Pourpre

Par Alwenah

 

            Ses mains sur mon corps, ses phalanges qui se faufilent au gré de ma gorge brûlante…

           

            Ses yeux transpercent mon âme jusqu’alors si futile, et son souffle se propage le long de mon cou. Le mien, irrégulier, se fait erratique et égaré. Ses caresses me font clandestinement devenir sienne, comme si jamais auparavant l’on m’avait séparée de ses baisers sulfureux. Et lui, ce cœur qui me procure des douleurs lancinantes mais ô combien délicieuses, tente effrontément de rejoindre son semblable. Sa chevelure pourpre m’effleure la chair, de cette manière si érotique dont ils ont le secret. Un de ceux que je n’espère jamais dévoilé… Pour qu’à jamais mes sens redécouvrent et apprécient à nouveau ces sensations que tu m’infliges férocement. Tendrement.

 

            Et ces mots d’amour susurrés à l’oreille… Ils me font perdre le cours du sablier, me font oublier le semblant de raison qu’il me reste lorsque j’aperçois ton visage.

 

            Tel le vent, tu me parais danser. Telle la nuit, tu me parais illuminer mes songes. Tels les astres, tu me parais éclairer mes doutes…

 

            Et tes lèvres, de cette teinte rose pâle qui me fait chavirer. Mais cette couleur m’importe peu lorsqu’elles épousent les miennes avec autant d’ardeur, de fougue et de passion. Si le monde savait à quel point j’aime quand tu les malmènes, les brutalises, les violes ainsi, il s’inclinerait. Assujetti, il tomberait indéniablement à nos pieds liés.

 

            Le pourpre qui vient colorer tes joues en cet instant me parait si réel, que je m’effraie à l’idée d’avoir imaginé notre idylle, dessiné le grain de ta peau et écrit la chaleur de ta voix contre ma bouche. Je m’effraie à l’idée d’avoir bâti ta présence et ce désir insatiable qui nous ronge et nous fait vibrer. Mais, au fond, cela n’a plus aucune espèce d’importance puisque tu me protèges de tes bras, et que ton ventre chaude se frotte aux mien, brûlant. Puisque ta joue se fond dans sa jumelle…

 

            Je peine à croire qu’enfin cet espoir en lequel j’avais désespérément foi a choisi d’éclore. Celui qu’un jour, mon chemin me mène vers toi, que je puisse t’étreindre et te murmurer ma vie sans toi, telle une absolution. Je voudrais tant m’émietter sur ta gorge, m’emmurer entre tes mots, me blesser sur ta passion destructrice. J’aimerais m’envoler dans le flot de tes paroles éphémères pour danser sur ton cœur, virevolter à la mélodie de ton souffle, et laisser à mes pensées le loisir de s’évader en ta compagnie. Et tant d’autres désirs informulés n’osent traverser la frontière de ma gorge, alors condamnés à se reposer sur ma langue…

 

            Je me plais à imaginer, impunément, que jamais cette porte devant mes pupilles égarées ne se fermera.

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La Ptite Clo
Posté le 14/09/2010
Bon, allez, ça fait déjà plus d'une semaine que j'ai lu tes OS, je décide d'envoyer le temps et mes autres tâches aux enfers en prenant ENFIN quelques minutes pour t'écrire un commentaire ! ^^
Tout d'abord, je te souhaite la bienvenue sur PA ! =D Sunny n'avait pas tord, tu écris des textes magnifiques ! *_* Celui-ci est mon petit chouchou. J'ai eu un gros coup de coeur pour lui, va savoir pourquoi. Ah, je crois que je sais : je n'ai jamais lu une scène d'amour écrite avec autant de poésie. Je ne sais pas ce que je donnerai pour en écrire de pareilles. *_*
Bref, je suis totalement conquise. *_* (Et j'espère lire autre chose de toi, Mademoiselle =D)
Alwenah
Posté le 14/09/2010
Oh, merci beaucoup *_* !
Et je posterai d'autres OS, of course ! :) 
Merci pour la bienvenue, aussi ;D 
Sunny
Posté le 06/09/2010
Hello ! =)
Je viens de m'offrir une petite relecture de ce texte, que j'apprécie toujours autant. Il me trouble toujours d'ailleurs, mais comme tu l'as dit dans ta réponse sur FP, on peut l'interpréter de diverses manières, et ça doit être ce qui me plaît autant ^^
Alwenah
Posté le 06/09/2010
Héhé, merci beaucoup ! ;D
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