Roule Baby, Roule

Par NemoB

  Une fois de plus, Virginia ouvrait la porte d’un réfrigérateur presque vide. Son frère, qui était en pleine croissance à ce qu’il répétait sans cesse, avait pour objectif dans la vie de manger absolument tout ce qui était comestible dans la maison. Leurs parents n’étant pas encore rentrés, c’est l’estomac dans les talons et bouillonnante de colère qu’elle attrapa sa doudoune orange sans manches et la passa avant de fermer la porte d’entrée. Lorsqu’elle fut dans la rue, elle posa son casque sur ses oreilles et mit son walkman en marche.

  Virginia était ce que l’on appelle un petit gabarit : elle était menue et de petite taille. Elle possédait de longs cheveux blond doré qu’elle nouait toujours en deux gros chignons au sommet de son crâne. Elle avait de grands yeux encadrés de longs cils noirs et des joues rebondies constamment roses et douces. Son pull Mickey bordeaux était trop large pour elle, et dépassait de sa salopette jupe, en jean. Comme à son habitude, elle portait ses patins à roulettes. Virginia était réputée dans le quartier pour être la meilleure patineuse. Elle avait chaussé sa première paire dès son plus jeune âge et depuis, elle ne s’était jamais déplacée autrement qu’en roulant.

  Virginia arriva rapidement devant l’épicerie de monsieur James, dont les vitres étaient encore illuminées. C’était l’un des commerces du quartier qui fermait le plus tard et c’est pourquoi elle le connaissait comme sa poche. 

  Lorsque Virginia entra, le tintement habituel de la clochette l’annonça. Le lieu était complètement désert.

  - Bonsoir monsieur James s’exclama-t-elle.  

  Il ne se trouvait pas à la caisse mais devait être en train de trier des commandes dans l’arrière-boutique. Elle prit un panier et passa de rayon en rayon pour le remplir. Elle fit rapidement le tour et revint à l’entrée pour déposer le tout sur le tapis.

  - Monsieur James, pouvez-vous venir m’encaisser ?

  Elle patienta mais n’obtint aucune réponse. Délaissant ses affaires, elle passa derrière la barrière afin de se rendre, elle aussi, dans l’arrière-boutique.

  Cependant, elle ne parvint même pas à la porte, elle s’écrasa de tout son long au sol après avoir glissé dans une énorme flaque. Monsieur James n’avait pas pour habitude d’abandonner son commerce, encore moins de le laisser dans un sale état.

  Lorsqu’elle tenta de se relever, elle  fut épouvantée. Rouge. Tout était rouge, elle en était recouverte. Dans ses cheveux, sur son visage, ses mains et ses vêtements continuaient de s’en imbiber. Son cœur se mit à cogner douloureusement entre ses côtes. L’odeur de ferraille était écœurante et sa chaleur, bien plus encore.

  Virginia se démena comme elle put pour sortir de cette immonde mare visqueuse. Tremblante de peur, les oreilles bourdonnantes, elle attrapa une batte de baseball à portée de main avant de continuer lentement. Les traces s’intensifiaient à mesure de son avancée. Elle passa la porte et découvrit avec terreur le corps de monsieur James. Sa boîte crânienne avait été ouverte en deux, horizontalement, et son cerveau ne s’y trouvait plus. Il n’y restait qu’un entrelacs d’ossements brisés et de vaisseaux qui continuaient de se déverser sur le carrelage blanc. Le vieil homme était devenu blême et le seul œil restant était fixe. Le reste de son corps avait été comme lacéré par d’énormes griffes. Peut-être y avait-il un ours qui avait réussi à s’introduire ? Après tout ils vivaient près d’une réserve naturelle, mais Virginia ne resterait pas pour en être témoin. À nouveau le tintement de la cloche de l’entrée retentit, ce qui la fit sortir de sa torpeur.

  Rebroussant chemin, Virginia se hâta de regagner l’entrée du magasin. Cependant lorsqu’elle l’atteignit, une immense masse sombre bloquait la porte. Elle s’accroupit derrière le comptoir. Un râle sibilant, absolument sinistre se dégageait de la bête. Ce n’était pas un ours. Ce n’était en rien comparable avec tout ce qu’elle avait pu voir dans sa vie.

  Virginia épia la Chose à travers une fente, en continuant de se cramponner de toutes ses forces à la batte : elle était abominablement grande et ses membres étaient repliés sur eux-mêmes dans une contorsion invraisemblable. Tout était noir chez elle, mis à part une sorte de racine bleue brillante tout le long de son dos et une masse informe et sanglante au sommet de ce qui devait être sa tête, dont la forme ressemblait à un entonnoir.

  Virginia aperçut, à l’autre bout du magasin, la porte de l’issue de secours. Il lui fallait passer derrière le monstre, en roulant rapidement et sans émettre le moindre son. Elle s’avança doucement en s’accrochant à tout ce qu’elle trouvait, le plus silencieusement possible. Lorsqu’elle dépassa la bête, elle jeta un coup d’œil en arrière et remarqua qu’elle était agenouillée au-dessus d’une femme, qui continuait de se débattre mollement. Virginia observa la scène, ne pouvant plus bouger, terrorisée. Le sang giclait de toute part et c’est de sa victime encore vive que le monstre arracha le cerveau d’un geste sec. Aussitôt les bras de la femme tombèrent dans la mare de sang qui s’agrandissait autour d’elle.

  Le cœur palpitant dans la gorge, le souffle coupé, Virginia regarda la créature mettre le cerveau au sommet de sa propre tête. Elle vit alors que l’œil de monsieur James était là, pendouillant à ce qui restait de sa cervelle. La bête se leva doucement, atteignant le plafond. Ses branchies s’ouvraient et se refermaient dans un sifflement grailleux.

  Virginia détourna le regard, les yeux embués de larmes. La peur la submergeait. Que devait-elle faire ? Si elle émettait ne serait-ce qu’un seul bruit, elle finirait de la même façon que les deux précédents.

  Elle longea les rayons et arriva finalement à la porte de l’issue de secours qu’elle ouvrit discrètement. Un poids s’envola lorsqu’elle put sortir et sentir la fraîcheur de cette soirée d’automne. Il ne lui restait plus qu’à rentrer chez elle pour contacter la police. Là-bas, elle fermerait les portes à clefs et serait enfin en sécurité. 

  Elle roula à toute allure dépassant l’entrée du magasin et le parking. Un terrible sifflement aigu hurla derrière elle. C’était le monstre ; il était là.

  Elle passa le cinéma, contourna la salle d’arcade et le Roller-Disco dans un silence redoutable. C’était des lieux habituellement bondés de monde, mais ce soir, il n’y avait pas un chat.

  Virginia continua sans se retourner. Jamais elle n’était allée aussi vite de toute sa vie. Elle ne savait pas si elle était suivie ou même si elle avait été vue. Tout ce qui comptait à présent, c’était de rentrer chez elle.

  Lorsqu’elle arriva enfin, elle claqua la porte et tourna le verrou. La musique de son frère à l’étage était aussi assourdissante qu’avant son départ. Virginia se déchaussa et courut vers le téléphone avant de composer le numéro des services de police.

  - Oui ! Je … Je m’appelle Virginia, j’habite au 112 rue Coberton à Voltiville. Je… J’ai vu …

  - Voltiville, vous dites ? Mademoiselle, vous n’êtes pas au bon numéro, je vous adresse aux agents proches de chez vous.

  Virginia se mit à pleurer à sanglots. La tonalité retentit plusieurs fois dans une lenteur démesurée. Elle entortilla le fil du téléphone autour de son doigt. Le bois du plancher craqua, elle hurla aussitôt, à bout de nerfs. Au bout d’environ cinq minutes d’attente, quelqu’un décrocha le combiné.

  - Police de Voltiville, j’écoute.

  - Oui ! Je … j’étais au magasin et il y a… une créature énorme et … elle mange … des cerveaux… Pas vraiment, elle les met au sommet de sa tête et il y a beaucoup de sang. Ils sont morts… Je ne savais pas…

  - Attendez mademoiselle, je n’ai rien compris. Prenez une grande inspiration et reprenez depuis le début.

  - Au Market de … Voltiville, celui de mon… monsieur James. Il y a une bête qui a … t-t-tué deux personnes.

  - Une bête, vous dites ?

  - Oui… Je n’avais jamais vu ça. Elle est immense et noire et elle a une sorte de racine bleue qui brille sur son dos. Elle a tué deux personnes… En prenant leurs … leurs cerveaux !

  - D’accord, d’accord. Où êtes-vous ?

  - J’ai réussi à rentrer chez moi !

  Le policier ne semblait pas la prendre au sérieux, ce qui excéda Virginia.

  - Bon écoutez, essayez de vous calmer. On va envoyer une patrouille pour voir ce qui se passe. Rester chez vous et ne bougez plus, d’accord ?

  Un énorme bruit retentit à l’étage. Virginia sursauta et lâcha le téléphone. Elle se cacha dans le placard de l’entrée et attendit quelques secondes. Il n’y avait plus de musique en haut. Ce qui lui rappela que son frère était encore là et qu’il fallait l’avertir.

  Virginia sortit de sa cachette et monta les escaliers quatre à quatre. La porte de la chambre était entrouverte. Elle s’avança à pas feutrés jusqu’à celle-ci et regarda au travers de l’embrasure. Son frère n’était pas là. Le tourne-disque tournait dans le vide, la chanson étant terminée.

  - Qu’est-ce que tu regardes, fouineuse ?! lança une voix dans son dos.

  Virginia sursauta et hoqueta de frayeur avant de sauter au cou de son frère.

  - Louis !  

  - Que s’est-il passé ? l’interrogea-t-il. C’est du sang, ça ? Tu es tombée ?

  - C-c-ce n’est pas le mien !

  Un craquement épouvantable retentit dans la maison. Ce fut si rapide que Virginia n’eut pas le temps de réagir. Son frère, arraché à son étreinte, fut emporté à l’arrière par le monstre qui avait dû la suivre jusque chez elle. Louis se débattit de toutes ses forces, mais le monstre rentra profondément ses doigts acérés dans son abdomen.

  Virginia attrapa la planche de skate de son frère et frappa sur la bête. Celle-ci tourna son horrible tête vers Virginia. Ses yeux aux orbites révulsées semblaient la chercher. L’un de ses bras s’allongea jusqu’à l’atteindre et l’agrippa pour la ramener vers l’énorme gouffre qui lui servait de bouche. Virginia saisit ce qu’elle trouva pour lui échapper, puis elle tira de toutes ses forces. Le cerveau dégoulinant de monsieur James tomba au sol dans un bruit moite. Elle hurla à plein poumons et chercha de nouveau quelque chose à attraper. La bête avait déjà relâché de sa poigne mais la lâcha complètement lorsque Virginia tira sur la racine dorsale bleue. De nouveau, l’effroyable râle de la bête fendit le silence. Comprenant aussitôt son point faible, elle tira de nouveau de toutes ses forces sur la racine du monstre qui commençait à s’arracher. Des crépitements fourmillaient à mesure qu’elle s’extrayait de son corps. La bête agitait ses bras dans tous les sens et hurlait à la mort, cherchant Virginia à tâtons.

  Celle-ci fut propulsée au sol, la racine s’agitant mollement entre ses mains. Quant au monstre, il tomba dans un fracas assourdissant, faisant tomber tous les meubles et brisant les vitres.

  Virginia se tourna vers Louis, qui gisait au sol, éventré. Un filet de sang coulait le long de sa joue. 

  - Louis ! Je … je vais appeler les secours, bouge pas !

  La main de Louis la retint. Il se vidait de son sang, doucement dans un silence pesant.

  - Je ne sais pas quoi faire… pleura Virginia. Qu’est-ce que je peux faire ?

  - Reste.

  - Je suis désolée… Je… je dois appeler les secours !

  Louis lâcha la main de Virginia. Elle la reprit entre les siennes et chercha le pouls. Elle ne le trouva pas. Elle tenta à la carotide, mais rien non plus. Elle s’allongea contre lui et continua de pleurer faiblement.

  Au bout d’un long moment, les clefs tournèrent dans la serrure : ce devaient être ses parents. Virginia se leva misérablement et s’avança d’un pas lourd vers les escaliers pour aller à leur rencontre lorsqu’elle trébucha. La racine bleue sur laquelle, elle était tombée, longea sa cuisse à la manière d’un serpent, sillonna entre ses côtes et remonta jusqu’à son col avant de passer dans son sweat-shirt. Soudainement, elle s’immobilisa et perça la peau de Virginia avant de se loger au creux de sa colonne, ne faisant plus qu’un avec son hôte.

  - COUPEZ ! On reprend depuis le début ! Et pour l’amour du ciel, qu’on m’apporte un café !

  - Avec du lait ?

  - Évidemment.

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Luna
Posté le 30/10/2018
Oh la la, on n'a pas du tout envie de le croiser ce vilain monstre arracheur de cerveaux ! Il est d'ailleurs très bien mis en scène, on a très peu de détails sur lui et pourtant ça suffit pour nous laisser imaginer quelque chose de terrifiant.
Belle ambiance rétro qui répond avec brio à la thématique ! Les supermarchés c'est toujours effiface dans les ambiances horrifiques.
La chute est bien trouvée, même si comme d'autres plumes je pense que tu aurais pu l'étoffer un tout petit plus. Pourquoi pas avec un détail un peu burlesque du type le monstre se prend les pieds (pattes ?) dans le tapis avant de dégringoler. Ou tout autre excuse qui permettrait au réalisateur du film de demander à refaire la scène. Bon ce n'est qu'une suggestion très loiiiin d'être parfaite. Et même sans ça j'ai passé un très chouette moment de lecture.
Bravo et peut-être à bientôt sur le forum si ça te tente :)
Luna 
NemoB
Posté le 30/10/2018
Bonjour Luna !
Oui c'est vrai que j'aurais du trouver quelque chose de logique au "on recommence depuis le début" et le fait que le monstre se prenne les pieds dans quelque chose est une très bonne idée ! 
Merci pour ce retour et je suis contente que tu ais aimé ma nouvelle ! 
 A bientôt ! 
Elia
Posté le 27/10/2018
Salut !
Ta nouvelle est très chouette, j'apprécie l'ambiance que tu as dépeint ! Et la fin est bien trouvée, même si j'ai un peu bugué sur le coup :P
Félicitations, elle est très réussie ! 
NemoB
Posté le 27/10/2018
Merci Elia ! Je pense que la fin rend sceptique beaucoup de monde, haha ! 
Fannie
Posté le 27/10/2018
Coucou NemoB,
Ce récit sanglant est bien dans l’esprit de Halloween. Effrayant, haletant, il tient en haleine jusqu’à la fin. Tu donnes des détails rétros sympas, comme la coiffure de Virginia, ses vêtements et les patins à roulettes. Il y a aussi un côté absurde et un peu ridicule (l’apparence générale de la bête et cet entonnoir dans lequel elle entasse les cerveaux), mais en même temps, c’est terrifiant. Et la racine qui se fixe à Virginia, brrr ! Pour l’aspect dégoûtant, je suis d’accord avec Jamreo.
Pour moi, la coupure était bienvenue, parce que j’ai une tolérance limitée aux scènes sanglantes. Mais pourquoi reprendre depuis le début ? D’autant que l’équipe devrait se déplacer, en tout cas pour les scènes qui ont lieu dans la rue. On peut se demander aussi comment on a pu filmer d’une traite la séquence de l’appartement et celles qui précèdent (dans la rue, dans le magasin)... Mais bon, ce sont des détails.
Bref, c’est une chouette histoire d’horreur.
Coquilles et remarques :
Elle possédait de longs cheveux blonds dorés [blond doré ; les noms composés de couleurs sont invariables]
et depuis elle ne s’était jamais déplacée autrement qu’en roulant [J’ajouterais une virgule après « depuis ».]
et passa de rayons en rayons [de rayon en rayon]
encore moins de le laisser dans un sal état [sale]
elle attrapa une batte de baseball à porter de main [à portée]
A nouveau le tintement de la cloche de l’entré retentit [À nouveau* / l’entrée]
Sa boîte crânienne avait était ouverte en deux, horizontalement et son cerveau ne s’y trouvait plus [avait été / il faudrait mettre « horizontalement » entre deux virgules ou bien enlever la virgule après « en deux »]
Virginia aperçut à l’autre bout du magasin, la porte de l’issu de secours [l’issue ; il faudrait enlever la virgule après « magasin » ou mettre « à l’autre bout du magasin » entre deux virgules]
et c’est encore de sa victime vive, que le monstre en arracha le cerveau [Je dirais « et c’est de sa victime encore vive » / j’enlèverais la virgule après « vive » / que le monstre arracha ; après « de sa victime », il ne faut pas mettre « en ».]
Le cœur palpitant dans la gorge, le souffle coupée [coupé]
au sommet da propre tête [de sa]
à la porte de l’issu de secours [l’issue]
Jamais elle n’avait été aussi vite de toute sa vie [« Jamais elle n’était allée aussi vite » ou « Jamais elle n’avait été aussi rapide »]
Virginia se déchaussa et couru vers le téléphone [courut]
elle hurla aussitôt à bout de nerf [à bout de nerfs / j’ajouterais une virgule après « aussitôt »]
Qu’est-ce-que tu regardes, fouineuse ?! [Qu’est-ce que]
Que s’est-t-il passé ? [s’est-il ; pas besoin de « t » euphonique puisque « est » finit par un « t »]
Ses yeux aux orbites révulsés semblaient la chercher [révulsées ; « orbite » est féminin / mais ce sont les yeux qui sont révulsés, pas les orbites]
Qu’est-ce-que je peux faire ? [Qu’est-ce que]
ce devait-être ses parents [ce devait être ; ou mieux : ce devaient être ses parents]
sillonna entre ses côté et remonta [ses côtés]
Evidemment. [Évidemment*]
<br />
* L’Académie française recommande de mettre les accents sur les majuscules parce qu’ils ont pleine valeur orthographique.
NemoB
Posté le 27/10/2018
Ah ! Maintenant que je les vois, pour certaines, ça me pique horriblement les yeux (notamment "avait était"). J'ai honte... Pour le reste, peut-être que je devrais remettre le nez dans un bescherelle et dans un livre de grammaire ! Même si j'essaye de me relire, il en reste toujours ! Et j'avoue avoir un gros problème de virgule.
  En tout cas merci beaucoup pour cette relecture fine. J'ai modifié les fautes que tu m'as signalé. D'ailleurs, au passage, j'ai appris comment faire des majuscules avec accent. 
Haha oui c'est vrai. Même si ca existe le plan séquence, c'est quelque chose de difficile à réaliser et ça devait l'être encore plus à l'époque des années 80. Et puis, on m'a fait la remarque, tout à fait juste, que les effets spéciaux étaient déjà intégrés alors qu'ils n'en sont qu'à la prise de scène. Je suis d'accord avec vous. Sur le moment ça ne m'a pas interpellé plus que ça. Mais avec du recul, il y a un gros problème de logique. 
Merci beaucoup pour ce commentaire ! 
Rachael
Posté le 25/10/2018
Ohhh, c’est bien gore, cette histoire ! Tu es complètement dans le thème avec cette bête horrible qui arrache les cerveaux. Ca a un petit côté films de série Z !
Et puis on y croit complètement, jusqu’à la chute qui m’a bien fait marrer. J’ai vu d’ailleurs que cette fin provoque des réactions différentes : en ce qui me concerne, je l’ai bien aimé, ça dédramatise, même si du coup, on se demande comment on a pu filme la partie qui précède (quand la racine perce la peau de Virginie)… Plutôt que de montrer qu’ils sont en train de filmer, tu pourrais montrer qu’ils sont en train de visionner une version au montage du film, avec les effets spéciaux ? Mais je m’emballe, ce n’est qu’un détail, et j’ai bien aimé l’histoire telle qu’elle est !
NemoB
Posté le 25/10/2018
Eh bien c'est une excellente remarque ! Effectivement, j'aurais plus du le tourner dans ce sens là, puisqu'il est quand même difficile de faire ça en vrai. Même si dans les années 80, ils faisaient pas mal avec des vraies personnages (ET qui était un déguisement sur une femme de trèèèèès petite taille, me semble-t-il, ou même Yoda etc.) mais faire ça à l'époque n'aurait pas été vraiment possible. Ou alors ça aurait été plus que de la série Z, haha !
  Merci pour ton retour! 
Primrose
Posté le 25/10/2018
Salut NemoB ! 
 Oulàlàlà, j'ai pas du tout, mais alors pas du tout envie de croiser cette bête arracheuse de cerveau ! J'ai beaucoup aimé l'atmosphère très rétro de ta nouvelle, avec plein de petits détails par-ci par-là par renforcer cette ambiance. 
Un petit regret sur la fin, cependant. Si l'idée est bonne et permet de dédramatiser l'ensemble, elle me paraît un peu abrupte et m'a un peu sortie de l'histoire. En fait, je pense que ça manque de transition : pourquoi donc le réalisateur a-t-il coupé ? Qu'est-ce qui a fait qu'il veuille reprendre la scène depuis le début ? Là, il n'y a pas vraiment de raison à la coupe, et je trouve ça dommage. Mais je vois que certaines plumes pensent le contraire, donc j'en déduis que c'est plus personnel qu'autre chose !
En tout cas, j'ai passé un très bon moment en te lisant (et j'ai pas mal frissonné), j'ai trouvé ton écriture très agréable à lire et très rythmée :) 
Au plaisir de te croiser sur le forum !  
NemoB
Posté le 25/10/2018
Salut Primrose !
  Eh bien je dois avouer que ... moi non plus. Oui, c'est vrai que la fin coupe complètement les choses. Au début, quand j'ai écrit, le réalisateur expliquait ce qui n'allait pas dans la scène mais je trouvais que ça faisait trainer les choses et qu'on sortait alors beaucoup trop du cadre. Alors j'ai opté pour une bonne claque comme retour à la réalité, si je peux dire ça comme ça. Du clair et du concis. J'avoue avoir longtemps hésité, quand même.
  Merci pour ce retour, c'est une critique constructive très intéressante, dont je prends note pour le futur! 
Isapass
Posté le 23/10/2018
Salut !
Je crois qu'on ne se connaît pas. Tu es sur le forum, aussi ? Sinon, je te le conseille : tu y trouveras plein de conseils pour l'écriture et plein de partages sympas.
Ta nouvelle m'a bien plu : tu n'as pas hésité sur le gore et ce n'est pas facile. Et tu l'as assorti d'un rythme rapide avec plein de détails retro (les patins à roulette : très bien vu !). Du coup, on trouve l'ambiance des films d'horreur qui en faisaient tellement, avec des effets spéciaux à base de carton pâte, qu'on hésitait entre le rire et les frissons. C'est exactement ce que ton texte a produit sur moi : j'étais à moitié morte de rire, mais je n'ai pas respiré jusqu'à la fin. 
La trouvaille de la racine qui prend possession de Virginia est assez géniale !
Du coup, j'ai trouvé presque dommage que tu nous fasses revenir sur terre avec le "COUPEZ". Certes, ça donne un effet comique, mais pas sur le même ton que le reste.
En tout cas j'ai passé un bon moment en te lisant.
J'espère te croiser sur le forum !
A+ 
NemoB
Posté le 23/10/2018
Bonjour Isapass!
Non, je ne suis pas sur le forum. J'avoue que je reste un peu en retrait depuis que je me suis inscrite, pour voir dans un premier temps comment ça se passe. Mais sur ton conseil, j'irai faire un tour et voir les choses de plus près. En plus s'il y a des conseils et un vrai partage, c'est très intéressant ! 
  Merci pour ce retour positif! Et oui, j'ai hésité à terminer comme ça. C'est la première fois que je m'essayais à écrire une nouvelle et je trouve difficile de se cantonner à 2000 mots. J'aurais pu au final continuer, voir ce qu'elle allait devenir, est-ce que le monstre était lui-même un humain mais qui s'est transformé petit à petit à cause de cette racine? Est-ce que Virginia allait tuer aussi? Hinhin... Enfin voilà, du coup coupée dans mon élan, j'ai coupé court en transformant tout ça en film.
Du coup, à plus tard sur le forum ! 
Stella
Posté le 23/10/2018
Salut NemoB, j’aime bien comment tu coupes court à la fin (dixit quelqu’un qui a utilisé la même technique ;) et je suis heureuse d’avoir lu ton histoire en plein jour et avant de manger. Cette chose est tout simplement. (coupé ;)
NemoB
Posté le 23/10/2018
Bonjour Stella !
Merci pour ton retour ! Cette technique est un petit bijou, qui nous sauve d'une suite qu'on voudrait écrire mais qu'on ne peut pas ;p. Haha, pourtant la cervelle ça se mange, tu pourrais essayer ;p
Jamreo
Posté le 23/10/2018
Ah berk, c'est dégoûtant :p on n'a pas de mal à imaginer cette bête même si paradoxalement elle ne fait écho à rien de connu. En tout cas arracher les cerveaux des gens, c'est effectivement trrès halloweenesque (on peut difficilement faire plus huhu). 
Je n'avais pas vu venir la fin, mais ça permet de dédramatiser et du coup c'est bien vu ^^ 
NemoB
Posté le 23/10/2018
Bonjour Jamreo!
  Cette bête, c'est mon petit monstre à moi, hihi. Je l'ai dessiné avant de la décrire, et ça m'a plutôt bien aidé pour imaginer les scènes. Eh bien, quoi de plus glauque que de toucher à de la cervelle fraîche :p
Merci pour ton retour !