L’air est lourd. Étouffant. Yelena a du mal à respirer correctement. Son souffle est saccadé, spasmodique, court. Plus que quelques minutes, et le bourreau viendra la chercher.
Yelena lève la tête vers ce qui lui sert de fenêtre. À travers les barreaux, elle aperçoit un peu de ciel bleu. Ce jour aurait pu être une belle journée d’été comme elle en a tant vécu. Elle aurait pu profiter de ses noces encore fraîches. Yelena aurait voulu le voir vieillir et élever cet enfant qui grandit déjà en elle. Elle aurait aimé lui offrir ce monde merveilleux qu’elle a connu. Elle aurait adoré qu’il rencontre l’homme héroïque et tendre qui lui a donné la vie. Yelena ne peut s’empêcher de se demander ce qu’il va devenir, s’il vivra bien et sera heureux lorsqu’elle aura rendu son dernier soupir. Elle qui n’a jamais voulu croire en cette puissance supérieure dont lui a tant parlé Abriel, à cet instant, Yelena lui offrirait volontiers ce qui lui reste de vie pour garantir le bonheur éternel de l’homme qu’elle aime.
Elle a froid. Dehors, l’air de ce crépuscule d’été semble chaud, le soleil réconfortant et pourtant, du fond de son cachot, Yelena tremble comme une feuille. Est-ce l’humidité de la geôle ou bien la peur de la suite des évènements qui la vident de toute chaleur, de toute force vitale ? Certainement un peu des deux.
Malgré tout, Yelena sait qu’elle aura sa revanche. Pas dans cette vie. Mais elle sait qu’elle a fait ce qu’il fallait. Elle caresse son ventre et songe au sacrifice qu’elle a dû consentir pour garantir cette revanche. Alors que Yelena prononce intérieurement ses derniers adieux et toutes ses excuses à cet être qu’elle n’a pas eu le temps de mettre au monde, elle ne peut retenir le torrent de larmes qui s’échappe enfin de ses yeux. Elle ne cherche plus à les contenir, elle les lui doit.
Yelena essuie son visage et se résigne. Cette fois c’est la fin. Elle devra être forte, se montrer digne. Elle ne doit pas lui céder une once de son âme, une once de la satisfaction de l’avoir brisée. Car il sera là, Yelena le sait. Il sera aux premières loges, à guetter le moindre signe de repentance, la moindre lueur de folie, de douleur, et il s’en délectera comme du plus fin des mets. Elle se refuse à lui offrir une telle jouissance. Il lui a volé sa vie, son amour, son honneur, sa maternité et la vie de son enfant à naître. Elle le poursuivra jusqu’en enfer si c’est nécessaire, mais il lui paiera sa dette.
Des clefs s’entrechoquent et résonnent dans le couloir des cachots. Il est temps pour Yelena de se détacher de ce corps, de ce monde. De s’abandonner à sa destinée.
Alors que le geôlier fait tourner la clef dans la serrure de sa cellule, Yelena se lève, se pare de sa dignité comme d’un linceul. Il la saisit brutalement par le bras et la tire hors de la geôle à travers un long couloir, qui aujourd’hui lui paraît bien court.
Il ouvre la dernière porte qui la sépare du reste du monde et le soleil lui brûle immédiatement les yeux. Yelena utilise son bras libre pour s’en protéger, mais le bourreau l’attrape aussitôt et lui attache les mains dans le dos. Elle sent dans la brutalité joyeuse de ses gestes toute son avidité de mort, de souffrance. Yelena peut apercevoir tout le plaisir malsain qu’il retirera de son office.
« Très bientôt, tu retrouves ton amant en enfer, sale concubine de Satan ! »
Ces quelques mots font à Yelena l’effet d’un coup en plein dans l’estomac. Ils lui coupent violemment le souffle et, alors qu’on lui enfile un sac en toile de jute sur la tête, la privant de la vue, elle cède à la panique. Qu’a-t-il voulu dire ? Parle-t-il de lui ? Comment pourrait-il savoir quoi que ce soit le concernant ? Faisait-il simplement allusion au fait qu’en tant que sorcière, elle est censée être la fiancée du diable ? Yelena peine à garder une façade digne. Il ne peut pas l’avoir trouvé. C’est impossible ! Tout, mais pas lui ! Il est innocent ! Son seul crime est de l’avoir aimée plus que personne ne l’avait jamais fait. Il doit vivre ! Yelena a besoin de savoir qu’il lui survivra !
Le bourreau la jette sur un chariot comme une vulgaire poupée de chiffon et elle va s’écraser contre le fond sale du plateau. Ne pouvant amortir la chute avec ses mains, elle plonge la tête la première et se réceptionne sur le visage, elle sent son nez céder au choc et sa lèvre supérieure éclater. Le sang s’écoule entre ses lèvres, dans son cou et vient tacher le haut de sa tunique. Le goût de fer mélangé au sel de ses larmes envahit sa bouche. Yelena prie de toutes ses forces cette grande puissance omnipotente d’épargner la vie de son âme sœur. Elle lui promet sa foi et sa repentance éternelle en échange de son intervention miraculeuse.
À l’extérieur, le reste du monde lui jette au visage toute sa haine pour la différence, toutes ses peurs ancestrales de l’inconnu. Ils hurlent et crachent :
« Va au diable !
— Sorcière !
— Suppôt de Satan !
— Meurs, sale sorcière !
— Crève !
— Retourne en enfer !
— Brulez la sorcière ! »
Certains vont jusqu’à lui jeter des légumes pourris au visage dont elle sent l’effluve rance la recouvrir peu à peu jusqu’à gommer sa propre odeur de sueur et de terreur. Jusqu’à gommer ce qu’elle est. Jusqu’à gommer son âme et son humanité, pour mieux la diaboliser, pour davantage se persuader d’envoyer un monstre et non une femme à la mort, évitant ainsi de prendre conscience de leur propre cruauté.
La charrette n’avance plus, les chevaux s’ébrouent, dérangés par le relent de la poix jetée au pied du bûcher.
On la fait descendre. On la porte tel un fétu de paille au cœur du futur brasier. Yelena sent la dureté du poteau dans son dos, la morsure de la corde autour de ses chevilles, de sa poitrine. Le bourreau serre suffisamment violemment pour lui tirer un hoquet de surprise et de suffocation. Elle devine une main se saisir du sac qui recouvre sa tête et l’arracher. Elle garde un temps les yeux clos pour les habituer à cette luminosité nouvelle et ardente. Lorsqu’enfin elle peut les entrouvrir, c’est un visage mauvais qui s’offre à Yelena. Souriant, satisfait, carnassier. C’est à lui que Yelena doit son sort. Aithirne Ailgesach. Monstre parmi les monstres. C’est lui qui mériterait de prendre sa place sur le bûcher, songe amèrement la condamnée à mort.
La haine et la rage envahissent la moindre parcelle de son être. Yelena supplie l’univers de la libérer de ses liens pour qu’elle puisse le tuer de ses propres mains. Elle peut presque ressentir la moiteur et la froidure de la peau de ce cou qu’elle aimerait écraser jusqu’à le broyer.
Elle voit dans son regard toute la satisfaction d’avoir perçu ces pulsions si sombres sur son visage et regrette immédiatement de la lui avoir offerte.
Le monstre fait un signe de tête au bourreau et descend du monceau de bois et de paille.
L’exécuteur allume une torche et l’approche du bûcher qui s’embrase instantanément au milieu des cris inhumains des spectateurs.
Yelena sent la chaleur augmenter rapidement et les flammes lui lécher les mollets. Du sang chaud s’écoule entre ses cuisses, tachant son vêtement déjà bien sale. Son petit miracle s’en va pour toujours. Elle sait alors que la partie la plus pure de son âme vient de la quitter.
Le tissu qui la recouvre s’enflamme sans peine, guidant les flammes jusqu’à son visage. Sa peau cloque, fond sous cette chaleur démentielle. Le feu grignote ses longs cheveux roux dont elle tirait tant de fierté, ne laissant plus rien de sa féminité. Le supplice la conduit jusqu’à la folie et emporte avec elle les dernières lueurs de sa dignité.
Dans un ultime élan vital, Yelena hurle sa colère et maudit le diable qui immole le monstre que l’humanité voit en elle.
Elle s’abandonne à la douleur, l’accepte, la fait sienne, s’en empare. Elle sent la mort approcher telle une vieille amie venue la délivrer et la consoler de ses bras maternels. Ses yeux se ferment une dernière fois, pour ne plus jamais se rouvrir. Yelena est libérée, elle peut prendre son envol pour un temps.
La chaleur accueillante de l’après l’attend déjà. Une agréable lumière blanche et pure l’enrobe et lui procure une sensation de bien-être inouïe. Tout son être désire cette douce ataraxie.
Ses parents sont là pour elle, ils la guideront. Yelena va saisir la main tendue de sa mère lorsqu’une force la retient et l’aspire. Elle va chuter à nouveau alors qu’elle tente de se retenir à la main de sa mère, mais leurs doigts se frôlent sans parvenir à s’accrocher et Yelena tombe.
Ce n’est pas encore fini. Elle n’en a pas terminé. Une dernière mission l’attend avant de pouvoir goûter au repos éternel.
J'ai beaucoup accroché à l'histoire que raconte ce prologue et j'ai bien envie de découvrir la suite.
Seul léger blocage pour moi, qui n'est qu'une question d'habitude et de sensibilité : l'écriture au présent à la troisième personne du singulier. Mais avec le temps, je m'y accommoderai :)
Le plaisir de lire est tout de même bien présent !
Contente que ça te plaise ☺️
À très vite
J'aime beaucoup ce premier passage, on rentre directement dans le vif du sujet, pas trop de description a mon goût. On s'attache au personnage. J'ai hâte de lire la suite.
Merci pour ce premier retour ☺️
Bonne lecture, à très vite ☺️
Juste pour dire que la couverture de ton histoire est sublime.
J'adore l'effet feux des cheveux ^^
J'ai mis ton histoire dans ma liste
Hâte de la lire ^^
Hâte de lire ton avis!
À bientôt ☺️
Je profite de ma pause pour passer du coup.
Wouah ! Quel chapitre ! J'ai adoré. Ta plume est fluide. Ton écriture est belle et directe. J'ai ressenti beaucoup de peine pour Yelena, et de la révolte aussi. Le fait qu'elle soit enceinte rajoute de l'horreur à la scène.
D'ailleurs, juste un truc. Elle est bien enceinte ? On peut rapidement le comprendre, mais comme plus rien n'est spécifiquement indiqué par la suite, j'ai eu un doute. Ajouter cet état serait intéressant pour la cruauté du bûcher à la fin.
Sa rage ressort malgré le sort terrible qui l'attend et son désespoir du début. On sent qu'elle veut accomplir une vengeance, envers celui qui l'a mise là sans doute. La question que je me pose est de savoir comment elle en est arrivé ? Et que va-t-il se passer ?
J'ai hâte de lire la suite en tout cas.
Belle journée,
Stéphanie.
Je suis ravie que mon prologue te plaise tant ! Tu auras toutes les réponses dans les prochains chapitres Yelena revient régulièrement et tu comprends au fur à mesure ce qui l'a conduite ici!
J'espère que la suite t'accrochera tout autant.
À très vite j'espère ☺️
Je ne connaissais pas du tout ce récit, alors merci aux Histoires d'Or de m'avoir amenée par ici. C'est un début prenant et cela ne peut que m'intéresser, puisque le thème de la sorcellerie, les bûchers, les récits historiques me sont très chers aussi héhé <3
Ta plume est franche, directe, habile à nous faire ressentir la pesanteur et les émotions. Attention juste peut-être à le récurrence de certaines tournures, notamment le rythme ternaire entrecoupé de vircules. C'est une structure qui claque, mais elle peut perdre sa force si elle paraît de façon trop rapprochée. C'est cependant mon seul bémol, la scène est dépeinte avec sobriété, mais malgré tout une vraie force.
Que s'est-il donc passé pour cette pauvre Yelena ? Où sont son enfant, son amant ? On est bien curieux de son passé... et de l'avenir ! Quelle forme prendra cette malédiction ?
Je continue !
Merci pour ton commentaire ! J'utilise beaucoup cette tournure dans les passages forts, moins dans les autres chapitres normalement, hâte d'avoir tes retours du coup.
Je suis flattée que mon récit t'ait accroché !
J'espère que la suite te plaira également, certains chapitres sont plus lents et moins incisifs ☺️
À très vite et bonne lecture !
La question se pose.
Merci pour ce commentaire en tous cas ☺️
J'espère que la suite plaira aussi.
À bientôt ☺️
J'ai hâte de continuer ma lecture et de faire la connaissance d'Elena. À très vite !
À très vite !
À très vite
Un prologue qui pose juste assez de questions pour avoir envie de lire la suite. Je suis assez intriguée notamment par cette idée de vengeance et ce qu'elle a sacrifié (son enfant ? comment ? pourquoi ? n'y avait-il vraiment pas d'autre solution ?) pour pouvoir l'obtenir...
Je suis contente que ce prologue t'intrigue et te donne envie de poursuivre ta lecture.
À très vite ☺️
Ce prologue est intéressant, il nous donne envie d'en savoir plus sur Yelena, sur son amant, sur son enfant, et sur le sacrifice qu'elle a fait (bien qu'on ait quelques hypothèses). C'est bien écrit, on ressent bien les sentiments ! En revanche, l'abondance de points d'exclamation ne me semble pas la meilleure manière d'exprimer la panique de Yelena : des phrases courtes ou des jeux sur les sens, sur les regards, sur l'ombre, ce genre de choses, m'aurait peut-être un peu moins surprise. Globalement, ça reste très agréable à lire. Hâte de découvrir la suite !
Merci pour ce commentaire !
A bientôt, j'espère ☺️
Génial ce prologue ! Ta plume est super agréable et ce choix de scène est vraiment très bon pour un prologue, c'est terrible et affreux, tu commences en force. Les introspections de la condamnée la rendent très attachante, on compatit à son malheur et sa souffrance, à son incapacité de pouvoir faire quoi que ce soit contre ceux qui lui ont fait du mal.
En ayant lu, la couverture (très belle au passage) prend tout son sens.
J'ai trouvé le passage où elle brûle très bon, on a un bon équilibre entre la description et sa souffrance, quelques jolies expressions, son désespoir et sa résignation.
Un petite remarque :
"Yelena aurait voulu le voir vieillir et élever cet enfant qui grandit déjà en elle." je pense qu'il faut changer cette tournure
Bref, très belle entrée en matière.
Je continue !
Merci beaucoup pour ce premier retour, je suis vraiment flattée que ça te plaise tant !
Merci également pour ta remarque, je me la garde en tête pour la réécriture ☺️
J'espère que la suite te plaira également.
À très bientôt
Intriguée par le thème de ton résumé, j'avais hâte de me plonger dans la lecture de ton roman et me voilà qui débute avec plaisir ! :D
Ce premier pas dans ton univers est très agréable. Je découvre une belle capacité dans ta plume à jouer sur le Show don't Tell. De plus, je trouve que tu décris bien sans nous ensevelir d'information. Sur ce prologue tu vas à l'essentiel et ça fonctionne.
Comme pour chaque prologue que je lis, c'est possible que pour la suite je reparle de ton prologue, mais pour le moment, rien à redire. Tu m'excuseras ce commentaire dénué de tout objectivité et analyse poussée !
À bientôt au prochain chapitre !
Merci pour ce joli commentaire, ça me touche beaucoup ! J'espère que la suite saura également t'accrocher ☺️
Tu n'as pas à t'excuser, ton retour de lectrice me suffit 🙏☺️
À très vite j'espère !
J'ai moi-même lu et écrit sur les sorcières, passées comme modernes, sur les violences patriarcales, inter-générationnelles, psychologiques, l'un de mes romans commence aussi par un féminicide, bref... Le but n'est pas de m'étendre sur ma propre expérience. Mais damn : j'embrasse complètement le point de départ de cette histoire, et j'ai hâte de voir dans quelles bifurcations tu nous emmènes !
Au fait, est-ce que tu as entendu parler du "Complexe de la sorcière", d'Isabelle Sorente... ?
Wow ! alors déjà merci pour ce commentaire élogieux ! J'espère que la suite ne te décevra pas ☺️
Tu fais bien d'en parler, je vais aller jeter un oeil à ce que tu écris, du coup, je suis curieuse ☺️
Non je n'en ai pas entendu parler mais je vais me renseigner de ce pas!
À très vite j'espère et bonne lecture à toi ☺️
(Et si l'histoire te plaît n'hésite pas à voter pour la soutenir ! 🥰)
Je vais très prochainement entamer la lecture de ton livre, et je l'espère également publier le mien sur cette plateforme.
J'ai bien aimé ce prologue : on est pris par ton style et j'avoue que l'écriture au présent n'est pas désagréable. J'ai beaucoup aimé le passage où Yelena brûle : c'est décrit avec justesse. Bref, un début qui attise ma curiosité.
A bientôt !
Merci beaucoup pour ce gentil commentaire ! J'espère que la suite te plaira tout autant 🥰
À bientôt ☺️
Un premier chapitre choc ! Le premier paragraphe est très efficace, on sent bien les émotions de Yelena tout au long du chapitre. J'ai aussi beaucoup aimé l'expression "se parer de sa dignité comme un linceul".
Il y a juste (et c'est un détail très mineur) cette phrase qui me dérange un peu : "Malgré tout, Yelena sait qu’elle aura sa revanche. Pas dans cette vie. " Je ne sais pas pourquoi, je trouve la formulation un peu trop simple ? Trop directe ? Je comprends l'effet voulu, mais la tournure me gratte le cerveau dans le mauvais sens, si tu vois ce que je veux dire.
À part ça, tu révèles sans trop montrer une backstory qui m'a l'air riche de promesses !
À bientôt :)
Merci pour ce commentaire, je vais jeter un œil ☺️ merci pour tes observations !
Bonne journée, à bientôt ☺️
Je suis ravie que ça te plaise et je te remercie pour ton gentil commentaire !
J'espère que la suite te plaira tout autant !
A très bientôt par commentaire ! :)
Alors j'avoue que cette couv' a immédiatement attiré mon attention (je suis une personne très faible qui aime les belles choses ^^). Et puis, après avoir lu le résumé, je me suis dit que j'allais tenter l'aventure.
C'est un très bon prologue et très bien écrit. Il y a de l'intensité dramatique et puis, cette belle description de sentiment de revanche qui l'anime... J'adore les vengeances XD
Franchement, tu as fais un super boulot sur ce prologue, bravo!
à très bientôt pour la suite.
Wow merci pour ce beau commentaire !
Ahah ne t'en fait pas tu n'es pas la seule à être attirée par les belles couvertures et je suis vraiment flattée que la mienne t'ait attirée (j'ai passé un moment dessus ahah).
Je suis encore plus heureuse que le contenu te plaise et j'espère que la suite ne te décevra pas ! :)
Je te souhaite une très bonne lecture et une belle semaine.
À très vite j'espère :)
Je suis toujours sensible et attirée par les histoires de sorcières jetées au bûcher, voilà pourquoi je suis venue te lire.
Et c'est une très belle découverte !! Ton prologue est tellement bien écrit, fluide, intense. Ton écriture est poétique tant par le choix et l'utilisation des mots que par la description des ressentis.
J'ai été émue jusqu'aux larmes lorsqu'elle perd son fœtus.
Les émotions et les actions sont tellement claires et bien retranscrites que je me suis sentie plongée dans l'histoire, à vivre la scène avec Yelena... Bravo !!
Pour moi c'est parfait, je n'ai qu'une seule interrogation : pour cette phrase j'emploierais le futur :
"Très bientôt, tu retrouves ton amant en enfer, sale concubine de Satan ! »"
"très bientôt, tu retrouveras. "
C'est du futur proche.
Merci pour ce bon moment et encore bravo pour ta plume. je vais lire la suite :D
Quel magnifique commentaire ! Je suis extrêmement touchée par tes mots et plus que ravie que mon histoire te plaise tant ! :)
J'espère que tu aimeras la suite tout autant, et n'hésite pas à me laisser de nouveaux commentaires (même moins bon haha) je me ferais un plaisir de te lire :)
Si tu le souhaites et que ça t'intéresse, tu peux me suivre sur Insta (didi_vendrick) je publie différents éléments autour de mon univers d'écriture : les légendes, les lieux, etc. dont je me suis inspirée notamment.
Effectivement, ça rend mieux au futur, merci pour la remarque, je vais corriger ça de suite.
Très bonne lecture à toi et à très bientôt !
Ton histoire à un début intéressant !
Cependant, une petite chose : je vais m’éloigner du côté littéraire paré pour partir du côté « historique ».
Sache que les femmes enceintes n’étaient pas exécutées, du moins jusqu’à la naissance de leur enfant. Par exemple, Sarah Good, l’une des victimes du fameux procès de Salem, a été « graciée » jusqu’à la naissance de sa fille.
Par contre, l’enfant est décédé en prison, au côté de sa mère, peu avant son exécution.
Bref, j’espère que ce commentaire pourra t’aider !
Merci pour ton commentaire :)
Effectivement, cependant, s’agissant d’une fiction, je me suis autorisé quelques libertés au profit de mon récit. Il n’y a pas eu non plus de procès en sorcellerie en Irlande, du moins, pas à cette période. Mais le fait que mon personnage perde un enfant de cette manière-là à une importance pour la suite de l’intrigue.
Merci pour ton retour, j’espère que la suite te plaira également !
Alors, j’ai plein de choses à dire ! (je préfère t’avertir, j’ai du mal à faire des petits commentaires, et l’honnêteté avant tout^^ ) Déjà, je trouve l’ambiance pas mal du tout. L’histoire est entraînante, et tu utilises des mots plutôt... riches ! Ce n’est pas déplaisant (c’est même tout le contraire), mais parfois, j’ai l’impression que tu cherches à trop en faire.
Je trouve qu’il y a un problème de structure dans tes phrases, et de rythme. Je m’explique : tu utilises énormément la même structure, structure qui est le bon vieux « sujet + verbe + complément », si je ne dis pas de bêtises. Certes, c’est la structure basique pour faire une phrase tu me diras, mais sa récurrence rend ton texte redondant. (il y a beauuuuuuuucoup trop de « elle », d'ailleurs, alors qu’il est possible de varier un peu plus, soit par la construction de ta phrase, soit par l’utilisation plus régulière de son prénom. À titre de comparaison, tu utilises 8 fois « Yelena » et 84 fois « elle » (je les ai tous inclus, ce qui doit être un peu moins, mais ça te donne une idée), je pense que tu peux en remplacer quelques-uns pour que l’on retienne mieux son prénom (sachant que pour ma part, j’ai une grande difficulté à retenir les prénoms, alors ça ne serait pas de refus^^ ) .
Ce problème de structure entraîne un manque de rythme qui est accentué par le dosage phrase courte – phrase moyennes/longues, qui penche plutôt en la faveur des seconds.
Quelques remarques :
« Il la saisit brutalement par le bras et la tire hors de la geôle à travers ce long couloir, qui aujourd’hui lui paraît bien court. » => le « ce » de « ce long couloir » me titille. Je ne saurais expliquer exactement pourquoi, tout ce que je peux dire, c’est que quand je lis, je me dis : « il y a un truc qui va pas ».🤔 J’ai l’impression qu’ainsi, tu désignes un truc que je devrais connaître. Spontanément, j’aurai plutôt mis « d’un long couloir ».
« elle va s’écraser contre le fond du plateau sale. » => contre le fond sale du plateau ? (je chipote peut-être xD )
« Les villageois lui hurlent d’aller au diable, l’insultent, la diffament » => je te conseille d’user plutôt de dialogues pour ceci, et ainsi casser la continuité de descriptions que l’on a depuis le début et donner du rythme.
« Jusqu’à gommer ce qu’elle est. Jusqu’à gommer son âme et son humanité. Comme pour mieux la diaboliser, pour mieux se persuader d’envoyer un monstre et non une femme à la mort, pour ne pas voir leur propre monstruosité. » => l’enchaînement me semble lourd. Le troisième « pour » est en trop, pour moi, et je pense que le point entre « humanité » et « comme » peut être transformer en virgule (en revanche, cela nécessiterait de mettre un point « une femme à la mort [.]). Je trouve que cela donnerait plus de poids à la tirade.
"Lorsqu’enfin elle peut les entrouvrir, c’est ce visage mauvais qui s’offre à elle. Souriant, satisfait, carnassier. Celui à qui elle doit son sort." => Ici, je dirais qu’il y a le même problème qu’avec le couloir, mais pour le :« c’est ce ».
Un « Lorsqu’enfin elle peut les entrouvrir, un visage mauvais s’offre à elle. Souriant, satisfait, carnassier. C’est celui à qui elle doit son sort. », par exemple, permettrait de fluidifier la phrase, en plus d’apporter une minie chute.
"Du sang chaud s’écoule entre ses cuisses, tachant son vêtement déjà bien sale, son petit miracle s'en va pour toujours." => je dirais qu’il faudrait plutôt un point plutôt qu’une virgule entre « sale » et « son petit » pour accentuer l’effet que l’enfant qu’elle porte meurt. C’est plus brutal. Par contre, je n’ai pas compris pourquoi il meurt comme ça , subitement, en fournissant du sang allègrement.^^ Je ne crois pas que la chaleur fasse un tel effet, mais je peux me tromper.
"Dans un ultime élan vital" => « De vitalité » plutôt ?
Voilà ! J’espère que cela pourra t’aider.
J’ai trouvé la chute bien également. L’histoire a un bon potentiel, et je suis curieux de voir ce que tu vas en faire.
À bientôt !
Wow, merci pour ce long retour avec plein de pistes de relectures. Je vais me pencher dessus :).
Pour ta dernière remarque concernant le fait que son enfant meurt, je décris la fausse couche de mon héroïne qui est en train de brûler vive. Je n'ai pas fait de recherches poussées à ce sujet, mais je ne pense pas qu'un fœtus puisse résister dans de telles conditions ^^.
En tous cas merci, j'espère que la suite ne te décevra pas :)
À bientôt !
Il n'y pas de quoi, je sui ravi d’avoir pu t’aider !
Pour éclaircir un peu concernant l’enfant qui meurt : j’ai recherché un peu, et en fait, ça semble légitime.^^ Je ne savais pas qu’un fœtus, lorsqu’il meurt, libère autant de sang. J’ai appris un truc, au moins ! Je ne sais pas encore quoi faire de cette information, mais ce n’est pas grave. xD
À bientôt :)
Bonne soirée à toi et à bientôt :)
Un premier chapitre très bien écrit, qui nous permet de nous immerger sans mal dans la vie du personnage principal, dans ses pensées et dans ce qu'elle vit...
J'ai hâte de lire la suite !
Merci beaucoup pour ton gentil commentaire :).
J'espère que la suite te plaira tout autant !
Au plaisir de te lire à nouveau.
Bonne lecture !
Merci ! Je vais voir ;)
Ce prologue est alléchant..
J'aime beaucoup votre style et je me projette facilement dans vos décors. Les personnages sont faciles à imaginer, bien décrits.
J'ai hâte de découvrir...
Merci beaucoup pour ce commentaire !
Bonne lecture :)
Ce prologue est superchouette, bravo !! Ton style est fluide, et les mots que tu utilises retranscrivent très bien les émotions que ressent ton personnage. On perçoit nettement toutes les étapes de son sort, du déni à l'acceptation, puis cette espèce de promesse de vengeance qui la rattrape à la fin, non franchement c'est top ! J'aime aussi beaucoup le mystère qui plane déjà, que ce soit autour de celui qui l'a conduite au bûcher, ou encore à propos de son époux d'engeance satanique. Tout ça me plaît bien c:
Hop juste au passage je te note une petite phrase qui m'a chafouiné :
"Elle le poursuivra jusqu’en enfer si c’est nécessaire, mais il lui paiera sa dette."
>> Je suis pas certain que tu puisses parler de "dette" ici, puisque ça évoquerait plutôt une redevance, or elle ne lui doit rien si j'ai bien compris, elle parle seulement de sa vengeance à venir ?
Bon courage pour publier la suite !!
A bientôt
Et merci encore plus pour cette piste de relecture très appréciable.
N'hésite pas à faire de même pour la suite, au plaisir de te lire!
Excellente soirée, à bientôt ☺️