A-t-on besoin d’autre chose quand le seul homme de notre vie se balade en caleçon dans le salon ?
Je sais qu’il n’y a besoin de rien d’autre que cette scène qui se joue tous les matins depuis sept ans. Marc. C’était lui et ça sera toujours lui. Non, je ne suis pas un naïf. C’est juste une certitude qui enfle dans mon cœur depuis le soir où nous nous sommes donnés l’un à l’autre. Je vois encore sa peau sous le voile lunaire, ses torsions sensuelles et sa bouche qui n’avait pas su dire autre chose que mon surnom : Nysi. Il n’y aurait que lui qui le dirait. Il n’y aurait que lui jusqu’à la fin.
J’ai fermé mes oreilles aux bavardages stériles qui m’annoncent que ça ne dure jamais, qu’un jour, je me réveillerai et il n’y aura plus de caleçon canard se dandinant sur le cul de mon mec.
En fait, ça existe, les gens qui s’aiment et les relations qui durent. C’est le merle qui me la murmurait avant de disparaitre totalement de ma vie, prouvant que Marc était mon ultime ; l’être créé rien que pour recevoir mon amour.
C’est le monde d’aujourd’hui qui ne comprend plus rien aux choses simples.
Je ne crois pas qu’il y ait une fin pour nous deux. Peut-être est-ce parce que je n’imagine plus ma vie sans lui.
Je referme mon journal de réflexion et le range entre la tonne de livre dans la bibliothèque. Elle finira par s’écrouler et j’espère ne pas être à côté ce jour-là.