Reflet

Reflet

 

 

Matière disgracieuse,

Tas d'argile suant l'horreur.

Objet difforme aux mille maux,

Suffocant, empli de honte,

Dont les yeux hagards, s'égarent.

 

Ô comme je te hais,

Oui ; toi l'horrible,

Le terrible, le risible,

L'indicible dégoût ambulant.

Ô comme j'en rêve,

Que tu disparaisses !

Ô comme j'en rêve,

Que tu crèves !

 

Mais toujours tu es là,

Martyr qu'on ignore.

Tu t'exécutes en silence,

Oui ; toi le manteau de chair,

A tout instant tu m'enveloppes,

Je suis condamné,

A te porter, te traîner.

 

Mais n'espère rien de moi !

Pas même ma pitié !

Toi qui pour mon âme,

N'es que prison putride.

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Bruns
Posté le 23/05/2024
Salut AntonJakaro.
ça sent la cisole de force et les antidepresseurs par ici. Heuresement que les maux sont transformés en mots. Belle thérapie.

A suivre.
Bruns
Katsia2003
Posté le 23/10/2021
J'aime bien ce poème malgré son sujet qui porte sur le désamour qu'on a de soi et qui avec les médias promouvant le corps parfait est très actuel à mon avis. On ressent bien les émotions du personnage et ça m'a un peu fait penser à la chanson "c'est une faute de goût" de Bénabar.
Désolée pour ce commentaire qu'est peut-être un chaotique
AntonJakaro
Posté le 26/10/2021
Désolé de te répondre si tard !

Merci pour ton commentaire. Oui, tu as bien saisi le poème. Je pense que ce désamour est plus courant qu'on ne le pense, surtout à l'heure actuelle.

Et je ne connais pas cette chanson, j'irai écouter pour voir.

Au plaisir de te revoir ici !
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