Dans un lit d’hôpital, un jeune homme repose ; s’il n’était pas relié à une machine et à un goutte-à-goutte, on croirait qu’il fait un somme. Depuis le temps qu’il est inconscient, l’espoir d’un réveil s’amenuisant, les visites de sa famille se sont espacées ; seule sa mère vient plusieurs fois par semaine, tentant de toutes ses forces de croire à un dénouement heureux. La chambre est claire, bien que le soleil n’y entre pas directement. La fenêtre donne sur une prairie verdoyante bordée d’arbres touffus où le silence est entrecoupé de chants d’oiseaux. Si on s’approche de la vitre, on peut voir une terrasse offrant des tables et des chaises, entourée de plates-bandes où des fleurs rivalisent de couleurs. Tant la chambre propre et bien rangée que le jardin bien entretenu donnent une impression de sérénité et de gaieté, pourtant...
Une femme entre deux âges est assise au chevet du dormeur. Sa blouse bleue à motifs floraux indique qu’elle n’est ni une simple visiteuse, ni un membre de l’équipe médicale. Quelque chose en elle détonne : tantôt elle contemple le malade, tantôt son regard se perd dans le vague ; elle ne lui parle pas, ne lui tient pas la main, si bien qu’on peut se demander ce qu’elle fait là. Avec sa chevelure grisonnante coupée au carré encadrant un visage aux joues rondes, ses lunettes aux verres très épais juchées sur un nez mutin, elle ressemble à une grande fille qui a vieilli. Par moments, elle écrit sur un grand bloc-notes et le reste du temps, elle semble céder à la rêverie. Accrochée à la poche de sa blouse, une broche en plastique indique un nom : Antoinette. Mais que peut-elle bien écrire ?
Écartelée entre l’espoir d’un retour à la vie et la crainte de prolonger une souffrance inutile, la famille s’affronte dans d’éternels débats sans parvenir à prendre une décision unanime. Quand on est jeune et qu’on a la vie devant soi, on ne pense pas forcément à aborder ce genre de sujet. Ce serait tellement plus simple si le principal intéressé pouvait donner son avis !
C’est là qu’entre en scène Antoinette, la sondeuse de volontés. Elle rend visite à ce jeune homme quotidiennement, fait le vide dans sa tête, fait taire ses propres réflexions, ses propres émotions, et se met à l’écoute. Elle écrit ce qu’elle perçoit : les pensées qui lui parviennent, tantôt confuses et désordonnées, tantôt claires et précises. Elle écrit ce message qu’elle appréhende de dire à cette mère courage, cette injonction insistante et sans équivoque.
La porte s’ouvre doucement, la mère du jeune homme apparaît et s’enquiert, presque en murmurant :
— Alors vous avez appris quelque chose ? Est-ce qu’il souffre ?
— Oui, certainement.
— Est-ce que vous savez ce que je peux faire pour l’aider ?
— Il demande une chose, dit Antoinette en regardant droit devant elle, comme pour éviter le flot d’émotions qui va se déverser sur sa personne.
— Qu’est-ce qu’il demande ?
— … Qu’on le laisse partir.
L’avalanche que prévoyait Antoinette ne vient pas ; seul un petit « Oh ! » franchit les lèvres de la maman sidérée. Probablement qu’elle s’attendait obscurément à une telle réponse.
Quelque temps auparavant, Antoinette s’était occupée d’une vieille dame en tant qu’ergothérapeute, l’aidant à marcher dans les couloirs, à exercer sa respiration ainsi que l’usage de ses mains. Délaissée par sa famille, cette patiente ne recevait guère de visites, si bien qu’Antoinette était devenue en quelque sorte sa dame de compagnie.
Quand l’état de la malade et le temps le permettaient, les deux femmes sortaient un moment dans le jardin de la clinique avec une chaise roulante. La vieille dame aimait sentir l’air du dehors et en humer les senteurs, s’approcher des arbres et les toucher. Lors d’une de ces promenades, elle avait dit :
— Vous voyez Antoinette, nous sommes là sur cette terre pendant quelques décennies, un clin d’œil à l’échelle cosmique, pour observer et admirer le monde, la nature qui nous entoure. Tout ce qui est vivant a son langage. Les arbres par exemple ; j’aime toucher leur tronc, leur écorce, et les écouter. Ils m’apportent leur sérénité.
— Et qu’est-ce qu’ils vous disent ?
— Ha, ha ! Vous voulez me piéger, petite espiègle !
La vieille dame avait passé de la jovialité au mystère et avait ajouté :
— Ouvrez votre esprit, écoutez-les vous-même, vous verrez...
Le jour où, la maladie s’étant aggravée, la vieille dame était tombée dans le coma, Antoinette avait décidé de l’accompagner jusqu’à son dernier souffle, même si elle n’avait plus besoin d’ergothérapie. Elle venait lui parler, lui lire des histoires, lui faire écouter de la musique. Lors d’une de ces visites, il lui avait semblé soudain percevoir les pensées de la malade. C’était comme le souffle du vent, comme une voix imperceptible qui lui parlait, alternant entre le chaos onirique et la netteté de l’éveil, répétant qu’elle pardonnait à sa famille et qu’elle avait été heureuse en sa compagnie à elle, Antoinette. Rêvait-elle ? Imaginait-elle simplement ce qu’elle aurait eu envie d’entendre ou avait-elle accédé à un autre niveau de conscience, son esprit s’étant ouvert à une forme de télépathie ? Sans doute, s’il était possible d’écouter les arbres, pouvait-on aussi écouter une personne plongée dans le coma...
Dans l’impossibilité de vérifier la véracité des informations reçues, elle a tenté en secret de reproduire cette expérience avec d’autres patients, dont elle pouvait interroger la famille de manière apparemment innocente.
Comme cette nouvelle aptitude s’est avérée et que la directrice est ouverte à toute technique et tout savoir-faire permettant d’améliorer le bien-être des malades, fût-il extrasensoriel, Antoinette lui a fait part de ses récentes observations et c’est ainsi qu’elle a commencé à œuvrer en tant que sondeuse de volontés.
Au départ, il ne s’agissait que de recueillir les dernières volontés de personnes inconscientes en fin de vie. Cela n’avait rien d’un métier ; c’était une activité annexe et bénévole. Puis il y a eu d’autres patients, d’autres familles intéressées, et c’est devenu un travail à temps partiel. Ce service était offert de manière confidentielle aux familles qui se montraient réceptives, jusqu’au jour où l’affaire a été ébruitée.
Ce jour-là, la nièce d’Antoinette s’est intéressée à ses activités.
— Donc tu fais de moins en moins d’ergothérapie. Quelle est ta nouvelle fonction ?
— Je dirais… sondeuse de volontés.
— Sérieusement ? C’est quoi, cette bizarrerie ?
— Eh bien… je me mets à l’écoute de patients dans le coma ou incapables de communiquer en raison d’un handicap ou d’une maladie… et je peux aider leur famille à savoir ce qu’ils veulent.
— Comment ? S’ils veulent vivre ou mourir ?
— Entre autres. J’ai aussi pu apprendre à des familles comment leur parent voulait partager ses biens ou j’ai pu leur transmettre les derniers mots qu’une personne n’avait pas eu le temps de dire à ses proches.
— Donc tu es télépathe, en quelque sorte ?
— Pas vraiment. Je reçois seulement des messages. Et pour ça, je dois faire le vide, le silence en moi, pour ne pas mélanger mes pensées aux leurs.
Épatée par les capacités exceptionnelles de sa tante, la jeune fille s’est empressée de partager ses impressions sur Internet avec ses nombreux amis. Et dire qu’Antoinette et la directrice s’étaient appliquées à éviter les journalistes !
Aujourd’hui, aussi bien les familles que le corps médical appellent Antoinette pour les cas les plus divers, afin qu’elle serve d’interprète à des personnes incapables de communiquer pour toutes sortes de raisons. Certains ont recours à elle simplement pour savoir où un patient a mal, ou quels sont les besoins et les désirs qu’il ne peut exprimer. Même en travaillant à plein temps, il lui devient difficile de répondre à la demande.
Maintenant, la question qui se pose est : comment recruter d’autres sondeurs de volontés pour seconder Antoinette et pour prendre la relève le moment venu ?
Une histoire qui aborde une thématique très actuelle, ça ouvre à la réflexion.
Cette idée de sondeuse de volonté est très intéressante. A première vue, ça paraît super cool mais ça peut aussi être un peu dérangeant (comment peut-elle sonder seulement les pensées utiles ? ...)
Enfin bref, une belle petite histoire qui ouvre à la réflexion c'est très cool.
C'est quand que tu nous ponds une histoire plus longue ?
A très vite !
L’histoire plus longue, j’y travaille actuellement ; j’espère qu’elle verra le jour. La gestation est longue, et la ponte, particulièrement peu aisée. :-)
Pour ce qui est de l’euthanasie, la Suisse est plus ouverte que la France ; j’espère que les autorités françaises mèneront aussi cette réflexion. Parce que dans certains cas, obliger quelqu’un à continuer à vivre s’apparente à de la torture.
Quant à Antoinette, j’imagine qu’elle ne perçoit pas toutes les pensées, mais seulement ce que les gens veulent dire, ce qu’ils crient en silence dans leur enfermement.
Je sais que c’est très idéalisé, mais j’aime bien les histoires de télépathie. J’ai d’ailleurs un personnage récurrent qui dessine ce que son interlocuteur a dans la tête. [C’est lui qui le dit. ;-)]
Merci pour ta lecture et pour ton commentaire.
À bientôt.
Au plaisir (=
Histoire plutôt intéressante. Je me suis toujours dit que, la pire capacité qu'on pourrait obtenir, serait de lire dans les pensées des autres. Antoinette à le bon compromis de la chose car elle ne perçoit (apparement ?) que ce que les patients décident de lui confier.
En réfléchissant un peu, il y a tellement de cas dans lesquelles ce pouvoir peut servir. Aussi, on se demande si la vieille dame qui "parlait aux arbres" avait elle-même ce pouvoir ? Si oui, peut-être qu'elle le lui a transmit et que donc il ne peut y avoir qu'une seule héritière à la fois.
En tout cas l'histoire se lisait avec fluidité ;)
En effet, Antoinette ne perçoit pas toutes les pensées de ces patients, mais ce qu’ils ont envie d’exprimer, ce qu’ils diraient s’ils le pouvaient.
Ton hypothèse à propos de la vieille dame est intéressante, mais je n’imagine pas qu’elle lui a transmis son pouvoir. Je trouverais terrible qu’il ne puisse y avoir qu'une seule personne avec ce don parce que très peu de gens pourraient en bénéficier. Imaginer une relève ou des émules donne de l’espoir.
Merci pour ta lecture et pour ton commentaire.
Toujours un plaisir de découvrir tes histoires <3
Suggestions (oui parce que sans surprise, hein, il n’y a pas de fautes XD) :
"Tant la chambre propre et bien rangée que le jardin bien entretenu donnent une impression de sérénité et de gaieté" De gaieté, vraiment ? Dans un hôpital ? Surtout que le côté propre et net m’inspire plus de la sérénité, effectivement, voire même des émotions plus négatives (comme si c’était un peu impersonnel), que de la gaieté…
"Sa blouse bleue à motifs floraux indique qu’elle n’est ni une simple visiteuse, ni un membre de l’équipe médicale" Elle est quoi alors ? (Vu la suite, elle est plutôt un membre de l’équipe médical, non ?) Oh, et je me suis aussi demandé du coup si tu pensais à « blouse » dans le sens de chemisier, ou vraiment au sens médical…
"Elle écrit ce message qu’elle appréhende de dire à cette mère courage, cette injonction insistante et sans équivoque." Vu la construction de la phrase, j’ai eu l’impression que « injonction » qualifiait la mère, et non le message… Tu vois ce que je veux dire ?
"À dire (Et dire ?) qu’Antoinette et la directrice s’étaient appliquées à éviter les journalistes !"
Ça serait bien que ça existe, ça, comme métier…
J’aime bien la construction de ta nouvelle, avec l’approche « lente » (j’avais un peu l’impression de voir une caméra qui se rapprochait petit à petit de l’action, genre plan large puis plan rapproché…), le flashback qui est très bien trouvé pour amener l’émergence des pouvoirs d’Antoinette (c’était très touchant), puis la petite « conclusion ». Si j’avais une remarque à faire, cependant, je dirais que le passage où elle explique sa profession à sa nièce est peut-être un peu redondant, puisque tu nous as déjà présenté sa profession avec l’exemple au début… Mais l’échange sonnait juste, c’est déjà ça ^^ Et j’espère que son partage sur Internet permettra d’éveiller d’autres vocations !
Après avoir été happée par la vie réelle, je reviens enfin répondre à ton commentaire. Ça m’a fait beuguer parce que tu as découvert une faute que je fais probablement depuis toujours et que tu as remis en question la cohérence de certains passages. Sur le premier point, on peut dire que j’ai fait un raccourci, en quelque sorte.
La gaieté : pour moi, il y a vraiment de la gaieté dans le jardin mais, effectivement, pas dans la chambre. Telle qu’elle est formulée, la phrase laisse à penser que gaieté et sérénité se ressentent aux deux endroits. Il y a un contraste entre l’état du malade et l’ambiance du dehors. Je pourrais éventuellement ajouter une ou deux phrases pour préciser ça. Si j’ai une idée judicieuse, je corrigerai.
La blouse : c’est bien une blouse qu’elle porte par-dessus ses vêtements de ville. Ce qui peut prêter à confusion, c’est sa double casquette : en tant qu’ergothérapeute, elle fait partie de l’équipe médicale, mais pas en tant que sondeuse de volontés. J’imagine que cette fonction n’est pas officielle. Là, je décris l’impression qu’on aurait en entrant dans la chambre à ce moment. Ça m’ennuie de modifier ce détail parce que ça affecterait toute la présentation du personnage : cette impression que sa présence et son attitude détonnent dans le cadre habituel d’une clinique.
En modifiant ces deux passages, je risque de gagner en précision au détriment de l’ambiance, du rythme et de la fluidité du texte. Le premier point est certainement plus facile à corriger.
Concernant la phrase : « Elle écrit ce message qu’elle appréhende de dire à cette mère courage, cette injonction insistante et sans équivoque », je maintiens que la syntaxe est tout à fait correcte. Le terme « cette injonction » précise la nature du message qu’elle écrit et qu’elle appréhende de dire. Si je mettais la subordonnée à la fin de la phrase, l’ensemble serait moins rythmé, moins esthétique, et si je mettais l’injonction avant le message, il y aurait un affaiblissement au lieu d’un renforcement du sentiment qu’inspire ledit message. Je ne sais pas si mon explication est claire.
À dire ? C’est comme ça que je le dis depuis mon enfance. Est-ce une déformation personnelle ou une variante familiale ? Je ne saurais le dire. Mais effectivement, je n’ai trouvé cette formulation dans aucun dictionnaire. Tu as donc découvert une faute. :-O
Le dialogue avec la nièce, j’étais consciente en l’écrivant qu’il comportait des redites, mais je ne voyais pas comment le rendre cohérent autrement. Et il me semble qu’il donne aussi quelques précisions.
Si mes réponses soulèvent des objections, n’hésite pas à faire irruption dans mon journal de bord. ;-)
C'est la première fois que je te lis, et je ne suis pas déçue !
Ton écriture m'a complémentement transporté hors du temps, et a su faire naître de belles images en moi. C'est touchant, mais loin d'être tire-larme, c'est comme un ruisseau paisible dans lequel ondoient des poissons colorés (faut que je me calme avec les métaphores XD). C'est plein de douceur et de délicatesse.
L'idée de sondeuse de volonté convient parfaitement à ce texte, elle est subtile et amène un tas de réflexion. Ton héroïne est aussi très attachante, je trouve.
Bref, c'est super^^
Merci pour ton commentaire et tous ces compliments.Tu n'es pas la première à faire une remarque sur le temps dans cette nouvelle. J'avais peur que ce côté paisible soit barbant, mais d'après les retours que j'ai reçus, ce n'est pas le cas. Je suis contente que mon héroïne soit attachante : pour moi, les personnages sont l'élément le plus important.
Et puis elle est très bien, ta métaphore : elle est poétique. :-)
C'est vrai que si ce métier et les personnes aptes à l'exercer existaient vraiment, ça rendrait bien des services.
J’ai beaucoup aimé ce métier et j’ai trouvé ta manière d’aborder la thématique très douce. Je m’attendais à ce que ce soit sombre voire douloureux, mais au final tu t’es penché sur l’aspect positif d’une sondeuse de volontés.
J’ai trouvé ça très réaliste et le ton employé neutre, banal, comme si cette Antoinette nous racontait son histoire et qu’elle existait bel et bien !
Ton écriture est très belle, très fluide et facile à lire. Je suis contente de t’avoir lue :)
Pour le côté sombre et douloureux, j'ai déjà donné avec ma nouvelle "Sonia". En effet, je voulais que ce récit semble réaliste (ou presque, parce que son don sort quand même de l'ordinaire) et comme Antoinette doit faire taire ses pensées pour accéder à celles des patients, elle doit rester neutre. Je suis contente si elle donne l'impression d'exister.
Merci pour ces compliments. Ça me fait plaisir que tu aies passé par ici.
je rejoins les commentaires des autres plumes, ton écriture est très posée, calme, parfaitement rythmée ; presque envoutante ! Si le contemplatif est ton objectif - comme tu sembles le dire - alors on y est tout à fait ! Bravo ! : D
Merci de m'avoir lue et merci pour ces compliments. Le mode contemplatif n'est pas vraiment mon objectif, mais plutôt un fonctionnement naturel, une zone de confort. Il faudra voir à l'occasion si je suis capable d'adopter un mode différent. :D
C'est un très beau métier que tu nous présentes là. Pas forcément facile, mais ô combien utile!
J'ai une fois de plus été saisi par la justesse de tes descriptions et... le calme de ta plume. Te lire a quelque chose d'apaisant et très agréable.
Au plaisir de te lire!
Mart
En effet, les commentaires que je reçois me rassurent. J’ai toujours tendance à croire que mes écrits ne peuvent intéresser que moi-même.
Ce qui me fait craindre d’être ennuyeuse est probablement la même caractéristique qui te fait dire que me lire a quelque chose d’apaisant : je fonctionne en mode contemplatif.
Merci pour ta lecture et tes compliments.
J'ai adoré le titre de ton métier: sondeuse de volonté. C'est poétique et c'est une immersion dans ce monde si particulier des mourants (ou comateux). On rêverait tous de pouvoir entrer en communication avec eux, mais toi tu complexifies la chose, puisqu'elle sert davantage de "vase à pensées" que de "réseau wifi": la communification est douce, pas fluide.
Pour l'écriture, directe, précise, tu nous entraines où tu veux et c'est d'une clarté l'impide, ton écriture fait transparaitre beaucoup de pudeur, de délicatesse. L'émotion est là, sans etre en mode "pleureuse". C'est top!
Bref, j'ai adoré! :) :)
En effet, la transmission de pensées à double sens, comme une sorte de réseau wifi, m’aurait semblé trop facile. Je préfère rester à la frontière entre réalisme et imaginaire, raconter des histoires qui paraissent vraisemblables en élargissant juste un peu le champ du possible.
Cette pudeur qui transparaît est probablement due à ma nature introvertie.
En tout cas, merci pour ton commentaire et tes compliments.
Même quand tu choisis un sujet difficile comme celui-ci. Autour du "métier insolite" que tu as choisi (et qui serait une vraie chance pour les personnes dans le coma ou leur entourage), tu évoques les possibilités sans jugements, comme des évidences. Tu as évité le piège de la polémique ou des émotions fortes et je trouve que c'est le meilleur moyen de faire réfléchir.
J'aime tes textes et celui-ci ne fait pas exception. Bravo pour cette nouvelle.
Par chance, les admines ont assoupli la limite inférieure ; à un moment donné, j’ai eu le sentiment que la chose était dite. Non pas que je trouvasse ;-) mon récit parfait, loin de là, mais à ce stade tout ajout m’aurait semblé être du remplissage.
En tout cas, merci pour ton commentaire et tes compliments (tu vas me faire rougir). Tu as l’art de me faire découvrir des aspects de mes propres écrits dont je n’étais pas consciente, comme ce ralentissement du temps. Quant au piège de la polémique, j’aurais peut-être pu tomber dedans si je n’avais pas puisé dans mon vécu pour imaginer cette histoire.
Merci pour ton partage !
En effet, je me suis souvent dit que dans ces circonstances-là comme dans d’autres, l’accès à une forme de transmission de pensée serait bien utile.