On m'a dit de sécher mes larmes,
de lever le menton,
de me battre,
d’être un homme,
d’avoir des couilles.
On m’a dit de cacher mes yeux brillants,
mes éclats de rires et de pleurs.
D'être viril, bien dans les bottes, me tenir droit, toujours.
On m’a dit de prendre les choses en main, et pas de demi tour ou d’abandon quand on est un homme. Parce qu'un homme c'est jamais fatigué.
Toujours plus grand et plus costaud que la femme.
Pas droit d’avoir peur,
quand on a peur on est sensibles,
les sensible sont des faibles.
Très joli recueil, merci !
Je ne lis pas assez de textes courts sur PA, y a des pépites ! Content’e que les HOs m’aient fait découvrir celle-ci :P
Premier texte :
« même si tu n’en vaut (vaux) pas la peine »
« Le beau en moche » J’aime bien l’inversion par rapport à ce qui est ‘’attendu’’, et puis le registre familier et la sonorité de « moche » sert bien le propos aussi !
Deuxième texte :
« Et des questions pleins la têtes (plein la tête) »
« qu’il y’a (y a) devant »
« Marcher, manger, boire, travailler, être heureux // Si c'est pour souffrir » J’aime trop qu’il y ait « être heureux » avec « souffrir » accolé juste après, ça fonctionne très bien !
« les perçings (piercings) dans le nez, les costumes, les cheveux plaqués, le rouge aux lèvres, les épaules tatoué(e)s. »
Troisième texte :
« les sensible(s) sont des faibles »
Tu as une jolie plume, et tu mets très bien ce rythme tout particulier de la poésie (?) en prose au service de ton propos, j’aime bien !
Mention spéciale à la répétition de « fric » dans le second texte – surtout que je vois bien ce moment, le soir, où on se demande pourquoi vouloir se réveiller le lendemain et que tout ça fait un peu peur. Très cool aussi, cette diversité de gens que tu évoques à la fin !
Très joli texte
« On m’a dit » aussi, que mes larmes étaient les armes des faibles, que mes reproches faisaient mal à mes proches. Je confirme que cette pression sur des personnes hypersensibles est parfois mortel. Combien de fois, je me suis dit que j’étais pas normal parce que j’ai pleuré en voyant Le temps d’un automne, que j’étais différent parce que je refusai d’aller au foot.
Mais bon, c’est la vie, on grandit et puis on découvre que le On, on lui a dit aussi. Et on se jure qu’on ne le dira pas à ses propres enfants.
Encore un texte très réussi ! Le petit garçon m'a fait beaucoup de la peine, vraiment triste que personne ne vienne le réconforter en lui tenant un discours différent. Tu as su rassembler pas mal d'idées que je déteste dans ce chapitre... J'espère que le petit garçon saura s'en éloigner...
Mes remarques :
"On m’a dit de cacher mes yeux brillant," -> brillants
"Pas de burn août quand on est un homme." c'est volontaire ? sinon burn-out
"Toujours plus grand et plus costaud que le femme." -> la femme
"les sensible sont des faibles." -> sensibles
Un plaisir de découvrir ta jolie plume !
A bientôt !
PS : vive la sensibilité !!