Frank Stewart fut tiré du sommeil par un long chuintement, comme quelqu'un débouchant une boisson gazeuse tout doucement. Alors qu'il ouvrait les yeux pour situer la source du bruit en question, il fut aveuglé par la forte lumière blanche qui l'entourait et il dut plisser les paupières pour distinguer les deux hommes qui étaient devant lui. Le premier, un jeune Asiatique, lui faisait face en souriant, l'autre, un Caucasien aux cheveux grisonnants, regardait un écran de contrôle installé près du lit.
- Il est stabilisé, annonça ce dernier. Je le laisse à tes bons soins, Jin.
- Merci, Mark, lui répondit l'Asiatique tandis que l'autre s'éloignait vers la gauche de Frank, hors de son champ de vision.
- Permettez-moi de me présenter, monsieur Stewart, je suis le docteur Tadashi, c'est moi qui vais réaliser vos examens.
- Où sommes-nous ? demanda Frank d'une voix pâteuse en essayant d'adapter sa vue à cet environnement lumineux. Où sont ma femme et ma fille ?
- Je me ferai une joie de répondre à toutes vos questions dans un instant, si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre. Oh, et attention à la tête, répondit le docteur en partant du côté opposé à son collègue.
Frank remarqua alors que ce qu'il avait pris pour son lit était en fait un caisson à peine plus grand que lui, dans lequel il était allongé. Un couvercle vitré était ouvert au-dessus de lui, et il supposa que c'était le son de l'ouverture qui l'avait réveillé. Il enjamba doucement le bord du caisson et posa ses pieds nus sur le sol métallique qui, à sa surprise, n'était pas froid mais au contraire agréablement tiède. Ses yeux désormais adaptés à la lumière lui permirent de découvrir que ce qu'il avait pris pour sa chambre était en fait un très long couloir, blanc du sol au plafond, et dont tout un côté était bordé de caissons comme le sien – tous fermés. Alors qu'il ouvrait déjà la bouche pour poser une autre question, il s'aperçut que le docteur Tadashi ne l'avait pas attendu et s'éloignait d'un bon pas. Il le suivit en forçant l'allure pour le rattraper.
Après quelques minutes passées à parcourir dans le silence des couloirs étrangement incurvés, toujours blancs et toujours remplis de caissons dont Frank ne pouvait que deviner le contenu, les vitres étant recouvertes de givre, le docteur s'arrêta devant une porte, l'ouvrit et l'invita à entrer. Il s'agissait manifestement de son bureau, puisque le docteur s'assit directement dans un grand fauteuil blanc derrière un bureau entièrement vide mais dont le centre était un écran de bonne taille. Il ouvrit un dossier d'une pression du doigt sur l'écran et invita d'un geste Frank, qui attendait nerveusement sur le pas de la porte, à prendre place dans le fauteuil qui faisait face au sien, de l'autre côté du bureau.
- Bien, monsieur Stewart, je vous écoute, que voulez-vous savoir ? demanda Tadashi une fois que Frank se fut assis.
- Où sont ma femme et ma fille, que leur avez-vous fait, qui êtes-vous et où sommes-nous ?
- Des questions intéressantes, qui méritent des réponses, nota le docteur en tapotant son écran. Je vous propose de jouer à un jeu, monsieur Stewart : vous répondez à une de mes questions et en retour, je réponds à une des vôtres. Qu'en dites-vous ?
Frank commençait à perdre patience, mais il était désorienté et il se doutait bien qu'il n'avait pas vraiment le choix. Il accepta d'un signe de tête et attendit la première question de son interlocuteur.
- Savez-vous quel jour nous sommes ? commença Tadashi avec un air espiègle.
- Je me souviens m'être endormi chez moi le 28 février, je suppose donc que nous sommes le 1er, peut être le 2 mars. J'ignore combien de temps vous m'avez endormi, répondit Frank.
- De quelle année ?
- 2066.
Le docteur pianota quelque chose sur l'écran sans se départir de son sourire.
- Votre femme et votre fille sont en sécurité et nous ne leur avons rien fait – à vous non plus, d'ailleurs.
- Vous m'avez enlevé ! s'énerva Frank.
- Nous y reviendrons. Savez-vous pourquoi il n'y a 29 jours en février qu'un an sur quatre ?
- Pour équilibrer les calendriers, car les années solaires sont légèrement plus longues que 365 jours.
- Intéressant, commenta Tadashi. Je suis pour ma part, comme je vous l'ai déjà expliqué, le docteur Jin Tadashi, membre du projet Supremus et responsable de vos examens aujourd'hui.
- Qu'est-ce que c'est que ce projet Supremus et pourquoi vous me parlez d'examens depuis tout à l'heure ? s'agaça Frank. La situation devenait plus confuse à chaque réponse qu'on lui fournissait.
- Chaque chose en son temps, monsieur Stewart. Le docteur Tadashi avait abandonné son sourire et le fixait maintenant avec attention. Pouvez-vous me dire de quand date exactement le plus ancien souvenir que vous ayez ?
- Mais enfin, à quoi riment vos questions ? s'emporta Frank en se levant.
- Répondez, lui intima Tadashi d'un ton grave, en lui faisant signe de se rasseoir. Prenez votre temps, réfléchissez et je vous promets de tout vous expliquer ensuite.
Frank se concentra un moment. Les dernières années étaient claires dans sa mémoire, mais il s'aperçut qu'il peinait à se remémorer des événements plus anciens. Il avait épousé sa femme Cynthia dix-sept ans plus tôt, leur fille Millie était née un an après. Ils vivaient tous les trois dans l'Upper West Side où il travaillait comme professeur de physique à Columbia, Cynthia était avocate au barreau de New York et Millie s'apprêtait à rentrer au lycée. Ça, c'était la partie facile. Remonter plus loin dans le temps s'avéra plus difficile qu'il n'y paraissait. Où avait-il grandi, qui étaient ses parents, à quoi ressemblaient-ils ? Il aurait pu jurer qu'il connaissait les réponses à ces questions, mais maintenant qu'il se les posait réellement, il était incapable de les trouver. Il chercha alors où était la limite entre les souvenirs nets de son passé récent et l'étendue brumeuse qui recouvrait son passé plus ancien.
Son enfance avait été entièrement effacée de sa mémoire. Il ne se souvenait ni de ses parents, ni de ses amis, ni de la ville où il avait grandi, rien. Ses années de collège et de lycée ? Envolées. Ses premières années d'études ? Oubliées. Son premier souvenir net datait de sa vingt-quatrième année, alors qu'il était en cinquième année d'études. C'était un matin de printemps, il était allé faire un tour à Central Park, où il avait rencontré Cynthia qui lui était tombée dessus en perdant l'équilibre sur ses rollers. C'était un premier mars, il s'en souvenait très clairement.
- Le printemps 2047, répondit-il enfin.
- Un jour précis ?
- Le 1er mars.
Tadashi ne répondit pas, mais il avait l'air ravi de cette réponse, comme s'il l'avait attendue. Il nota encore quelque chose sur son écran, l'éteignit d'un geste puis se leva et se dirigea vers la porte.
- Veuillez me suivre, vous allez commencer les tests physiques, monsieur Stewart.
- Est-ce que vous allez enfin me dire à quoi rime tout cela ? s'impatienta Frank.
- Chaque chose en son temps. Je vous promets que vous aurez toutes les réponses, même si je vous préviens qu'elles risquent de ne pas vous plaire.
Le docteur sortit et Frank se leva pour le suivre, ruminant cette réponse énigmatique. Ils suivirent un autre trajet silencieux dans les couloirs jonchés de caissons, mais ce silence était désormais troublé par un ronronnement lent et régulier, comme celui d'une énorme machinerie, quelque part dans les étages inférieurs ou supérieurs. Frank perdait tout sens de l'orientation : les couloirs semblaient suivre des trajectoires qu'il n'avait vues dans aucun immeuble de sa connaissance et il n'y avait aucune fenêtre donnant sur l'extérieur pour qu'il puisse se repérer.
À nouveau, le docteur s'arrêta devant une porte et il lui fit signe d'entrer le premier. Frank pénétra dans ce qui semblait être une petite salle de sport au milieu de laquelle trônait ce qu'il identifia comme un tapis de course extrêmement sophistiqué. Une femme l'attendait. Elle se présenta à lui comme le docteur Mélanie Dubois et lui expliqua qu'il allait devoir faire des tests pour mesurer sa condition physique. Elle brancha plusieurs électrodes sans fil sur son torse, son dos, sur son front et ses bras avant de l'installer sur le tapis de course, qu'elle lança, doucement au début, puis en augmentant graduellement la vitesse. Frank profita de la course pour faire le vide dans son esprit et réfléchir à sa situation, laissant son esprit dériver sur le bruit du tapis qui se mêlait à celui plus lointain des mystérieuses machines. Le complexe dans lequel il était semblait immense et il n'avait vu aucune issue, ni croisé personne d'autre que les soi-disant médecins qui s'occupaient de lui. Ils ne lui semblaient pas armés et il n'était pas en danger immédiat, on se contentait simplement de lui poser des questions et de mesurer ses signes vitaux pendant qu'il courait. Il ne comprenait rien à ce qui se passait. Qui étaient ces gens ? Le gouvernement ? Qu'attendaient-ils de lui ? Qu'était ce projet Supremus dont il n'avait jamais entendu parler ?
Après l'avoir fait courir plus d'une heure, le docteur Dubois fit enfin ralentir le tapis pour le laisser descendre. Elle ne fit aucun commentaire, bien qu'elle ait passé la plupart du temps à surveiller des chiffres sur les écrans du tapis et à prendre des notes sur sa tablette. Elle lui fit ensuite soulever des poids, puis faire des flexions, puis des abdominaux, puis tout un tas d'autres exercices tout en continuant de prendre des notes sans lui donner plus d'informations que les consignes des exercices. Alors qu'il commençait à être plus que fatigué, elle lui enleva les électrodes et lui dit qu'il pouvait sortir par là où il était entré. Lorsqu'il ouvrit la porte, le docteur Tadashi l'attendait, toujours souriant.
- Bien, monsieur Stewart, il semble que tout soit en ordre, annonça-t-il d'un ton enjoué.
- Je ne ferai plus rien d'autre pour vous tant que vous ne m'aurez pas expliqué le fin mot de toute cette histoire, cracha Frank qui tentait toujours de reprendre son souffle après ses efforts.
- Telle était bien mon intention. Veuillez me suivre, nous allons nous mettre plus à l'aise pour discuter. Je pense qu'un peu d'eau vous fera le plus grand bien.
Frank suivit Tadashi à travers un autre couloir, et ils entrèrent dans une pièce brillamment éclairée, dont l'un des murs comportait une ouverture fermée par un volet métallique. Ici, le bruit des machines semblait plus proche. Face à l'ouverture se trouvaient deux fauteuils blancs, avec entre eux une petite table sur laquelle se trouvaient deux verres d'eau et une carafe. Le docteur s'assit, prit un verre et lui fit signe d'en faire autant. Frank ne se fit pas prier, se laissant tomber plus qu'il ne s'assit dans son fauteuil, et prit son verre avec reconnaissance.
- Je vais vous donner les réponses à toutes vos question, commença Tadashi, aussi vous prierais-je de ne pas m'interrompre.
Devant l'absence de réponse de Frank, occupé à vider d'un trait son verre puis à se resservir, le docteur poursuivit :
- Presque toutes les réponses que vous m'avez fournies lors de notre entretien sont fausses. Pour vous, elles sont justes, mais dans l'absolu, fausses. Nous ne somme pas le 1er ou le 2 mars 2066. Nous sommes le 11 juin 2283. Nous ne vous avons pas enlevé de chez vous, à New York, nous vous avons simplement réveillé de la simulation dans laquelle vous êtes maintenu en hibernation depuis plus de deux cents ans. Une simulation qui évolue au ralenti – environ dix fois plus lentement que la réalité. Vous ne vous souvenez pas du 29 février, trois années sur quatre, parce que c'est le jour que nous avons choisi pour réveiller les sujets afin de vérifier que l'hibernation prolongée n'endommage pas leurs corps et que la simulation maintient assez d'activité dans leurs cortex pour préserver leurs fonctions cérébrales. Vos simulations sont toutes désynchronisées afin qu'un minimum de personnel actif suffise à s'occuper de tous les sujets à tour de rôle. Vous perdez moins d'une journée pour les tests à proprement parler, mais nous sommes obligés d'effacer vos mémoires afin de vous permettre de survivre au retour dans la simulation – nous l'avons appris à nos dépens. C'est ce procédé, assez long et invasif, qui nous force à effacer une journée entière de vos mémoires et à vous laisser un répit une fois sur quatre. Quant à la raison de tout ça, la raison de l'existence même du projet Supremus, c'est que la Terre a été détruite, le 29 février 2047. Nous représentons désormais tout ce qu'il reste de l'humanité, quelques centaines de milliers d'âmes réfugiées sur l'Arche – ce vaisseau, construit et dirigé par notre leader, Supremus. Il recherche activement une planète habitable afin de pouvoir faire fleurir à nouveau l'humanité. Nous avons choisi ce jour de la simulation pour réveiller les sujets car c'est également celui qu'il a fallu effacer de leurs mémoires la première fois, lors de l'embarquement sur l'Arche.
Tadashi poursuivit son discours sans s'arrêter, alors que Frank s'était affaissé de plus en plus dans son fauteuil au fur et à mesure des révélations. Il avait lentement pris conscience du fait que tout ce qu'il croyait connaître n'était qu'un mensonge, et la vérité était trop dure pour lui. Sa femme, sa fille, ses parents, ses amis... Certains n'existaient pas – n'avaient jamais existé – et il avait oublié les autres, qui avaient cessé d'exister deux siècles plus tôt. Chacun de ses souvenirs était faux. Ses derniers repères s'écroulaient et il se mit à pleurer, la tête entre les mains, comme un enfant dont le chagrin n'aurait pu être apaisé par aucune parole ni aucun geste.
- Je vais vous laisser à présent face à un choix, annonça Tadashi en déposant une gélule translucide sur la table. Si vous prenez ceci, vous vous endormirez et vous vous réveillerez dans votre simulation sans aucun souvenir de notre discussion. Vous pouvez plutôt choisir de rejoindre le projet Supremus, cesser la simulation et aider votre prochain. Le choix n'appartient qu'à vous.
Le docteur se leva lentement, sans regarder Frank. Il sortit une petite télécommande de sa poche, pressa un bouton et quitta la pièce alors qu'un raclement métallique se faisait entendre. Le rideau blindé fermant l'ouverture face aux fauteuils s'éleva lentement, révélant la noirceur de l'espace infini percé de la lumière de milliers d'étoiles aux yeux de Frank. Il resta longtemps assis à contempler le vide extérieur, écho du vide qui l'emplissait désormais. Après ce qui lui sembla être une éternité passée à réfléchir, il tendit une main tremblante vers la table, prit la pilule et l'avala rapidement, avant qu'il ne puisse regretter son choix.
Frank Stewart s'éveilla doucement, au matin du 1er mars 2066, en écoutant la respiration de sa femme encore endormie au creux des draps. Aucun rêve n'était venu troubler son sommeil réparateur, et il se sentait en pleine forme. Il regarda le réveil qui annonçait 8h15. Le soleil pointait ses rayons dorés à travers les interstices autour des volets. La journée s'annonçait radieuse.
Rien ne me dit cependant que tu ne sois pas une projection de ma simulation, programmée pour flatter mon ego =p
J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, je la trouve très intéressante dans son style. L'idée principale est bien amenée. Elle me fait penser à un crossover entre "beyond the aquila rift" et "Matrix.". J'aime beaucoup décidément, surtout le fait que tu donnes une raison à l'effaçage de mémoire.
La fin est dramatique, l'écriture fluide, j'adore et j'adhère.
Bonne continuation !
Merci pour tous ces éloges, ça me fait chaud au cœur. Je crois que personne n'avait encore fait le rapprochement avec Beyond the Aquila Rift (moi inclus ^^).
Ta plume est agréable à lire, c'est dynamique !
Mais les dialogues manquent peut-être de verbes entre les lignes, cela ferait moins bloc et nous plongerait d'avantage dans l'histoire
Je suis d'accord, mes dialogues pâtissent du fait que je ne manie pas bien les incises, et que j'ai une énorme tendance à faire des phrases à rallonge... Je ne suis pas 100% satisfait du résultat final, mais c'était le défi ; écrire avec la contrainte temps ajoute de la difficulté ^^
À plus dans les parages =)
Sympa le clin d’œil à Matrix ! Surtout qu'on ne le voit pas venir tout de suite et qu'on se demande où tu nous emmènes.
N'attend pas aussi longtemps avant de te remettre à écrire, j'aimerais bien lire autre chose de ta plume ;-)
Merci pour ton retour. J'avoue que j'ai eu l'impression de digresser pas mal au début, puisqu'en fait mon idée de départ tient à peu de choses près dans le discours final de Tadashi, et que j'avais peur de l'amener de façon trop artificielle.
Je ne garantis rien pour la suite, mais j'ai toujours des idées pour mon monde de fantasy qui germent dans un coin de ma tête. Et j'avoue qu'écrire avec la contrainte du temps a été un exercice intéressant, je ne m'y attendais pas forcément en m'inscrivant à un concours pour la première fois. À plus !
J'ai bien aimé, c'était accrocheur. Je pense que j'aurais fait comme ton héros à sa place, tout le monde n'a pas la carrure de Néo XD
Bravo pour ta participation !
Merci de ton retour, ça me fait plaisir de voir que ma nouvelle peut plaire, je n'étais pas trop sûr des réactions en l'écrivant.
J'avoue que pour ma part j'en aurais fait autant, l'optimisme n'est pas vraiment mon point fort ^^
Au plaisir de te croiser ici ou ailleurs =)
Ça fait plaisir de te revoir par ici. (Je t’ai entrevu sur le Discord, mais je ne traîne pas tellement là-bas.) En plus, tu nous fais la surprise d’une belle nouvelle. Apparemment, tu n’as pas perdu la main ; tu devrais écrire plus souvent. :-) Ce récit, bien écrit et bien mené, nous tient en haleine jusqu’à la fin, et il a le mérite de poser des questions philosophiques et existentielles.
Matrix remonte aux vieux souvenirs d’avant mon mariage. Je l’avais vu à sa sortie au cinéma avec celui qui est devenu mon mari. Je n’ai vu que le premier volet. Donc, avec ma mauvaise mémoire, ce qui me reste de ce film est passablement nébuleux.
Dans une telle situation, j’aurais fait le même choix que ton personnage. Si l’humanité avait trouvé moyen d’anéantir notre environnement au point de rendre la Terre inhabitable, je ne verrais pas l’intérêt d’aller travailler sur un vaisseau spatial, à la merci d’une avarie, pour rechercher une autre planète où assurer la pérennité de notre espèce qui, de toute façon, détruit tout sur son passage. Je préférerais retourner à mon illusion de vie et tant pis si on me débranche. Oui, je suis optimiste de nature. :-).
Coquilles et remarques :
— Alors qu'il ouvrait les paupières pour situer la source du bruit / et il dut plisser les paupières pour distinguer les deux hommes [Je remplacerais une fois « paupières » par « yeux ».]
— Le premier, un jeune asiatique, lui faisait face en souriant, l'autre, un caucasien aux cheveux grisonnants / Merci, Mark, lui répondit l'asiatique [Il faut mettre une majuscule à « Asiatique » et à « Caucasien » parce que ce sont des substantifs qui désignent des personnes, des peuples.]
— Il enjamba doucement le bord du caisson et posa ses pieds nus sur le sol métallique, qui à sa surprise n'était pas froid mais au contraire agréablement tiède. [Pour la ponctuation, je propose : « et posa ses pieds nus sur le sol métallique qui, à sa surprise, n'était pas froid ».]
— de caissons comme le sien - tous fermés. [Il faudrait un tiret long.]
— Après une quelques minutes passées à parcourir [« une » est en trop]
— vous répondez à une de mes questions et en retour je réponds à une des vôtres [J’ajouterais une virgule après « en retour ».]
— Le docteur Tadashi s'était départi de son sourire [Comme il y a déjà « sans se départir de son sourire » un peu plus haut, il faut trouver autre chose ; « avait abandonné » ou « perdu son sourire » ? Ou simplement « avait cessé de sourire », peut-être ?]
— réfléchissez et je vous promet de tout vous expliquer ensuite [promets]
— dans les couloirs ornés de caissons [« ornés » me semble étrange ; parsemés, jonchés, meublés, équipés, peut-être ?]
— Face à l'ouverture se trouvaient deux fauteuils blancs, avec entre les deux une petite table [Pour éviter la répétition de « deux », je propose : « se trouvaient deux fauteuils blancs avec, entre eux, une petite table ».]
— nous l'avons appris à nos dépends [à nos dépens ; ce mot vient de « dépense, dispenser », pas de « dépendre »]
— C'est ce procédé, assez long et conséquent [ici, « conséquent » est une impropriété, mais je ne comprends pas exactement le sens que tu lui donnes ; laborieux, lourd, pénible ? Voir ici : http://www.academie-francaise.fr/consequent]
— Quand à la raison de tout ça [Quant à]
Je suis bien content que la nouvelle t'ait plu, et tes commentaires font très plaisir. Je m'y suis pris totalement par hasard en tombant sur l'annonce, mais je suis assez satisfait du résultat.
Je crois que je n'ai pas vu les autres volets de Matrix non plus, et mon souvenir du premier est assez vague, mais c'est ce souvenir qui m'a inspiré malgré tout ^^
Comme toujours, ton œil perçant a relevé les erreurs d'inattention : "paupières" en double c'est justement que j'ai voulu mettre "yeux" la deuxième fois, puis que j'ai voulu inverser les positions et que j'ai oublié à mi-chemin. Pour le mot à la place de "conséquent" j'ai mis "invasif", j'ai passé une heure à chercher ce mot sans pouvoir le retrouver samedi. J'ai tenu compte de toutes tes remarques, toujours si pertinentes, et mis en ligne les corrections.
Encore merci pour ta bienveillance et le temps que tu m'as consacré, c'est toujours un plaisir de lire tes retours. À bientôt =)
Je crois que je n'avais rien lu de toi, Nethy ? C'est maintenant chose faite et ça me fait bien plaisir ! C'était sombre et chouette à lire ! Je pense que, moi aussi, j'aurais opté pour la simulation. Vu la brutalité des nouvelles, ils devraient attendre quelques jours avant de proposer de tout effacer, si ils veulent de nouvelles recrues !
Bravo pour ta participation <3
Huhu, je vois que ma référence est plutôt évidente ^^
Hm il me semble que tu avais lu un truc, en 2016 ? Quand je suis arrivé, en gros. Je crois qu'on s'est rencontrés une ou deux fois IRL.
Merci pour ce retour positif, il me fait bien plaisir. =)
J'adore ce genre de nouvelle, espérons que ce pauvre Franck ai juste fait un mauvais rêve et qu'il ne soit pas coincé dans l'Arche, malgré que je n'ai que peu d'espoir pour lui haha
Espérons surtout que nous ne soyons pas coincés avec lui =p
Ça me rappelle un passage dans matrix où Néo doit choisir entre la pilule bleu ou la pilule rouge
Et que l'ignorance est parfois le choix le plus facile :)
Belle nouvelle avec une philosophie très intéressante en filigrane !
Content que ça t'aie plu en tout cas !