Reflet
Matière disgracieuse,
Tas d'argile suant l'horreur.
Objet difforme aux mille maux,
Suffocant, empli de honte,
Dont les yeux hagards, s'égarent.
Ô comme je te hais,
Oui ; toi l'horrible,
Le terrible, le risible,
L'indicible dégoût ambulant.
Ô comme j'en rêve,
Que tu disparaisses !
Ô comme j'en rêve,
Que tu crèves !
Mais toujours tu es là,
Martyr qu'on ignore.
Tu t'exécutes en silence,
Oui ; toi le manteau de chair,
A tout instant tu m'enveloppes,
Je suis condamné,
A te porter, te traîner.
Mais n'espère rien de moi !
Pas même ma pitié !
Toi qui pour mon âme,
N'es que prison putride.
ça sent la cisole de force et les antidepresseurs par ici. Heuresement que les maux sont transformés en mots. Belle thérapie.
A suivre.
Bruns
Désolée pour ce commentaire qu'est peut-être un chaotique
Merci pour ton commentaire. Oui, tu as bien saisi le poème. Je pense que ce désamour est plus courant qu'on ne le pense, surtout à l'heure actuelle.
Et je ne connais pas cette chanson, j'irai écouter pour voir.
Au plaisir de te revoir ici !