Préambule

Quelque

J'aimerais ici vous faire rentrer dans mon univers.

Ce songe décalé, n'accordant ni utopie ni conte de fées.

Quelque-chose, quelque-part, entre joie et désespoir.

Ce fantasme décentré, soufflant sans un mot, sous l’espace et le temps, sans jamais s’arrêter.

Et se pressant d'arriver, quelque-part, quelque-chose.

Cette illusion blanchie, qui parcourt les sens et les emporte au-delà : un labyrinthe tortueux et linéaire.

Quelque-chose, quelque-part, entre voiles et amarres.

Ce rêve délavé, volant bien trop fort, est habité tant par des chimères que des ruines éphémères. Ses détours y dessinent et la vie et la mort.

Et pourtant il y a ! quelque-part, quelque-chose.

Ce mirage effacé qui fait figure d'absent, changeant. Une sorte d'humilité des sentiments, brouillés, qui chante et désenchante au cœur même de ce monde.

Quelque-chose, quelque-part, entre l'admis et l'écart.

Cette fiction de travers, ce travers de l'idée, s'accrochant bien plantée à des vieux souvenirs. J'aimerais vous le faire comprendre, mais ne le pourrais pas, il vous faudra la vivre. J'en suis très désolé, vous m'en voyez ravi.

Bienvenu ici même ! quelque-part, quelque-chose.

Vécu

Ceci est un récit, il est à prendre entier

Oui je l’ai bien vécu, quoique vous en pensiez

Je ne suis pas un fou, qui ne serait qu’à lier

Je ne suis qu’un homme, qui espère l’été

Bilan

Qui sait tout ce que j'ai vécu ?

Entre les rêves, les souvenirs

Ce fût des vies bien remplies.

De mon bureau j'engrangeais

des joies, des pleures

des peines, des morts.

Et le rire cristallin

Où donc l'aurais-je trouvée ?

De loin en loin, elle me précédait,

Entre ces mondes imaginés.

De son passage me parvenait

de la chaleur, et des couleurs,

quelques volutes de son parfum.

Et son rire cristallin.

Comment réussir à l'oublier ?

Non en héros, juste en fermier

J'aimerais tant recommencer.

N'est-ce donc possible d'effacer ?

ni la lumière,

ni cette terre

Juste ce rire cristallin