Bataille de Dorranna
Vis.
Le goût des larmes est plus amer quand on a été trahi.
Le poids de l’armure devient insoutenable.
L’épée tremble dans une main prête à lâcher.
Le cœur vacille, dernier rempart entre la vie et la mort.
On sent ses dernières respirations.
L’espoir qui brûlait autrefois n’est plus qu’un tas de cendres.
Vis, crie son âme.
Mais les flammes du monde lui consument les poumons.
Bientôt, elle ne sera plus que cendres.
Alors elle regarda la mort en face.
Elle la fit attendre.
Le temps s’arrêta.
Elle vit son peuple, le sien.
Et d’une voix qui fendit le ciel, elle hurla une dernière fois :
« À L’HUMANITÉ !
À LA LIBERTÉ ! »
Et les flammes se refermèrent sur la Générale des Armées du Nord,
Meneuse d’Espoir,
Héritière des Flammes.
Afina Ignistalis Arumbra
Ta première phrase est très réussie : "Le goût des larmes est plus amer quand on a été trahi."
À tel point que je l'ai recherchée sur internet pour voir s'il ne s'agissait pas d'une citation. Mais non. Alors bravo, elle est exactement comme il faut, à l'endroit qu'il faut.
Petit avis (absolument subjectif) sur cette phrase :
"Alors elle regarda la mort en face."
Le "en face" casse un peu le rythme. Peut-être qu'une phrase comme : "Alors elle jaugea la mort." ou "Alors elle défia la mort." ou "Alors elle brava la mort." gagnerait en intensité.
À nouveau, c'est vraiment subjectif. Mais, dans ce genre d'introduction, chaque mot à son importance. Il n'en faut ni trop ni pas assez. Or, à mon sens (dans ma subjectivité toute subjective) "en face" est un petit surplus à élaguer. Sauf si tu as vraiment une bonne raison de le garder.