Les pierres runiques jaillirent du gobelet et s’entrechoquèrent dans un joyeux fouillis avant de s’immobiliser. Mitys les contempla avec morosité.
— Pourquoi ça n’a pas marché ? s’impatienta l’un des enfants qui l’observaient. T’es vraiment un mage ?
Maudits soient ces gamins. Pour une fois que Mitys pouvait échapper à la surveillance de ses professeurs, c’était ces morveux qui scrutaient le moindre de ses gestes.
— Les astres sont un peu capricieux, aujourd’hui.
Les garçons se moquèrent, mais les filles les firent taire avec autorité. Elles étaient fascinées par Mitys. Le calme retomba sur la place du village. Les parents, assis un peu plus loin, souriaient avec indulgence.
Bon. De toute évidence, impossible de se débarrasser de son public.
Ordinairement, Mitys préférait faire ses séances de divination de nuit. Ses résultats étaient bien meilleurs, n’en déplaise à ses professeurs qui répétaient que c’était une insulte aux règles de la magie. Les règles de la magie ne marchaient pas avec Mitys, mais ils refusaient de l’entendre.
Qu’importe. Tous les autres apprentis de son âge avaient déjà terminé leurs sceptres magiques. Après des semaines de voyage, Mitys n’avait toujours pas trouvé le dernier élément, et cela devenait urgent. Ses professeurs n’avaient aucune patience pour ses « excuses ». Ils risquaient de l’exclure de l’académie.
Mitys rassembla les runes dans le gobelet et ferma les yeux.
Une gemme. Une gemme focalisante, une gemme qui réponde à ma magie… S’il vous plaît…
Mitys y mit toute sa concentration et son désespoir. Les pierres se répandirent à terre. Il y eut un éclair irisé.
— Ooh, firent les enfants.
— Qu’est-ce que ça dit ? s’exclama une petite fille.
— Il y a une île sur un lac près d’ici, dit Mitys avec soulagement. C’est là que je trouverai ce que je cherche.
Le silence s’abattit comme une chape de plomb sur la place. Les adultes blêmirent. Un garçon cligna des yeux innocents.
— Tu veux dire l’île du dragon ?
Le lac brillait comme une pièce de monnaie polie sous la pleine lune. Les étoiles s’y reflétaient avec une parfaite netteté.
Au milieu du lac, une île aux pâles côtes rocheuses.
Et au milieu de l’île, un dragon.
Mitys coula un regard depuis sa cachette. L’île était tapissée de ruines de pierres blanches. Quelques fragments de murs effondrés, des colonnes, même un frontispice presque intact… C’était une découverte étonnante, et en temps normal, Mitys aurait cherché à savoir quel mystérieux bâtiment s’était tenu là par le passé. Mais pour l’heure, les vestiges représentaient sa meilleure chance de rester invisible.
Le dragon somnolent était allongé de tout son long au milieu des ruines. Il était immense, ce que ne faisaient que souligner ses ailes grandes ouvertes, étendues comme s’il prenait un bain de lune. D’ailleurs, c’était peut-être bien le cas. Sous les yeux de Mitys, le dragon se hissa sur ses pattes et effectua quelques pas de côté pour éviter l’ombre qu’une colonne avait commencé à projeter sur ses écailles.
Quelque chose tinta sous ses griffes. L’énorme bête se recoucha, perturbant l’équilibre de la petite colline qui lui servait de lit. Un éboulement eut lieu, éparpillant de multiples objets étincelants sur les dalles blanches.
Le trésor du dragon.
Mitys se crispa. Dans un bruit de carillon mélodieux qui lui sembla résonner dans la nuit calme, une pierre dévala la pente et se nicha dans une touffe d’herbe. Transparente comme de l’eau pure, elle brillait de mille feux sous les rayons de la lune.
Aucun mage digne de ce nom ne saurait ignorer un signe pareil. Cette gemme l’appelait.
Mitys jura en son for intérieur. Pas étonnant qu’aucune des gemmes magiques découvertes jusqu’ici n’ait fait l’affaire. C’était une gemme bénie par la lune qu’il lui fallait.
Oh, ses professeurs seraient furieux. Avait-on jamais entendu parler d’un mage incapable d’utiliser un bon vieux rubis ?
Mais leur opinion n’aurait plus aucune importance une fois son sceptre et son apprentissage terminés. Il fallait que cette gemme lui appartienne.
Mitys murmura un sort de discrétion et se coula dans les ombres. Impossible de reculer à présent. Il n’y avait pas plus suicidaire que de tenter de voler quelque chose à un dragon, mais le temps lui manquait cruellement.
Une sueur froide baigna son front. Ses robes de mage lui parurent peser une tonne.
Plus proche, plus proche, plus que quelques mètres…
Le dragon ne bougeait pas, les paupières closes. Si la chance lui souriait, il s’était endormi. Mitys le contourna avec mille précautions, le cœur battant. Sa magie étouffait le bruit de ses pas.
La gemme était presque à sa portée. Elle était là, tout près, clignant de l’œil à son intention.
Une brusque inspiration fendit le silence. Les narines du dragon se dilatèrent. Il découvrit les dents et se hissa sur ses pattes dans un grondement de fin du monde.
Dans son impatience, Mitys n’avait pas tenu compte du sens du vent.
— Voleur ! tonitrua le dragon.
Sa gueule s’ouvrit et déversa un torrent de feu. Mitys bondit derrière un mur. Une odeur de roussi emplit l’air.
— Assassin ! renchérit le dragon. Intrus !
Il pivota lourdement pour suivre sa proie qui courait de refuge en refuge. Il vomit un nouveau jet de flammes. Mitys plongea juste à temps et se roula à terre pour éteindre l’ourlet de ses robes.
Le lac était si loin. Fallait-il tenter de l’atteindre ? Et si le dragon lui donnait la chasse ?
Il ne pourra pas m’attaquer sous l’eau. Un sort de submersion et le tour est joué, je pourrai rester sous la surface jusqu’à ce qu’il se lasse. Je ne peux pas affronter un dragon sans sceptre magique !
Sa décision prise, Mitys sauta sur ses pieds et courut vers les collines.
Un bruit retentit dans son dos, comme un immense drap de cuir qu’on déploierait et qu’on secouerait. Son cœur se logea dans sa gorge.
En deux battements d’ailes, le dragon rattrapa sa victime. Sa gueule béa. Une lueur rouge de mauvais augure naquit au fond de son gosier.
Paniquant, Mitys se recroquevilla derrière ses bras levés et projeta une vague de magie brute contre la créature. L’énergie se para de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Elle ne parvint qu’à éblouir le dragon et le faire vaciller un instant.
Mitys s’affaissa, à bout de forces. C’était fini.
Mais soudain les ruines autour d’eux s’illuminèrent. Chaque mur, chaque colonne, chaque dalle se mit à diffuser une lumière blanche. L’éclat de la pleine lune augmenta. Les ruines semblèrent la refléter, la réverbérer jusqu’à l’aveuglement. Mitys se protégea les yeux.
Aussi vite que le phénomène avait commencé, il se termina.
Il y eut un bruit sourd comme le dragon se posait. Lorsque Mitys retrouva la vue, il avait l’air étourdi, presque somnolent.
Il se secoua cependant bien vite.
— Quoi ? s’écria-t-il.
Son énorme tête s’approcha. La terreur envahit Mitys. Mais au lieu d’ouvrir les mâchoires pour gober son dîner, le dragon renifla avec insistance. Il se redressa vivement.
— Une femelle ! s’indigna-t-il. Depuis quand les mages humains comptent-ils des femelles ? Bah !
Il se détourna, laissant Mitys plantée là.
Elle fut d’abord choquée, puis la colère monta en elle. Le mépris qu’on lui témoignait à l’académie, c’était une chose. Mais que même un monstre ne veuille pas d’elle comme repas, c’était un peu fort !
Cependant, elle aurait été folle d’argumenter. La gemme l’attendait toujours. Elle voyait d’ici son scintillement impatient. Mitys suivit le dragon vers son trésor.
La bête fit volte-face, les dents découvertes.
— Du vent ! La Déesse ne te protège que tant que tu respectes ses règles, petite insolente.
— La Déesse ? répéta Mitys sans comprendre.
Le dragon se lova sur son trésor sans la lâcher des yeux.
— La Déesse accueille et protège en son temple tout être magique femelle. Mais les conflits y sont prohibés ! Je ne peux pas te dévorer, dit la créature avec un reniflement de dédain, mais tu ne peux pas me voler.
Appuyant cette déclaration par le geste, le dragon — la dragonne — rassembla ses biens éparpillés d’un coup de queue. La gemme disparut sous ses écailles. Mitys la suivit des yeux, éperdue.
Étrangement, elle songea aux petites filles de la place du village. La magie les émerveillait tant… mais aucune femme n’était sortie de l’académie des mages depuis des siècles. « Inaptes, » disaient les professeurs. « Trop faibles. » Mais quand elles trouvaient comment devenir fortes, ça ne comptait pas, car elles ne respectaient pas leurs règles !
Mitys voulait cette gemme. Que les autres apprentis gardent leurs banals rubis saturés d’énergie solaire. Elle voulait cette pierre qui l’appelait, cette pierre dont la calme aura résonnait en elle.
La dragonne étendit à nouveau ses ailes à la lueur de la pleine lune. Sous ses paupières mi-closes de satisfaction, elle darda un regard sardonique sur sa voleuse.
Puis elle grommela : l’ombre de la colonne s’était déplacée. Elle lui couvrait tout le flanc. La dragonne évalua le pilier d’un œil mauvais.
C’est alors que Mitys eut une idée.
La pleine lune se levait sur le lac lorsque N’ra approcha de l’île où sa sœur avait fait son nid. Temple de la Déesse ou pas, il fallait que P’ta soit un peu folle pour s’être établie dans un lieu aussi découvert, loin des grottes qui les protégeaient si efficacement contre les voleurs.
Alors qu’elle amorçait sa descente, il y eut un brusque éclat de magie brute au milieu des ruines. N’ra s’interrompit, craignant un ennemi.
Soudain la lune au-dessus de sa tête devint resplendissante, incandescente. Elle se coula dans les écailles de N’ra, trouvant un écho dans sa propre magie et la réchauffant de l’intérieur.
Elle se posa avec moins d’assurance qu’elle l’aurait voulu. Une petite humaine se tenait là, exténuée. Ses robes de mage sentaient la sueur. Elle jeta un regard nerveux à N’ra.
— Beau travail, dit P’ta.
À la surprise de N’ra, elle tendit une gemme à l’humaine. La créature s’en empara avec avidité.
— Le marché tient toujours ? demanda-t-elle. C’est mon amie qui viendra le mois prochain.
— Le marché tient toujours.
L’humaine s’inclina et s’enfuit sans demander son reste.
— Petite sœur ! dit P’ta. Bienvenue !
Elle rayonnait, chacune de ses écailles débordant de magie lunaire. Peste ! se dit N’ra. Tous les mâles n’auraient encore d’yeux que pour elle.
— Tu donnes ton trésor à des humains ? bougonna N’ra.
— Je l’échange, dit P’ta avec suffisance. Et seulement aux humaines.
Voilà donc d’où venait son récent succès avec la gent masculine. Elle trichait !
Il y eut un silence boudeur.
— Tu peux venir le mois prochain, si tu veux, dit P’ta.
— Merci.
Les dragonnes sont classes ! Merci pour ce moment agréable :3
J'espère bien que tu continueras l'exercice des nouvelles !
Il fallait bien que je lise la 2e nouvelle du concours qui parle de dragons :D
Et du coup j'adore, malgré la fin, j'ai lu les autres coms et mon impression est assez identique. Bravo pour ce texte, et concernant le flou de la chute, c'est juste une question de dosage de subtilité. Il en fallait très peu pour compléter le puzzle je pense.
J'adore les dragons qui parlent et qui philosophent, tu peux t'en douter, mais quand ils sont autant humanisés (l'amour du bronzage et la lutte de séduction) c'est encore mieux !
Merci pour ton retour !
J'ai bien aimé ton histoire et sa chute. Elle n'est pas un peu superficielle la dragonne ? Dès le début, je me suis dit qu'elle bronzait sous les rayons de lune.
Par contre, c'est elle qui crée les gemmes ? Parce que si elle en fournit à chacune des filles, elle doit en avoir beaucoup.
En tout cas, le ton m'a bien plu.
J'ai beaucoup aimé la première partie de l'histoire, tout particulièrement le début, quand le héro tâtonne. Dans les univers magiques, on manque de héros imparfaits et maladroits! J'aime que le tien soit dans sa phase d'apprentissage, surtout qu'il (elle, de fait) est en minorité par son genre...
J'ai eu un peu plus de peine à crocher dans la deuxième partie, je ne comprenais pas tout. Pour moi, l'univers devenait presque un peu trop complexe pour une nouvelle... Mais bravo quand même, j'ai passé un chouette moment!
En revanche, comme tout le monde aussi, j'ai trouvé la fin (au changement de point de vue) un tout petit peu rapide et difficile à saisir. Peut-être devrais-tu introduire plus tôt le nom de la dragonne, histoire que ça fasse au moins un point de repère.
Et puis... j'avoue que compte tenu du ton féministe de ta nouvelle, j'ai trouvé un peu superficielle que la seule exigence de la dragonne dans le marché passé avec Mythis soit la beauté et la perspective d'attirer les mâles... Ceci dit, c'est l'interprétation de sa soeur, il y a peut-être une autre raison cachée, masi comme rien ne vient contredire l'hypothèse.
Bon, je pinaille, n'empêche que j'ai passé un bon moment et que j'aime beaucoup ta plume, fluide et riche. Merci pour ce texte !
Quant à ma petite frustration de ne pas l'avoir vue montrer son sceptre aux mages, c'était plus un souhait de lectrice qu'une remarque de relectrice, mais ton choix de ne pas le montrer se défend (parce qu'on se doute que les vieux schnocks seront bien mouchés, en fait, alors c'est peut-être inutile de le montrer).
Et je confirme : ta ruse a TRES bien marché ;)
Entre beaux paysages, superbes dragons – dragonnes, devrais-je dire –, pierres précieuses étincelantes et magie, on est gâté. J’aime bien aussi la touche féministe. : -) Concernant, Mytis, le fait que son genre ne soit pas révélé tout de suite m’a paru assez naturel, mais j’ai quand même trouvé que tu répétais beaucoup son prénom.
Je dois avouer que je suis un peu frustrée de ne pas bien comprendre qui es N’ra et qui est P’ta, bien que j’aie lu les commentaires et tes réponses. Je me sens un peu bête. Néanmoins, c’était un plaisir de te lire. (C’est tellement reposant, un texte sans fautes...)
Remarques :
— Un garçon cligna des yeux innocents. [Pour moi, c’est ambigu : dans « des yeux », on peut voir un déterminant indéfini dans un emploi transitif direct (cligner les yeux, c’est-à-dire les fermer à demi) ou l’emploi transitif indirect « cligner des yeux » (dans le sens de ciller) ; mais dans le second cas, je n’aurais pas mis « innocents » au pluriel. Je ne sais pas si je suis claire.]
— Mais soudain les ruines autour d’eux s’illuminèrent [Je mettrais quand même une virgule après « soudain ».]
— D’abord choquée, la colère monta en elle. [Cette tournure cloche un peu parce que ce n’est pas la colère qui est choquée.]
Ça me fait plaisir que tu n'aies trouvé aucune faute, j'ai l'impression d'avoir reçu la note maximale à une dictée. :D Concernant tes remarques, je pense que je vais laisser couler les deux premières (même si effectivement, je comprends le souci avec la première, j'ai un peu tiré sur la corde avec cette formulation...). Par contre, la troisième est clairement le genre de choses que je ne laisse pas passer habituellement, je vais changer ça. Merci !
Et beh, moi aussi je me suis laissée avoir, en pensant que Mytis était un homme ! Comme quoi... les vilaines conceptions de genre ont encore de beaux jours devant eux, et tu les as bien démolis !
J'aime vraiment l'univers que tu nous proposes. Dès les premières lignes, je me suis retrouvée embarquée dedans, et avec grand plaisir, en plus !
Un peu comme Tac, j'ai été déstabilisée par le changement de point de vue, qui m'a un peu perdue. Cependant, je pense que c'est une bonne manière d'introduire ta chute. Il faudrait peut-être juste la retravailler pour rendre le glissement plus doux.
J'ai passé un très bon moment de lecture, en tout cas, et j'avoue que j'aimerais beaucoup en apprendre plus sur ce monde !
Clairement, cette fin aura besoin d'être revue si je veux faire autre chose de cette nouvelle un de ces jours. Ce serait dommage de l'enfermer dans un tiroir, le reste a l'air de plaire. ^^ Merci pour ton commentaire !
Je suis vaguement vexée de m'être laissée induire en erreur par mon cerveau en ayant cru que Mytis était un homme. Bravo pour cela !
J'étais intriguée de savoir comment Mytis allait se débrouiller pour obtenir sa gemme face au dragon, j'avoue que je ne suis pas certaine d'avoir compris à 100%. J'ai été un peu déroutée par le changement de point de vue, qui à mes yeux apporte peu de choses au récit, et surtout, pour moi, ça a apporté de la confusion. Je pense que si tu avais eu plus de caractères disponibles, tu aurais pu aller plus loin et c'aurait probablement mieux fonctionné.
En tout cas je sais que j'aurais bien aimé voir plus de cet univers !
Plein de bisous !
Cette fin est clairement ratée, et je n'ai même pas l'excuse du nombre de caractères disponibles vu que je suis très en dessous du nombre max pour la nouvelle. J'avais carrément la place de développer, je pensais juste que c'était assez clair comme ça (quand on a la tête dans le guidon, hein...). C'est bon à savoir que le changement de point de vue soit à tes yeux l'une des sources de confusion. Merci !
Globalement je réitère le fait que j'ai beaucoup aimé être prise au dépourvu sur le genre de Mitys, le prénom est très bien trouvé (Mitys/Mathis) et le fait que les mages soient globalement des hommes fait passer crème le fait qu'on lui demande si elle est vraiment "un mage" et pas "une mage".
J'aime aussi l'idée susjacente d'une magie féminine liée à la nuit et la lune qui aurait été perdue/oubliée et du pacte entre la dragonne et Mitys pour permettre aux femmes d'apprendre la magie ou de recevoir du pouvoir.
Mon seul bémol serait peut-être le fait que comme la première partie est très développée/détaillée, la seconde, celle où P'ta diffuse son savoir/pouvoir, a été rattrapée par le nombre limite de mots et donc se fait plus sibylline. Outre le fait que ça change/casse le rythme de la nouvelle, ça engendre aussi un flou sur la chute. Flou qui je crois a été assez bien résumé dans les autres commentaires.
Bravo en tous cas pour avoir réussi à participer à l'AT malgré ton rythme de travail ;)
Merci de ton retour en tout cas, je suis contente de mon petit effet sur le genre de Mitys. Par contre c'est gentil de me trouver des excuses, mais la fin n'a pas du tout été rattrapée par le nombre limite de mots. La nouvelle fait 1700 mots, je suis largement en dessous du plafond. ^^ J'ai juste voulu la jouer fine, ça m'apprendra...
Par contre, cette nouvelle m'a permis de découvrir ta plume et m'a donné envie d'aller fouiller un peu plus loin ;) J'aime ton style, riche sans être lourd, tes personnages, la façon dont tu as amené, délicatement, la question du genre. C'est donc quand même un beau bravo pour moi.
C'est très joliment écrit. On sent bien ici un univers beaucoup plus large près à se développer ! Et qui semble de plus très intéressant ! (féminisme et dragons ne peut qu'être un combo gagnant!) :)
Pour la fin, je n'ai pas compris tout de suite j'avoue, j'ai du relire.
Je suppose que le changement de point de vue et les phrases "clés" ci-dessous que j'ai mal lues au début en sont la cause :
"Alors qu’elle amorçait sa descente, il y eut un brusque éclat de magie brute au milieu des ruines. N’ra s’interrompit, craignant un ennemi.
Soudain la lune au-dessus de sa tête devint resplendissante, incandescente. Elle se coula dans les écailles de N’ra, trouvant un écho dans sa propre magie et la réchauffant de l’intérieur."
Je n'ai pas compris de suite que l'éclat de magie c'était un "nouvel" éclat de magie et pas celui qu'elle avait déjà utilisé.
J'ai de toute évidence raté toute une volée de marches avec cette fin, merci d'avoir pris le temps de relire et d'essayer de comprendre. C'est instructif de savoir où je me suis loupée. Moi et les histoires courtes, ce n'est pas encore ça ! J'essaierai d'être plus claire à l'avenir.
À part ce léger détail, c'est un bon texte, qui une aventure efficace mêlant assez surprenamment dragon, combat magique et féminisme.
Bonne chance pour le concours !
Donc pour te répondre : P'ta a du succès auprès des dragons parce qu'elle "bronze" à la lumière de la lune, et en tant que créature magique femelle, ça la gorge de magie. Mitys et les autres apprenties qui lui ont succédé utilisent leur propre magie pour faire réagir les ruines du temple et accentuer l'énergie lunaire quelques secondes (comme ça, plus besoin de se battre avec l'ombre des colonnes pour bronzer tranquille !). En échange de quoi elles reçoivent une gemme.
Merci pour ton commentaire !