Ariane et Maï Rose sont deux françaises, protagonistes de Piégées dans le Fantastique. Ces petites histoires sont un apperçu de ce qu'était leur vie avant de se retrouver dans le roman.
1. Sous la neige Novembre 2012
Le vent assourdissant fouettait son visage pâle et un froid mordait la peau de ses toutes petites mains, ses doigts bleus glacés entremêlés avec ceux d’une autre enfant. Malgré la neige qui leur frappait le visage et les mains, elles ne se lâcheront pas. Un sourire chaleureux se dessina sur le visage de l’enfant devant ses yeux, ses traits doux et familiers illuminant sa vue et réchauffant son cœur.
Elles ne savaient pas où aller, la glace semblait immense. Bientôt, les deux jeunes enfants ne sentiront plus leurs doigts, leurs jambes et leur visage.
Mais elles resteront ensemble, pour toujours.
29. Averse Avril 2014
– Bon, on est bloquées dehors.
– Je peux toujours rentrer par le chêne.
– Non ! Ma fenêtre est fer-mée ! On attend que mes parents rentrent.
Un long silence s'installa, avant que le son familier du tonnerre ne déchire l'air.
– Toujours pas ?
– Toujours pas.
Maï Rose, au lieu de craindre le tonnerre et la pluie qui commençait à tomber, lâcha son sac et tendit les bras pour accueillir l'averse.
– Allez viens Ariane ! Autant en profiter !
– Tu vas attraper froid...
– On s'en fiche ! Allez !
La pluie trempait la jeune fille alors que son amie restait protégée par le porche. Puis en une seconde, elle la rejoint, Maï Rose laissant échapper un cri de joie et les deux filles se laissèrent emporter par la tempête.
27. Poudreuse Décembre 2014
– Allez Ariane ! s'égosilla son amie. Tu peux le faire !
Maï Rose se tenait au bas de la pente et continua :
– Ce n’est qu’un peu de poudreuse ! C'est pas quelque chose qui va te faire peur !
– Je n’ai pas peur ! Je me prépare.
– Je vois ça ! Allez ! Allez !
– Arrête !
Ariane rougit de plus belle, comme si une vulgaire descente allait lui faire peur… Mais c’était si haut...Et une ribambelle de gamin descendait joyeusement alors qu’elle était planté là avec ses skis en chasse-neige.
– Alleeeeeeeeeez !!
– D’accord ! J’ai compris !
Ariane s’élança avant de se buter à un obstacle 3 secondes après.
– Mais regarde quand tu descends ! Alors ?
– C’était horrible…
– Ah ouais, on ne refera pas de ski ensemble ! rit Maï Rose en lui tapotant le dos. Tu te rends compte que ça, ce n’était que la pente qui nous amenait au télésiège ?
30. La brèche Septembre 2015
Les épées s'entrechoquèrent et les battements des lames se propageaient dans la grande pièce. Les deux adversaires se faisaient face, protégés de la tête au pied. Ce combat était décisif, primordial pour la suite de leur histoire, les cœurs battaient fort alors que les lames frôlaient leurs corps. Soudain, une brèche se présenta à l'un des attaquants, une faille s'ouvrit à elle. Sa lame fila plus vite que son adversaire ne put comprendre, pour atteindre sa jambe droite.
– Touché ! s'exclama l'arbitre. Vainqueur Ariane par 15 points.
Ariane retira son masque et contempla son adversaire pour savourer sa victoire. Paul avait retiré le sien pour pester avec véhémence qu'elle aurait triché. Elle savait qu'il n'était juste pas à la hauteur de son niveau, et elle avait hâte de battre ce petit con en compétition sous les yeux de sa meilleure amie.
9. Emmitouflées Octobre 2015
— Ariane ! Qu'est ce que tu fais ici ? Je t'ai déjà dit que la fenêtre c'est dangereux !
La jeune fille se glissa à l'intérieur de la chambre de son amie.
— Je ne voulais pas réveiller tes parents.
— Ils ne sont même pas là !
— Ah...
Ariane grelottait de froid, elle sortait en plein hiver sans manteau ! Quelle idée !
— Attends, suis-moi.
Maï Rose la guida jusqu'au salon, la déposant devant la télé avant de disparaître dans la cuisine. Peu de temps après, elle ressortit avec une assiette de gâteau et une grosse couverture. Mai Rose prit le temps de s'emmitoufler avec elle.
— Voila ! Et si tu me racontais pourquoi tu t'introduisais chez moi à 2h du matin ?
Ariane resta silencieuse un instant, posant sa tete contre la sienne.
— Je ne me rappelle plus, restons comme ça.