Trois courtes poésies d'automne

Le prospectus

Parfois, c'est quand quelque chose vole dans le ciel que l'on remarque à quel point il est vide.

Sans nom

Le béton est gris, mais la pluie le feuille d'or. Le monde est sombre, c'est octobre et depuis mon bureau, je vois les péniches qui flottent. Le ciment trempé, le vent qui fouette les arbres maigrichons et les plaques d'égouts qui glissent après le passage de la pluie. Il y a une femme en haut parleur qui attend au feu devant moi. Elle ne m'a pas vue. Et un rayon doré né de l'automne frappe son pare-brise et m'éclaire, moi.

Cacao

Pour ma sérénité, il ne faut souvent que le crissement des feuilles mortes frottées par le vent et l'odeur de chocolat qui monte de ma tasse. Toc, tinte la porcelaine quand je tape mes dents dessus. Ploc tombe la pluie, étouffée par le pétrichor impromptu.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez