L’aube de l’humanité est marquée par une curiosité insatiable. Dès les premiers jours, les hommes ont regardé les cieux, se demandant ce qui se cachait au-delà des montagnes et des océans. Ils ont appris à dompter le feu, à forger le métal, et à naviguer sur des mers qu’ils croyaient infinies. Leur quête de l’inconnu était aussi ancienne que les étoiles elles-mêmes, mais c’était seulement au XXe siècle qu’ils commencèrent à scruter les vastes étendues du ciel, un horizon inatteignable depuis des siècles.
Le rêve d’exploration s’enracinait dans la nature même de l’homme : l’envie de voir, de comprendre, et de repousser les limites. Les premiers pas sur la Lune, en 1969, marquèrent le début de ce voyage audacieux, mais aussi d’une question fondamentale : “Sommes-nous seuls ?”
Les astronautes revenaient de leurs missions, leurs visages illuminés non seulement par la gloire de l’exploit, mais aussi par la lueur d’un mystère insondable. Car là, dans l’immensité du vide, ils n’avaient trouvé que le silence. Les étoiles brillaient, mais aucune réponse ne venait. La Lune, la dernière frontière, était restée déserte.
Et pourtant, dans le silence du cosmos, l’humanité persévérait. L’inconnu n’était plus une simple curiosité ; il était devenu une obsession. Chaque exploration, chaque mission, chaque observation était une tentative pour comprendre pourquoi la vie, avec toute sa complexité, semblait avoir pris racine sur Terre mais se dérobait ailleurs. Pourquoi ? L’énigme restait sans réponse. Les scientifiques, les chercheurs, et les poètes cherchaient, mais aucun d’eux n’avait vu la clé.
La Terre était un monde parmi des milliards, un monde qui, au regard de l’univers, semblait fragile et éphémère. Pourtant, dans cet écosystème rare, une explosion de vie s’était produite : des cellules microscopiques s’étaient transformées en créatures dotées de conscience. Les océans de la Terre abritaient des formes de vie d’une complexité fascinante, mais malgré toutes les découvertes, l’humanité se demandait pourquoi. Pourquoi ici, et pas ailleurs ?
Les premiers explorateurs de l’espace avaient observé Mars, la Lune, et les autres planètes. Mais l’inconnu restait. Loin des yeux, mais tout près du cœur, une question persistait : si la vie pouvait exister ailleurs, pourquoi ne l’avions-nous pas encore rencontrée ?
C’était ainsi que, dans les derniers vestiges du XXe siècle, l’humanité s’engagea dans une quête qu’elle ne comprenait pas tout à fait, une quête qui allait durer des siècles, traversant des âges et des civilisations. La Terre, à la croisée des chemins, avait lancé ses premiers pas dans l’espace, mais son regard se portait bien plus loin. Le secret du cosmos l’appelait.
Et dans ce vaste univers, ce grand vide, l’humanité s’élancerait à la recherche de la réponse. Mais serait-ce la découverte de l’autre, ou la découverte de soi-même, qui offrirait enfin un sens à tout cela ?
Ainsi commença le voyage, celui d’un homme solitaire, mais aussi d’une espèce entière, dans l’immensité de l’univers, avec pour seule boussole un désir de comprendre ce qui les unissait aux étoiles, et peut-être, à ce qui les attendait, loin, au-delà de la Terre.
Tant que l'on ne se posera pas les bonnes questions sur les distances infinies ou sur notre place dans l'univers, on ira nul part et on ne rencontrera personne, tout cela parce que nous sommes pétris de croyances limitantes.
Quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt et c'est ce que nous continuons à faire, et pourtant j'en ai tant rêvé en lisant Azimov ou Simak....
C'est bien écrit ça donne un peu ce sentiment de nostalgie, insufflé il y a longtemps par nos vieux auteurs de SF qui ont marqué des générations de lecteurs avides de découvertes.
La remise en perspective historique sur les débuts de l'exploration spatiale, mais aussi sur cette envie de l'humanité à explorer et comprendre l'espace, sur cette fameuse question qui nous taraude tous "Sommes-nous seuls ?" (je pourrais en débattre sûrement des heures en tant que scientifique), sont très plaisants !
Niveau écriture, j'aime bien l'idée d'un prologue sans dialogue, ni même sans personnage, ça laisse un goût de "reviens-y" aux lèvres pour voir le premier chapitre et entrer dans le vif !
Ça annonce une belle histoire en tout cas ! Hâte de voir à quels personnages nous auront affaire !
Bon courage !