J’ai su que j’avais franchi un cap le jour où j’ai réalisé que mourir ne me faisait plus peur, ne me dérangeait plus : ni un jour ni maintenant. Ce jour-là, j'ai su que je l’étais déjà.
Alors, j’ai pris choisi de renaître, devenir ce que je suis : me le rappeler.
Aussi longtemps que je me souvienne, je crois que je me suis cherché toute ma vie, sans jamais avoir la sensation de me trouver : styles vestimentaires, goûts musicaux, cinéma, art, humour, sexualité. Puis, un jour, j’ai compris : je cherchais mon reflet au travers des autres. Au travers de ce que les autres me disaient être juste, de ce qui leur convenait, de ce qu’ils toléraient. J’ai cherché le bonheur là où le cinéma me l’avait décrit, là où les livres me l’avaient compté et là où mes amis semblaient le trouver. Finalement, lorsque nous n’avons plus que très peu d’amis, où le trouve t-on ? La solitude nous voue-t-elle à une damnation prématurée ?
Vivre ma vie sans me laisser découvrir qui je suis, ne m’a mené qu’au chaos. Un chaos réparateur soit : douloureux toutefois. Je me suis reniée, moi et mes émotions, ma sensibilité, mes pensées, mes goûts. Finalement, tout un tas de choses, tout un tas de petits détails qui me constituent. Chacun d'eux, je les ai cherché comme les pièces manquantes d’un puzzle. J’ai observé, j’ai cherché à reproduire sans y trouver quelque chose de permanent. J’attends de comprendre enfin ce qui me conviendra, en attendant :
je cherche.
M'ignorer, m'a mené aux mauvaises personnes, qui m'ont révélé qui je n'étais pas. La polarité façonne, cela j’ai bien fini par le comprendre. Retour en arrière.
Pareil, de mon côté, c'est la première fois que je me décide à poster :)