C'est de ces silences de velours usé, de coton taché qui hantent mes nuits.
Relatant mes angoisses, accompagnant mes insomnies.
Ils rythment mes pensées, leur donnent une certaine intensité.
Puisent dans mes rêves et les transforment en cauchemars ;
ou à ces rêves d'abatoir...
Parfois sombres, parfois percutant mon coeur,
silences mènent et accrochent ma douleur...
Ils assourdissent mes sentiments,
brouillent ma vie entre leurs doigts griffants.
Sans vergogne ils m'arrachent à ma lucidité.
Silences fantômes, silences de cruauté.
Il y a de ces silences qui filant la douceur,
m'accompagnant comme un nuage d'odeurs,
planant en poussière d'étoiles.
Émoi partagé entre amants sans prononcer de mots,
communiquant par soupirs papillonnants.
Émotions exprimées par la peau,
contacts furtifs de sentiments.
Ces silences là me comblent de joie,
peut être éphémère, évanescente comme l'air,
mais toujours dans le même état,
brillante comme la lumière...
Il y a de ces silences vides, bancals,
lourds comme cailloux.
Des silences plombants, sans âme, qui plongent réflexions.
Des fragments de drames, un manquement d'attention...
On dégringole d'ennui, de soupirs et d'ambition.
Silences d'or ou d'argent, subtils échos d'instant présent,
silences de bronze rutilant,
arrêt du temps...
Fy & Pluma.
Bravo pour ce poème! J'aime beaucoup ces trois images en particulier:
- silences de velours usé, de coton taché: l'idée que le silence puisse avoir un texture, le contraste ouïe/toucher
- silences vides, bancals
- dégringoler d'ennui : une métaphore bien trouvée :)
Et une petite coquille pour la route: abatoir => abattoir
A très vite!
Merci d'y avoir été sensible !
Fy