Sous la rimmel enclin

Notes de l’auteur : Voici un petit passage de mon prologue.

Ils entrèrent dans l’appartement, et malgré la dose d’alcool dans le sang d’Edouard, il fera preuve de pusillanimité face à cette endroit inconnue, secret, l’intime d’une femme qu’il admirait. Elle lui servait une bouteille de bière qui ne sera d'ailleurs jamais finie. Une attraction  physique était à l'œuvre, une attraction intime, sexuelle. Elle le délaissa de son t-shirt et dès lors, ils finissaient très rapidement l'un contre l’autre, en costume d’Adam et d’Eve. Mettre de la musique devait attendre, le désir est incontrôlable - il est sporadique, à l’inverse du bonheur, qui quant à lui, est une quête de longue haleine, souvent chimérique, mais somptueusement haletante. Faire l’amour, faire du sexe, baiser, tant de graduation pour décrire le coït, celui qui est volage, dénué d’amour, se rapproche davantage du va-et-vient, de la baise. Là quelque chose sembla les habiter, contrôler leurs gestes. La main d’Edouard glissa jusqu’au pubis de Sophie, cette pierre de jade, ce rubis que les poètes ont durant leur règne tant décrié. Cette partie était comme passer une vitesse pour Sophie, les frissons s'emparèrent d’elle, à l’instar d’un tango, ce fut une danse lente à deux temps, de glissade en glissade, de frottement en frottement et crescendo, de va-et-vient en va-et-vient. Une alchimie entre ces deux corps, une connexion, une transe exhibée par la gnôle. De pression en pression,  comme deux ions trouvant un atome, dans le fanion, jusqu’à hyphenation, celle que l’on appelle la jouissance, l’orgasme. Dès lors le rimmel coula, sensuel du sexuel, chacun obédientielle de l’autre, point lésionnel, seulement démentiel. Heureux, libéré des chaînes, point preux, mais heureux, amoureux finalement.

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