Je t'envoie, sans courage, un ultime SMS.
Si nous tournons la page est-ce la fin du livre ?
C'est toi qui m'as menti mais c'est moi qui me livre :
Aucun espoir ne luit dans ma noire tristesse.
L'Autre était-il si doux que tu as oublié
La chaleur de ma peau, le sucré de mes lèvres,
Le pourtour de mes chairs ? Peut-être est-ce la fièvre
Qui t'a fait infidèle et le mal mensonger ?
J'arpente le salon plein de nos souvenirs ;
De nos pleurs retenus, des échos de nos rires,
D'une playlist branchée sur du rock monotone.
Je m'en vais le cœur gros. Ma colère est entière.
Qui peut bien supporter la violence adultère ?
Certainement pas moi, j'ose espérer personne.
Toujours cette justesse : chaque mot semble avoir été étudié et calibré. J'aime relever les quelques mots comme "SMS" ou "playlist" qui ont tendance à sonner mal dans d'autres poèmes mais fonctionnent parfaitement par ta plume.