Règles
Règles tous les mois, juste pour avoir encore plus froid pendant que mes ovaires sont en émois.
Bouillotte et papillote en chocolat, je ne rêve que de retourner dans mes draps.
Car les gars ne le comprennent pas. Trop d’hormones et de testostérone, jamais il ne nous prendront dans leurs bras.
Maintenant c’est habituel, ces règles menstruelles.
Mon corps ingérant les Ibuprofènes,pendant une semaine mon abdomen souffrant, culotte dans un bain de sang.
Un mois de tranquillité puis le cycle reprend.
Pas de fœtus dans mon utérus pour le moment, mais toujours prêt à accueillir un bébé même à 14 ans. Alors que la maternité, j’ai encore le temps, et même grand il faudrait déjà vouloir d’un enfant.
Pas de pantalons blancs, que des survêtements qui ne craignent pas les salissements.
Trop d'hémoglobines pour aller à la piscine. Un écoulement de sang trop abondant, je souffre intérieurement.
Même dans la nuit je tache mon lit, comme si un corps meurtri y avait dormi.
Quand bien même je suis de bonne humeur, ça ne dure pas plus d’un quart d’heure.
Ne pas les avoir à 16 ans, c'est inquiétant. Et si je n’étais jamais maman ?
Endométriose pour ne plus voir la vie en rose, dysménorrhée pour ne plus qu’elle soit colorée
Tampons et spasfons, voilà l'addition qui touche la moitié de la population.
Mais la nature est belle, même les règles menstruelles qui permettent à l’espèce humaine de procréer des créatures énergumènes.