C’est toujours comme ça quand on va vers la fin
Marchant à l’aveugle, ne se doutant de rien
C’est ça l’unique goût de la malchance,
Le bruit froid et tortueux du silence
Je n’ai plus envie de me vaporiser de parfum
Je n’ai plus envie de faire du mal, du bien
J’ai épuisé toutes mes secondes chances
J’ai reconnu mes mauvaises dépenses
J’ai jugé, déclaré mes pertes et mes défaillances
Je suis sorti tard dans la nuit et je suis resté dehors
Celui qui est revenu a posé de sombres actes, des cohortes
Des vilaines idées, ignoré les conseils refoulés de ma vigilance
Je dois être assis ou allongé quand sa voix chante
Elle chante la mélodie de la paix, la mélodie de la mort
C’est un rythme doux et troublant s’insinuant par ma porte
Un calme post-exode qui annonce la fin de mon âme somnolente
30 Mai 2024