Rien ne vaudra jamais un pétale de rose

Rien ne vaudra jamais un pétale de rose 

Tant sa simplicité n’a d’égale que la prose 

D’un grand aigle royal survolant les montagnes. 

 

Même un reflet d’argent d’une lune d’octobre 

N’aura jamais le temps de paraître assez sobre 

Pour évacuer le mal comme ces fleurs de campagne. 

 

Pourtant l’humanité ferme toujours les yeux, 

Persiste à s'entêter sous le couvert des cieux 

Et cache ses tympans derrière ses mains calleuses. 

 

Elle se couche le soir et se lève au matin 

La tête pleine d’espoirs et de désirs éteints 

Car l’objectif rampant fait d’elle une malheureuse. 

 

Il la pousse et la plie, tel le serpent ardent 

Qui au jardin de vie déposséda Adam 

De son luxe idéal pour lui offrir les flammes. 

 

Il est vicieux, vipère, et plus puissant que tout, 

Il remplit les cimetières que nous creusons partout 

Et paraît familial en aiguisant nos lames. 

 

Banaliser la Quête n’est jamais chose fertile 

Et le rôle du poète, bien loin d’être futile, 

M’invite désormais à la métamorphose. 

 

Rejetez la rudesse de ce monde mercantile, 

Détournez-vous sans cesse des choses inutiles, 

Rien ne vaudra jamais un pétale de rose. 

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Fy_
Posté le 27/08/2020
C'est un très beau poème, profond et véridique.
Ne faisant moi même pas attention à la métrique, je ne pense pas qu'il faille le retravailler, je trouve qu'il faut surtout conserver son sens et la spontanéité de ton écrit.

C'est fluide et ton style d'écriture est très développé, tu dis en un seul vers ce que dirait un paragraphe en prose.

Merci pour cette belle lecture qui prête à réflexion,
Au plaisir de te lire !
Fy
Romiklaus
Posté le 27/08/2020
Merci beaucoup pour ton commentaire Fy_ !
Ta remarque sur mon style d'écriture me fait vraiment très plaisir, j'espère être capable de continuer comme ça pour les prochains poèmes.

Au plaisir de te lire,
Romiklaus
Ardois Bonnot
Posté le 25/08/2020
Très beau poème, très bien écrit, à la métrique presque parfaite (presque car bien que la plupart de tes vers soient des alexandrins, certains comportent une syllabe de trop – par exemple le deuxième, mais cela n'enlève rien à la beauté de ton texte.) J'aime particulièrement le message, tellement vrai, qu'il véhicule. Félicitations !
Romiklaus
Posté le 25/08/2020
Oups je m'étais dit n'a d'égal' en les comptant... J'ai sans doute fait des raccourcis similaires sur les autres non-alexandrins.
Tu pourrais me dire lesquels sont inexacts, si ça ne te dérange pas ?
Ardois Bonnot
Posté le 25/08/2020
En plus du deuxième déjà cité, voici les autres :
« Pour évacuer le mal comme ces fleurs de campagne » celui-ci comptant deux hémistiches de sept syllabes, soit deux syllabes en trop ;
« Et cache ses tympans derrière ses mains calleuses » ;
« La tête pleine d’espoirs et de désirs éteints » ;
« Car l’objectif rampant fait d’elle une malheureuse »
« Il remplit les cimetières que nous creusons partout »
« Banaliser la Quête n’est jamais chose fertile »
« Et le rôle du poète, bien loin d’être futile, »
« Rejetez la rudesse de ce monde mercantile, »
Romiklaus
Posté le 25/08/2020
Je me suis donc trompé sur près de la moitié !
Il va falloir que je remédies à tout ça...
Ardois Bonnot
Posté le 25/08/2020
La moitié est fortement exagéré ! Mais comme tu le craignais c'est bien souvent la même erreur (à savoir que tu as oublié de compter les syllabes que l'on a tendance à ne pas prononcer à l'oral. Mais encore une fois, cela n'enlève rien à la beauté générale du poème.
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