« Peut-on mettre des tomates dans une salade de fruits ? »

Peut-on mettre des tomates dans une salade de fruits ?

À la question sus-jacente se rapporte directement une interrogation universelle, qui a traversé les siècles jusqu’à nos jours : « Les tomates sont-elles des fruits, oui ou merde ? »

À cette question, il apparaît en premier lieu évident d’affirmer que la tomate est un fruit, puisqu’elle résulte bien de la transformation d’une fleur, et porte en elle les graines du devenir flamboyant de ce que l’on appelle communément le plant de tomates. Mais ce n’est pour autant pas la première chose à laquelle nous pensons lorsque nous nous apprêtons à composer une salade de fruits.

Car, en effet, la tomate se cuisine majoritairement comme un légume, à la différence de l’ananas, qu’aucune personne sensée ne songerait à incorporer dans une recette de tarte salée, comme une pizza, par exemple.

Voilà pourquoi certaines classifications réservent une catégorie à part à la tomate, à savoir celle du « légume-fruit ». Pour autant, l’appellation reste aujourd’hui encore débattue, un groupe assez conséquent de militants préférant l’étiquette de « fruit-légume ».

Mais la question demeure : une salade de fruits peut-elle être composée pour partie de solanum lycopersicum (tomate en langue elfique) ? Après vérification attentive de ma part, il semble qu’aucun article de la Constitution de 1958 ne s’y oppose, ni ne fasse même allusion, du moins directement, aux salades de fruits comme aux tomates. Il paraît donc vraisemblable qu’aucune poursuite judiciaire ne puisse être mise en œuvre à l’encontre du préparateur, ou de l’auteur d’une quelconque recette de salade de fruits à la tomate.

Reste à savoir s’il est techniquement possible d’ajouter des tomates à une salade de fruits. Ma réponse est dès lors la suivante :

Si vous disposez de bras, ou d’une tierce personne, l’action est de fait parfaitement réalisable. Il est également envisageable d’attraper les tomates à l’aide de votre bouche ou de vos narines, si vous inspirez très fort. Mais pour cela, il faut évidemment avoir chez soi des tomates.

Pour finir, nous conclurons cette courte dissertation par une conclusion. La conclusion étant qu’après plusieurs essais dans des salades de fruits aux recettes changeant d’une fois sur l’autre, mais en gardant comme ingrédient commun la tomate, cette dernière était la raison principale du dégoût puis du départ de chacun des convives, qui ne revinrent par ailleurs jamais.

En guise d’ouverture, nous pourrons éventuellement nous demander pourquoi les gens ont autant de temps à perdre sur des questions aussi futiles, qu’elles concernent les tomates, le lait avant les céréales ou l’inverse, ou pire encore : les chocolatines.