"Si ce n'est l'œuvre de Dieu, c'est l'œuvre du Diable"

Notes de l’auteur : CW : Sang, Mort, Descriptions macabres/Gore

Mère est si silencieuse depuis le début de cet interminable trajet. Elle semble si pensive tandis que nous traversons les vallées. La brume s'installe peu à peu au cœur de ce paysage printanier auparavant. Le son des sabots, les nuages qui subissent d'étranges transformations à l'horizon, la légère brise qui se faufile dans les feuillages flamboyants. Tout devient berceuse tant le temps se fait long. Mes paupières peinent à rester ouvertes.

Nous nous dirigeons tout droit vers la demeure de cet homme, très excentrique parmi les autres qualificatifs qui peuvent le décrire, dont la vivacité peut faire face à toute épreuve. Je ne l'ai jamais rencontré. Mère l'apprécie particulièrement. Du moins, surtout lorsqu'elle rencontre quelques tracas... Après tout, je ne suis pas dupe. Père n'ayant laissé derrière lui que sa lâcheté pour rejoindre une maîtresse dissimulée depuis plusieurs années, qu'aurions-nous dû attendre ? Des promesses si vides que de simples mots ne suffiraient pas à dépeindre le néant abyssal qui en émane ? En tant que jeune fille, je sais bien que les grandes réceptions sont une occasion rêvée pour dénicher un bon parti. Bien sûr, mon avis n'a aucune importance aux yeux de tous. Mais il est hors de question de me plier à des responsabilités imposées, je fais déjà cela depuis bien trop longtemps.

Elle évite mon regard, ne cesse de tordre ses doigts délicats à travers ses gants immaculés, risquant presque d'abîmer les perles qui décorent ses poignées. J'entends son désespoir, et je le déplore. Ma liberté est néanmoins si précieuse. Que le Seigneur me préserve des mauvais sentiments à son égard. Si un autre monde était possible, et si elle en était l'architecte, je pense qu'il serait bien plus que différent, en toute sincérité. Les responsabilités vous pèsent tant, mère ?
Nous arrivons enfin. La réputation de notre hôte n'égale aucunement ce que les yeux peuvent déjà contempler. Ce n'est pas une entrée, mais une façade qui nous accueille, avec tant d'enchantement et de poésie. Nous paraissons entrer dans un édifice religieux, pourtant mère m'a affirmé qu'il s'agit bien là d'un château. Époustouflée par les détails qui magnifient les moindres recoins, je lève la tête, admirant chaque forme sublimée par cette foison d'ornements.

Une forêt de fleurs emportant entre ses tiges et pétales la faune dont l'élégance provient sans nul doute d'un conte de fées. Les couloirs, bien que très raffinés, n'annonçaient en rien l'apothéose de ce voyage rempli de rêveries et de splendeur. Le sol reflète nos pas à mesure que l'on s'introduit dans la gigantesque salle, offrant une vue étourdissante sur le banquet pharaonique. Mon souffle est court, je ne sais où regarder tant les lieux sont majestueux. Le parfum exquis des mets qui embaume l'espace envoûte immédiatement mes narines. L'éclat du marbre arbore les murs et dalles, le tout embelli par de fines aquarelles dorées. Les décorations sont si précises qu'un jour n'a pu suffire pour préparer une grandiosité pareille. Serions-nous ici pour un évènement très particulier ?

Mère, contrairement à tout ce que j'aurais pu imaginer, montre uniquement une expression mortifère lors de cette visite onirique. Elle ne pouvait passer inaperçue parmi tous les autres convives. Rien ne l'émerveille. Peut-être est-elle habituée ? Dans ce cas, je me demande bien comment il est possible de s'accoutumer à tant de féerie.

Le maître de maison se tourne vers de charmantes dames, toutes vêtues de robes drapées, serties de pierres somptueuses et de broderies florales. Elles épousent à merveille l'esprit de ce temple étincelant de beauté. Le sourire radieux, elles s'inclinèrent devant les invités avant de jouer harpe, flûte et violon. Une ballade paisible qui me rappelle les promenades estivales près de la rivière de mon enfance.
Il nous invita ensuite, de manière abrupte, à nous installer. Une horde de domestiques entre sans tarder, et tous, sans exception, escortent les convives jusqu'à une place qui m'a tout l'air d'avoir été assignée. Cela me surprend. Sans discussion, je me laisse portée. Me voilà loin de mère et de son humeur pessimiste. Son impatience est visible depuis la lune. J'espère qu'elle ne prévoit pas de noces avec cet homme saugrenu, même s'il est vrai qu'il inspire une tendresse amusante à première vue.

Un discours festif et fantasmagorique accompagne l'atmosphère douce et musicale. Le champagne est servi pendant ce temps. J'ai une sainte horreur des logorrhées cérémoniales, dont le ton solennel est souvent aussi vivant qu'un cimetière en plein hiver. Je décide de l'ignorer, comprenant seulement quelques mots en fond tout en observant la nourriture édénique. Soudain, tous les visages s'échangent un regard. J'essaye de capter celui de mère. L'incompréhension la domine également. L'hôte reprend. Il tente d'enjoliver des paroles insolites qui ne rassurent point davantage l'assemblée conviée. Mon manque d'intérêt cède à la curiosité.

« Comme vous le savez, j'ai récemment trouvé un objet absolument divin. Si ce n'est l'œuvre de Dieu, c'est l'œuvre du Diable. Le cristal que voici n'est pas ordinaire. Il est fait de lumière et de soufre, d'après la voyante qui me l'a généreusement offert, et permet d'ouvrir une porte qu'aucun mortel ne peut franchir. Seules les créatures de l'Autre Monde peuvent la traverser. Mais ne sommes-nous pas des créatures déchues, pareillement à Lucifer et ses confrères ? N'avons-nous pas été, tout comme lui, chassés du Paradis, notre premier foyer dont l'on fut privés pour notre innocente naïveté ? Aussi, nous nous délecterons de musiques, de danses et de chants, de délices et de breuvages fameux, aux côtés de nos semblables. Notre foi sera un pont entre les mondes souterrains et le royaume céleste. Mes chers amis, c'est à ce lien que je dédie cette extraordinaire fête. Je vais ainsi les appeler pour qu'ils rejoignent les festivités ! Réjouissez-vous, car un miracle aura lieu devant vous ! »

Je reste figée. Abasourdie. Je ne m'attendais pas à... Mère se lève. Mes bras se mettent à trembler sans que je puisse les contrôler. Quelques chuchotements parviennent à mes oreilles alors que je tente de garder mon calme. « Les années n'ont pas aidé ce pauvre homme... Ce n'est pas la première fois qu'il blasphème de la sorte, de ce que l'on a raconté. Il faut partir avant qu'il ne fasse quelque chose d'impie... »

Je respire profondément en fixant mère avec insistance. Elle s'adresse à un domestique, plus véhémente, mais je suis beaucoup trop loin pour les entendre, et la voix de tous les invités s'élève. Le fracas des chaises couvre même la symphonie qui se poursuit. La cacophonie s'harmonise avec ma pensée tout à coup bouleversée. Mon corps est raide, les figures livides autour de moi troublent quelque peu ma vision. Un terrible pressentiment parcourt mes membres subitement affaiblis. Mes poumons deviennent soudainement douloureux. L'illuminé qui nous sert d'hôte se met à marmonner bruyamment un charabia dont je ne tiens pas à connaître la signification.

Avec un air de détresse, j'interpelle une servante pour m'indiquer la salle de bains. Je prétexte une migraine, et avant même qu'elle ne me somme de la suivre, je m'éclipse sans attendre, et me précipite vers les escaliers au fond de la salle. Des pas me poursuivent.

Une fois dans les couloirs du premier étage, je me déplace plus furtivement. Les pièces ne sont pas fermées. Je me glisse alors dans l'une d'elles sans réfléchir une seule seconde. Plus aucun son se fait ouïr. Les ai-je semés ? Pourvu qu'ils ne continuent pas à me chercher. Avec un peu de chance, le château est si grand que j'aurai suffisamment de temps pour me faufiler de nouveau, et peut-être de fuir avec mère. J'espère qu'il ne lui arrivera rien. Leur expression était si malfaisante. Et j'ai abandonné mère sans même savoir ce qu'il adviendra d'elle ou des autres invités...

Mon rythme cardiaque s'accélère violemment pendant que je me remémore ce court instant où tous affichèrent un affolement insonore. Mes muscles se crispent, comme si des lames les transperçaient. Je n'ose même plus lâcher la poignée de la porte, de peur qu'on ne l'ouvre brutalement et de ne plus savoir ce que le sort me réserve.

Ma respiration cesse instantanément lorsque j'entends des cris qui scient mon esprit déjà tourmenté. Tout mon corps s'écroule de frayeur. Épouvantée par les échos insoutenables, je sens des larmes perler sur mes cils qui demeurent pétrifiés. Je couvre ma bouche, craignant de m'abandonner à la panique. Un grognement est audible. Je perds haleine...

Une heure. Peut-être même deux. Je ne sais pas combien de temps j'ai dû attendre avant d'ouvrir cette maudite porte. J'ignore encore comment j'ai pu retrouver l'usage de mes jambes, je parviens néanmoins à me lever, fébrile. Avec méfiance, j'observe discrètement le couloir, à la recherche d'une présence qui pourrait me menacer. Tout est si calme. Seigneur, donnez-moi la force d'avancer... Un pied après l'autre, je me dirige vers les escaliers, en prenant soin de n'émettre aucun bruit. Je descends, les poings serrés, terrifiée à l'idée d'être suivie. Quelques vertiges me saisissent sur les dernières marches avant de revenir dans la grande salle.

Une odeur effroyable flotte dans l'air.

Je m'avance.

Une mélodie affreuse résonne.

J'avance.

Un hurlement s'échappe de ma bouche sans que je puisse le contenir. Mes bras se croisent, mes mains les pressent avec force. Horrifiée, mes ongles s'enfoncent délicatement dans ma peau frissonnante. C'est un cauchemar. Comment un tel carnage a pu avoir lieu...

Des corps démembrés jonchaient sur la table au milieu des plats recouverts d'une quantité affolante de sang, à moitié dévorés. Certains visages ont été déchirés avec une force inconnue, au point où toute la mâchoire et les muqueuses étaient plus que visibles, lacérées sauvagement par des griffures profondes, laissant ainsi les corps se vider lentement dans un décor désormais sanguinaire. Sur d'autres, les yeux ont été crevés avec des os et des couverts en argent, quand ils ne pendent pas au bord de leurs joues balafrées par des marques abominables. Rares sont les têtes sanguinolentes qui ne sont pas arrachées. Les boyaux s'étalent écœurement sur le sol rougi par des flaques infernales. Les invités sont méconnaissables, il ne restait de leur visage que le crâne ravagé par un appétit bestial. J'aperçois alors mère, dont l'unique souvenir de sa personne n'est qu’une bouillie de viande à laquelle on a retiré bras et jambes... Elle a été déchiquetée à travers sa plus belle toilette, révélant sa colonne vertébrale fracassée et distordue.

Des êtres que je n'arrive pas à distinguer s'amusent encore à arracher de leurs dents acérées des langues, faisant ainsi jaillir le liquide rouge et poisseux des morts massacrés. Des veines tirées si fort qu'elles ont été découpés par des crocs d'outre-monde. Une puissance surhumaine à faire pâlir les rois. Des foies dont la dégustation laisse entendre un bruit atroce qui me fait perdre toute lucidité. Leurs congénères continuent de jouer de la harpe en se mouvant dans une gestuelle monstrueuse, les cadavres entre leurs griffes, couvertes de lambeaux de chair. Même l'espoir de fuir ne peut leur échapper. Sous l'emprise de l'horreur, ma clameur s'éteint.

L'une des créatures se tourne vers moi, tandis que les funestes festivités se prolongent, tout comme mon supplice...

***

Je titube. Est-ce la fin ? Ma raison s'égare. Et puis, marchant fièrement entre les carcasses délaissées, l'hôte s'avance. J'imagine que lui poser la question est inutile puisque je vais mourir.

« Tiens, une survivante, s'exclama l'hôte. Dommage de n'avoir pu assister à tout cela. Quel festin n'est-ce pas ? »

Je ne dis rien. Une nausée odieuse m'empêche de prononcer le moindre mot. Il poursuit.

« En effet, le tableau laisse à désirer... Mais c'est le prix à payer pour inviter des convives de marque. Voyez-vous, les démons nous ressemblent beaucoup. Nombreux sont les savoirs qui nous échappent à leur sujet, et lorsque nous les connaissons, alors tout peut devenir possible. Je peux conquérir le monde si je le souhaite en seulement quelques mots. Voyez le cristal que je tiens dans ma main. Magnifique, non ? On dit que les démons sont faits de feu, une lumière unique qui ensoleille et émerveille tout être humain, même le plus aigri d'entre nous. Et il est également fait de souffre, souffle des Enfers dans lequel Lucifer fut jeté. Du moins, c'est ce que nous disent certains livres. Les côtoyer fut plus instructif que toutes ces pages futiles. Il y a bien longtemps de cela, le peuple de la forêt a été chassé des bois enchantés. Le monde de la magie et le monde des humains fut séparé pour toujours. Les portes des Enfers et du Paradis ne sont donc accessibles qu'après notre trépas. Triste chose. Seulement, ce même peuple a transmis une multitude de secrets à travers les âges, et les démons ont trouvé une faille pour se mêler aux humains dans le seul but d'assouvir leurs ambitions et de se libérer de leur soumission devant la monstruosité de leurs congénères. Vous savez ce que représente ce cristal ? En réalité, il s'agit là d'un coeur de démon. La source de sa vie et de ses pouvoirs les plus grandioses. Oui, moi aussi j'ai été surpris lorsque je l'ai su. C'est un objet à la fois béni et maudit. Toutefois, quiconque en détient un, détient l'univers tout entier. Une simple formule invoque le démon auquel il appartient, désormais plié à notre volonté. Le fissurer suffit pour le faire tordre de douleur. Un démon aux côtés d'un humain est donc devenu un simple serviteur. Contrairement à ce que l'on croit, ces bêtes féroces sont immortelles, mais pas impérissables. Vous ne voyez-là que ses propres sous-fifres. Car oui. Même dans leur monde il y a des puissants et des miséreux. Je suis navré que votre mère ait refusé de se joindre à mon monde. Un monde dans lequel on pourra, tout comme nos semblables démoniaques, arpenter tous les lieux, de la terre aux cieux... Peut-être que tu pourras en faire partie si tu le veux. Tu es si jeune, et si belle. Suffisamment âgée pour épouser une personne digne de ton apparence et de ton rang. Finalement, tu es comme ce cristal : magnifique et à ma merci. Tu trôneras sur ce royaume que je vais bâtir selon mes désirs les plus faramineux... »

Comme il se déplace près de mon corps décliné avec nonchalance, fixant d'une façon si obscène la pierre entre ses mains, je me précipite sur lui en saisissant l'objet. Il vocifère en me frappant avec hargne, me sommant de lui rendre son trésor. Les bêtes se tournent vers nous, interdites. Un jet de sang coule de mes lèvres et glisse sur le coeur battant qui vibre au son de mes mugissements, terrorisée. Une ombre apparaît. En un battement de cil, l'hôte tombe. Il est mort. L'ombre laisse place à une silhouette inquiétante. Les lumières sont toutes éteintes. Le gel envahit la grande salle à présent apaisée. Je n'ose imaginer ce qui fait face à moi.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Le Diable
Posté le 25/08/2024
Haha, du gore en boîte! "Les yeux ont été crevés avec des os et des couverts en argent", bien vu, au risque d'un jeu de mot de mauvais goût. Je serais curieux de savoir comment l'hôte s'est procuré ce cœur de démon... Le dernier paragraphe m'a semblé un peu expédié, je m'attendais à un combat plus acharné...
noorlayluna
Posté le 27/08/2024
Bonjour ! Merci pour ton commentaire, j'espère que ça t'a plu. En effet, le retournement de situation est très très rapide, c'est une remarque que je comprends. J'ai fait ce choix parce que je pensais que ça collerait bien avec ce que je voulais exprimer : l'hôte fait un très long discours en parlant de créer un monde nouveau et en seulement quelques gestes, tout file entre ses doigts, littéralement. Comme quoi posséder un cœur de démon ne garantit rien. Après, ce n'était peut-être pas pertinent ou visible, je le conçois, je ne sais pas si je prolongerai ce bref affrontement.

Pour ce qui est de comment s'en procurer un, ça dépend de comment, des réponses seront données dans de futurs projets s'inscrivant dans le même univers (si je n'en parle pas avant sur le petit blog, à voir) y a une des façons qui est suggérée dans "Mémoires d'un démon oublié", si jamais tu es intéressé. Merci encore pour ta lecture et bonne continuation !
Akiria
Posté le 12/11/2023
Hello ! Au vu du thème on s'attend forcément à des horreurs et on peut dire qu'on est servi et qu'elles sont très bien décrites. Je me demandais où tu cherchais à nous emmener car c'est assez lent, j'ai eu un peu de mal à savoir à quel moment les choses ont basculé, il m'a fallu relire pour bien saisir ce qui se tramait. En tout cas, tu as une belle plume. J'ai bien sûr quelques petites questions : qu'est devenu l'hôte, faisait-il parti de ces monstres ou lui même a été dévoré ? Pourquoi la mère avait de l'aversion pour cet endroit magnifique ? Et pourquoi elle semble si mal à l'aise, de mauvaise humeur dès le départ ?
noorlayluna
Posté le 12/11/2023
Hey ! Et merci pour ton commentaire ! Oui, j'ai tendance à prendre beaucoup de temps pour le début, parce que je conçois des histoires de ce type, souvent en les pensant plus longues, donc je n'ai pas très bien géré l'organisation du récit pour ce challenge T_T (et comme j'aime m'attarder sur des détails parfois inutiles, ça n'aide pas). Pour le côté flou, c'est volontaire, j'aime faire des coupures pas nettes, voire pas perceptibles, même, je pense qu'il faut que je m'améliore sur ce point.
Pour les réponses, ce sera pour après le concours, je pense, vu que j'envisage de travailler encore sur ce texte et tout ce qu'il y a autour ! ^^

Merci en tout cas contente que cela t'ait plu malgré tout !
Rimeko
Posté le 11/11/2023
Coucou !
Eh bien, tu ouvres bien le bal avec tes bêtes, brr, les descriptions sont horrifiques à souhait. Justement, c'est vraiment la force de ton texte ici les descriptions, j'aime beaucoup le vocabulaire "distingué" qui est utilisé ici, ça colle bien à l'époque - ce qui est d'autant plus important que tu écris en première personne, donc on s'attend à ce que le style de narration soit en accord avec la personnalité de ton héroïne. J'aime aussi beaucoup la façon dont le style des descriptions ne change pas (ou peu) en parlant du splendide ou du grotesque, ça donne une belle cohérence à l'ensemble ^^
Je pense le seul truc que j'aurais à reprocher à ce texte, c'est que le début est assez long, pour une "chute" qui paraît d'autant plus rapide qu'on ne saisit pas très bien le moment de bascule entre "oh c'est un peu bizarre" et "OH MON DIeu", haha. Mais une très bonne lecture tout de même, merci du partage !
noorlayluna
Posté le 11/11/2023
Coucou, merci de ton commentaire !
La description est ma plus grosse difficulté et ça fait plaisir de voir que les retours montrent une amélioration grâce aux conseils et outils qui m'ont été donnés. Pour le moment de bascule, je n'aime pas les montrer nettement, même si plus de clarté pour les lecteurices ne serait peut-être pas de trop, je prends note de cette remarque. Pour la longueur du début, c'est tout simplement parce que j'avais prévu de faire plus. Mais les contraintes étant strictes, j'ai tout de même choisi de le conserver en espérant apporter une suite plus tard qui sait, et des modifications certainement. Encore merci de m'avoir partagé ton avis et pour ta lecture :)
Belisade
Posté le 07/11/2023
Bonjour noorlayluna,
Lecture fluide dans une atmosphère un peu tendue mais sans plus ... lieux somptueux, environnement 'doux et musical', un peu à la 'Bal des Vampires' . On se demande ce qui va se passer et soudain, on verse dans l'horreur, le gore, le beurk !!
Très sympa et dégoulinant, merci pour cette lecture !
noorlayluna
Posté le 08/11/2023
Bonjour, merci pour ton commentaire. Je ne pensais pas qu'on mentionnerait les vampires, je croyais être venue avec de gros sabots entre le titre et la couverture, mais c'est amusant de voir qu'on pense à des vampires (que j'apprécie énormément aussi). Au moins ça aura ajouté un effet de surprise, on me dira. Encore merci d'avoir partagé ton avis !
Raza
Posté le 07/11/2023
AAAaaaaaaaaaahhhh ! La fin, la fin, mais juste, wouf, les warnings ils sont pas là par hasard... :D Je ne peux pas vraiment dire très "joli" texte, plutôt perturbant, qui fonctionne bien. Le fait que le personnage soit avec sa mère donne l'impression qu'il va peut-être s'en sortir grâce à elle et... Non. Non, non, non, désolé, ici il y a pas d'espoir, vous vous êtes trompés d'histoire si vous en vouliez. Beau texte, écrit fort, crescendo réussi!
noorlayluna
Posté le 08/11/2023
Merci pour ton commentaire et tes remarques, et oui, c'est violent à la fin, même quand on l'écrit soi-même c'est perturbant x) en attendant heureuse de voir que cela t'ait plu.

Et qui dit que le personnage ne s'en sort pas... ? *rire malicieux* à bientôt ^^
LeMytheDeLecrit
Posté le 07/11/2023
Coucou Noorlayluna,

J'ai adoré ce que tu as écrit, comme je l'ai déjà dit dans un autre commentaire mais tu as vraiment une belle plume, grâce à tes descriptions ont à ressenti l'ambiance de la scène.
noorlayluna
Posté le 07/11/2023
Recoucou, merci encore pour tes mots, je suis heureuse que ça te plaise ! J'espère affiner tout ça pour des projets plus ambitieux, la description est, je trouve, très difficile comme exercice. En tout cas, j'ai eu pas mal de difficultés, mais tes remarques sont encourageantes. À bientôt et merci d'avoir pris le temps de lire et de partager ton avis !
Elka
Posté le 05/11/2023
Hello !
Tu as une belle plume c'est indéniable. Le style colle à cette ambiance châtelaine et précieuse, que tu décris très bien. Et la bascule de la beauté à l'horreur se fait avec une certaine douceur qui m'a plu : tu as su garder un style égal pour l'un et l'autre, ce qui est intéressant !
Pour moi, ça manquait un peu de dialogues pour rythmer l'ensemble, connaître l'opinion des invités sur cet hôte aux mœurs bizarres et pourtant apparemment connues. J'aurais aimé avoir son discours en entier, particulièrement, pour constater de moi-même la bascule du festif à l'impie.

C'était une chouette participation en tout cas, bravo !
noorlayluna
Posté le 06/11/2023
Hey ! Fun fact : j'avais prévu un dialogue à l'origine et puis en fait la description, c'est vraiment un défi personnel que je me suis lancée. J'ai pour objectif de rendre mes écrits plus immersifs, plus percutants. Mais avec les contraintes, je me suis dit que ce sera mieux d'ajouter des dialogues plus tard à la rigueur. L'envie ne manquait pas. Merci pour ton commentaire en tout cas, et de tes remarques ! :)
Lilisa
Posté le 05/11/2023
Hello !

Eh bien, heureusement que j'ai pensé à regarder les TW sinon j'aurais eu un choc ! Tes descriptions sont très vivantes et nous font vraiment sentir l'ambiance. Ta plume est très agréable et, comme le dit Feydra, ta manière d'écrire fait vraiment penser à une autre époque, c'est très bien écrit. Bravo pour ta nouvelle !
noorlayluna
Posté le 06/11/2023
Merci pour ton commentaire, j'espère améliorer ces aspects pour que ce soit encore plus immersif. Encore merci pour ta lecture et tes remarques ^^
Feydra
Posté le 04/11/2023
J'aime bien ta manière d'écrire, qui fait vraiment sentir qu'on se trouve dans une autre période (le XIXe siècle, on dirait). Cependant certaines phrases sont parfois un peu lourdes.
C'est vraiment le bal de l'horreur : ta manière de décrire les blessures est très intense. J'espère que l'héroïne va réussir à fuir, même si j'en doute fortement. 😊 Une nouvelle très réussie.
noorlayluna
Posté le 04/11/2023
Merci pour ton commentaire ! (Jaime bien écrire de cette manière, après, je ne donne pas de détails sur l'époque ou autre, on les découvrira ailleurs ^^)

Je tente des effets de style avec certaines phrases longues (si c'est ça que tu entends par lourd), mais je verrai comment harmoniser le tout pour que ce ne soit pas pénible à lire. Pour la description, je m'inspire de mes jeux préférés. Encore merci pour ton avis et tes remarques !
Herbe Rouge
Posté le 03/11/2023
Ah oui, je comprends à la fin les TW du début ! 😱
Au début je pensais qu'ils avaient RDV chez un vampire, mais tu voulais mettre sur une fausse piste et ça c'est tant mieux, comme ça la fin n'est pas celle attendue. 😉
Sur certains passages, j'ai trouvé que c'était un peu confus, par contre les descriptions de la fin sont particulièrement réussies (beurk! 😨).
noorlayluna
Posté le 03/11/2023
Oui, je n'ai pas utilisé assez de temps qui nous a été donné pour m'appliquer, j'aimerais faire mieux et j'espère pouvoir l'améliorer après les résultats du concours. Il sera aussi prolongé sur certains passages. Merci pour ton commentaire et pour ta lecture ! ^^
Vous lisez