Je vise mais je n'arrive pas à tirer. Impossible de lâcher cette flèche. Ce n'est pas une question de technique, je sais que je peux le faire et les conditions sont parfaites. Une excellente visibilité, peu de vent et une cible quasi immobile. Je l'ai fait des milliers de fois. Il me suffit de relâcher la pression de mes doigts sur la corde et ma flèche atteindra sa cible sans erreur. Là n'est pas le problème. Le problème, c'est que je l'ai fait des milliers de fois sur des cibles en bois, et là, si je tire, je touche le cœur d'un être humain. Ce n'est pas vraiment dans mes habitudes. Certes, le type m'a attaquée chez moi alors que je m'entraînais tranquillement dans le jardin derrière la maison et m'a ensuite poursuivie à travers bois en hurlant des choses incompréhensibles. Mais c'est tout de même un être humain. Et maintenant il se trouve à une trentaine de mètres de moi, adossé contre un tronc à se masser la cheville après avoir trébuché sur une racine. Mon arc toujours visé dans sa direction, je remarque qu'une arme à feu git à sa gauche. Si ses réflexes sont bons, il lui faudra à peine une seconde pour l'attraper une fois qu'il m'aura vue. Pour le moment, tellement préoccupé par sa cheville qui doit être drôlement bien foulée, il n'a pas remarqué que j'étais revenue sur mes pas de quelques mètres et que j'avais une flèche pointée sur lui.
Qu'aurais-je fait si je n'avais pas eu mon arc ? Je crois bien que je ne me suis jamais posé cette question. Dans la famille, le tir se pratique de génération en génération. On m’a mis un arc entre les mains dès que j’ai été en âge de pouvoir en tenir un. Ce n'est pas un reproche envers mes parents, ils ne m'ont jamais forcée et aujourd'hui je m'imagine mal vivre sans, un peu comme certains considèrent leur téléphone comme le prolongement de leur main. Mon doudou est un peu plus conséquent en taille, mais c'est plus ou moins la même chose. Bien évidemment, j'ai eu ma période rebelle, vers les onze douze ans, où je prétendais trouver ringard de faire du tir à l'arc alors que mes camarades de classe faisaient du foot ou du basket. En vérité, je voulais juste en faire baver à mes parents, et même si je séchais volontairement l'entraînement, j'allais tirer en cachette dans les bois derrière la maison pendant que mes parents étaient occupés ailleurs. Ma rébellion n'a pas duré bien longtemps, je ne pouvais pas me passer des entraînements et le jour où mon petit frère m'a prise en flagrant délit entre deux arbres, j'ai tout avoué aux parents. Après ça, j'ai décidé d'opter pour la fierté d'être la seule à pratiquer le tir parmi mes camarades et pas le foot ou le basket, comme tout le monde. Et puis, avec les années, je me suis rendu compte que savoir manier un arc pouvait se révéler utile face à la gent masculine. Une fille qui sait se défendre, ça en impressionne plus d'un. Même s'il faut avouer que l'effet n'est pas le même sur tous les spécimens du sexe opposé... Certains ont tendance à partir en courant dans l'autre direction dès qu'ils voient ce que j’ai entre les mains.
Mais revenons-en à nos moutons. Je me tiens toujours les deux pieds ancrés, mon arc en position, dans ces mêmes bois où je m'entraînais en cachette étant gamine, et je n'ai pas encore tiré cette flèche sur le type qui va bien finir par relever la tête de sa cheville et me repérer. Je pèse le pour et le contre. Je ne veux pas le tuer. Je ne veux pas tuer qui que ce soit, ce n'est pas ce que j'ai appris à faire avec un arc. Je ne veux pas non plus le laisser filer. Ce type est sorti de nulle part et m'a agressée dans mon jardin ! En plus, il est armé. Tant qu'il ne m'a pas vue, j'ai l'avantage. Mais après ? Que va-t-il faire s'il voit une flèche pointée sur lui ? Je n'y connais rien en armes à feu, mais ce dont je suis à peu près sûre, c'est qu'une balle atteint sa cible plus rapidement qu'une flèche. Et provoque sûrement plus de dégâts. Je ne veux pas le tuer, mais je ne veux pas non plus que ce soit lui qui me tue. Alors que faire ? Pendant qu'il masse toujours sa cheville, je l'examine plus en détails. Bottes de cowboy déjà bien usées sous un jean foncé, blouson en cuir sur tee-shirt noir, cheveux bruns, courts, la quarantaine peut-être, mal rasé. À vrai dire, il a même plutôt une bonne tête. Mais je n'ai jamais vu ce type. Je ne sais pas qui c'est. Pourquoi m'a-t-il attaquée ? Pourquoi moi ? Comment est-il arrivé dans mon jardin ? Que me veut-il ? J'aimerais bien le savoir…
À force de le fixer, j'ai l'impression qu'il a détecté ma présence. Il faut que j'agisse. Maintenant. Il commence à relever doucement la tête et sa main gauche s'écarte de sa jambe. Instinctivement, je tire. Il pousse un cri atroce lorsque la flèche s'enfonce dans sa cheville déjà amochée. Je n'ai pas visé le cœur, mais je n'allais pas le laisser partir pour autant. Pendant qu'il se tord de douleur, j'envoie une deuxième flèche sur le bord de son arme, la projetant à plusieurs mètres derrière lui. Il est cloué au sol et désarmé. Je garde mon arc dressé, sur la défensive, et je m'approche lentement en préparant les questions de l'interrogatoire à venir. J'ai l'air de savoir ce que je fais, mais ce n'est pas tellement le cas. Je n'avais jamais tiré sur un être humain avant, en tout cas pas volontairement et encore moins pour l'interroger après. Je m'arrête à un mètre de lui.
- Qui êtes-vous et que me voulez-vous ?
Il relève la tête de sa blessure et son regard se plante dans le mien, une grimace de douleur en travers de son visage.
- Tu es bien la fille de ton père !, s’exclame-t-il avec un fort accent américain.
Je ne sais pas trop quoi faire de cette réponse. D'ailleurs, ce n'en est pas une.
- Je vous ai posé une question. Qui êtes-vous ?
- Quelqu'un qui ne te veut pas de mal.
Alors ça, c'est la meilleure !
- Dans ce cas, pourquoi m'avez-vous attaquée dans mon jardin ?
Il ne me quitte pas des yeux et malgré la douleur, un sourire presque amusé se dessine sur son visage. Non mais je rêve, le type a une flèche dans la jambe et une autre pointée vers son torse et il trouve le moyen de se payer ma tronche. Il va voir de quel bois je me chauffe. J'en tire une troisième dans la manche gauche de sa veste, juste sous le haut du bras, ce qui le maintient désormais au sol et au tronc d'arbre. Je réarme mon arc tout de suite, mais le sourire sur son visage s'est à peine effacé après un court instant de surprise.
- Vous allez répondre à mes questions ou vous voulez que je vous écartèle sur ce tronc ?
- Je ne t'ai pas attaquée ! Je t'ai posé la main sur l'épaule.
Ok, un point pour lui. J'ai peut-être un peu exagéré en parlant d'attaque... Disons qu'il m'a prise par surprise et que ce n'est pas quelque chose à faire avec quelqu'un qui s'apprête à utiliser n’importe quelle arme. Je ne l'avais pas entendu approcher et lorsque j’ai senti le contact sur mon épaule, je me suis retournée d'un bond, arc en main. J’avais en face de moi un visage inconnu et dès que j'ai vu son autre main remonter vers ma deuxième épaule, je me suis débattue et j'ai couru vers les bois. Est-ce que j'ai réagi trop vite ? Il est vrai que j'aurais pu lui demander ce qu'il voulait avant de partir en courant. En même temps, il était armé, donc potentiellement dangereux, ce que je n'avais pas remarqué avant il y a quelques instants. Donc un point pour moi. Match nul. Et le type n'a toujours pas l'air très effrayé, ni vraiment inquiet. Comme s'il s'attendait à cette réaction de ma part.
- Ah ! Marina, le portrait de ton père ! J'aurais dû m'en douter.
Son sourire ne le quitte plus. Pourquoi a-t-il encore mentionné mon père ? Si c’est lui qu’il est venu voir, il n’avait qu’à sonner à la porte. Et comment connaît-il mon prénom ? Je ne le porte pas sur un collier autour du cou ! Aveuglée de confusion, je le vois à peine lever son bras droit pour retirer la flèche qui le tient au tronc par sa manche gauche. Il se redresse et lève ensuite sa jambe blessée d'un coup sec en poussant un cri, puis s'adresse à moi dans un souffle.
- Ne t'inquiète pas, je reviendrai te voir bientôt.
Et il a disparu. Comme ça. Pouf ! Une seconde, il se tenait là ; la suivante, il n'y est plus. Deux de mes flèches gisent au sol, mais celle qu'il avait dans la cheville est partie avec lui. Est-ce que j'ai rêvé ? Ce type vient de s'évaporer devant moi. Je me pince. Ça fait mal. Je me pince de nouveau. Je suis bien là, c'est bien réel. Je m'accroupis pour tâter le sol là où il trouvait. La terre est légèrement plus chaude qu'à côté. Ce type était bien là. Et il y a un bout de sa veste en cuir sur la flèche qu'il a retirée du tronc et lancée au sol. Je pose mon carquois à terre et compte mes flèches. Il en manque une, partie avec lui. Je ne sais pas bien ce qui vient de se passer, mais subitement je ne me sens plus en sécurité dans ces bois pourtant si familiers. J'arrache le bout de cuir du projectile et le mets dans ma poche, puis je prends mes affaires et m'en vais d'un pas décidé vers la maison.
Le trajet, bien que court, ne m’empêche pas d’avoir le temps de tourner et retourner la situation dans ma tête un bon nombre de fois, sans trouver d'explication logique. Je n'ai pas rêvé, ce type était réel. Mais qui était-il ? Et que voulait-il ? Et comment a-t-il bien pu s'évaporer comme ça devant mes yeux ? En approchant de la maison, je commence à me demander ce que je vais raconter à mes parents. Est-ce qu'il m'ont seulement vue partir en courant dans les bois ? Ils n'ont probablement pas remarqué mon absence, je n’ai pas crié et je n'ai pas appelé au secours. En arrivant dans le jardin, je scrute les environs. Personne. Je rentre par l'arrière de la maison, pose mon arc et mon carquois sur la banquette dans le couloir et me dirige vers la cuisine où j'entends des voix. Alors que je réfléchis toujours à la manière dont je vais leur expliquer ce qui vient de se passer, j'observe mes parents depuis l'embrasure de la porte et je me sens tout à coup incapable de leur dire quoi que ce soit. Incapable de venir briser leur moment de bonheur avec mon histoire qui ne tient pas debout. Ma mère coupe des légumes sur le plan de travail et mon père l'enlace par la taille en l'embrassant dans le cou. J'entends le rire de ma mère et me rappelle instantanément que c'est quelque chose de plutôt rare récemment. Rare et si précieux. Je tourne les talons, attrape mes affaires et monte dans ma chambre.
Alors mon commentaire est très long et relève beaucoup de choses négatives, j'espère que cela ne t'abattra pas ; je tiens à resouligner que mon com est subjectif, et que tu ne seras pas forcément d'accord avec moi sur tout. Je pense aussi qu'il y a pas mal de choses que j'ai relevées qui trouveront réponse plus tard, mais qu'actuellement ce que tu as voulu faire est trop maladroit pour vraiment fonctionner. Mais vraiment, ne te laisse pas abattre par mon relevé ! je ne le fais que dans l'espoir qu'il te serve pour des corrections, pas parce que je pense que ce que tu as écris est nul, bien au contraire ;)
Le début est pas mal, très accrocheur, je trouve les premières lignes vraiment très bien.
Cependant le flash back m’a complètement sortie du texte. Je le trouve très maladroit et que c’est relativement inapproprié de mettre un flash back dans un prologue, et connaître la relation parent-enfant dès le prologue, si ce n’est pas l’objet du prologue, ça ne m’intéresse pas. Actuellement, je veux savoir ce qui va se passer avec cette affaire d’intrus. Tout le passage sur l’historique avec l’arc je le trouve en trop (jusqu’à « Mais revenons-en à nos moutons. »).
Pourquoi autant de tergiversations sur le fait de tirer une flèche ? J’ai l’impression que ton héroïne regarde l’intrus pendant 30 minutes. Si elle ne veut pas le tuer mais être sûre qu’il ne tire pas avec son arme, elle pourrait lui planter une flèche dans la main.
Les interrogations liées à l’identité de l’intrus, d’abord dans la narration puis dans l’interrogatoire, me semblent redondantes, tu pourrais ôter les questionnements intérieurs de la narratrice.
La première flèche est-elle plantée dans la cheville ou dans le sol ? ce n’est pas clair je trouve.
Répétition de « bien » dans les derniers paragraphes.
Les flèches qu’utilise Marina peuvent-elles vraiment tuer quelqu’un ? S’il s’agit d’un arc d’aujourdh’hui, certes je me doute que ça fait bien bien mal, mais ce ne sont pas des flèches à la Robin des Bois faites pour blesser comme autrefois. Ça m’interpelle assez. Aussi, je trouve qu’il est sous-entendu que Marina se promène partout avec son arc. Je ne sais pas si c’est une mauvaise interprétation de ma part, mais si j’ai bien compris, alors je suis étonnée qu’lelle ne se soit pas faite arrêtée par la police si son arc est si dangereux que ça. Et j’imagine qu’à l’école elle ne peut pas le prendre avec elle. Bref, je trouve quil y a quelque chose d’un peu confus là-dessus, un peu trop « mythique » (du genre c’est trop classe d’avoir une héroïne qui promène son arc partout) que je trouve relativement peu crédible. Après je suppose qu’il y a un passé, probablement des traumas… mais pour moi ça reste trop maladroit actuellement.
Manque de marqueurs temporels ; sommes nous en pleine journée ? de nuit ?
Je trouve que cette affaire de poursuite dans les bois n’est pas très claire, au début. Quant aux explications qui viennent ensuite, elles me dérangent. Je crois que l’intrus, au lieu d’aller directement au contact avec Marina, aurait pu commencer par dire bonjour, je ne trouve pas ça cohérent comme introduction de soi. Le passage vers la fin où Marina dit « un point pour lui, un point pour moi » m’a hautement gênée car j’ai la sensation qu’elle se justifie de son comportement alors que c’est l’homme qui est en tort : il a l’air d’être entré par effraction, prendre les gens qu’on ne connaît pas par surprise c’est pire que malpoli et poser une main sur l’épaule c’est extrêmement intrusif, surtout si c’est quelqu’un que tu ne connais pas et en particulier quand tu prends quelqu’un par surprise.
Je me demande aussi pourquoi ton héroîne est partie dans les bois alors qu’elle aurait pu se réfugier dans la maison et s’y enfermer, et d’autant plus si ses parents sont présents. Sa réaction ne me paraît pas très cohérente.
Je trouve que les interrogations sont trop explicites, trop dans le « tell » et pas dans « show » : j’ai bien compris que Marina ne comprenait pas ce qui se passait, ses interrogations sont donc similaires aux miennes dans le dernier paragraphe. Qu’elles soient écrites noir sur blanc je trouve cela un peu lourd, je pense que ton texte gagnerait en fonctionnant plus sur l’implicite. Tu peux faire confiance aux lecteurices pour s’interroger sur ce qui se passe, tu n’as pas besoin de tout dire ;)
Je ne trouve pas cohérent que Marina ne questionne pas son père sur cet inconnu. Qu’elle ne veuille pas en parler à sa mère, pourquoi pas. Mais elle pourrait en parler à son père, surtout que l’inconnu semble le connaître. Et oui, je trouve que ce n’est pas cohérent du tout qu’il ne soit pas allé voir le père de Marina pour se faire introduire par lui auprès d’elle. D’autant plus qu’il est dans la cuisine, il n’est même pas absent. Finalement, je trouve que ce qui est censé distiller le mystère rate, à cause de cela.
Pour finir sur un point positif : le doute au début sur l’univers (réaliste ? fantasy ?) est intéressant. L’histoire de ton héroïne avec son arc, bien que je la trouve maladroite, a du potentiel.
Contrairement à Mart, lorsqu’elle recherche des preuves tangibles de la présence de l’intrus, j’ai trouvé que c’était pas mal et assez intelligent. Peut-être un peu maladroit dans la formulation parfois, mais c’est une bonne idée je crois.
Plein de bisous !
Ce prologue est très intriguant. J'aime beaucoup Marina, son caractère ainsi que son ironie. Ça ajoute une touche d'humour à l'histoire que j'apprécie beaucoup. J'aime l'«inversion» qui se fait dans ce chapitre, si je peux dire. Je m'explique : J'aime qu'au départ, on voit Marina comme la victime et le mystérieux comme le méchant, et finalement, au fil de notre lecture, on remarque que Marina a réagit de façon assez excessive et que l'inconnu ne lui veut pas nécessairement du mal.
Je me questionne par contre à savoir si Marina a vécu quelque chose pour être aussi sur ses gardes : disons que je n'attaquerais pas n'importe qui qui rentre dans mon jardin !
Sinon, j'aime le fait que tu fais très peu de fautes. Il y avait quelques virgules manquantes, mais rien de bien grave, du coup c'était super agréable pour lire.
Ce que j'ai moins apprécié, c'est que Marina nous parle directement à un moment, comme le «revenons-en à nos moutons». J'ai moins l'impression de vivre l'histoire et plus l'impression qu'on me la raconte, ce que j'aime moins.
Sur ce, je vais assurément continuer ma lecture :)
Ton interrogation est juste concernant Marina et tu auras une réponse un peu plus loin.
J'ai noté la confusion entre histoire racontée et histoire vécue, je verrai ça lors de la prochaine relecture, merci de l'avoir remarqué !
Et pour les virgules, je veux bien des exemples si c'est gênant à la lecture. Normalement, j'ai plutôt tendance à en mettre trop qu'à en oublier...
Bonne lecture pour la suite !
C'est vrai que Marina a tendance à être un peu impulsive, et tu as dit vrai, ça va lui jouer des tours...
Le mystérieux personnage ne va pas le rester longtemps !
Bonne lecture !
Mais du coup ça m'intrigue : si un inconnu me posait la main sur l'épaule dans la rue, je pense que je ferais un pas ou deux en arrière, puis je demanderais à la personne ce qu'elle veut, et selon la réponse, je décide de quoi faire. Alors là, ta Marina me paraît bien impulsive : elle s'attendait à être attaquée ? Pourquoi réagit-elle comme ça ? On voit l'arme à feu par terre, mais quand elle pense à sa réaction, elle dit qu'il lui a juste mis la main sur l'épaule. Peut être qu'il faudrait montrer que le type lui a vraiment fait peur (genre il porte une cagoule et il est armé : du coup même s'il ne lui a que posé la main sur l'épaule, en effet elle a eu peur et a réagi en se défendant !). Sinon, j'aime bien ce dynamisme.
Merci pour ton commentaire !
D'un côté, Marina est un peu impulsive, c'est vrai, mais de l'autre, elle est aussi dans son jardin, donc chez elle, et c'est pour ça qu'elle est surprise. Normalement, les gens ne rentrent pas dans le jardin des autres sans s'annoncer : )
Et en plus, elle a un arc dans les mains. Je ne sais pas toi, mais moi je ne m'approcherais pas en silence de quelqu'un qui s'apprête à tirer son arc pour aller lui taper sur l'épaule ! J'aurais trop peur pour ma vie ; )
J'espère que sa réaction te semble plus adaptée avec ces explications !
Bonne lecture si tu t'aventures dans les chapitres suivants !
Merci pour ton commentaire !
Je suis contente que tu accroches et j'espère que la suite te plaira tout autant !
Bonne lecture !
Je suis un peu divisé après la lecture du résumé de cette histoire et le premier chapitre, permets-moi de m'expliquer ;-)
Le résumé d'abord, m'a intrigué parce que tu utilises des termes très similaires à ceux que j'ai employé pour une de mes histoires (La Guerre des Ombres). Cet affrontement entre le "Bien" et le "Mal", c'est un cliché que j'ai envie d'utiliser pour le déconstruire, alors je me suis demandé s'il y avait la même intention chez toi.
Il y a d'autres choses qui ont fait écho, mais passons (je suis dans le train et la connexion pourrait être coupée, alors je limite la longueur du com...).
J'aime beaucoup les deux personnages que tu as commencé à planter, et l'histoire est intrigante. Seulement, tu veux trop que l'histoire soit intrigante (waouw, j'ai super bien formulé ça...) : tu insistes, à mon sens, un peu trop lourdement sur les questionnements de Marina. La scène où elle se pince et vérifie les différents détails m'a semblé peu crédible.
Ce n'est qu'une adolescente, mais elle a l'air de tenir droit dans ses bottes. Je lirai la suite pour voir si c'est dans sa personnalité, mais là j'ai eu l'impression que tu projetais un peu trop tes attentes envers le lecteur sur les actions de ton perso ^^.
À bientôt!
Merci pour ton commentaire. Je ne connais pas du tout l'histoire que tu mentionnes, je suis nouvelle sur PA, je n'ai pas encore tout exploré ; ), mais tu m'as intriguée, je vais aller voir ça !!
Mon objectif principal n'est pas de déconstruire le cliché du Bien et du Mal, mais j'ai essayé de mettre en avant le fait que les personnages principaux (ou au moins certains) s'interrogent sur leurs actions, les conséquences qu'elles peuvent avoir, mais aussi la manière dont ils les justifient (en gros, jusqu'où peuvent-ils se permettre d'aller au nom du "Bien" ?). La réflexion n'est pas présente au premier plan, j'écris avant tout pour divertir plus que pour faire réfléchir : )
Quant au personnage de Marina, c'est ainsi que j'ai dessiné sa personnalité. Elle se pose beaucoup de questions, elle aime comprendre le pourquoi du comment, et en même temps, elle sait ce qu'elle veut et elle a du caractère. Elle a déjà 18 ans, elle n'est plus si adolescente que ça…
C'est peut-être un personnage principal un peu risqué, ce n'est pas simple de s'identifier à elle et on peut ne pas l'apprécier tout de suite, mais c'est un risque que je prends quand même ! Dans le prologue, ce n'est aussi qu'une première impression, on découvre plusieurs facettes de sa personnalité au fil des chapitres.
Si tu lis la suite, ce sera un plaisir de lire tes commentaires !
A bientôt
Je suis venu voir ce que tu écrivais et ce prologue est bien intriguant !
Par contre, vu que tu n'es pas sur le forum, je n'ai aucune idée du type de commentaire que tu recherches.
Alors ne compte pas sur moi pour l'orthographe, je crois qu'on est d'accord toutes les deux pour dire que tu te débrouilles largement mieux que moi sur le sujet ;-)
Il y a notamment des répétitions et des verbes ternes qui pourraient être évités, mais tout le monde ne veut pas de ce type de remarque. Je te donne un exemple et tu me dis ensuite si cela t'es utile ou pénible :
"Le trajet est court, ce qui ne m’empêche pas d’avoir le temps de tourner et retourner la situation dans ma tête un bon nombre de fois. Et je n'arrive pas à trouver d'explication logique. "
On essaie au maximum d'éviter le verbe "être", et c'est loin d'être simple... Du coup cela nécessite souvent de retravailler les phrases, du genre :
"Le trajet, bien que court, ne m'empêche pas de tourner et retourner la situation dans ma tête un bon nombre fois, sans trouver d'explication logique."
Pour les répétitions, je te donne un autre exemple :
"Qu'aurais-je fait si je n'avais pas eu mon arc ? Je crois bien que je ne me suis jamais posé cette question. Dans la famille, le tir à l'arc c'est de génération en génération. On m’a mis un arc entre les mains dès que j’ai été en âge de pouvoir en tenir un. Ce n'est pas un reproche envers mes parents, ils ne m'ont jamais forcée et aujourd'hui je m'imagine mal vivre sans mon arc, un peu comme certains considèrent leur téléphone comme le prolongement de leur main. "
Tu as quatre fois le mot "arc" en quatre phrases. Si tu essaies de limiter ce mot, cela donnerait quelque chose comme :
"Qu'aurais-je fais si je n'avais pas eu mon arc ? Je crois bien que je ne me suis jamais posé cette question. Dans la famille, le tir se pratique de génération en génération. On m’a mis un arc entre les mains dès que j’ai été en âge de pouvoir en tenir un. Ce n'est pas un reproche envers mes parents, ils ne m'ont jamais forcée et aujourd'hui je m'imagine mal vivre sans, un peu comme certains considèrent leur téléphone comme le prolongement de leur main. "
Cela fait deux répétitions et un verbe "être" en moins.
Alors mes exemples sont loin d'être parfait ou la seule manière d'écrire, je ne veux surtout pas donner cette impression ! Mais mon écriture a beaucoup progressé lorsque j'ai traqué les répétitions et que j'ai essayé au maximum de supprimer les verbe "être", "pouvoir" et "faire". Cela demande de se triturer le cerveau un minimum (et de parfois repenser entièrement les phrases) mais je trouve que cela vaut le coup !
Sinon je trouve la réaction de Marina surprenante. A sa place j'aurais crié et/ou je me serai réfugiée chez les voisins. Là, elle se barre en forêt avec son arc. Du coup, on sent qu'il y a quelque chose de particulier avec cette fille. Elle est instinctivement en mode "bataille" et se met à couvert dans la forêt, prête à riposter. On est loin de l'adolescente standard.
J'ai adoré le début, parce que l'on ne sait pas où on se trouve, ni dans quel univers. Tu pourrais partir sur un champ de bataille médiéval ou dans une forêt elfique. Raté, on est dans la vraie vie avec un univers contemporain. J'ai trouvé très fort !
Quant au mystérieux "agresseur", il m'est apparu tout de suite sympathique.
N'hésite surtout pas à me dire ce que tu recherches comme feed-back de lecture, je ne veux surtout pas t'assommer de recommandation barbantes si tu veux seulement parler de la trame de ton histoire.
Au plaisir de lire la suite !
Merci pour ce commentaire, ça me fait très plaisir que tu sois venue faire un tour par ici !
Et tu m'apprends quelque chose, je n'avais absolument pas pensé qu'on puisse attendre une sorte de commentaires plutôt qu'une autre… Pour moi, recevoir des commentaires c'est déjà très bien, alors qu'ils concernent la forme, le fond ou le temps qu'il fait dehors, tout me convient : )
Donc tes remarques sont loin d'être assommantes, au contraire ! un grand merci pour le temps que tu as pris à relever et à modifier ces deux exemples.
Les répétitions et les verbes ternes sont mon plus grand challenge, parfois j'ai l'impression de commencer à parler comme mes élèves… Avec 10 mots de vocabulaire et 3 structures de phrase. Enfin, tant que j'en suis pas à dire "hier, je suis été dans l'école", ça va encore.
Du coup, tes suggestions m'aident vraiment et je vais retravailler tout ça sur les chapitres déjà mis en ligne.
C'est cool que le début t'ait plu ! J'ai longtemps hésité à changer l'ordre des deux prologues, mais finalement, je crois que j'ai fait le bon choix !
Et tu as raison, je ne suis pas sur le forum. Je suis nouvelle sur PA et je n'ai pas encore eu le temps d'aller explorer ce coin-là ! Mais c'est sur la liste des choses à faire !
Au plaisir de te retrouver ici ou à Twin Lakes : )
Et je te décerne officiellement le prix du tout premier commentaire qui fait extrêmement plaisir !! : )
En espérant que la suite te plaise !