Tel un faible animal acculé,
Qu'on aurait bien trop rabroué,
Tu n'oses plus t'exprimer
De peur d'être encore blessé.
Les sons dans ta gorge se tarissent,
Puis se perdent dans les abysses.
Ta conscience s'efface, petit à petit,
Jusqu'à ce que s'éteignent tes ressentis.
À tous ceux qui causent du tort,
Comprenez notre petite mort.
Vous n'avez pas la moindre idée,
De tout ce que l'on peut endurer.
Par vos actions et vos mauvais mots,
Qui nous enterrent dans un tombeau,
Nous étouffons de tout ce poids,
Asphyxiés par un grand désarroi.
J'aimerais aspirer toute la souffrance,
Et créer un monde de tolérance,
Devenir un réceptacle d'émotions,
Afin d’assécher toutes les tensions.
Quitte à m'oublier,
Dans le but de protéger,
Je défendrai corps et âme
Chaque être que l'on blâme.
À chaque lumière éteinte,
Reçois vite mon étreinte.
Ne laisse pas le mal gangrener,
Fais fi des paroles énoncées.
Apaise ton cœur et n'aie plus peur,
Tu peux briller de toute ta splendeur.
Alors dansent les lucioles qui se sont échappées de leurs fioles.
Parfois, la Lune lorgne sur les formes qui dorment, sans rires ni soupirs.
Et du haut de l'arbre coule la sève qui, en glissant sur la lame de mon glaive, tombe dans les tréfonds de mon rêve.