Tout ce sang rien que pour moi,
Ce beau rouge dans lequel je me
Noie,
Souffrance, horreur et plaisir mélangés.
J'y trempe un pied,
Y glisse tout mon être.
Je suis la Cléopâtre assassine.
Et si les miroirs délaissent mon reflet,
Je sais que,
Dans l'eau rouge de mon bain
Mon éternelle jeunesse me saluera toujours.
Fille de la lune à l'âme noire,
Je goutte la saveur d'une chaleur
Fruitée,
Le nectare des Hommes m'emplit la bouche
De volupté.
Et je coule avec extase au milieu de ce rubis
Si raffiné.