Si on pouvait décrire le ciel,
On dirait qu’il est grand,
On dirait qu’il est beau,
On dirait tellement de choses sur lui.
Moi,
Je peux dire qu’il est grand,
Je peux dire qu’il est beau,
Mais ça serait mentir.
Mon ciel à moi,
Il est sombre,
Il est vide.
Pourquoi ?
Je ne sais pas.
Sûrement car je ne l’ai jamais vraiment vu.
Je ne sais pas s’il est rose, jaune ou vert.
Ce que je sais,
C’est que tout le monde dit qu’il est grand,
Tout le monde dit qu'il est beau.
Alors, je fais comme tout le monde,
Je dis qu’il est grand,
Qu'il est beau.
Qu’est ce qu’il est loin, le ciel...
Je ne m'attendais pas à ce poème en l'ouvrant ! Il est très touchant, très intime.
Je trouve que cette intimité est réussie grâce à la contradiction entre le côté assez enfantin du rythme, des jeux de répétition, de sa simplicité apparente (chez moi simplicité est une bonne chose, quand on écoute du Mozart ça paraît simple et c'est ça qui fait qu'il est génial) et le sens plus sombre.
Si je devais trouver une chose à modifier, c'est peut-être l'utilisation de certains mots et certaines formules qui sonnent plus soutenues et donc cassent le côté enfantin ("ça serait mentir" et "sûrement car" que l'on utilise peu à l'oral). Mais c'est mon avis qui chipote (sur PA je chipote toujours), donc je ne sais pas si c'est pertinent pour tout le monde.
Mayaper