La machine
Le scientifique exulta :
— Enfin ! Grâce à ma machine infernale, les gens qui ne sont pas honnêtes mourront !
Il enclencha le bouton.
L’humanité disparut.
Souvenirs
L’homme s’assit sur la plage, et sortit la photographie de sa femme.
Pour ne pas oublier son visage. Son sourire, la douceur de sa peau.
Pour ne pas oublier leur mariage, leurs enfants, son parfum.
Pour ne pas oublier leur amour, leur vie commune.
Pour ne pas l’oublier.
Mais qui était-il ?
L’Himalaya.
01/02/2500. Après 400 ans de guerres et de catastrophes, l’humanité s’est enfin stabilisée.
Les premières nouvelles expéditions scientifiques voyaient le jour. Christelle était une pionnière. La première à gravir l’Himalaya depuis des siècles. L’ascension fut longue et douloureuse, sans guide, sans expérience. Mais ils atteignirent enfin le sommet.
— Là-bas ! cria Flint, son apprenti, en désignant le sommet du plus haut pic. Qu’est ce que c’est ?
Christelle plissa les yeux. Non, c’était impossible. C’était la première fois qu’elle en voyait. Elle en avait déjà vu dans les livres, sans pour autant y croire. La gorge sèche, elle répondit avec émotion :
— C’est… c’est de la neige.
La valeur.
L’homme regarda le rapport. Oui, tout indiquait que le gouvernement du Sinoï avait commis des génocides. Il exploitait les populations contre l’idéologie du régime. Il exécutait ceux qui s’opposaient à lui. Ceux qui survivaient travaillaient pour des misères ; la main d’œuvre la moins chère du monde.
Quand la directrice de la commission internationale d’enquête demanda la conclusion du rapport, l’homme leva les yeux, serein et sérieux.
— Nous concluons qu’aucun crime contre l’humanité n’a été commis par le gouvernement du Sinoï.
Car après tout, que valait un peuple, face à des milliards de dollars ?
Ecologie grise.
L’exploitation du cobalt pourrissait la terre. Empoisonnait le peuple.
Les usines de charbon noircissaient le ciel, fournissant une électricité de purée-de-pois.
Le sol s’appauvrissait, les cultures périssaient. Dans un périmètre de plus en plus grand.
A 1000 km de là, Hubert était fier. Sa voiture électrique ne polluait pas. Il préservait la planète. Il avait bonne conscience.
Il débrancha la prise, pour se diriger vers la déchetterie, où il jetterait sa vieille batterie au cobalt, qui sera enterrée bien profond dans la terre. Un superbe cycle écologique.
Rouge, vert ou bleu ?
Des millénaires de conflits. De guerres. De génocides. La paix était revenue, depuis une centaine d’année. Trop rare pour ne pas être appréciée.
Et puis il y eut la découverte. C’était le peuple rouge, son peuple, qui avait découvert l’emplacement de la légendaire boite de la vérité. Celle qui détenait le secret.
Le dieu était-il rouge, vert ou bleu ?
La guerre fit rage pour celui qui la trouverait le premier. Les peuples rouge, vert et bleu s’étaient tous entretués, la pire de toutes les guerres. Il était le dernier survivant des rouges. Le dernier survivant tout court. Epuisé, il escalada l’escalier du temple perdu en rampant, ses jambes meurtries. Après une longue ascension, enfin il se trouva devant l’autel. Tout ces morts, toute cette destruction, pour enfin savoir qui avait raison. Il ouvrit la boite représentant le dieu.
Elle était vide.
Echapper à la famine.
Le dictateur se rappela. Les généraux étaient d’accord avec lui. Les médias avaient approuvés. Le peuple lui-même pensait que c’était une bonne idée, et il avait suivit ce que disait les réseaux sociaux. Seuls les scientifiques s’y étaient farouchement opposés. Il les avait fait exécuter.
En contemplant le désastre devant lui, il se dit qu’il aurait peut-être mieux fait de les écouter.
Car effectivement, les bombes nucléaires ne faisaient pas un bon engrais.
L’amour fou.
Anaïs regarda son cher et tendre allongé à côté de lui, ses paupières closes. Il était si beau.
Je te l’avais dis que je t’arracherai des griffes de cette sorcière. Jamais plus elle te fera du mal.
Cette nuit avait été magique. Elle espérait que sa semence allait lui donner ce bébé qu’elle voulait tant. Elle le regarda une dernière fois, soupirant.
Puis elle se releva, attrapa le manche, et finit de recouvrir son visage de terre.
Je trouve tes nano fictions géniales !
Peu importe si elles sont trop longues et ne respectent pas tous les codes. Faut-il toujours respecter codes et principes pour exprimer son talent ?
J’adore ta plume, ton imaginaire, les thèmes abordés. Ton style est précis, j’apprécie ton humour noir et ironique. J’arrivai a voir dans ma tête chaque scène que tu décrivais.
Une belle découverte !
J’ai hâte de découvrir tes autres écrits et m’exercerai peut-être à ces histoires courtes
Faune
Oui je ne respecte pas vraiment les codes, (j'ai pas Twitter), ce qui m'intéressait c'était de faire des minis histoires complètes, avec des sujets que j'aime !
Je vais continuer à lire tes poèmes aussi :)
Laurence
Dans "la valeur", j'aurais mis une virgule entre "survivaient travaillaient", mais j'ai peut-être tort.
Dans "Rouge, vert ou bleu ?", je crois qu'il faut un 's' à une centaine d'année.
Peut-être des nano-fictions claires de votre part ?
Oui il va falloir que je corrige ça, merci ;). La grammaire et l'orthographe n'ont jamais été mon fort ^^
Oui il va falloir que je corrige ça, merci ;). La grammaire et l'orthographe n'ont jamais été mon fort ^^