Souvenir d'enfance

Notes de l’auteur : Rosalie

C'est étant tout petit que j'aimai Rosalie;

J'avais au plus douze ans. C'est à la folie
Que j'aimai cette fille au corps tout merveilleux.
Elle avait des beaux yeux. Des yeux si lumineux !

Je l'avais rencontrée un jour à la boutique...
- (...) Comment t'appelles-tu ? Dis-je de ma voix roque.
- Rosalie Emedi. Dit-elle de sa voix
Qui donne des frissons : je tremblais toutefois.

Tout comme le soleil ne cessait d'apparaître,
Cet amour innocent ne cessait pas d'accroître.
J'avais un mal en moi : je l'aimais à l'excès !
Je passais des longs jours, la cherchant sans succès...

Rougissait-elle aussi d'amour comme mon âme ?
Où pourrais-je revoir celle que mon cœur aime ?
Serait-elle aussi folle amoureuse de moi ?
Et, ne la voyant pas, je sombris dans l'émoi.

Un beau jour, je la vus, traversant une rue.
Sur ce, je la suivis. Et, quand je l'ai revue,
C'est tremblant, bégayant, que je lui fis  mes vœux
Auxquels elle accepta : j'en devins tout heureux !

On s'aima follement jusqu'au point où le monde
En eut la jalousie. Et d'ailleurs, notre ronde
N'en manquait : on s'aima sans en avoir assez.
À deux, nous faisions tout (sauf ce que vous pensez.)

Mais, elle eut un défaut : c'était une anthophobe.
Un jour, je mis des fleurs, des roses, dans sa robe.
Que ne fut ma surprise ! Elle cria si fort
Que j'eus peur. Puis, d'un bond, elle partit le cœur mort...

Pourtant, au fond de moi, je pensais la connaître.
Aveuglé par l'amour, mon cœur la croyait être
Une fille parfaite. Et même sa beauté
Laissait croire à cela : j'étais ravigoté !

Mes incessants appels et mes cris ne lui furent
Absolument aucun effet. Mes esprits furent
Picotés : je perdus mes forces et ma voix.
Cet amour s'envola pour la seconde fois.

Hélas ! Pour cette erreur, je te reperdus, Rose !
Elle rompit ce lien que seul le cœur arrose :
Elle ne voulut plus de moi, ni m'écouter.
Oh ! Que l'amour m'avait au final dégoûté !

Rose m'avait quitté ! Je souffris de son manque.
Oh ! Pendant plus d'un an, je devins saltimbanque.
Suite à cette rupture âcre, je m'accoutrai !
En fin, d'un cœur noirci, perforé, je fânai...

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Edouard PArle
Posté le 16/10/2024
Coucou Alfred !
Très sympa ce poème, très surprenant. On s'attend à ce que tu t'attardes davantage sur l'enfance, que ce soit un amour impossible et fantasmé avec le temps mais en fait pas du temps. Les petits traits d'humour fonctionnent bien ! Ca n'empêche pas qu'il y ait de jolis passages (=
Une lecture très sympathique.
A bientôt !
Alfred Mukendi
Posté le 16/10/2024
Coucou Edouard !

Je vous remercie énormément de m'avoir lu et pour votre commentaire.

Ce petit geste me touche vraiment !

À très bientôt.
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