon nom est Patience. »
Une bouche rose se dessina insensiblement sur le corps dur de Dame Racine, qui sourit. Mille et mille plantes apparurent alors, comme soulagées de revoir enfin la lumière du monde après un long séjour inquiet dans un abri secret, et sortirent leurs racines de terre.
Elles se mirent à marcher, se rapprochant de Patience.
- Que se passe-t-il ? Que faites-vous ? souffla Patience, reculant.
Et les plantes chantèrent mélodieusement, en chœur :
Rapporte-nous la petite clé…
Que l’on nous a volée.
Lui, lui, il nous l’a dérobée...
Rends-nous la clé,
La clé volée !
Elles s’écartèrent pour laisser passer la petite fille, qui s’éloigna rapidement. Violette chantait toujours :
« Nous savons où te trouver, tu vas nous…
- La donner ! », continuèrent en chœur les plantes.
Patience se mit à courir. Elle courut, courut…
Et tomba finalement sur un petit singe aux dents blanches comme la lune qui ricanait, car il parlait, lui aussi :
« Qui est prompt à la colère est toujours enclin à la folie et l’animal est cet homme fou dont la folie a inventé la raison.
- Que voulez-vous dire par là ? » demanda la petite fille, frappée par cette phrase nébuleuse.
La petite créature savante étira ses babines, cligna de l’œil, toussota et précisa :
« L’homme n’est qu’un animal, et l’animal est le réel homme ! L’homme s’acharne, l’animal réfléchit. L’animal obéit à la nature, l’homme conteste et la détruit ! L’amour pour toutes les créatures vivantes aurait pu être le plus noble attribut de l’homme, mais où est l’attribut ? Où ? Où ? Oh ! La faune ? On tue. La flore ? On casse. Tuez, hommes, hommes, pour vendre ! Gagnez, hommes, hommes, un argent que vous avez vous-même inventé ! L’argent ? Une idée, une illusion ! Du sens ? Cela a-t-il du sens ?
- Oh, un singe pessimiste ! » laissa échapper Patience.
Le singe lui glissa un sourire si grand que sa gueule se décrocha de son museau, et une haleine de feu souffla ces mots :
« Non, réaliste... Il n’y a pas de passagers sur le vaisseau Terre ! Non, nous, animaux, sommes les membres de l’équipage… Vous, martiens ! Martiens ! Qui tentez de nous exterminer, et nous et notre vaisseau, et sans comprendre que vous vous exterminez vous, hommes, aussi, martiens, ce faisant, ce faisant !
- Oui, c’est vrai, j’ai entendu parler de tout cela, mais que de désespérance… Comme vous semblez triste !
- Désespérance ? Que de désespérance… Oh ! Tristesse deviendra joie ! Tristesse deviendra joie ! »
Sur ces mots, le singe grimpa d’arbre en arbre et s’en fut…
Patience reprit sa marche.
Quelque temps plus tard, elle tomba sur un petit nain, dont le gros nez et les gros yeux orange contrastaient avec un ventre noir et de petits pieds dont les orteils étaient plus longs que les mollets, et qui ressemblaient fort à des palmes.
Il lui demanda :
« Gente demoiselle, on parle de vous dans toute la forêt. Voulez-vous vous joindre à nous pour une petite fête inespérée, mais attendue ?
- Une fête dans la forêt ? Qu’est-ce cela peut bien être ? Et pourquoi parle-t-on de moi ? »
Le nain lui fit une révérence bien basse, se cogna le nez sur une pierre, et reprit promptement :
« Les habitants de cette forêt ont eu vent de votre visite par l’intermédiaire du conseil des Sages Vylsi, ainsi que de Furyga leur conseiller. Et nous vous convions à la fête de la forêt, où se réunissent tous ses mêmes habitants. Nous serions heureux d’avoir une invitée à notre petite fête improvisée mais ordinaire !
- Oh, merci, votre attention me touche beaucoup. »
Le nain fit un bond d’allégresse : « Suivez-moi ! », et il fendit l’air, trottina parmi les arbres, les herbes, les chemins, suivi péniblement de Patience, qui accélérait toujours davantage pour rester dans ses pas.
Ils arrivèrent dans une petite clairière cerclée d’arbres. Patience ouvrit de grands yeux.
Partout se trouvaient des animaux qu’elle connaissait bien, des écureuils, des biches, des chevreuils... Qui conversaient avec des créatures de l’espèce de Furyga, avec un groupe de grandes araignées édentées, des chats-chevaux et des chevaux-chiens… Usant d’un langage harmonieux s’appuyant sur le mouvement des mains (ou plutôt des pattes), du museau, du corps…
De petits animaux, aussi, dont les pattes (des pattes si petites) se comptaient par milliers et dont les deux yeux sortaient de leurs orbites quand ils agitaient l’une de leurs pattes… Et ils sortaient incessamment de leurs orbites, ces yeux, puisque les pattes se comptaient par milliers.
Il y avait tant de créatures, tant d’espèces dans cette clairière, pour accueillir notre petite fille !
L’une de ces bêtes, dont les pattes avaient quatre doigts griffus, et dont les naseaux rappelaient ceux du bœuf, sous lesquels paraissait la bouche d’un homme, poussa un aboiement rauque :
- Jeune enfant, notre grand Chaman veut te rencontrer.
Elle suivit ce personnage qui l’emmena au bout de la clairière.
Une voix douce et profonde s’éleva :
- Bonjour, ma petite.
Un grand cerfentaure, dont la tête rappelait l’homme et le corps le cerf élaphe, sortit des bois. Il était vêtu d’une sorte de cape qui lui protégeait les flancs.
Patience le salua, et il reprit :
« Sais-tu qui nous sommes, nous tous, ici, dans cette clairière, dans cette forêt ?
- Le peuple de cette forêt ?
- Oui, bien entendu, mais sais-tu pourquoi nous restons dans cette forêt mystérieuse, hors du monde, plutôt que de vivre avec toi ? Veux-tu l’apprendre ?
- Je...Oui, oui... Je le veux.», balbutia l’interrogée.
Une grenouille-bœuf sourit, près de la bête majestueuse.
Le cerfentaure se lança alors dans un sombre récit.
« Il y a deux millions d’années, nous vivions sur Terre, avec toi, vois-tu, ou tout au moins avec les tiens, les hommes…
Nous vivions sur Terre, ou du moins nos ancêtres, car moi-même, qui suis le plus âgé d’entre nous, je n’ai jamais connu la Terre…
Nous vivions sur Terre avant même les hommes, sais-tu…
Or, les humains furent un jour créés…
Je n’ai jamais compris pourquoi la nature a donné vie à cette terrible créature, reprit-il après une courte pause.
L’homme se montra rapidement vil, avide. Il n’aimait que lui, les autres créatures le gênaient.
L’homme était le plus orgueilleux de tous.
Un jour, il se mit à nous chasser, à détruire notre habitat naturel, à construire, construire, détruire, détruire…
Plus rien n’était naturel, nous nous terrions chaque jour un peu plus loin, sans réussir réellement à nous enfuir.
Une espèce finit par disparaître, puis une autre...
Nous cherchions toujours un refuge, toujours plus loin…
Et chaque seconde, c’était un animal qui mourait, chaque année, c’était une espèce qui s’effaçait…
Nous, derniers survivants, eûmes alors la chance de découvrir, par hasard, cet endroit nous protégeant de toute activité humaine.
Et nous sommes là depuis maintenant si longtemps...
Les humains en ont donc oublié jusqu’à l’existence de certaines espèces comme celle de Guryhaî, ici présent. »
« C’est moi, précisa la grenouille au mufle de vache, encore présente.
- Mais que d’espèces disparues par leur faute, leur grande faute ! » pleura le cerfentaure.
Il sortit une petite clé et l’offrit à Patience :
« Cette clé appartient aux Rosæy. Ne la leur donne pas, car elle leur permettrait de s’enfuir d’ici, et de retourner dans le monde des humains, et… elles ne savent pas tenir leur langue. Et maintenant, rentre chez toi, ma petite. Tu pourras revenir, bientôt… Le jardin est tout droit devant toi. À bientôt. »
Le cerfentaure sourit.
Patience le remercia, lui et toutes les autres créatures l’ayant aidée, puis elle s’en fut.
Elle trouva la porte au bout d’une dizaine de minutes, marchant droit devant elle.
Les plantes, parmi lesquelles la racine Violette, la suivaient, les racines en l’air. Violette sourit d’une bouche qui apparut de nulle part, comme par enchantement :
- Tu ne vas tout de même pas nous oublier, mon trésor ! Laisse-nous venir avec toi, nous voulons visiter le monde des humains, et rends-nous la petite clé !
Patience lui répondit avec cran :
- Non. Vous diriez à tous comment accéder à cet endroit, et vous mourriez, vous n’êtes pas faites pour ce monde. Là-bas, les plantes se font piétiner, sans ménagement.
Les plantes claironnèrent en chœur :
« Rapporte-nous la petite clé, nous pourrons nous en aller, on nous l’avait volée ! Toi, Patience, tu l’as avec toi, et tu vas nous la donner !
- Oui, s’il te plaît, s’il te plaît…
- Donne-nous la petite clé ! »
Patience refusa, et s’enfuit, passant la porte qu’elle ferma à double tour à l’aide de la clé de Violette. Elle entendit les vociférations des plantes, mais elle s’en moquait.
Par terre, elle trouva un bout de verre ; elle s’en empara, y retrouva son reflet, qui lui souriait, lui aussi, et elle fut une nouvelle fois engloutie...
De retour dans sa chambre, Patience entendit ses parents s’éveiller. Elle rangea le petit bout de miroir dans sa boîte, qu’elle dissimula dans le tiroir de sa table de chevet.
Il lui semblait qu’il y avait mille et une choses encore à explorer…
Mille et une créatures à rencontrer...
Et une petite clé brillait dans le tiroir de sa table de nuit…
Hugo Melmoth
10/09/2020
J'arrive après la bataille pour découvrir ta nouvelle, mais je suis ravie de l'avoir lue. Ta jolie histoire mérite bien sa place au podium du concours, bravo !
Comme les autres plumes, j'ai aimé le côté décalé des monstres que tu nous fait rencontrer ainsi que ton style qui est déjà très abouti pour ton âge. J'ai aussi ressenti une inspiration Alice au Pays des Merveilles dont tu as su te détacher pour créer quelque chose de spécial, quelque chose à toi.
J'ai également trouvé dans la seconde partie de ta nouvelle que Patience avait une manière de s'exprimer un peu trop élaborée pour son jeune âge, ce qui contraste beaucoup avec le début où tu la décris comme une jeune enfant qui ne comprend pas tout à fait tout ce qu'on lui dit. Mais c'est un détail ;)
Félicitations encore une fois et merci de nous avoir partagé ton histoire !
Je te remercie pour ta lecture et ton commentaire, encourageant..
Tu n'es pas la première à citer Alice ! Il est vrai que Patience a peut-être une façon de s'exprimer un peu trop soutenue pour son âge, je ne sais pas ? Je tiendrai compte de ta remarque et travaillerai plus soigneusement mes personnages.
Encore merci à toi et à bientôt !
H.M.
Désolée de ne lire ton histoire qu'après la fin du concours.
Bien sûr on pense à Alice au Pays des Merveilles avec le miroir et les créatures étranges qu'elle rencontre, un peu aussi au Magicien d'Oz avec le cheminement d'une petite fille dans un pays déroutant.
J'a bien aimé l'idée d'un monde parallèle protégé de la folie des hommes, alors là j'ai pensé à Noé ... Mais surtout ce qui est impressionnant c'est qu'il ne faut pas que les créatures sortent de ce monde protégé, au risque de disparaître ... un peu comme un confinement. La morale c'est qu'il n'y a aucune solution dans ces mondes pour savourer la liberté. Dans un monde on se fait manger et dans l'autre on ne peut pas sortir. A méditer ...
Ce n'est pas un problème que tu lises cette nouvelle après le concours : au contraire, chaque nouveau lecteur est un plaisir pour moi !
En effet, tout le monde a cité Alice découvrant un pays merveilleux, ou bien Dorothy dans le pays du magicien d'Oz...Tu es toutefois la première à penser à Noé !
Quand j'ai écrit cette nouvelle, j'ai quand même pensé que ce monde "parallèle car sans humain" était censé tout d'abord sensibiliser à l'écologie...
J'ai bien aimé la phrase "Dans un monde on se fait manger et dans l'autre on ne peut pas sortir". Mais finalement, pourquoi ne peut-on pas sortir d'un monde ? Justement car l'autre est invivable… Donc finalement, ce monde animal est, pour moi, tout de même plus accueillant...
Mais je laisse le choix à Patience... A méditer...
Je te remercies pour ton commentaire encourageant. Cela alimente mon envie d'écrire.
En effet, le but de cette nouvelle était de critiquer ces "dégâts" causés par les Hommes. Patience découvre un monde exceptionnel qui la fait réfléchir sur la réalité.
J'espère te revoir très vite !
H.M.
J'ai beaucoup apprécié cette histoire dont plusieurs idées que j'ai trouvées très originales et bien formulées (se faire avaler par un miroir, l'illégalité de l'intrusion accidentelle dans la forêt magique, le singe pessimiste, pour ne citer qu'elles). Après, il y a quelques longueurs et presque trop d'éléments pour que je puisse vraiment me les représenter et me plonger complètement dans cet univers "comme si j'y étais". Merci néanmoins pour cette invitation au voyage et bravo pour ta belle plume...
Je te remercie pour ces quelques mots de soutien et ces remarques éclairantes.
C'est l'un des écueils du genre que d'hésiter entre le trop et le pas assez : j'espère trouver un équilibre un de ces jours de manière à ce que tu puisses enfin te plonger dans mon univers ! :)
A bientôt,
H.M.
Dans ce un joli conte écologique peuplé de créatures fantastiques et d’animaux qui parlent, c’est finalement Patience qui passe pour une créature extraordinaire. ;-)
Comme Le Saltimbanque, je trouve qu’il y a quelques longueurs et je regrette le manque de descriptions, et comme Espelette, je trouve que le langage de Patience est trop soutenu pour son âge, surtout quand elle parle de « désespérance ». Tu dis qu’elle a grandi plus vite que prévu dans ce monde-là, mais il me semble que rien d’autre dans le récit ne le laisse supposer.
C’est vrai que tu écris très bien pour ton âge, et même en lisant tes réponses aux commentaires, je t’aurais imaginé nettement plus âgé d'après ta façon de t'exprimer. Dans la rédaction, tu commets bien moins de fautes et de maladresses que beaucoup d’adultes.
Félicitations pour cette nouvelle bien construite et bien écrite !
Coquilles et remarques :
— toujours aussi mal en point [Elle est triste, éventuellement un peu déprimée ; on ne peut pas dire qu’elle est mal en point. Je propose : morose, chagrine, abattue,...]
— Elle le remercia, quoiqu’elle n’eut compris qu’une partie [« n’eût compris », subjonctif plus-que-parfait ou éventuellement « n’ait compris » subjonctif passé]
— ce qu’effectua non sans peine Patience [ce que fit ; c’est un emploi abusif d’« effectuer ». Voir ici : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0304]
— Que se passe-il ? Que faites-vous ? [se passe-t-il]
— demanda la petite fille / La petite créature savante étira ses babines [Pour éviter cette répétition de « petite », je propose « demanda la fillette ».]
— balbutia l’interrogée [À ma connaissance, on ne trouve pas le substantif « interrogé(e) » dans les dictionnaires. Je propose de nouveau « la fillette » puisque c’est assez loin du passage précédent.]
— Mille et unes créatures à rencontrer… [une]
— Tu écris « boite » (sans accent circonflexe) alors que tu écris « disparaître » et « s’il te plaît » : il faudrait choisir la graphie rectifiée ou la graphie traditionnelle et appliquer la même partout.
Je te remercie chaleureusement pour ce commentaire très détaillé, cette lecture attentive et ces remarques !
J'ai corrigé les coquilles que tu as débusquées dans le texte. Je t'avoue que jamais je ne les aurais trouvées si tu ne me l'avais pas dit !
Je mets tes nouvelles dans ma pile à lire !
A bientôt !
H.M.
Patience au pays des merveilles ! :)
Je lu ce conte comme un hommage à Alice au pays des merveilles. Et un hommage réussi ! :)
J'ai vu aussi que tu avais 11 ans, et je suis épatée ! Je ne m'en serais pas doutée sans aller voir ton profil.
Bravo !
Je te remercie pour ce commentaire et pour ta lecture !
Je suis d’accord quand tu dis que cette nouvelle est un hommage à Alice au pays des merveilles, étant donné que c’est un peu ce que j’ai pensé en relisant mon texte de bout en bout après écriture. Mais j'avoue n'avoir fait le lien qu'après !
Je vais aller lire ta nouvelle de ce pas !
A très vite !
H.M
J'aime vraiment beaucoup ta plume : c'est fluide, riche, évocateur et tu joues avec les mots de manière magistrale. J'adore les clin d'yeux du style "ici présente/ encore présente", j'ai adoré la façon de s'exprimer du singe... Et tu as aussi joué avec les standards du conte en les réinventant.
Bref, je suis sous le charme ! Merci pour ce texte.
Je te remercie vivement pour ce commentaire encourageant et cette lecture attentive !
Je ne me suis pas vraiment inspiré d’Alice au pays des merveilles : contre toute attente, ce n’est qu’après avoir écrit une bonne partie du texte que je me suis dit « Tiens ? Ça me fait penser à Alice au pays des merveilles... Je me demande bien pourquoi ! ».
Mille mercis pour ton analyse stylistique. C'est très enrichissant et cela me permet de gagner en confiance.
A très bientôt : je vais lire ton texte ! :)
H. M.
Il y a beaucoup de choses dans ce texte que j'ai adoré, et qui sont faits pour me parler !
D'abord : le thème de l'enfance et du voyage initiatique, que j'aime toujours lire.
Ensuite : Il y a dans ton récit quelque chose de très Alice au Pays des Merveilles, ou Alice à travers le Miroir, dans la manière de raconter, les personnages rencontrés et même certains morceaux de dialogue (Patience qui se fait des réflexions à elle-même, et connait le nom de certains animaux inconnus, par exemple).
- Enfin, il y a une double lecture didactique, avec ce que j'ai interprété comme quelque chose d'un peu écologique, dans le message transporté.
S'il y avait une seule remarque à faire (pour moi), c'est sur la situation initiale. Je pense voir ce que tu veux faire, mais je trouve finalement qu'il y a une rupture logique entre ce qui amène Patience dans l'univers derrière le miroir, et son périple.
Ca n'empêche que j'ai adoré ma lecture, et que le texte gagnerait à être développé. je le dévorerai si c'était un roman !
A très bientôt !
H.M.
J'ai beaucoup aimé ce récit -voyage initiatique ! Ta protagoniste m'a beaucoup parlé. J'ai trouvé que son personnage était crédible dans ses réactions, ce qui n'est pas toujours évident quand on fait se confronter un personnage à un univers qui lui est totalement étranger.
Le récit m'a évoqué Alice au Pays des Merveilles, j'ai trouvé que l'équilibre entre points communs et divergences avec Alice était très bien dosé. Quoique je suis peut-être la seule à voir un parallèle, mais pour moi il était flagrant et je trouve que tu t'es très bien réapproprié les éléments pour les remixer à ta sauce.
Bref : j'ai été intriguée, effrayée, transportée, ça a totalement marché pour moi. Bravo !
Plein de bisous !
Désolé pour ce commentaire tardif, je m’occupe aujourd’hui de répondre à tous d’un coup...
Je commence donc ! Je te remercie, tout d’abord, pour le commentaire comme pour avoir tout simplement lu mon texte (et, encore une fois, pour ta patience :). En parlant de patience, tu n’es pas la seule à faire le lien avec Alice au pays des merveilles (en effet, tout le monde me le dit ! :), et ce n’est pas très étonnant.
Je suis heureux de voir des personnes s’intéressant et s’accrochant à ma nouvelle et à mes écrits en général.
Merci encore, et à très bientôt (j’en profiterai pour lire ta nouvelle !)
H.M
Indéniablement, comparé à ton âge, ta nouvelle est d'une qualité remarquable !
Mais même sans parler d'âge ce texte mérite le détour ! Jolie histoire très poétique qui fait évidemment tout de suite penser à Alice au Pays des Merveilles. Le but de l'histoire est atteint : Patience est triste, puis après un voyage extraordinaire elle ne l'est plus, sachant qu'un monde entier est encore à découvrir, dans lequel le Père Noel existe peut-être.
J'ai beaucoup aimé, merci, et ne lâche jamais l'écriture, tu as du talent.
A+
Merci beaucoup pour ton commentaire et tes encouragements ! Grâce à toi, je gagne en confiance. J'aime lire et écrire pour moi, mais c'est vraiment agréable en plus de "rencontrer" des lecteurs. Je vais aller te lire !
A très vite,
HM
C'était mon but, d'évoquer ces nuisances faites à la nature, et je vois, grâce à ton commentaire, que ce but est atteint.
A très bientôt pour de nouvelles aventures !
HM
Ce que j'ai le plus apprécié, ce sont les réflexions philosophiques qui s'invitent dans ton texte.
Je trouve aussi que ta plume s'affirme. Cela présage de bien belles choses!
On attend en effet une suite avec toute une série de mondes à découvrir derrière toutes ces portes... et aussi pour savoir comment Patience retrouvera sa joie de vivre.
A bientôt, Chevalazur ! :)
Je suis touché de voir que tu apprécies ma nouvelle. Je vais réfléchir à l'idée d'écrire d'autres récits sur un thème de ce type.
A très bientôt, Le chat ! Merci !
Mais ces animaux sont-ils vraiment des "monstres"? Il est vrai que la façon de parler de Patience est un peu soutenue, et tu as raison de penser que c'est parce qu'elle se trouve dans un endroit merveilleux qu'elle grandit plus vite que prévu.
Merci encore et à bientôt, je l'espère, Espelette.
Du coup j'ai bien aimé. En particulier le début, quand on découvre Patience et sa tristesse enfantine. Je me suis tout de suite attaché à elle. Et aussi la fin, quand le conflit important de l'histoire arrive : empêcher ses ******* de plantes à sortir pour dévoiler la cachette de ce monde.
Les "monstres" ont vraiment un côté délirant, avec une personnalité bien marqué pour chacun, ce qui donne un effet assez divertissant et fluide à l'ensemble. J'aurais personnellement aimé ressentir un peu plus de menace pesant sur Patience, mais bon, je comprends que cela ne soit pas tellement le genre du texte.
Cependant j'avoue avoir noté quelques longueurs. Tu aurais gagner à t'être un poil plus lâché dans les descriptions du décor qui, ici, fait un peu pauvre : juste une forêt luxuriante, c'est un peu décevant quand on compare avec la folie des monstres qui y habitent.
Aussi, au fur et à mesure, Patience se révèle le modèle type de l'enfant qui découvre un nouveau monde. Elle fait le travail, mais sans casser trois pattes à un certain animal faisant parti de la race des oiseaux comme on dit (je crois). Ce qui m'a un peu déçu, étant donné que j'avais pas mal d'attente pour elle après le début du texte.
Enfin, rien de bien méchant. J'ai tout de même bien aimé ce texte, un conte merveilleux léger qui se lit rudement vite. On en aimerait presque une suite...
Je ferai plus attention à l'avenir à mes descriptions et à mes personnages.
A bientôt;, je l'espère, Saltimbanque.
J'ai été très mélangé quand j'ai vu les résultats du concours : autant heureux qu'ébahi, un peu béat dans un sens, enchanté dans l'autre.
Ce qui est sur, c'est que vous m'avez tous comblé !
A très bientôt !
H.M.