10. Toi, moi, un faux-plafond...
(By FdB)
Quand j'ai signé mon contrat d'embauche il y a quatre ans, j'avoue que je suis passé un peu vite sur les petits caractères. Peut-être que c'était écrit quelque part que passer plusieurs heures d'affilées coincé dans le faux-plafond de Santorga Franche-Comté avec les barres qui me scient la peau et sous une chaleur étouffante faisait partie de mes fonctions ? Faudrait que je relise mieux que ça.
- Mais qu'est-ce que tu fous ? A râlé Kiwi qui était allongé à côté de moi. Arrête de bouger.
- J'en peux plus ! j’ai chuchoté. On va attendre encore combien de temps ?
- Encore sept heures et douze minutes, a fait Litchi. Maintenant ferme là. Essaie de dormir.
- Mais comment tu veux que je dorme il fait au moins 50° ! Et les barres me font mal.
- Continue à geindre et c'est moi qui vais te faire mal.
- Ah nan, vous commencez pas ! a menacé Kiwi que personne n'a écouté.
- Vas-y Litchiasse, tente ta chance. J'aimerai bien voir comment tu vas réussir à me taper avec Kiwi entre nous deux et vu l'espace qu'on a pour bouger dans ce... AIE PUTAIN !
- Chuuuut ! m'ont engueulé les deux autres.
Je ne sais pas comment elle a pu me mettre un taquet aussi violent alors qu'on avait même pas assez de champ pour se tourner sur le côté. Enfin, peut-être qu'elle, elle pouvait ? Elle fait la moitié de ma largeur d'épaules à peine, et je ne pouvais pas la voir à cause de l'obscurité.
- Putain mais quel plan de merde ! 10 heures là-dedans ! Et si on veut pisser on fait comment?
- Mais non tu vas voir, c'est un plan super. On a des bouteilles vides, j'ai tout prévu. Tiens, prend un cookie, c'est ma mamie qui les a faits.
Kiwi s'est mis à farfouiller à l'aveuglette dans le sac à dos devant lui. J'y crois pas. On fait un pique-nique dans le faux plafond maintenant.
- Tu vas attirer les rats, l'a prévenu Litchi.
- Arrête c'est ma phobie.
- Y a pas de rats chez Santorga.
J'aurais peut-être pas du dire ça à voix haute, moi. Dans le noir, la voix de Licthi s'est chargée d'un soupçon menaçant :
- Qu'est-ce que t'en sais ?
Et merde. J'ai entendu Diak lâcher un petit pet de stress dans ma boucle d'oreille. J'avoue j'avais pas assuré. Mais oh ! On a un comité d'hygiène irréprochable ! Ils ne me lâchent jamais la grappe, dès huit heures du matin on reçoit des mails collectifs pour nous ordonner de ne surtout pas jeter de nourriture dans les poubelles à papier. J'ai trop souffert pour laisser dire qu'il y a des rats chez Santorga. Heureusement, je m'en suis tiré avec une pirouette admirable :
- J'essaie d'empêcher Kiwi de paniquer, conasse !
Ouf. Désamorcé. Et en bonus, l'adorable rire de Kiwi :
- T'inquiètes j'en suis pas encore là. Si des rats arrivent ils vous boufferont en premier, avec vos bras et vos jambes bios, moi je suis tranquille.
- Super. Merci Kiwi. Et ce cookie, tu me le file ou tu te torche avec ?
Plutôt que de vous raconter minute par minute les 10 heures épiques que Kiwi, Litchi et moi avons passé là-dedans, je vais plutôt expliquer la parodie de plan qui nous a amenés dans cet horrible endroit. Je veux dire, le faux-plafond, passe encore, mais la FRANCHE-COMTE ? J'vous jure. Je savais même pas qu'il y avait un Santorga là-bas.
Amanda Rodès sur l'autoroute A1, ça date maintenant d'il y a presque un mois. Entre temps, Kiwi et Grenade ont sorti un autre clone de Santorga Lille, ils ont magouillé je ne sais comment pour demander son rappel en se faisant passer pour le CHU de Roubaix, puis ils sont venus le chercher tranquilou. Ils avaient le badge de l'ambulance, le véhicule, l'uniforme. Aucune idée de comment ils se procurent tout ça.
Mon patron était super vénère, et franchement moi aussi ! Pourquoi ils m'avaient pas emmenés ? Kiwi m'a dit : La prochaine fois tu viens, promis. Maintenant que je suis là, à moitié mort noyé dans ma propre sueur, je me demande si je me suis pas fait entuber.
Plus tôt dans la journée, Noisette, au volant d'un camion de livraison sorti de nulle part, s'était garé dans l'entrepôt de Santorga Franche-Comté. Kiwi, Litchi et moi étions planqués dans des cartons, sous des packs de matos médical quelconque. Je n'ai aucune info sur le boulot que KEx fait en amont de leurs attaques, d’où vient le camion, si la livraison était prévue etc. C'est chiant parce que c'est le plus important pour mon patron. Mais quand je pose des question ça me donne tout de suite l'air louche. Pendant que Noisette fumait une clope avec les manutentionnaires, Grenade s'est éclipsé soi-disant pour aller aux toilettes. En fait, il nous a sortis des cartons en douce et nous a fait la courte échelle pour qu'on atteigne le faux-plafond. Je vous raconte pas le moment de solitude, quand je lui ai grimpé dessus.
Après ça, on a rampé dans le faux-plafond, au milieu des câbles électriques et des araignées, jusqu'à être au-dessus de la chambre à clones. Kiwi avait mémorisé le plan. D'après lui, ils ont choisi la Franche-Comté parce que c'est le seul Santorga dans lequel la chambre est au même étage que l'entrée livraison.
La création et l'entretien des clones, ça génère des déchets médicaux qu'on n'a pas le droit de jeter avec les déchets normaux. Un camion spécial vient les récupérer tous les matins. Ici, il passe vers 6 heures du mat'. Donc nous, la team faux-plafond, on fait les morts le plus longtemps possible, et vers cinq heures du matin on sort de notre trou, on libère les clones de leurs capsules tout en les endormant avec du chloroforme (on en a plein les sacs à dos), et on les fout dans les poubelles de déchets médicaux. C'est des grands containers, Kiwi dit qu'en tassant bien on peut en foutre quatre ou cinq par poubelle.
A 5h45, Grenade et Noisette, au volant cette fois d'un camion de collecte des déchets médicaux, passeront récupérer les poubelles, et nous avec. Encore une fois, ils ont les badges et l'uniforme. Le vrai camion passera quinze minutes plus tard. Le temps qu'ils comprennent ce qui s'est passé, et ils donneront l'alerte. A ce moment on sera déjà loin, sur l'autoroute en direction de la grande couronne où avec un peu de chance je verrai ou ils foutent nos clones, cette fois.
C'est Kiwi qui a mis ce plan au point. Il arrête pas de stresser à l'idée que le vrai camion de déchets médicaux passe avant Grenade et Noisette, j'avoue ce serait ballot. Personnellement ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus... Ils sont sérieux ces tarés de vouloir foutre des clones au système immunitaire de nouveau-né dans des poubelles pleines de déchets médicaux ? Puis on n'est pas à ce point des pigeons chez Santorga, c'est bien de penser aux caméras, mais Kartrouville Ex n'a pas l'air d'être au courant que quand on ouvre une capsule, quand on la casse ou qu'on la débranche sans avoir respecté le protocole, ça déclenche une alarme qui alerte directement la sécurité et la police. Et encore, là on est chez les bouseux de Franche-Comté. A Santorga Cergy, on a un système infrarouge et des tourelles auto.
Kiwi avait prévu de mettre des bâches dans les poubelles, pour protéger les clones du sida et autres saloperies qui doivent trainer dedans. "ça ne durera que quelques minutes", s'était-il justifié devant mon regard outré. Apparemment, quand ils nous volent des clones, il y en a pas mal qui meurent dans les heures qui suivent, avec ou sans déchets médicaux. Kiwi pense que ça vaut quand même le coup, qu'une mort dans une poubelle est toujours mieux qu'une vie dans une capsule de Santorga.
Quant au système d'alarme... j'ai gardé cette précieuse info pour moi. On verra bien s'ils arrivent à s'en tirer.
Retour au présent, dans le faux-plafond de l'enfer. Litchi était en pleine méditation, Kiwi regardait un dessin animé sur son téléphone, et moi... moi je me faisais chier, bordel, je m'emmerde encore plus que chez moi ! Diak était en ligne mais il ne mouftait pas, sans doute parce que j'étais dans un endroit trop silencieux, les autres pourraient l'entendre. Je me suis remis à gigoter. Je déteste quand personne me calcule, ça me rend fou ! J'ai poussé Kiwi *sans faire exprès*.
- Oui ? M'a-t-il chuchoté en enlevant un écouteur
Je pouvais voir son visage attentif, éclairé par la lumière de son téléphone.
- J'en ai marre ! j'ai pleurniché. J'ai des fourmis dans les jambes !.
- Trop dur d'être toi.
Ça m'a vexé. "Ouin ouin, tu pleurniches que t'as mal aux jambes alors que moi j'en ai pas". Trop facile. Kiwi était le plus peinard de nous trois, dans cet espace réduit, avec son corps en kit.
- Et ouais, m'a-t-il répliqué quand je lui ai dit ça. Je suis trop avantagé par rapport à vous, ça fait dix ans que j'ai pas eu de fourmis dans les jambes. En plus, je suis habitué à rester immobile vu que j'ai passé six mois sans pouvoir bouger entre le moment où j'ai été amputé et celui ou j'ai eu mes premières prothèses mobiles. Alors ne m'en veux pas, mais je crois pas que je sois capable d'imaginer ta souffrance.
Je l'ai fixé sans savoir quoi répondre. Je n'arrivais pas à voir son expression. Ces dernières semaines, Kiwi et moi nous étions rapprochés mais c'était la première fois qu'il abordait cette époque, malgré mes tentatives prudentes d'en apprendre plus. Putain Kiwi...
Il a alors éclaté de rire, ce qui a ramené Litchi parmi nous. Elle nous a fait un "chut" agacé.
- Rhoo mais je te fais marcher ! a dit Kiwi à voix basse. Panique pas ! T'as toujours des fourmis?
- Ben ouais, ai-je boudé.
- Fais-toi un massage.
- Je peux pas atteindre ma jambe de là ou je suis. Tu veux pas me le faire ?
- Dans tes rêves. Demande a Litchi.
- Elle va me la péter de sang froid
On a ricané. Licthi a eu un soupir exaspéré :
- Jamais vous la fermez ? Même dans une situation de vie ou de mort vous pouvez pas vous taire?
- Tiens, m'a murmuré Kiwi tout bas en me tendant un écouteur. Regarde des animes avec moi.
- Des japoniaiseries, beurk.
- Comme tu veux. On n'en a plus pour longtemps t'inquiètes.
Tu parles. Encore trois heures au moins. Kiwi a remis son écouteur et m'a oublié. Je l'ai poussé de nouveau.
- Je sue ! j’ai chuchoté. Il fait trop chaud putain !
- Arrête de te coller à moi, déjà.
- De quoi ? me suis-je indigné. C'est toi qui me colles ! Vire de là ! Bouge ton kiwi, patate !
Il a essayé d'étouffer son rire dans son sac à dos. Puis il m'a dit avec une voix mal contrôlée :
- Recule ta fraise des bois, Fraise des Bois !
On était explosés de rire, au point qu'on a été obligés de remettre nos masques à gaz pour faire un peu moins de bruit avant que Litchi nous tue. Dommage ça commençait à devenir salade, pardon, salace. Nouveau fou rire. Diak devait être consterné. Ne nous jugez pas, entre la chaleur, l'immobilité, le thorax comprimé parce qu'on était allongés sur le ventre, notre cerveau n'était pas au top de ses capacités.
Enfin, la montre digitale de Litchi a annoncé cinq heures.
- C'est bon, a-t-elle fait. On y va. Plus jamais je me planque dans un faux-plafond avec vous, vous êtes pires que des gosses.
Kiwi a soulevé le panneau devant lui, et après un coup d'œil discret en bas on a poussé nos sacs à dos, puis chacun notre tour on a sauté. Aaah, de l'air ! Aucune alarme ne s'est activée. Pas de système infrarouge chez Santorga Franche-Comté. En une seconde, Kiwi avait retrouvé tout son sérieux de leader.
- On commence.
Pendant le briefing, il nous avait expliqué comment régler un à un tous les obstacles :
D'abord, la caméra qui se trouvait dans la chambre à clones. Celle-là, on l'avait déjà neutralisée depuis le faux plafond en stoppant sa rotation avec du chatterton. Elle fixait le fond de la pièce, où on n'irait pas.
Puis la porte. Elle s'ouvrait avec un code, et déclenchait une alarme si on essayait de la forcer. Abasourdi, j'ai regardé Kiwi taper le bon code du premier coup.
- Comment tu connais le code ?
Kiwi m'a ignoré. On rigolait plus. Je savais qu'il n'allait pas me répondre, j'avais posé la question pour que Diak comprenne à quel point on était dans la merde.
La porte suivante, celle qui donnait sur la cour, n'avait qu'un verrou normal que Litchi a crocheté à l'ancienne avec des épingles ou je ne sais quoi. Juste après, une seconde caméra. Celle-là on ne pouvait pas l'orienter sur un angle mort alors on s'est contentés d'en obstruer une partie avec un sac plastique. En longeant le mur ça devrait le faire. Puis un dernier verrou facile à crocheter pour le local à déchets, et c'était bon. On a bâché une première poubelle, puis on est revenus dans la chambre à clones.
Kiwi m'a montré comment les sortir de la capsule tout en les empêchant de se réveiller. Il connaissait nos machines, le salaud. Quand il a tiré le premier clone couvert d'amniofluide et me l'a collé dans les pattes, aucune alarme n'a retenti. C'est quoi ce bordel, encore ? Santorga Franche-Comté n'as pas appliqué les règles de sécurité ? Hannn, je vais le dire à mon patron ! J'ai porté le clone jusqu'aux poubelles comme j'étais sensé le faire. Puis un autre. Je croisais Kiwi et Litchi dans les couloirs qui faisaient leurs aller-retours à leur rythme. On a rempli une première poubelle.
- Diak je fais quoi ? Pourquoi l'alarme se déclenche pas ?
La voix de Diak était incrédule, vexée, et humiliée quand il m'a dit :
- Ils ont dû hacker le système.
- Ah tiens ? j’ai rigolé. Mais que fait la cybersécurité ?
- Hilarant, Fraise des Bois. Si KEx a un hacker meilleur que moi, on a perdu.
Regardez-le, comme il se prend pas pour de la merde.
- Mais non, je l’ai rassuré. Je suis là, moi.
Juste à ce moment, Kiwi est apparu dans le couloir, avec un clone sur le dos.
- On avance bien, m'a-t-il encouragé. Je t'attends au local, on va vider la troisième poubelle.
Vu que j'étais près de la chambre, je suis allé chercher un clone. Kiwi n'avait pas laissé d'instruction sur lesquels choisir, lesquels laisser. Les jeunes pourraient profiter plus longtemps de leur vie de liberté, mais les vieux coûtaient plus d'argent à Santorga. Pour que tout le monde soit content, je prenais les jeunes. Kiwi l'a remarqué, et il a cru que j'avais un grand cœur ou une connerie dans ce genre. J'étais vachement inquiet. Si le plan se passait comme prévu, ils pouvaient voler vingt clones, même plus. On en avait déjà huit dans les poubelles, neuf avec celui que j'étais en train de porter. Et le patron qui n'était pas encore au courant de ce qui se passait ! On ne lui avait pas dit parce que Diak avait peur qu'il gâche tout en alertant la sécurité, ce qui aurait donné des soupçons à Kartrouville Ex. S'ils arrivent à voler des clones et s'en tirer, Diak va s'en prendre plein la gueule. Et moi aussi, mais moi j'aurais conservé mon rôle d'espion comme un pro, j'ai obéi aux ordres et de Kiwi et de Diak, j'avais pas le choix. Je suis protégé.
Mais ça me faisait quand même mal au cœur, tous ces clones dans les poubelles, tout cet argent qu'on vole à mon patron.
- Qu'est-ce qui t'arrives ? T'as l'air triste d'un coup.
Kiwi avait couché la troisième poubelle, et il s'était mis à quatre pattes dedans pour la vider. Il était le seul à pouvoir le faire, avec ses faux membres. Hors de question que je touche des déchets médicaux avec les mains, je suis pas suicidaire ! Je me contentais de déblayer avec un balai qui trainait dans le coin. Litchi était partie chercher un autre clone.
- Je me demandais, j’ai réfléchi en regardant les créatures entassées dans les deux premières poubelles, si vraiment c'est possible qu'ils aient une vie normale un jour. Si ça sert vraiment à quelque chose de faire ça.
C'était pas pour tirer des infos ou pour faire diversion, c'était une vraie question. Kiwi croyait tellement fort que les clones étaient des êtres humains, qu'ils avaient droit à une vie normale, pour lui c'était une évidence. Moi quand je regarde les clones, je vois des organes et du fric, pour moi aussi c'est une évidence. Mais ces paquets maigrichons et inconscients exposés à toutes les maladies, ils me perturbaient.
Kiwi a sorti le nez de la poubelle. Il s'est levé et à ma grande surprise, il a enlevé son masque à gaz. Je croyais que c'était pour que je voie la conviction dans ses yeux, mais il a juste bu de l'eau et s'en est passé sur son visage en sueur.
- Bien sûr que ça sert. C'est des humains. Ils sont autant capables que nous d'avoir une vie normale, si on leur en laisse la chance.
Il a tiré sur la poubelle pour la redresser. Je suis venu l'aider, puis j'ai enlevé mon masque à mon tour. C'est l'heure de la pause, les enfants ! Ah zut, Kiwi veut qu'on bâche la poubelle. D'accord, mais après pause !
- Ceux que vous avez déjà sauvé, est-ce qu'ils ont une vie normale ? Genre ils parlent et tout, ils vont à l'école, ils ont un métier ?
- La plupart sont encore jeunes. Mais avec le temps, c'est ce qui se passera. Regarde Grenade. Bon c'est peut-être pas le meilleur exemple de la normalité mais il a un appart, une famille, il fait une thèse... et pourtant c'est un clone. Je suis sûr que tu l'aurais jamais deviné.
- Grenade est un clone ?!?
Je tombe des nues.
- Il a été rappelé à six ans, après le décès de sa souche dans un accident de piscine.
Est-ce que, est-ce que ça a un rapport avec la création de KEx ? Est-ce que c'est pour ça qu'il enlève jamais son masque à gaz ? Je croyais que c'était parce qu'il était moche, ou alors parce qu'il était célèbre, mais si ça se trouve c'était parce que c'était un clone ? Le clone d'un moche ? Ou le clone d'une célèbrité ?
- Mais non ! A rigolé Kiwi. Rien à voir. Il garde son masque parce qu'il a des brûlures au visage.
Je ne savais pas que Grenadine était un grand coquet. Je vais de surprise en surprise aujourd'hui.
- Mais attend, ça veut dire que tu couches avec un clone ?
- Ouais.
- C'est glauque putain !
Je pensais aux clones que je connaissais, dans leurs capsules Santorga, humains peut-être mais pas vraiment vivants. Aux tas de chair inertes dans les poubelles à côté de moi. Je pensais aussi que Kiwi allait me contredire et qu'on allait entrer dans un débat interminable sur le statut de liberté des clones. Je pensais que Kiwi réagissait comme Diak. Enfin, pour être honnête, je ne pensais à rien de particulier. Mais un truc est passé dans les yeux de Kiwi. Un truc froid et moche, insensible, qui lui allait pas. Il m'a répondu, glacial :
- C'est glauque, ouais. Coucher avec un clone c'est contre-nature, c'est malsain. Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Crois-moi que t'es pas le seul à penser ça. Crois-moi que je l'ai payé.
Il m'a montré ses mains comme si son amputation avait un rapport. Ça m'a fait froid dans le dos. Je voulais revenir en arrière mais il a ajouté :
- On disait la même chose des gays comme toi il y a vingt ans.
Il a tiré la bâche d'un coup sec. Il ne me regardait plus.
- De toute façon, si ça peut apaiser ta morale, je couche plus avec Grenade. Lui aussi ça le dégoute, tu vois. Vous êtes d'accord pour une fois.
- Kiwi, écoute... je pensais pas...
Il m'a fait un regard noir.
-Tu sais quoi FdB ? Je t'aime bien. T'as l'air d'avoir une vie de merde et j'ai envie de t'aider. Mais je te jure que par moments, je me demande ce que tu fous avec nous.
Ça m'a un peu énervé. Il sait pas le mal que je me donne pour jouer sur les deux tableaux, pour empêcher mon patron de lui paralyser les membres. J'allais répliquer mais Litchi est entrée, un clone sur le dos.
-Quoi c'est l'heure de la pause ? Dix heures dans le plafond ça vous suffisait pas, vous avez encore besoin de temps pour raconter des blagues ? Il va falloir que je vous sépare comme des gamins?
-Pas la peine, a répondu Kiwi sèchement.
Il a remis son masque et est parti. Litchi et moi sommes restés là, un peu surpris. Je lui ai demandé :
- Tu savais que Grenade était un clone ?
- Ben oui, pourquoi ?
Okay donc ça choque personne.
- Pour rien.
On a fini de bâcher puis je suis sorti chercher un autre clone pendant que Litchi installait le sien.
- T'es vraiment une personne horrible, m'a sorti Diak pour en rajouter une couche. Je suis impressionné. A chaque fois que je pense avoir vu le pire de toi, tu me dévoiles de nouveaux horizons
- Ça te fait kiffer, hein ? j’ai grincé.
J'étais énervé. Quand je croisais Kiwi je n'avais plus droit à ses encouragements. Il m'ignorait. Je ne supporte pas ça, quand on m'ignore, quand on me contrarie. Ça me rend méchant. Et vous savez qui est-ce qui ne m'ignore et ne me contrarie jamais ? Qui m'a donné ma chance quand personne ne voulait de moi ? François Prigent. Et moi je suis là à regarder son fric se faire embarquer par un mec qui me fait la gueule. Alors quand je me suis retrouvé seul dans la chambre à clones...
Laissez-moi vous dire la différence entre les traitres et les gens normaux : un traitre est toujours loyal à quelqu'un. Méditez là-dessus, pendant que je monte sur une capsule et que je libère la caméra.
Après mon méfait je suis allé réveiller un nouveau clone comme si de rien n'était. Litchi est arrivée. Il suffisait que les mecs de la sécurité lèvent les yeux...
/!\ TUUUT /!\ TUUUUUT /!\ TUUUUT /!\
- L'alarme ! a crié Litchi. Sors de là !
Elle-même s'est ruée dehors. J'allais la suivre mais un volet est tombé du plafond, bouchant toutes les sorties. Litchi a semblé hésiter une seconde, puis elle s'est enfuie sans se retourner.
Je me suis assis sur une capsule et j'ai expliqué la situation à Diak. Il était un peu contrarié.
- Pourquoi t’as fait un truc pareil ? Tu aurais dû finir le boulot proprement et partir avec eux, tu ne nous sers à rien en te faisant attraper maintenant. Ils auraient pu te montrer ou ils emmenaient les clones !
- Et ben pardon d'avoir sauvé un peu de l'argent du patron pendant que tu glandais devant ton terminal !
Ils ont tous décidé de me faire chier aujourd'hui ? La sécurité allait arriver. J'allais mettre les mains en l'air, m'allonger par terre, et leur expliquer que j'étais avec eux. Ils appelleraient mon patron pour confirmer et je reprendrais mon boulot chez Santorga comme avant. Fini l'aventure, les faux-plafonds et les bords d'autoroute, les bras amovibles et la nourriture à l'ancienne. Kiwi et les autres me croiraient mort. Kiwi s'en voudrait toute sa vie de m'avoir ignoré lors de mes derniers instants. Il ne saurait jamais que je n'étais pas de leur côté. C'était pas si mal. J'allais reprendre ma routine, aller au boulot tous les matins, m'envoyer en l'air avec Diak dans le faux-plafond de Santorga Cergy (c'est mon nouveau fantasme), ça va bien se passer. Je comprends pas pourquoi je suis aussi triste.
Un pan de mur en face de moi s'est brusquement ouvert, révélant un œil rouge clignotant, un canon qui cherchait une cible, trois roulettes. Le bébé s'est avancé un peu dans la pièce et le canon s'est immobilisé, tourné vers moi. J'ai respiré lentement.
- Okay... Okay... Drissou mon lapin, dis-moi que tu vas pouvoir faire quelque chose pour la tourelle auto qui est à trois mètres de moi.
La réponse de mon plan cul n'était pas vraiment rassurante :
- Oh mon Dieu, Victor.
Santorga, préserve la vie. Et mon cul c'est la dinde de Noël ? Comment ils osent envoyer des tourelles auto avant la sécurité ? Encore un truc qui va pas plaire à mon patron. Enfin, si je survis assez longtemps pour lui faire mon rapport, ce qui, alors que je plongeais sous la capsule et que la machine commençait à me canarder tout en avançant vers moi, me paraissait vachement compromis.
Je t’écris à la fin de ce chapitre parce que je suis enfin devant mon ordi et qu’écrire sur mon téléphone, je n’aime pas. Mais ma réflexion n’a rien à voir avec ce chapitre en particulier. C’est plus général.
Je trouve dissonantes les informations fournies. Peut-être cela sera-t-il expliqué plus tard mais je te livre quand même mes réflexions.
Je trouve la compétence des fruits incohérente avec leurs résultats. Parce que franchement, comme dit Carmin, ce sont des gros nuls. Ils savent que Champignon travaille chez Santorga en tant que chef de la sécurité cyber. Un simple organigramme permet de trouver son identité… ou bien une planque d’une journée devant l’entreprise en question.
Et puis, quand on veut s’attaquer à un ennemi, on se renseigne, non ? Connaître son ennemi est un pas gigantesque. Le renseignement est le nerf de la guerre. Or là, visiblement, ils ne prennent même la peine de lister les vigiles de leurs ennemis (forcément, puisqu’ils ignorent que Carmin en est un).
S’ils ne font même pas ça, ce sont des branquignoles.
C’est peut-être l’idée que tu veux faire passer, ceci dit.
Mais du coup, s’ils sont aussi nazes, comment peuvent-ils démontrer d’aussi bons résultats ? Ils auraient dû se faire prendre depuis longtemps. Alors ok, Diakité les aide mais ça ne fait pas tout quand même.
Enfin voilà, c’était ma petite réflexion personnelle.
Je vais reprendre ma lecture parce que même si décidément, la SF, j’ai du mal, j’apprécie le ton et la plume (deux fautes par chapitres, je trouve ça assez peu pour ne pas les indiquer à chaque fois).
En tout cas, a propos de l'identité de Champignon, c'est dit dans quelques chapitres que Kiwi sait que Champi s'appelle Driss depuis longtemps car il a regardé dans l'organigramme de Santorga ! mais au final ça ne change pas grand chose. (Il lui redemande son nom plus tard comme s'il ne savait pas parce que c'est un peu bizarre de dire "je sais qui tu es je suis allé regarder sur internet et je te l'ai jamais dit")
C'est vrai qu'ils auraient pu lister les agents de sécurité de Santorga par contre x.x enfin, quand meme, il a été effacé de l'organigramme avant de l'envoyer s'infiltrer chez l'ennemi). On peut imaginer que c'est Driss qui se charge de fournir les infos sur Santorga, et il ne fournit que ce qui l'arrange...
Enfin voila, ils s'en sortent avec du bidouillage, et moi l'auteur je m'en sors avec du bidouillage aussi xD quelle galère !
Bon, on en apprend beaucoup de choses dans ce chapitre ! Grenade un clone, je n'y avais pas pensé plus que FDB (ce qui est assez perturbant, je me sens aussi bête que lui d'un coup) ;)
En tous les cas, il est cool ce chapitre, et je ne m'attendais pas à ce que FDB se fasse chopper comme ça (enfin il va surement s'en sortir, mais quand même ! c'est une chouette fin de chapitre) :)
Hahaha, il y avait un petit indice comme quoi Grenade est un clone dans un des chapitres précédents, mais beaucoup l'ont raté !
Bien sur que FdB va s'en sortir, il reste encore trop de chapitres xDDD j'ai pas résisté à faire un petit cliffanger héhé :p
Tu me donnes limite envie de relire là pour le trouver cet indice 🤣 (mais bon, je vais plutôt continuer à lire la suite sinon je ne m'en sortirais jamais) ;)
J'aime beaucoup la dualité de fdp, loyal à son patron, mais un peu paumé.
J'ai été trop skotché d'apprendre que Grenade était un clone.
En sachant en plus que Driak est un traître lui aussi, c'est plein de tension !
Et la fin pleine de suspense...
Mes notes :
"dans le faux-plafond de Santorga Franche-Comté"
> Entre le plafond et le faux plafond ? Je me suis demandée ce que tu voulais dire par dans le faux plafond ?
"pour se tourner sur le côté."
> J'enlèverais "sur le côté"
"Je n'ai aucune info sur le boulot que KEx fait en amont de leurs attaques, d’où vient le camion, si la livraison était prévue etc. C'est chiant parce que c'est le plus important pour mon patron."
> La 2e phrase est un peu confusante.
> "C'est chiant parce que ce sont des informations cruciales pour nous" ?
"en direction de la grande couronne où avec un peu de chance je verrai ou ils foutent nos clones, cette fois."
> Je couperais la phrase après couronne.
"A Santorga Cergy, on a un système infrarouge et des tourelles auto."
> Eh ben, ça promet pour la suite
"révélant un œil rouge clignotant, un canon qui cherchait une cible, trois roulettes."
> Gloups... Cf ma remarque précédente 😄
Hâte de savoir la suite, voilà fdp dans de beaux draps !
"Je me suis demandée ce que tu voulais dire par dans le faux plafond ?" ->Et ben, le faux plafond, quoi, là ou ils sont cachés au début, l'espace ou y a tous les cables éléctriques, caché par ces espèces de grandes dalles ? Je sais bien que c'est trop étroit pour se planquer dedans et encore moins se déplacer, mais bon c'est un peu une convention scénaristique, comme les conduits d'aération dans les JV ! Dans le roman "Les royaumes du nord", Lyra s'enfuit dans le faux-plafond aussi, et maintenant que j'y pense, je crois bien que quelqu'un s'est caché dans le faux-plafond pendant les attentats du Bataclan. Bref, c'est probablement impossible mais ça me parait acceptable dans une fiction !
Oui moi j'aime bien quand il y a de l'action ! Y en a plein dans le Darrain, surtout vers la fin où tout s'accélère, histoire de tenir le lecteur en haleine !
Grenade et Kiwi... Ça me donne envie d'en savoir plus sur eux ! Effectivement pas surprise de lire qu'il est un clone et pressée d'en savoir plus ! Et sur Kiwi aussi !
Victor aussi est intrigant avec son passé et j'ai envie de savoir comment il en est arrivé là...
Tu m'as fait mourir de rire en imaginant Victor en manif derrière la bannière vegan !
Bref je continue !
Hannn je les imagine trop faire des cookies maintenant, tous ensemble avec de jolis petits tabliers <3<3
Merci beaucoup pour ces 4 commentaires !
Grenade un clone!! J'avoue que ça je m'y attendais , mais je pensais que c'était le clone de Kiwi (bon ça aurait été bizarre de coucher avec son clone).
Exact, coucher avec son propre clone c'est pas un truc qui me fait fantasmer du tout, je trouve meme l'idée un peu malsaine :s
Je pense que je vais essayer d'ajouter dans les premiers chaps que Grenade a les cheveux noirs, la peau mate, qu'on s'imagine pas qu'il puisse être le clone de Kiwi, parce que t'es pas le seul a l'avoir cru xD !
merci beaucoup pour ces deux coms !
J'ai beaucoup aimé ce chapitre :D J'aime voir que tu traites de sujet important au milieu de tout cet humour, et finalement les passages qui sont un peu plus "dramatique" sont vachement plus mis en avant que dans d'autres récits et là je me sens super triste que FdB ait osé dire que c'était glauque à Kiwi.
Et le fait que tu rappelles que dans notre société c'est ce que pense encore certaines personnes de l'homosexualité rend les choses encore plus prenantes et vivantes.
Bravo !
"Tiens, prend un cookie, c'est ma mamie qui les a faits."
-> Ce genre de choupinitude <3 j'en peux plus xD
"Je veux dire, le faux-plafond, passe encore, mais la FRANCHE-COMTE ? J'vous jure. Je savais même pas qu'il y avait un Santorga là-bas."
-> Tu m'achèves encore une fois xD
"La voix de Diak était incrédule, vexée, et humiliée quand il m'a dit"
-> Lol GENRE ! Bon acteur va !
"et pourtant c'est un clone"
-> JE M'EN DOUTAIS !!! J'adore que Kiwi balance ça comme ça, l'air de rien xD ! ALALA mais ça explique trop pleins de choses !
A chaque fois que tu cites une phrase je m'attends a ce que tu me dises ce qui va pas dedans, et non c'est que des trucs gentils, t'es troooooop <3 !
Leurs tentatives à la fois pensées, imaginatives et combattives, tout en étant maladroites et bancales quand elles se confrontent au réel (le côté des poubelles, c'est trop trop bien, ça en dit tellement sur ce côté : on agit, et tant pis si c'est pas parfait, l'important c'est de faire quelque chose pour lutter contre ce qui nous semble inacceptable.)
La fragilité de Kiwi qui se dresse avec ses trois copains, ses cookies et ses animes contre une multinationale armée de tourelles autos.
Le premier accroc dans la sérénité et le côté ultra positif de Kiwi, qui se ferme radicalement à la première remarque maladroite et irréfléchie de FDB.
Le pétage de câble de FDB, auquel on s'attend pas une seconde, et qui fait tellement sens en même temps, j'aime encore plus aujourd'hui comme tu arrives à rendre tes persos à la fois héroïques et basiquement humains, ce côté où leurs failles ressortent au pire moment, non pas suite à un truc terrible ou difficile, mais juste suite dans une situation humaine random.
Je trouve que c'est cohérent la réaction de FDB, avec ce qu'il encaisse en permanence comme double jeu, son conflit de loyauté interne qui le torture, le fait qu'il n'est pas encore certain du bien fondé des actions de Kex (est-ce que les clones auront une vie normale? est-ce qu'ils pourront être heureux un jour?) Je trouve ça vraiment bien comme tu arrives à montrer que FDB n'a pas encore cheminé dans sa tête au sujet des clones, combien il est conditionné par ses années de travail dans l'industrie du clonage au point qu'il s'est habitué à ne pas les considérer comme des êtres humains, mais simplement comme des banques d'organes, à quel point il n'a jamais remis ça en question et comme la révélation sur Grenade, tout d'un coup, percute quelque chose dans son cerveau mais ça ne fait pas encore le chemin suffisamment, il lui faut du temps pour digérer l'info et comprendre les choses.
Et du coup sa réaction totalement surprenante et compréhensible en même temps, comme une rebellion contre cette absurdité qu'on lui impose des deux côtés, son patron avec cette mission, et Kiwi qui l'embarque avec lui dans son combat sans pour autant tout lui expliquer, c'est comme si tout le monde lui demander de n'être tout le temps qu'un exécutant, sans prendre en compte ses interrogations et ses doutes, alors je trouve normal que d'un coup il fasse ce geste irréfléchi, comme un gosse qui d'un coup casse tout à force d'être tiraillé entre les différentes choses qu'on attend de lui et auquel il ne comprend pas tout.
Et on comprend complètement le désarroi de Kiwi, qui était tout content de sa nouvelle recrue, qui commençait à lui faire confiance et qui d'un coup est hyper déçu par cette phrase intolérante, on comprend trop qu'il se ferme d'un coup, même si on ne sait pas encore tout de son histoire, et c'est super fort.
Bref, l'action hyper bien géré, l'humour, les plans supers sympas, à la fois ingénieux et avec des failles, et tes persos, en train de combattre pour changer l'histoire, mais bloqués par leurs propres blessures humaines, c'est trop bien, c'est trop bien, je pourrais disserter des heures sur tes chapitres de la première partie maintenant que j'ai tout lu, je le fais maintenant parce qu'après, à partir de la deuxième partie tu sais que j'arriverai plus rien à dire à part baver...
Je suis très attachée à ce chapitre, parce que c'est la première attaque "planifiée" et j'avais vraiment aucune idée de comment faire, le faux-plafond, les poubelles, c'est tout du bricolage mais j'en revenais pas d'avoir réussi à créer "un plan d'action" xD
Même s'il est bourré d'incohérences d'ailleurs j'en ai repéré une énorme récemment : FdB qui voit Litchi s'enfuir alors que le volet est déjà fermé xDD et dans le chapitre suivant Kiwi ne voit pas l'intérieur de la pièce donc le volet ne peut pas être transparent. Je vais corriger ça du coup...
Encore merci pour ce com trop beau *v* !
Je suis là, chez moi, un samedi soir, coincée par la fièvre et bim ! Un petit coup de Kex et ça va mieux :-D
Bon, j'ai toujours rien de plus constructif à dire, alors je vais sagement poursuivre ma lecture ;-)
Plus sérieusement : contente que ça te plaise toujours et que tu continues !
J'adore j'adore j'adore, vraiment trop cool, trop bien écrit, tes dialogues et tes personnages sont au top du top (même Litchi que je trouvais un peu fade rend un peu mieux dans celui-ci).
Y a vachement d'action, même si au final c'est surtout concentré sur la fin du chapitre ! Je me suis éclatée à le lire.
Je trouve aussi que tu décris extrêmement bien les pensées de Fdb, surtout quand Kiwi lui fait la gueule, je me suis tellement vue en train de ruminer dans mon coin en mode "ptain pourquoi il m'ignore il fait chier ce con" xDD<br />Donc le coup de la colère et de faire des trucs débiles sous l'élan de la colère, je trouve ça top.
Bref, j'ai totalement craqué pour ton histoire, encore plus qu'avant ! Je ne sais pas vers où tu nous emmènes mais je te suis à fond les ballons <3
Je vais lire la suiteeee !
c'est mon premier chapitre qui m'a demandé un plan d'action, et j'étais émerveillée d'avoir réussi à en inventer un xD meme s'il est bancal, en vrai je pense pas qu'on puisse passer d'une pièce à une autre via un faux plafond mais chut xD
Ils le font dans les royaumes du nord il me semble, alors j'ai le droit xD
Mon truc préféré, c'est le stockage des clones empilés par 5 dans les poubelles dégueu : ça laisse voir (mais je l'avais déjà compris avant) à quel point les valeurs et méthodes de Kiwi sont fluctuantes, en fonction de comment ça l'arrange :D Même Philip est plus choqué que lui !
Quant à Litchi, ça reste un mystère total : on dirait une machine. Mais c'est accentué par l'absence d'info qu'on a à son sujet.
Et Philip qui se retrouve tout à coup une loyauté pour son patron parce qu'il est vexé que Kiwi lui fasse la gueule... c'est énorme que tu arrives à faire un perso aussi abject. Enfin non d'ailleurs, il est pas abject, il est complètement amoral. On dirait que rien ne le touche (ce qui est illustré par le ton de la narration qui ne change pas trop), sauf quand sa fierté ou son amour-propre en prend un coup.
Les interventions de Diak au milieu de tout ça, c'est la cerise. Je commence à me demander vraiment ce qu'il veut, celui-là.
Bon tout ça n'est encore pas très constructif...
Pour répondre a ton chap précédent : sérieux tu avais oublié que tu avais comparé Kiwi a Pricesse Sarah ? XD ça a du te venir tellement naturellement lol !
Je crois que tout le monde est team FdB ! ou Chibi il me semble ! moi mon préféré est quand meme Kiwi, mais dans la première partie c'était Diak ! D'ailleurs, tout le début ou FdB se rapproche de Kiwi je le shippais avec Diak, et maintenant qu'il se rapproche de Diak je rêve à mort de lui + Kiwi... jamais contente xD
Ce chapitre du faux plafond j'étais tellement fière de mon plan faux plafond + poubelles xDD ! au passage c'est le chapitre de la première partie dont j'aime le mieux le titre, tellement évocateur :3
Effectivement, je suis allée vérifier et la mise en page est un peu partie en freestyle è.é C'est courageux d'avoir lu quand meme xD Je vais aller corriger ça.
Pas bête ton idée de commencer le chapitre qui pose problème au niveau du PoV (le 6 donc) pas un truc qui démarque Kiwi de Victor, comme ses bras. Je pense que je vais réfléchir à une intro dans ce sens !
Merci beaucoup pour ces deux coms et pour avoir tout lu !! <3