Je suis entré en résistance car je n’ai pas eu le choix. Quand la guerre à éclaté j’ai été enrôlé, j’avais 19 ans et cette guerre je ne voulais pas la faire. On nous a fournis à mon compagnon d’infortune et à moi un side-car muni d’une mitrailleuse. Autant vous dire qu’on as jamais tiré un coup de feu. La guerre éclair nous a repoussé jusque dans les Pyrénées, nous ne pouvions plus nous replier plus loin. Nous avons donné un coup de revolver dans le side-car afin de le faire exploser, au moins ça que les allemands n’auront pas. Tous les gars de la troupe furent fait prisonnier. Nous avons été parqués dans un enclos bâtit à la vas vite par nos ennemis. Ils n’étaient pas assez nombreux pour nous surveiller, alors une nuit je parvins à m’échapper.
Je suis remonté à pied en Côte d’Or chez mes parents. Encore une infortune, les allemands occupaient notre maison située à la limite de la zone libre. Mais notre demeure situé le long du canal était en zone occupée…
Je rencontrai bien vite les résistants du coin et je les ai rejoints. C’était ça ou le travail obligatoire en Allemagne.
Les allemands avaient fait sauter le pont qui rejoignait la zone libre. Ma tâche était de faire passer des gens par les tunnels situés sous le canal. J’en fit passer des centaines en quatre ans mais je n’ai jamais reçu un merci de leur part. Étrange fait que je n’ai jamais réussis a comprendre.
Mes parents avaient été relégué dans une petite dépendance de la maison. Mon caractère intrépide me poussais à aller leur rendre visite. J’attendais que les allemands soient parti en patrouille et je me faufilais jusqu’à eux. Une fois je faillit être pris, une jeune soldat me vit à l’entrée de la cour, je restai paralysé mais le jeune allemand tourna la tête et fit comme si il ne m’avait pas vu. Il avait un peu près mon âge et je crois que lui non plus ne voulais pas la faire cette guerre.
La guerre n’avait pas tellement changé mes parents. Mon père était trop vieux pour le travail obligatoire. Mais selon lui c’était son état de santé précaire qui lui avait valu ce privilège. Car oui mon père est hypocondriaque, avant la guerre il voyait son médecin tous les vendredi matin. Il se faisait ausculter et ensuite ils déjeunaient ensemble dissertant des nouvelles maladies et des nouveaux traitements. A chaque fois qu’on se voyait il me faisait ses Adieux.
Ma mère quant à elle pestait sur les allemands qui ne retiraient pas leurs bottes cloutées dans la maison abimant ainsi ses parquets. Les troupes d’allemand changeaient regulièrement et elle leurs demandait de se déchausser avant de pénétrer dans la maison. Selon elle il avait deux sortes d’occupant: ceux qui laissaient leurs bottes à l’entrée et les autres. Elle me prévenait :
- Les nouveaux gardent leur bottes, me disait-elle, il seront plus féroces que les autres. Et le pire c’étaient qu’elle avait raison
Sa seconde inquiétude était la chambre de feu son grand frère. Elle le vénérait et il était mort dans les tranchés à 18 ans. Depuis plus personne n’avait le droit de coucher dans sa chambre qui était devenu un sanctuaire. Mais comme c’était la plus belle chambre bien sur que les intrus s’y étaient installés mais ils ne retirèrent jamais les médailles de guerre du frère accrochées au mur.
Une nuit, une prostituée vint me trouver, elle avait reçu des confidences sur l’oreiller:
-L’ennemi a repéré votre manège, il vous attendront à la sortie du tunnel cette nuit. Ordre à été donner de vous fusiller.
Il se trouva que cette information était vraie.
Ces quatre longues années passèrent sans que je ne me fit tuer. C’était la fin de la guerre et des hommes et femmes devenus résistants quand les américains débarquèrent en Normandie se déchainèrent ! La libération fut pour moi pire que la guerre, on aurait dis des chiens enragés participant à des lynchages, des pendaisons. Riant de voir des hommes souffrir jusqu’à la mort. Mais le pire pour moi fut de voir la prostituée qui m’avait sauvé la vie se faire tondre la tête sur la place publique sous les insultes et les crachas. J’ai essayé de les en empêcher mais tous étaient devenus fou !
Je m'abonne, j'espère en lire encore.