Chaque soir, il rentrait avec un sac qu'il dissimulait. Dernièrement, avec un seau. Pas grand-chose. Juste un seau bleu en plastique, qu’il vidait discrètement dans une pièce de la maison. Toujours la même. Toujours la porte refermée à clé, et la clé glissée dans sa poche, comme un secret mal gardé.
Au début, elle avait souri. Pensé à un caprice, une lubie passagère. Peut-être qu’il voulait bricoler un peu à la maison. Peut-être que c’était pour le jardin, même s’il était trop sec, trop maigre, pour y faire pousser autre chose que de l'amertume.
Mais les jours avaient passé. Et chaque soir, même rituel. Il revenait, les pieds lourds, le dos légèrement courbé, le visage rougi de sel et de soleil. Il posait son seau, traversait la maison sans un mot, et refermait la porte derrière lui. La pièce devenait interdite. Fermée à double tour. Comme un œil clos.
À la plage, on le montrait du doigt. Un homme seul avec un seau d’enfant. On riait. Lui, il ne regardait personne. Il ramassait, patient, les poignées de sable, parfois humide, parfois brûlant, parfois soulevé par le vent. Il le choisissait, le tamisait presque. Puis repartait.
Un jour, le ciel était voilé. Des râles de vacanciers s'entendaient des serviettes.
— Super, j’ai posé une semaine de vacances pour ça… pas un rayon !
Il les entendait à peine. Une poignée de sable humide glissa entre ses doigts. Il se dit, tout bas, sans amertume :
« Certains donneraient tout pour une journée comme celle-ci. »
Elle, elle commençait à se taire. Une colère fine, presque imperceptible, s’installait dans les coins de la maison. Dans les silences, dans la manière dont elle servait le repas sans le regarder. Dans les volets qu’elle ne voulait pas ouvrir, même quand la chaleur devenait étouffante.
Leur maison était toujours sombre. Même à midi. Les rideaux épais n’étaient pas faits pour flotter. Les vitres étaient teintées. Et cette lumière blanche, crue, trop parfaite, qui tombait du plafond sans jamais réchauffer. Elle contrastait avec celle naturelle qui n'était jamais la bienvenue ici. Celle que l'on évitait sans trop en parler, comme un souvenir qu'on n'ose pas réveiller. Elle avait grandi à l'intérieur de ces murs, ou plutôt avec eux. Les murs ne portaient aucun reflet. Les pièces semblaient être un décor fragile qu’un rayon de soleil pourrait briser. Il y avait un couloir, au fond, près de la porte, toujours resté sombre. Pas par négligence. Par habitude. Par nécessité.
Elle aurait aimé qu’il lui parle. Qu’il lui dise. Qu'il se confie. Mais il ne disait rien. Il souriait, simplement. Mais on sentait qu’il était ailleurs. Loin, dans cette pièce, avec son sable. Elle regardait cette porte, chaque soir, comme on regarde un tombeau. Elle avait cessé de lui parler. Mais elle guettait le moindre bruit, les pas, les soupirs, même les silences. Un soir, elle s’était levée. Elle l’avait suivi discrètement. Il ne l'avait pas vu. Elle avait posé sa main sur la porte. Froide. Inerte. Fermée.
Elle avait imaginé mille choses. Une cachette. Un projet secret. Un atelier clandestin. Même les idées les plus ridicules lui avaient traversées l’esprit. Peut-être qu’il trafiquait, ou creusait un tunnel, une issue de secours. Pire. Peut-être qu'il y faisait des expériences morbides, comme dans ces films d'horreur ou dans ces informations qui faisaient la une dans les journaux.
Elle avait fini par se replier sur elle-même. Ce n’était pas un refus. C’était insupportable. C’était une mise à distance. Comme s’il construisait un ailleurs où elle ne pouvait pas aller.
Elle se demandait ce qu'elle avait fait de mal. Ou alors, c'est elle qu'il fuyait. Peut-être qu'elle ne le comblait plus. Peut-être qu'elle était le problème. Peut-être... qu’il préparait son départ. Vivre en couple, marcher main dans la main à l'extérieur, comme tout le monde. Elle avait honte d’y penser, mais ces pensées lui revenaient matin, midi et soir.
Puis l’été est venu. Un rire d’enfants monta de la rue. La fenêtre était entrouverte, la lumière n’entrait pas, mais les voix, elles, s’infiltraient.
— J’en peux plus de ce soleil. Il tape trop fort, j’vais cramer.
Un silence tomba en elle. Pas un vide, non. Plutôt une retenue. Elle posa la main sur le rideau, sans l’ouvrir.
Dans le quartier, on murmurait qu’on ne la voyait jamais. Les volets restaient clos, même en hiver. Certains disaient qu’elle était folle. D’autres, qu’elle était battue. Elle n’ouvrait jamais la porte d’entrée. Elle ne répondait que de derrière. Le facteur glissait le courrier sous la porte, laissait les recommandés dans la boîte, les colis sur le seuil. Les voisines venaient parfois lui dire de sortir prendre l’air, de venir boire le thé. Elle refusait toujours. Même les enfants du quartier, en grandissant, avaient cessé de s’approcher de la maison, comme si elle portait un sceau maudit... Elle, elle gardait le silence. C'était plus simple que d’expliquer l’inexpliqué. Alors elle vivait à l’ombre. Au frais. Dans une maison fermée sur elle-même.
Puis un matin, il rentre, les cheveux en bataille, la peau humide, et un petit paquet dans les mains. Il le lui tend. Un sourire gêné, voire hésitant. Elle appréhende quelques instants. C'est soudain. Elle se décide finalement et l'ouvre. Un maillot de bain. Son cœur s'emballe. Elle veut le gifler. Elle sert les poings. Retient ses larmes. Son visage devient rouge. Sa bouche s'ouvre, prête à vider son sac. Mais il pose un doigt sur ses lèvres. Doucement. Et dit :
— Mets-le et viens. S'il te plaît.
Le ton est doux. Sincère, comme une invitation. Elle obéit et enfile le maillot. Sa peau est plus blanche que le tissu. Elle frissonne un peu. C’est presque une nudité. Une exposition. Mais elle reste muette. Puis elle le suit. Par mécanisme. Par fatigue. Par amour, peut-être.
Il s'arrête près de la porte, comme un gardien de sanctuaire. Elle se tient devant lui, droite. Pieds nus sur le carrelage tiède. Elle attend qu’il ouvre la pièce. Celle où elle ne rentre plus depuis trop longtemps. Celle qui lui échappe, même dans cette maison. La seule porte restée condamnée. Elle ne dit rien. Comme si elle allait être jugée. Ou sauvée. Elle serre légèrement les bras contre elle. Cherche à calmer son rythme cardiaque. Une part d’elle a envie de fuir, de ne pas savoir. Et une autre, plus forte, espère sans le dire. Il sort la clé. Tourne la serrure. La porte s’ouvre en grinçant. Et...
Elle reste figée. La pièce est métamorphosée. Le sol est tapissé de sable blond, fin, doux comme une caresse. Le sable pénètre dans une piscine peu profonde. La seule partie plastique visible est son fond bleuté, juste devant la baie vitrée fermée par un store. Les murs sont repeints : un ciel bleu maladroit, des mouettes d'un simple V, un parasol rouge bancal, dessiné à la main. Une serviette est posée sur une chaise longue. Quelques coquillages jonchent le sol. Il y a même un château de sable au contour effrité. L’air sent le sel et le monoï. Une odeur nouvelle, un peu piquante, presque étrangère. Des lampes LED tamisées diffusent une lumière chaude, dorée. Sans un gramme d’UV. Sans danger. Une illusion parfaite.
Il s’excuse, la voix tremblante.
— Désolé chérie. J’ai fait au mieux... mais il n’y a pas de soleil.
La lumière est douce, filtrée, parfaitement inoffensive. Elle comprend alors. Tout s'éclaire. Ce n'est pas pour rêver. C'est pour vivre. Il avait bâti une plage où elle ne risquait rien. Elle reste là, un instant, sans savoir quoi dire. Son regard balaye la pièce, puis revient à lui. Elle ouvre la bouche, mais aucun son n’en sort. Tout est là, en elle. Une marée d’émotions trop forte pour tenir, et pourtant si légère maintenant que les doutes se sont envolés. Et soudain, ses yeux débordent d'une eau salée comme celle de la mer. Elle pleure. Des larmes impossibles à retenir. Pas de chagrin. Pas de colère. Juste cette gratitude immense qui vous soulève la poitrine. Elle le prend dans ses bras, fort, longtemps. Puis elle prend son visage entre ses mains, doucement, comme on tient quelque chose de très fragile. Son pouce caresse le haut de sa joue. Et elle le regarde, longtemps.
— Pour le soleil, ne t'en fais pas. Avec toi, je suis tous les jours... sous l’œil du soleil.
Elle se retourne. Marche. Un pas, puis un autre. Le sable crisse sous ses pieds nus. Elle ne sait pas si elle aime ça. C’est... différent. Elle avance. Le parasol rouge, maladroit, semble l’attendre. Comme si cette pièce avait été construite pour elle, sans qu’elle sache qu’elle en avait besoin. Puis elle s’approche de la baie vitrée, pieds dans l'eau. Dehors, le soleil tape sur la vitre, violent, déchaîné. Dedans, il n'en reste qu’un éclat filtré, presque doux. Elle pose la main contre la vitre. Elle ferme les yeux un instant. La lumière des lampes lui chauffe la peau sans la brûler. Elle entend presque le bruit des vagues...
Elle se retourne, les yeux débordant d'une lueur d'amour. Elle avance, le sable se colle sous ses pieds. Une sensation nouvelle. Elle s’allonge sur la serviette. Il s’assoit à côté. Ils ne disent rien. Il pose juste sa main sur la sienne. Elle ferme les yeux. Les vagues imaginaires battent doucement contre les murs. Elle sourit.
Et pour la première fois, elle put être à la plage sans UV. Une mer sans douleur. Enfin un été pour elle aussi. Même sans soleil...
-Fin-
Une nouvelle parfaite pour ce genre de format. La description des sentiments et la gestion de la découverte/du suspens sont magnifiques.
On comprend juste avant elle et c'est ce qu'il fallait. Ça a touché mon petit cœur.
Merci et bravo !
Cette nouvelle est bien angoissante. Il y a bien entendu le suspens final (j'ai deviné à la moitié qu'il construisait une plage), mais il y a surtout tout ce que tu décris autour. La femme semble avoir la maladie des enfants de la lune, mais ces gens là vivent tout de même un semblant de vie normale : ils ont des maisons avec des vitres anti-UV, ont des combinaisons pour sortir le jour, sortent sans rien la nuit. Là la femme semble en grande dépression et sous l'emprise de son mari. N'ouvre pas les volets (alors qu'ils pourraient avoir au moins une pièce avec des vitres anti-UV), ne sort pas du tout, ne voit personne et fait rien dans cette maison. Elle attend que son mari lui parle, mais ne lui parle pas... Pourquoi ne pas l'emmener à la plage à la belle étoile ? Pourquoi ne pas l'emmener voir un psychiatre ?
Ta plume est certes très fluide, tes mots joliment choisis. Mais contrairement à d'autres commentaires, pour moi ce n'est pas une histoire d'amour, mais une relation très malsaine entre une personne vulnérable et son mari.
Une plume discrète au service d'une histoire puissante. L'incompréhension rend la situation compliquée, cependant la surprise fonctionne et amène la joie qui faisait défaut.
Bonne continuation
Arh, quelle angoisse ! L'absence totale de communication dans ce couple me tue. Je pense que c'est parce que j'ai l'impression que ça dure des années, et qu'ils ne disent jamais rien, pas même bonjour oubquoi. Juste il construit sa plage, et elle reste dans la maison à ne rien faire. En tous les cas l'angoisse est au rendez vous pour moi O.o
Émotion forte, qu'a donc bien rendu ta plume ! Heureusement ça fini bien <3, merci pour ça !
À bientôt et merci pour le partage (et la découverte de ta belle plume !)
Wahou, quelle claque !
Si j'aimais déjà beaucoup ton écriture dans le Bruit du Silence, je dois dire que là j'ai été totalement séduite 💕
Et en plus de jolis mots, ton histoire m'a beaucoup émue, j'ai presque eu les larmes aux yeux vers la fin de ma lecture.
Pour ma part, c'est un coup de cœur 💗
J'aurais pu en relever plein mais voici quelques phrases qui m'ont plu dès le début de la lecture :
- Peut-être que c’était pour le jardin, même s’il était trop sec, trop maigre, pour y faire pousser autre chose que de l'amertume. → Joli !
- Celle que l'on évitait sans trop en parler, comme un souvenir qu'on n'ose pas réveiller. → C'est beau 🩷
Un grand bravo,
Em 🌸
La claque ? Waw, c’est moi qui l’ai reçue en lisant ton commentaire… Attends, attends, je récapitule.
Photo de profil : du DBZ.
Autrice : sa protagoniste met des grands coups de kick à la Faucheuse elle-même x) (d’ailleurs, je compte bien reprendre très rapidement ma lecture, j’étais débordé dernièrement, ton Isekai m’a happé).
Résultat : tu as presque eu les larmes aux yeux après lecture… Waw, tu ne pouvais pas me faire plus plaisir 🤗
Merci beaucoup pour ton commentaire, il m’a touché. Je suis content que tu aies été séduite et que ce soit pour toi un coup de cœur 💗
Il me tarde de lire ta nouvelle du concours à mon tour, donc tu devrais me voir d’ici peu ;)
Belle continuation à toi, et merci encore !
Entre otakus, on se comprend après tout 🤭
J'ai moi aussi prévu de reprendre bientôt ma lecture du Bruit du Silence !
Et merci à toi, c'est une très belle nouvelle !
Em 🌸
Une histoire que j'ai trouvé triste du début à la fin. Dès le début, je voyais qu'il voulait créer sa plage, mais sans deviner pourquoi. Cela m'attristait juste qu'il ne soit pas capable de communiquer.
La fin se veut plus joyeuse, mais elle reste triste, le rayon de soleil reste léger.
Merci pour ce texte ! :)
Merci beaucoup pour ton ressenti, j’acquiesce.
Malgré la fin joyeuse, elle reste douce-amère, l’homme ne fait pas de miracle mais s’accommode du mieux qu’il peut…
Mais beaucoup de ceux qui n’ont pas cette maladie ne recevront certainement jamais un amour si sincère. Donc pour qui est-ce triste, au final ? Tout est relatif...
Merci encore pour ton retour plus pragmatique, il nuance avec ceux que j’ai reçus.
Très belle continuation à toi !
Je découvre donc ta Plume à travers ce concours ! Pas de soleil, pas de communication, juste une relation ensevelie sous le sable de l'incompréhension et des soupçons. Et dans ce début de thriller garanti sans UV, une très belle preuve d'amour.
J'ai adoré ton crescendo lent et captivant. Les seaux étaient plus angoissants que rassurants, tu en conviendras. Que cherchait-il donc à enterrer ce mystérieux mari ? Et puis tu nous retrasncris un amour jamais dit, mais prouvé, sans être acquis, par la patience et la douceur.
Bien sûr qu'elle finit par accepter la lumière qu'il crée pour elle en dépit de tout ce soleil bon à enterrer (oui, il faut enterrer quelque chose, là) loin d'elle !
Au-delà de tout cela, j'ai cru entrevoir des métaphores subtiles : le seau comme un coeur qui se remplit sans se vider, le sable pour autant de sentiments dédiés à sa femme, la lumière comme unique source de leur amour loin des ténébres des aléas de la vie et enfin cette pièce, un sanctuaire de reconstruction de leur couple.
Je me suis emballé, j'en conviens. Mais ici, au moins, j'aurais enterré l'astre solaire !
Merci beaucoup pour ce partage !
Merci beaucoup pour ton commentaire, tu m’as bien fait rire :)
J’en conviens, ce seau bleu est intrigant et angoissant, et le silence du mari n’a rien de rassurant x)
Le soleil enterré 😆, tu tenais vraiment à ensevelir quelque chose, toi ! D’ailleurs, à la lecture de ton commentaire, une autre idée plus morbide et effrayante m’est venue pour ce concours…
Pour les subtiles métaphores que tu as perçues, je suis scotché. Comme quoi, une lectrice peut parfois mieux comprendre un texte que son auteur lui-même.
L’idée du seau comme un cœur qui se remplit sans se vider… je n’y avais même pas pensé, c’est beau 🤗
Pour le sable, oui, chaque grain est un atome de sentiments qu’il ajoute à son action, au point de le tamiser à la plage. Pour la lumière, effectivement, il y a plusieurs significations, dont celle que tu mentionnes.
Et pour finir, la pièce comme sanctuaire : bien vu. Ta vision de la reconstruction de leur couple est une belle perception de la symbolique.
J’ai vraiment beaucoup aimé ton commentaire. Tu ne t’es pas emballée, au contraire, tu m’as apporté une lecture nouvelle et tu as "enterré" des zones d’ombre de mon propre texte 👍
Merci à toi surtout. Très belle continuation !
C’est bizarre mais j’ai trouvé appréciable de ne pas connaître leurs noms. Et de pourtant réussir à les imaginer dans leur petite vie tranquille, sans UV.
En tout cas, bravo et merci pour ce moment.
Merci beaucoup pour ce commentaire, je suis vraiment touché de savoir que tu as été émue aux larmes T_T
Pour les oxymores (j’ai dû chercher la signification sur Google 😅, inculte que je suis), c’est vrai que j’en abuse parfois. Le titre de mon roman principal est Le Bruit du Silence… autant dire que j’aime la puissance qui se dégage de deux contradictions et les sens profonds qui peuvent en découler.
Mais tu as raison, j’essaierai de les utiliser avec plus de parcimonie à l’avenir. Merci beaucoup pour ce retour 👍
Je suis heureux que tu te sois laissée bercer par ces deux personnages, même sans qu’ils soient nommés. D’ailleurs, tu touches encore quelque chose qui me tient à cœur, ne nommer que ce qui est nécessaire. Dans le roman que j’écris actuellement, seuls les deux protagonistes ont un prénom, les personnages secondaires, eux, sont simplement désignés par leur fonction. J’aime laisser le plus d’espace possible à l’imagination du lecteur.
Bref, je suis vraiment content de savoir que cela a été apprécié cette fois-ci.
Merci une nouvelle fois, ton commentaire me permet de m’améliorer 🤗
Très belle continuation à toi !
Qu'est ce que j'ai aimé ma lecture !
Encore une histoire où tu joues avec les silences, ici autour de cet homme qui construit un monde pour celle qu'il aime. On doute, on se questionne, on compatis avec cette femme qui ne comprend plus son mari, qui s'enferme dans leur manque de communication, qui est elle-même enfermée depuis toujours. Tu jours très bien avec la peur, avec l'enfermement, avec les non-dits ! On craint d'abord pour elle, on a peur des allées et venues de cet homme qui partage sa vie. Pour finir par cette fin si belle et poétique. Pleine d'amour, de tendresse, toujours tout en douceur et pudeur, comme tu sais bien l'écrire.
Une petite pépite de lecture, merci pour cette découverte sans UV 🤗
Merci beaucoup pour ton retour 🤗, je suis vraiment ravi que la lecture t’ait plu.
Ça me touche que tu te sois autant questionnée et que tu aies eu cette sollicitude pour elle.
Il faut croire que les silences me collent à la peau x) et certains silences peuvent faire peur au premier abord x)
Pour la fin, il me fallait tout de même apporter un peu de lumière malgré le thème. C’est ma première nouvelle, je n’allais pas faire une histoire totalement obscure 😅.
Merci encore pour tes mots doux. La véritable pépite, c’est toi, merveilleuse et pleine d’UV 🌞
À très vite, et belle continuation à toi !
Merci beaucoup pour ce message plein de sollicitude.
Tant mieux si la fin te surprend et que l'homme te paraissait invivable, car, comme tu l'as si bien dit : les apparences sont trompeuses ;)
L’amour exprimé par les actes en dit souvent autant, sinon plus, qu’un simple "je t’aime". Je comprends que nous puissions l'envier pour cela. Malgré l'obscurité dans laquelle elle vit, elle reçoit une lumière que, certainement, très peu recevront.
Je te souhaite de connaître cette lumière :)
Belle journée à toi, pleine de soleil !
Tout texte ne rentrant pas dans l'intervalle 1500-2000 mots (le compteur de PA faisant foi) sera éliminé pour ce concours.
Rimeko, de l'équipe PA
C'est bon, 1547 mots. Les autres compteurs n'avaient qu'à bien se tenir x)
Bonne journée à toute l’équipe.
Me revoilà avec un vrai commentaire cette fois :) Tout d’abord, quelques remarques au fil de ma lecture :
« et la clé glissée dans sa poche, comme un secret mal gardé » -> okay, très belle entrée en matière... :P
« Des râles (râleries ?) de vacanciers s'entendaient des serviettes. » -> il me semble que « râles » ne se rapport pas au verbe « râler »... (Le Robert me dit : « Râle : Bruit rauque de la respiration, chez certains moribonds. »)
« Elle avait grandi à l'intérieur de ces murs, ou plutôt avec eux. Les murs ne portaient aucun reflet » -> ça pose bien l’ambiance...
« Elle frissonne un peu. C’est presque une nudité. Une exposition. Mais elle reste muette. Puis elle le suit. Par mécanisme. Par fatigue. Par amour, peut-être. » -> les phrases courtes marchent très bien ici !
« Ce n'est pas pour rêver. » -> Je n’ai pas compris ?
« Il avait bâti une plage où elle ne risquait rien. » -> Elle a ce truc des gens allergiques au soleil, c’est ça... ? j’ai cette hypothèse qui me trotte en tête depuis quelques paragraphes déjà ^^
Eh bien, ta plume tout en douceur, qui se concentre sur les émotions et non les détails (on n’a pas les prénoms de tes personnages par exemple), sur les ambiances plus que sur les descriptions tangibles... elle colle parfaitement à ce texte. Pendant un long moment on flotte à mi chemin entre réalisme et légende, presque, avec cette figure de la femme enfermée dans cette maison sans soleil, coupée du monde et presque comme absente de sa propre vie, et puis le mari et son obsession tranquille, muette, dévouée...
J’ai eu peur à un moment qu’il ne s’agisse d’une explication plus sinistre, ou tout du moins plus tragique, mais non, tu finis sur... pas un rayon de soleil, vu tes personnages, mais sur une note d’espoir et un geste d’amour sincère, même si maladroit ; j’aurais aimé que les personnages arrivent à communiquer plus tôt, avec des mots, bien que l’acte qui clôt ton texte soit très beau et éloquent en lui-même.
Un très beau texte, merci du partage :)
C'est une très belle histoire avec beaucoup de tendresse. Au début on pense à un autre scénario, difficile de comprendre pourquoi cet homme transporte du sable. Mais la fin est une si belle preuve d'amour ! Quelle merveilleuse idée a eu cet homme ! Il apporte le bonheur à sa compagne, réduit la distance qui s'amorçait entre eux. Oui c'est exactement ça, il lui apporte le soleil dans tous les sens du terme. Et j'ai beaucoup aimé le fait que rien ne soit expliqué noir sur blanc, c'est plus subtile et on comprend parfaitement. Super ! Merci pour ce beau moment de lecture.
Merci pour ce beau commentaire, j'apprécie :)
Je suis amateur des non-dits et des amours atypiques, donc je suis ravi que tu aies aimé et parfaitement compris le message.
Et oui, il lui apporte un soleil métaphorique et une belle preuve d'amour par l'action.
Merci encore beaucoup pour ton passage ici. J’attends de finir cette nouvelle, il me manque environ 200 mots pour être aux normes, et je file lire la tienne ;)
Je ne voulais pas lire avant d'avoir fini x)
À très vite, et belle continuation à toi !
Belle continuation, et au plaisir de lire d’autres de tes écrits !
Merci à toi pour le soleil que tu m'apportes à chaque publication ;)
Je suis content de savoir que tu pensais que le problème venait de l'homme, car je sais que tu es une lectrice attentive. Ça me rassure que la fin ne soit pas prévisible.
Heureux aussi que tu aies apprécié ta lecture.
Et toi alors ? Tu comptes écrire une nouvelle pour ce concours ? J'aimerais vraiment te lire prochainement :)
Et très belle continuation à toi aussi !
Pas sûre de participer à ce concours, je suis pour l’instant sur ma partie préféré dans l’écriture d’une histoire : la création des personnages ! J’y accorde un attention toute particulière, plusieurs milliers de mots pour qualifier chacun ! Je me considère un peu comme la psy de mes personnages parfois ;-)
Tout ça pour dire que je n’avance pas très vite, et que les nouvelles je ne suis pas sûre que ce soit un genre littéraire qui me correspond… je suis désolée de t’apprendre que je ne participerai pas à ce concours… Aussi je suis en Allemagne pour 1 mois, compétences linguistiques à améliorer, donc j’en perdrai presque mon français !
Belle continuation !