Schizophrénie thérapeutique, moi, mon coach à paillettes... Et les autres.

Notes de l’auteur : J'ai inventé ce texte, un soir sur un coup de tête... Ce n'est pas de la grande littérature. Ce n'est pas le but. J'espère simplement que sa lecture vous amusera autant que j'ai ri en l'écrivant. ;)

J’ai lu, il y a quelques jours, une réflexion qui m’a beaucoup touchée dans l’ouvrage de Marie Robert, Kant tu sais plus quoi faire, il reste la philo. Histoire de vous donner la quintessence du truc, on pourrait résumer ça comme ça : être parent d’un ado (ou d’un pré-ado, ça marche aussi), c’est accepter de s’exposer à l’inconnu, à l’Autre dans sa différence. 

Je ne pensais pas si rapidement faire l’expérience de l’inconnu en question. 

Mise en situation : moi, qui peste parce que je dois préparer un conseil de classe et que je ne peux accéder à mes notes et appréciations à partir de mon Mac, parce que le logiciel du boulot ne peut pas encadrer Apple.

 

Il est 22h30. Je monte dans la chambre de BC, Beauté Céleste pour les intimes, pour lui emprunter le vieux PC pourri de son père. Cet ordi est une vraie biatch sans âge tellement pustulée de virus qu’on n'ose même plus le connecter à l’imprimante. Je sors sans bruit armée de mon butin, m’installe dans la salle et déverrouille l’écran de veille de l’engin vérolé. Lisa devait avoir terminé ses devoirs, la dernière page internet ouverte, c'est Youtube. J'en conclue qu'elle regardait comme elle le fait de temps en temps, des vidéos de Gacha Life sur Youtube. 

Qu’est ce que Gacha Life me diras-tu ? Petit mécréant issu de la poussiéreuse pop culture… 

Gacha Life est un monde virtuel où chacun peut créer des personnages (à l’allure très manga) et leur faire vivre des aventures. Aventures qui sont ensuite publiées sous forme de petit clip animé sur Internet et visionnées, commentées par des pré-adolescent(es surtout) et par quelques nerds trentenaires un peu chelou. 

Jusque là rien de bien extraordinaire. 

Et mon regard s’arrête sur le titre. 

Lesbian Love story. 

Et là, j’ai une émotion improbable qui se produit en moi. Je suis interloquée. Je bugge. Littéralement. 

C’est en général dans ce genre de moments qu’il se passe ce type de truc dans ma tête. 

 

 

Acte I, scène 1

 

Une vaste salle, une longue table de bois, beaucoup de copies et de bordel. Deux femmes, la trentaine (ou plutôt bientôt la quarantaine, nan mais bon elles ne font pas leur âge du tout en fait… hein, oui, bon je m’égare là) donc, je disais. Deux femmes. L’une sur son PC, visiblement choquée par ce qu’elle voit. L’autre jette un œil à son tour à l’écran, avant de se rasseoir et de se limer les ongles.

 

Nana sur le PC : Genre, lesbian love story ? 

Meuf qui se lime les ongles : Ouais.. Et ? 

Nana sur le PC : Bah… 

Meuf qui se lime les ongles  Bah quoi ? 

Nana sur le PC : … 

Meuf qui se lime les ongles : Nannnn ??? T’es choquée ? 

Nana sur le PC : Nan, mais nan, mais tu vois, enfin, j’sais pas, enfin j’savais pas… 

Meuf qui se lime les ongles : que BC préfère peut-être les filles ? 

Nana sur le PC : Nan, ça je m’en fous. Mais j’imaginai pas que ce truc là, ‘fin « Gacha Life », enfin si c’est un truc où tout le monde peut faire des vidéos, donc, oui je me doutais, mais tu vois enfin, je pensais pas que Lisa regardait ça quoi…. 

Meuf qui se lime les ongles a arrété de se limer les ongles: regardait quoi ? Un truc avec deux filles ? T’es sérieuse? On dirait une bourg’ complètement coincée là…. Eh mais arrête tu me fais peur là, t’es homophobe ou quoi ? 

Nana sur le PC : Rhhhoooo, mais non, j’ai jamais dit ça, c’est juste que je suis un peu étonnée. 

Meuf qui hallucine : Fuck, t’es une putain d’homophobe en vrai. 

Nana sur le PC : Arrête tes conneries, c’est juste que là ça me surprend, enfin, c’est un peu tôt non ? Enfin, elle a douze ans.

Meuf qui se lève, morte d’effroi : Haaaaannnnnnn, mon dieu, quelle horreur, en fait t’es comme ces gros connards d’extrême droite, mais trop c’est toi qui me choque en vrai, mais t’es ignoble comme personne, en fait t’es comme les nazis, ça y est tu vois lesbienne, Madame a des sueurs froides, tu es un être abominable. Franchement, tu me dégoutes, je peux même pas rester à côté de toi là…. 

 

Acte I, Scène 2 

 

Une douce odeur de palo santo inonde la pièce… (c’est de l’encens ignare) Des voix angéliques semblent descendre du ciel, des bols tibétains résonnent au loin… Soudain, une femme magnifique (et qui ne fait décidément pas du tout son âge), aux longs cheveux dénoués apparaît, drapée dans un voile d’un blanc immaculé. Son sourire immense et chaleureux englobe la scène de sa merveilleuse bienveillance. Les deux autres personnages l’accueillent : l’une par un soupir, l’autre à bras grands ouverts. 

 

Coach en développement personnel toujours souriante: Mes chères sœurs, je sens comme des énergies négatives autour de vous… Avez-vous fait votre méditation du matin ? Je vous aime profondément. (un arc en ciel s’installe au-dessus de la table de la salle) 

Meuf qui se limait les ongles :Tu ne devineras jamais qui va s’inscrire à la prochaine manif pour tous ? 

Nana sur le PC :C’est pas vrai, tu dis n’importe quoi et t’exagères tout en plus !! 

Coach en développement personnel toujours souriante: Allons allons mes beautés, quelle est la cause de votre tracas ? Mon petit doigt me dit que la méthode Hoponopono saura venir à bout de ce vilain conflit !

Nana sur le PC : Lisa regarde des vidéos sur le PC et je me sens complètement dépassée… 

Meuf qui se limait les ongles : C’est une putain d’homophobe !!! 

Coach en développement personnel toujours souriante: (s’adressant à la meuf qui se ronge désormais un ongle. Oui, un seul.) Ce n’est pas très juste de juger ainsi tu ne trouves pas ? (silence bienveillant)  As-tu oublié le triangle de Karpman ? Ressens dans ton cœur si tu es en harmonie avec tes émotions… T’es tu demandée si tu n’entrais pas dans le rôle du bourreau ? (Puis s’avançant d’un pied délicat vers la nana sur le pc, alors que ses cheveux dans son sillage abandonne une pluie de paillettes mordorées) Je sens que ton chakra du cœur tourne beaucoup trop vite…. Prends le temps d’exercer un peu de respiration ventrale… Inhaaaale… Exhaaaale… Inhaaaaale… Voiiilààààà… 

Nana sur le PC :( souffle comme un bœuf, elle n’a jamais été douée pour la respiration ventrale et n’a jamais compris quand est -ce qu’il fallait inhaiiiiiillllleee ou exhaiiiiiillllleee) 

Meuf qui se ronge les ongles : Faut ptête que tu l’arrête coach là, parce qu’à ce rythme-là, elle va nous faire de l’hyperventilation là Julie Graziani… 

Coach super bonne et parfaite toujours souriante mais qui s’accepte telle qu’elle est parce qu’elle a compris qu’elle possède le bonheur en elle: (d’une voix douce) Désormais que tu as retrouvé le calme au sein de ton être intérieur, je te propose de lâcher prise sur cette situation. Il est temps d’avouer ton impuissance vis à vis de cette situation facteur de hautes tensions émotionnelles… 

Nana sur le pc : (groggy et un peu nauséeuse à cause de la respiration ventrale) Je lâche prise…. Je lâche prise… Je lâche prise… (ouvrant les yeux) M’enfin, non, merde, je suis pas homophobe. 

Meuf au vernis défoncé : (pointant un doigt accusateur vers nana sur le PC) Haaaannnnnnn…. Le déni !!!! 

Nana sur le PC :Non, non, non, je suis désolée, ça n’a aucun sens. Je refuse de coller l’étiquette homophobe sur mon front juste parce que je ressens une émotion inattendue en découvrant le titre d’une vidéo que ma fille a visionné ! 

Meuf vénère bras croisés : en même temps Hitler ne savait pas qu’il était un monstre jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il détestait les Juifs !! 

Nana sur le PC : mais t’es pas sérieuse de faire des raccourcis pareils, ça n’a rien à voir !!! 

Coach qui ne sait plus quoi faire à part sourire bêtement : (fait apparaître une licorne, et des lapins aussi parce que c’est mignon)

 

 

Acte II scène 1, 2, 3, 4… et les autres aussi 

 

La discussion entre Nana sur le PC et meuf au vernis ruiné s’envenime.

Au point de s’écharper sur le tapis oriental. La coach dépitée, médite et appelle de tout son cœur et de son âme de lumière Saint Michel, Saint Raphaël, Saint Hervé, Saint Gérard, Brigitte Bardot (ah non merde elle n’est pas morte celle-là encore), Bilbo le hobbit et Gandalf le gris pour dissiper la putain d’ambiance. La licorne, quant à elle, fait des prouts multicolores sur le rythme de Om Shanti tout en envisageant de bouffer le Yucca.

 

 

Acte III scène 1

 

Un individu de sexe féminin, d’à peu près cinquante ans, enfin… une bonne quarantaine quoi… Hirsute et sapée comme un sac apparaît soudain, trois romans sous le bras, et une thèse sur les cycles circadiens sous l’autre, un crayon sur l’oreille, un mug de thé froid dans la main. 

 

Individu hirsute : il se passe quoi au juste ? Vous faites un de ces baroufs… Et… pourquoi il y a le cheval de Barbie qui se tape le yucca ? 

Coach en développement personnel : (baillant… elle s’était endormie à force de méditer… après s’être longuement étirée et avoir fait une série de salutations au soleil ; répond d’une voix enchanteresse) Bah… Lisa a regardé une vidéo intitulée « lesbian love story » et… Voilà le résultat. 

Individu hirsute : (se gratte la tête… ça veut dire qu’elle réfléchit) Mouais. A mon avis y’a une explication logique à tout ça. Cette émotion elle vient de quelque part… Coach, t’as regardé dans le passé un peu ? 

Coach : défroissant délicatement sa robe de voile de satin pur bio oekotex éthique troquée dans une ressourcerie zéro déchet, zéro émission de carbone et qui fait aussi chantier d’insertion pour des femmes végan victimes de violences conjugales (la ressourcerie, pas la robe). Heuuuu…. Non. Moi, tu sais bien, je vis dans l’instant présent. Je suis dans l’instant présent. Je - suis -  l’instant - présent. (Elle respire par le ventre, toujours). 

Individu hirsute : (posant sa tasse de thé froid sur la table de la salle sans mettre de dessous de verre, évidemment, ça fait une auréole.) Ok. (Elle ouvre l’un de ses gros bouquins) Bon. Si j’ai bien compris, l’expression « lesbian love story » dans le titre d’une vidéo destinée à des pré-ados t’a choquée toi en temps qu’adulte, c’est ça ? 

Nana avachie sur un fauteuil, exténuée par la bagarre : Ouais. Et ça me saoule d’avoir ressenti un truc pareil parce que je ne me suis jamais considérée comme homophobe et l’autre cinglée avec sa manucure à la con me fait culpabiliser comme une malade… 

Coach en développement personnel :(entamant une danse elfique sur le dos de la licorne qui galope autour de la table de la salle) L’univers est parfaiiiiiiiitttttttt !!!! 

Meuf aux ongles définitivement ruinés à cause de la bagarre : (grommelle) c’est une putain d’homophobe.

Individu hirsute : (lève la tête de son bouquin) Bon… Si on regarde ton éducation… Elle a été clairement hétéro-normée. En gros, quand tu étais pré-ado, et que tu voulais regarder des histoires d’amour, tout ce qu’il y avait de dispo… c’était Premiers Baisers ou Hélène et les garçons… Même dans les magazines pour ados genre star club ou tout ça… c’était que des histoires d’amour hétéros. T’avais des personnes homosexuelles dans ton entourage avant tes vingt ans ? 

Nana avachie : Heuuu… Non. Personne. Enfin si peut être mais elles ne se sont jamais dévoilées.

Individu hirsute : Et, on en parlait autour de toi ? Je veux dire, c’était tabou, un truc du genre ? 

Nana avachie : Heuuu non, c’était pire en fait. C’est comme si ça n’existait pas. 

Individu hirsute : donc en gros, pour tout le monde à ton époque dans ton milieu social et entourage proche, il n’existait pas d’histoire d’amour entre deux ados du même sexe. 

Nana avachie : Bah.. Oui. C’est terrible mais… c’est ça. C’était pas… la norme à l’époque. On en parlait pas. C’était même pas évoqué ou critiqué ou admiré… La seule vision à l’époque que j’avais de l’homosexualité, c’était la gay pride. Donc plutôt l’homosexualité masculine, représentée par des adultes, et qui était très mal comprise à l’époque dans mon milieu, c’était considéré comme un spectacle… Quand j’y repense la vache, c’est atroce de voir comme on était crétins et ignorants. 

Meuf qui se bouffe les envies (c’est plus joli que de dire les petites peaux sur le côté des ongles) : Rhhoooo… L’excuse pourrie… (minaudant) Oh pardon, j’ai pas eu la bonne éducation du coup j’suis totalement intolérante… Coooooaaaaccccchhhhh !!!! Elle est en plein dans le triangle de Karpman là !!!!! Victime mon oeil, ouais. 

Individu hirsute : C’est vrai qu’à l’âge adulte tu as élargi tes connaissances, et que l’homosexualité est devenue moins taboue. Elle a raison, il faut que tu arrêtes de faire ta bourgeoise coincée. 

Bourgeoise coincée : Mais je ne suis pas une bourgeoise coincée, flûte ! 

Coach : (sautant de la licorne dans un double saut périlleux ravissant en faisant un selfie sur insta #thuglife) Ne la condamnez pas… Vous allez me rouvrir sa blessure du rejet…. Ne les écoute pas, je t’aime moi, même si tu es une bourgeoise coincée et homophobe. Allez Inhaaaalllle… Exhaaaalllllle… Inhaaaaalllleeee* 

(*NDT pour les pas doués en anglais : inspiiiiiiiirrrrre, expiiiiiiiiiiirrre, inspiiiiiiiiirrre)

Bourgeoise : oui, ok, évidemment qu’à vingt ans je savais ce que c’était, j’en parlais avec des potes, qui me parlait de leurs relations, et moi des miennes mais c’était des relations d’adulte… Enfin bref, on ne faisait pas du tricot le samedi soir quoi ! C’était pas Premiers baisers ! 

Individu hirsute : Je crois que je commence à saisir. En fait, tu as mis sur le mot « lesbian », une connotation… disons… sexuelle ?

Bourgeoise : Maintenant que tu me le dis… Oui. 

Nana qui tripote les pompons de son t-shirt : (soupire et lève les yeux au ciel) pffff… Genre le raccourci… Lesbian c’est film de boules quoi…. Comment t’es pitoyable sérieux… 

Coach : Les gros mots !!! C’est mauvais pour le karma !! 

Bourgeoise : (honteuse) j’avoue c’est moche. Pourquoi j’ai fait un raccourci pareil ?  

Individu hirsute : (se grattant derrière l’oreille) eh bien… A mon avis, probablement parce que tu n’as jamais intégré dans ton adolescence et ta pré-adolescence, au moment où se construit le modèle de la romance, des histoires d’amour « platoniques » entre des personnes homosexuelles. Ni dans les médias, ni dans ton entourage, ni dans tes lectures. Les seules love story homosexuelles que tu as pu connaître par la suite étaient des histoires d’amour adultes et matures, donc sexualisées. 

Bourgeoise peut être pas si homophobe que ça : Du coup, ça veut dire que j’ai ressenti ça parce que j’ai cru que cette vidéo raconterait une histoire d’amour entre adultes et non une romance pour pré-adolescente ? En fait, j’ai eu peur que Lisa ne voit quelque chose de non adapté à son âge, mais en fait ça n’a rien à voir avec l’homosexualité !!!! 

Meuf aux ongles défoncés et blasée : en fait c’est cool, t’es pas homophobe… T’es juste stupide. 

Coach et individu hirsute : (en cœur) La ferme ! 

 

Scène finale

Après avoir scellé la réconciliation avec meuf qui n’a plus qu’à refaire sa manucure et purification à la sauge par Coach à paillettes, Individu hirsute, ravie du retour au calme, retourne bouquiner à l’étage.  Nana devant son PC retourne à la préparation de son conseil de classe, et Coach s’en retourne vers la lumière céleste dans un spectacle sons et lumières digne de celui de Notre-Dame de Paris accompagnée bien sûr des lapins roses, de sept dauphins blancs bondissants et du navire de Sea Shepherd. 

 

Et la licorne ? 

 

Elle a fini le Yukka, alors on l’a foutue dans le jardin.

 

Epiloque: J’ai dit à ma fille le lendemain que je trouvais ça cool que désormais les love story ne soient plus uniquement entre filles et garçons dans les films et les séries pour ados et pré-ados. Je lui ai raconté aussi, avec sincérité, ce que j’avais ressenti en découvrant sa vidéo, et la réflexion qui en avait découlé. Elle a beaucoup ri. Et du coup, surtout, je l’ai remerciée. Parce que grâce à elle, je suis peut-être un tout petit peu moins, une bourgeoise coincée du cul de Biéville-sur-Mer... 

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Herbe Rouge
Posté le 24/10/2020
Bonjour,

J'avoue avoir eu un peu de mal à lire, je n'ai pas accroché...
D'un autre coté, je ne connais pas Gacha Life, donc ça m'est passé un peu au-dessus je pense :)
(je ne sais pas trop si je fais bien de commenter quand même du coup) :/
Eleutheris
Posté le 24/10/2020
Tous les ressentis et les commentaires sont utiles! C'est un texte un peu à part, qui à l'origine n'était pas du tout prévu pour être lu. Je l'ai publié ici, pour voir justement ce qu'il pouvait provoquer. L'incompréhension, ou le "j'accroche pas" font partie du jeu, donc oui ton commentaire est utile! Si tu as un peu de temps pour me le dire, peux tu me dire si c'est l'écriture, le style, le côté "théâtre", ou "burlesque", les personnages, le thème, l'aspect caricatural, l'humour, qui t'ont posé souci? Y'a t-il des maladresses, des infos qui manquent pour faciliter sa compréhension?
Je te propose de lire Marie-Antoinette, qui est très courte, pour voir si tu ressens la même chose, cela me serait très utile. Merci à toi!
Herbe Rouge
Posté le 24/10/2020
Ce n'est pas l'écriture, c'est vraiment plus l'humour auquel je n'ai pas accroché.
Et... j'ai vraiment l'impression que si je voyais ces scènes au théâtre, cela ne me ferait pas rire non plus... Du coup, c'est vraiment un avis personnel.
(et oui, je suis difficile irl, il en faut beaucoup pour me faire rire si cela peut te rassurer!)

Pour tenter de faire un peu plus "utile", je dirais que peut-être ne pas faire d'humour dans les didascalies mais vraiment les utiliser pour plonger le lecteur dans la scène serait (peut-être) plus utile (y compris pour les noms, je ne pense pas que cela aide de les voir changer d'une ligne sur l'autre).
Et... il y a beaucoup de monde et les scènes sont courtes, cela fait peut-être tout simplement "trop" ?

J'espère que tu auras rapidement d'autres commentaires :)

Et je mets Marie Antoinette dans ma PAL, car je comprends bien que cette histoire est un "OVNI" (c'est bien de tester les lecteurs de temps en temps!) :)
buddhafulhuman
Posté le 18/10/2020
Le titre est original, il m'a attiré immédiatement. J'aime bien ton humour (je ne suis pas drôle quand j'écris :) ) Bravo! C'est intéressant d'avoir le dialogue interne d'une maman qui auto-évalue ses valeurs dans ces circonstances. C'est moins cliché que le papa matcho qui ne veut pas que son fils soit homosexuel. Je crois qu'aujourd'hui, plusieurs parents pourraient s'identifier à ton histoire! :)
Eleutheris
Posté le 19/10/2020
Merci Buddhafulhuman!

Je suis ravie si ça t'a plu. J'ai écrit vraiment sur un coup de tête, j'étais moi-même en pleine introspection et j'ai imaginé cette coach caricaturale, qui surfe en plein new-age, un mélange de tout ce qu'on peut voir sur les réseaux sociaux. Une version contemporaine et décalée de la bonne fée! ;) Une façon légère aussi d'aborder un sujet sérieux : comment aborder l'adolescence de son enfant sans passer par le conflit générationnel?

Merci encore pour ton commentaire, et au plaisir de te revoir (je m'en vais lire tes textes de ce pas!)
Vous lisez