Un Astre de Trop

Le premier souvenir que Jules grava fut une étoile. Et comme un mot n’a de sens que dans une phrase, il dessina une constellation. Puis une autre, jusqu’à obtenir l’intégralité de la voûte céleste.

Quand il s’ennuyait — ou qu’il avait un peu de temps libre — il n’avait qu’à fermer les yeux pour la contempler. Littéralement.

Il avait découvert, des années plus tôt, le concept de palais mental : un moyen de conserver ses souvenirs dans un lieu imaginaire. D’ordinaire, les gens choisissaient un lieu familier, quelque chose de simple. Lui, il avait construit un observatoire au milieu d’un petit village pour agrémenter le paysage de ses étoiles. Un lieu paisible, sans soleil. Loin de toute pollution lumineuse. Son refuge.

Non qu’il ait besoin de s’isoler — au contraire. Maintenant en terminale, ses soirées pouvaient aussi bien être rythmées par des parties de billard entre amis, sur fond de vieux blues, que passées dans le salon familial, au milieu des rires et des discussions ininterrompues de sa fratrie.

Pourtant, il avait souvent l’impression de n’être qu’un figurant dans ces moments animés : jamais le boute-en-train, ni le confident, ni celui qu’on espérait vraiment. Au quotidien, la cadence effrénée de la foule l’épuisait. Spectateur de cette effervescence plus qu’acteur, il ne rêvait alors que de partir. Loin. Loin du vacarme des nuits sans sommeil de la ville.

Son refuge était à l’image de ses aspirations : un bout de campagne rêvée, où chaque structure portait la mémoire d’un souvenir ou d’une expérience qu’il avait voulu préserver. Au fil de ses humeurs ou de ses envies, le décor pouvait changer. Parfois, un élément surgissait à son insu — un banc, un mur d’une autre couleur. Des détails soufflés par son subconscient qu’il pouvait, tel un peintre face à sa toile, effacer ou non d’un coup de pinceau.

Il venait à peine de quitter Cassiopée pour rejoindre Céphée quand la porte de la classe s’ouvrit sur le proviseur adjoint. L’assemblée, à moitié endormie par le cours de philosophie particulièrement ennuyeux de Madame Saint-Claire, se redressa aussitôt. La raison ? Une immense touffe de cheveux roux venait de faire son entrée. Une nouvelle.

***

Les présentations furent bien trop rapides au goût de la classe. Madame Saint-Claire se contenta d’un : « Je vous présente Camille. Je compte sur vous pour bien l’accueillir. » avant de couper court à l’excitation naissante. Dissertation demain sur le cours d’aujourd’hui. Aucune discussion.

Jules, déjà résigné, sursauta presque lorsque le cyclone de boucles rousses s’abattit sur la chaise voisine. Il était l’un des rares à avoir un bureau à lui seul — logique qu’elle vienne s’y installer… mais pas si brusquement.

Au milieu de ce brouillard rouge chatoyant, deux billes d’un bleu azur brillant, surmontant un sourire aussi grand que franc, l’accueillirent. Il répondit, un peu crispé, et glissa le livre entre eux, ouvert sur le sujet de la dissertation. Elle souffla un « merci ».

Il se remit à sa copie… mais fut vite interrompu.

— C’est toujours aussi soporifique, ici ? chuchota-t-elle pour briser la glace.

Un sourire lui échappa.

— La plupart du temps, oui.

Elle hocha la tête, faussement solennelle. Un éclat malicieux passa dans ses yeux, avant qu’elle ne fronce légèrement les sourcils. Jules eut l’impression de voir un petit ange et un petit diable débattre sur ses épaules. Quelques minutes plus tard, Jules regarda de nouveau sa voisine dont le regard était maintenant complètement absent. La magie du cours de philosophie avait fait son effet. Il secoua la tête : l’électron libre à côté de lui s’intégrait décidément en un rien de temps.

La sonnerie tira tout le monde de sa torpeur. Camille n’eut même pas le temps de se demander où aller que plusieurs élèves vinrent à sa rencontre pour se présenter. Loin de se dérober, la jeune fille répondit à chacun d’eux avec son immense sourire.

Jules siffla intérieurement, admiratif — lui n’avait jamais été aussi à l’aise. Surtout un premier jour.

Il allait partir lorsque la voix de Camille l’arrêta :

— Merci pour le livre, au fait… euh…

— Jules, répondit-il rapidement, réalisant qu’il ne s’était pas présenté.

Elle lui adressa un nouveau sourire.

— Tu t’y connais bien en constellations ? Je t’ai vu dessiner des étoiles dans la marge. Andromède, non ?

Jules se figea, étonné. En général, les gens connaissaient à peine la Grande Ourse, et encore. Il ouvrit la marche vers leur prochaine salle de cours.

— C’est exact. Tu t’y connais en astronomie ?

— C’est mon père qui m’a appris à les reconnaître. J’aime bien, c’est joli, dit-elle, sincère.

Ne sachant quoi répondre, Jules se contenta d’un hochement de tête.

Cette nuit-là, avant de s’endormir, il s’accorda quelques instants dans son palais. Se remémorant le déroulé de la journée, ce qu’il avait appris… et sa rencontre avec Camille.

Au sommet de l’observatoire — son endroit préféré — il remarqua une plante en pot supplémentaire. Habitué aux reines de la nuit, il faillit éclater de rire : un tournesol aux pétales rouges, tout penaud, trônait là.

Cette plante diurne détonnait dans son univers nocturne, mais il n’eut pas le cœur de l’enlever. Elle lui rappelait sa chevelure rousse, inoubliable. Et puis… il aimait ses teintes : on aurait dit l’automne.

***

Les jours suivants, Camille vint régulièrement s’asseoir près de lui en cours. Elle engageait la conversation quand l’occasion s’y prêtait : une remarque sur un texte, une question sur les étoiles qu’il gribouillait parfois en marge.

Malheureusement, leurs moments de complicité restaient toujours de courte durée. Camille était rayonnante — c’était le moins qu’on puisse dire — et attirait naturellement beaucoup de monde autour d’elle. Beaucoup trop pour le confort de Jules, qui trouvait chaque fois un moyen de s’éclipser.

Ce fut les glapissements de Madame Saint-Claire, sommant tout le monde de reprendre sa place, qui permit à Jules de partir se réfugier, comme à son habitude, dans son palais mental.

En dehors du village et du ciel étoilé, son monde ne contenait rien d’autre — seules des plaines herbeuses habillaient l’horizon. Il parcourut, comme à son habitude, les quelques rues avant de rejoindre l’observatoire, lorsqu’un détail, presque anodin, attira son attention.

Il ne sut pas ce qui le poussa à entrer dans la petite maison : une intuition, une sensation viscérale qui lui soufflait que quelque chose clochait. Tout semblait en ordre. Jusqu’à ce qu’il la voit, au fond de la bâtisse : une porte. Immense. Noire. Comme un ciel privé d’étoiles.

Elle faisait corps avec le mur, comme si elle avait toujours été là. Seul détail : un soleil noir gravé sur sa poignée. Il tenta de la faire disparaître. En vain.

Elle ne bougea pas. Elle lui résistait.

Jules sentit un frisson glacé lui parcourir l’échine.

Qu’est-ce que mon subconscient essaie de me dire ?

 ***

Les jours, puis les semaines passèrent, sans que Jules ne comprenne quoi que ce soit à cette mystérieuse porte. Rien sur Internet, rien dans les forums sur les palais mentaux — quand bien même le concept semblait se démocratiser dans les séries ou les articles pseudo-scientifiques. Et à qui aurait-il pu en parler, de toute façon ?

« Tu vois, j’ai construit un monde dans ma tête pour garder mes souvenirs et j’en perds le contrôle. Une porte tape l’incruste et ne veut pas partir. » Pas très engageant.

Alors qu’il arpentait un soir son monde intérieur pour étudier de nouveau l’intruse, il tomba nez à nez avec une autre. En plein milieu de la route.

Immense. Sinistre. Un soleil noir gravé. Rien derrière. La copie carbone de la première. Il frissonna. Quelque chose se déréglait.

Un mouvement à côté de lui l’arracha de son monde. Camille jouait avec un stylo et venait de le laisser tomber sur la table. Le cours s’éternisait, et Jules n’avait qu’une obsession : retourner là-bas, comprendre. La cloche sonna. Il soupira, rangea ses affaires à toute vitesse, prêt à filer.

Camille lui barra le chemin. Il tenta de l’éviter, mais elle semblait vouloir lui parler. Au fil des semaines, ils avaient beaucoup sympathisé, et il pouvait même dire qu’elle était devenue une bonne amie. Il aimait particulièrement leurs discussions au billard. Elle ne savait pas jouer et c’était ce qui rendait la soirée mémorable.

Il fronça les sourcils. Derrière elle, sa cohorte de copines. Il ne pouvait pas dire s’il les appréciait ou non, elles n’avaient jamais fait l’effort de le connaître et c’était réciproque.

La porte noire lui revint à l’esprit.

— Pardon Camille, je suis pressé, lâcha-t-il sans détour.

— Ha ! Je voulais juste te proposer de sortir ce soir. Les filles, quelques gars de la classe… Je me suis dit que ce serait sympa.

— Non. Pas ce soir. Désolé. Ni demain. J’ai d’autres choses à faire, répondit Jules, le regard ailleurs.

Camille se rembrunit, piteuse. Autour d’eux, des regards curieux, des demi-sourires. Jules serra les dents. Elle savait ignorer ce genre de comportement. Lui, non.

— Allez, insista-t-elle, ça pourrait te changer les idées.

Il sentit l’agacement monter. Que ne comprenait-on pas dans « pressé » ?

— Fais ce que tu veux. Laisse-moi faire ce que j’ai à faire.

— Comme tu veux, répondit sèchement Camille à son tour, en tournant les talons.

Jules resta figé, les poings serrés. Il n’avait ni l’envie de s’expliquer, ni celle de s’excuser. Il rentra chez lui et claqua la porte de sa chambre, s’assit sur son lit et ferma les yeux. Le geste était devenu mécanique. Une respiration lente… et son palais mental prit forme.

***

Il sentit le sang quitter son corps. Une centaine de portes l’attendaient. Toujours les mêmes. Noires. Immenses. Partout. À perte de vue. Certaines à même le sol, d’autres suspendues dans les airs.

Il courut dans les ruelles, accueilli à chaque détour par une nouvelle porte. Son cœur battait à tout rompre. Il devait se concentrer. Trouver une solution.

Qu’est-ce qui avait changé récemment ? La source du déséquilibre.

Il se remémora leur dispute un peu plus tôt. Non. Il devait se concentrer. Le tournesol !? Ce n’était qu’une intuition, mais il se mit à courir vers l’observatoire. Il gravit les marches quatre à quatre. Et s’arrêta net. Là, au centre. Plus de plante, mais… Camille.

C’était impossible. Son esprit lui jouait des tours. Quelque chose clochait. Camille avait l’air aussi déboussolée que lui. Elle regardait autour d’elle, les yeux écarquillés, les épaules tendues. Lorsqu’elle l’aperçut enfin, elle resta figée, bouche entrouverte.

— Jules ?… C’est toi ?

— Comment est-ce que tu es arrivée ici ? balbutia-t-il. C’est… c’est impossible.

— Quoi ? Mais c’est moi qui devrais te poser la question !

Il fronça les sourcils.

— T’étais pas censée être à une soirée ? coupa-t-il, presque en se parlant à lui-même.

— J’y suis allée, mais je suis partie plus tôt… Parce qu’un certain idiot n’a pas voulu m’accorder un peu de son temps, répliqua-t-elle, les bras croisés. Je n’avais pas envie d’écouter leurs ragots.

Jules secoua la tête. Ce n’était pas le moment.

— Tu ne devrais pas être ici. Ce n’est pas possible.

Camille recula d’un pas, visiblement troublée.

— C’est moi qui devrais dire ça. C’est mon monde, ici. Il ne peut pas être réel pour toi aussi… Tout ça… c’est dans ma tête.

— Dans ta tête ? Qu’est-ce que tu racontes ? lâcha-t-il, le souffle court.

À cet instant, les portes se mirent à vibrer, de plus en plus vite, de plus en plus violemment, menaçant de sortir de leurs gonds. Les craquements du bois et les claquements sourds résonnaient jusqu’au plus profond de leurs os. D’un coup tout s’arrêta, ne laissant que le silence.

— Elles n’ont jamais fait ça avant… murmura Camille, la voix tremblante.

Jules balaya les environs du regard. Son palais mental se délitait. Ce monde n’était plus le sien.

Les cheveux de Camille se mirent soudain à luire ; ils prirent une teinte dorée. Des reflets chauds, presque solaires, dansaient dans ses boucles. Et derrière elle… une lumière se leva. L’aurore.

Non.

— Non, non non non ! cria Jules.

Il leva les yeux. Les étoiles… elles s’éteignaient, une à une, soufflées par cet astre de trop. En réponse, l’ombre des portes s’étirait, menaçant de l’engloutir. Jules se tourna vers Camille, le visage décomposé.

— Qu’est-ce que tu as fait ?

Un *Clic* funeste résonna. Camille blêmit.

Les portes étaient ouvertes.

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Syanelys
Posté le 22/07/2025
Coucou Will !

Comment ai-je fait pour ne pas te lire avant ? Des Étoiles et des Constellations avant l'entrée en scène de l'astre Camille ? Rah, il fallait m'envoyer l'invitation à son palais mental au plus vite !

J'ai beaucoup aimé la magie insuflée dès les premières phrases pour donner le ton de ta nouvelle. Le rythme qui change par la suite est une très belle trouvaille littéraire : on change d'ambiance à mesure que ta Plume explore de nouveaux horizons. Très fan des portes aux soleils noirs, même si elles ne sont pas assez ouvertes pour moi pour bien cerner la présence de Camille dans l'observatoire.

Allez avoue, tu as caché toute la lumière d'un futur roman en préparation là, non ? Si tu éteins ces étoiles sans proposer de suite après ce concours, je risque de provoquer un désastre cosmique moi...

Très belle plume : j'ai pris grand plaisir à te lire !

Merci pour le partage :)
Will Maïlaw
Posté le 25/07/2025
Salut Syanelys,
Merci beaucoup pour ton commentaire :). Ca fait un long moment que je ne m'étais plus connecté au site. Le concours était une bonne remise en jambe.

C'est le genre d'histoire que je commence et qui grandisse hors de proportion. Un de mes grands défauts. J'ai du sabrer dans le cadre du concours, mais j'apporterais une conclusion satisfaisante par la suite.

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me lire. J'ai de plus en plus de pressions pour écrire la suite. C'est ce qu'il faut ! Un peu de motivation pour finir mes histoires ;)

A la prochaine
Em Sharm
Posté le 20/07/2025
Coucou Will,

J'ai a-do-ré ta nouvelle ! 🤩​

Dès le début, j'ai été happée. "Le premier souvenir que Jules grava fut une étoile. Et comme un mot n’a de sens que dans une phrase, il dessina une constellation. Puis une autre, jusqu’à obtenir l’intégralité de la voûte céleste.", je me suis dit : "Oooooh, que c'est beau 💗​"

J'ai beaucoup aimé le concept de palais mental et celui de ton personnage est aussi joli que poétique. J'en profite pour te dire que ta plume m'a particulièrement plu, elle est si fluide et agréable que j'ai lu ton texte d'un traite !

Camille est un personnage qui m'intrigue beaucoup alors j'avoue qu'à la fin, ma réaction a été la suivante : "KWA !? MAIS MAIS… C'EST FINI !? Mais ça ne peut pas se finir comme ça ! 😭​"

Heureusement, j'ai lu dans les commentaires que tu envisageais de poster la suite après la concours alors sache que je l'attends avec impatience 😏​

Merci pour ce superbe texte,
Em 🌸​
Will Maïlaw
Posté le 21/07/2025
Hello Em sharm,

Merci beaucoup, je suis content que mon style t'a plu, à force de me relire je ne sais même plus parfois si je fais sens ou non, si je vais trop vite, pas assez.

Merci de m'avoir lu et à la prochaine :)
Rimeko
Posté le 18/07/2025
Hello Will !
Quelques remarques au fil de ma lecture :
« Le premier souvenir que Jules grava fut une étoile. Et comme un mot n’a de sens que dans une phrase, il dessina une constellation. » -> oh mais j’adore, très poétique comme entrée en matière :D
« il avait construit un observatoire au milieu d’un petit village pour agrémenter le paysage de ses étoiles » -> joli !
« Maintenant en terminale, ses soirées pouvaient aussi bien être rythmées par des parties de billard » -> rupture syntaxique : c’est Jules qui est en terminal, mais le sujet de la proposition terminale c’est « ses soirées »...
« la mémoire d’un souvenir » -> un peu un pléonasme... « la trace d’un souvenir », peut-être ?
« Jules eut l’impression de voir un petit ange et un petit diable débattre sur ses épaules » -> haha j’aime bien l’image
« Habitué aux reines de la nuit, il faillit éclater de rire : un tournesol aux pétales rouges, tout penaud, trônait là. » -> j’aime bien la symbolique... :P
« Il tenta de la faire disparaître » -> logiquement, je pense que tu parles de la porte, mais syntaxiquement on dirait que « la » c’est plutôt « sa poignée »...
« Qu’est-ce que mon subconscient essaie de me dire ? » -> hihi on se demande bien :P
« — C’est moi qui devrais dire ça. C’est mon monde, ici. » -> oh !!
« Un *Clic* funeste résonna. » -> les petites astérisques m’ont un peu sorti’e de l’ambiance, à titre personnel :/

Ah mais, elle m’a aspiré’e cette nouvelle. Je me suis dit, okay je l’ouvre, et puis je vais regarder mes mails de boulot... okay, bon, un paragraphe... je vais bien décrocher... ah bah, okay, j’ai lu le premier chapitre, y a pas mal de plumes qui ont divisé leur participation en plusieurs parties, je- COMMENT ÇA Y A PAS DE SUITE ??
Je suis outré’e. Voilà :P
J’ai été un peu surpris’e aussi, je m’attendais à une fin plus « classique » : je pensais que son subconscient lui intimait de sortir de son monde, de réintégrer le « monde réel » aux côtés de Camille, toussa... Puis quand elle apparaît dans l’observatoire, j’ai pensé que son subconscient avait perdu patience et décidé d’être très très explicite x) Mais non, Camille est là aussi, et ils partagent leur monde nocturne ! Je me disais que ça allait être chou, mais...
... il y a leur confusion apeurée, ces portes qui sont décidément très inquiétantes, surtout que j’entendais presque le boucan qu’elles faisaient en s’ouvrant / se refermant, et puis... l’aurore. Souvent, c’est un symbole d’espoir, mais ici on sent plutôt la destruction, ou tout au moins la fin d’une époque. Je me demande si on est quand même censé y voir une progression, avec ces portes ouvertes, l’occasion de progresser, de passer à l’étape suivante... ?
C’est cool cette fin inattendue, hein ! Ça sort des clous de l’histoire d’amour lycéenne classique, avec en plus le petit cliché du mec un peu en retrait qui doit se faire tirer de cette solitude par une fille plus énergique et « quirky »... Donc non, vraiment, c’est bien de s’éloigner de ça. Et c’est cool aussi la fin ouverte, mais je serais curieux’se de savoir si t’avais un truc spécifique en tête :D
Will Maïlaw
Posté le 21/07/2025
Bonjour Rimeko, et merci pour ton commentaire super détaillé.
Bien vu pour les ruptures syntaxiques :). J'avoue que celui de la terminale m'a échappé. Pour la poignée, je me suis dit que ça passerait, mais tu l'as vu !
Bien vu pour le pléonasme aussi, je suis passé à côté.

Il y a une autre erreur toute bête que j'ai laissé aussi, je ne l'ai vu que après.
"Alors qu’il arpentait un soir son monde [...]" et juste après il se fait bousculer par Camille. Personne ne l'a relevé, mais j'attends la fin du concours pour corriger :).

J'avoue que pour la fin, mon plan était de jouer avec le cliché et d'essayer d'être le plus explicite possible pour dire "ce n'est pas ce genre d'histoire".
Pour ce qui est de la suite, oui j'ai une idée assez précise du rôle de ces portes. Et j'ai très envie d'en dire plus mais je vais m'arrêter là :D.

Merci encore pour tes suggestions et corrections, à la prochaine
Rimeko
Posté le 21/07/2025
je suis curieuse d'un jour lire la suite alors !
Will Maïlaw
Posté le 27/07/2025
\o/. Je rajoute juste un commentaire pour enlever la notification :). Merci pour ta lecture
RoseDL
Posté le 16/07/2025
Mais euh ? Elle est où la suite ? Il te restait pourtant 60 mots encore pour l'écrire ! Bon, blague à part, je me suis vraiment demandée si la nouvelle ne faisait pas plutôt 1500 mots tellement la lecture a été rapide et captivante ! J'ai beaucoup aimé, j'attends la suite avec impatience (puisque je vois que tu en as promis une) !
Je ne sais pas s'il y avait une explication logique au fait que le palais mental de Camille est rempli de ces portes ?
Will Maïlaw
Posté le 21/07/2025
Bonjour RoseDL,
Merci beaucoup pour ton commentaire :), et oui j'ai déjà pensé à une explication pour toutes ces portes, mais elle est pas donnée dans la nouvelle \o/.

A très bientôt j'espère pour la suite
arcadius
Posté le 15/07/2025
Bonsoir Will Maïlaw,

Ton texte est captivant, après l'apparition du tournesol, les portes avec leur aspect inquiétant interrogent. Il semble aussi y avoir un lien avec Camille, cependant lequel ?

Je suis, comme d'autres, obligé de constater que la fin appel une suite...

Bonne continuation
Will Maïlaw
Posté le 16/07/2025
Hello arcadius,

Merci pour ton commentaire, oui j'envisage de faire la suite juste après la fin du concours ;)

A+
Raza
Posté le 12/07/2025
Super 1er chapitre !
Blague à part, je suis comme tous les autres commentateurs.rices : ravi d'avoir lu une histoire qui n'est pas ce qu'elle prétend être !
Tu as raison de dire que la fin est plus cliffhangeresque qu'une fin de nouvelle (même ouverte), mais ça fait partie du jeu.
Merci pour cette nouvelle qui nous prend par la main pour nous emmener ailleurs :)
À bientôt
Will Maïlaw
Posté le 13/07/2025
Salut Raza,
Oui ça revient souvent cette fin. Content que la suite de l'histoire t'as surpris. J'espère que à l'inverse, je ne vais pas décevoir les gens qui veulent juste une histoire d'amour lycéenne :D.
A la prochaine
Lily D.
Posté le 11/07/2025
Mais mais mais... et la suite ?
😅
Ôla, j'ai passé un super moment lecture. Je trouve que c'est extrêmement bien écrit, bien construit (persos, décor et actions). Ça monte bien comme il faut. Mais... bon, la fin est trop ouverte pour moi. ^^' Mais vraiment, j'ai passé un super moment lecture. Mais j'ai besoin de comprendre. Et là, j'arrive sur la fin avec une sensation de "vas-y, devine ce que tu veux". Dis-moi que j'ai raté un truc entre les lignes 😂. Ou écris une suite 😜. Mais merci et bravo pour cet écrit.

-> J'adore les palais mentaux. Je pense toujours à celui qui a sa bibliothèque mentale dans Dreamcatcher (L'adaptation de Stephen King). Ça m'avait marquée ado. ✨️ ^^

Au plaisir ^^
Will Maïlaw
Posté le 13/07/2025
Hello Lily D.,
Pour ma part c'est le palais mental dans la série Sherlock Holmes qui m'a inspiré pour cette histoire :).
La fin a été difficile en soit, c'est une nouvelle qui aurais mérité un peu plus de mots :D. Je ferais une suite, pour ne pas trop te frustrer, promis.

Merci de m'avoir lu et à la prochaine.
Erioux
Posté le 11/07/2025
Merci, j’ai bien aimé ton histoire qui explore l’univers du rêve et de la fuite onirique. Étant un grand fuyard des pensés moi même, le concept de palais mental m’a interpelé:) j’aime beaucoup « l’invasion » de son monde par ces portes inquiétantes. Et ta fin ouverte nous laisse deviner la suite du récit. Bravo
Will Maïlaw
Posté le 13/07/2025
Hello Erioux, Merci beaucoup pour ton commentaire :).
Hylm
Posté le 10/07/2025
Merci pour cette histoire !
Comme pour les autres que ont laissé des comm j'ai d'abord cru à une petite histoire d'amour lycéenne, mignonne sur un fond d'imaginaire.
Le ton est assez poétique, surtout au début, un peu moins sur la fin quand l'action devient plus inquiétante, c'est joliment écrit bravo :)
J'ai bien aimé la fin, le suspens et surtout que ça soit autre chose qu'une histoire d'amour. J'ai l'impression d'avoir souvent lu des histoires d'un personnage principal qui se réfugie dans un monde perso et qui s'en fait tirer par la romance et j'aurais été un peu triste que ça finisse 'simplement' comme ça. Je suis très fan de la fin, où on commence presque à avoir peur comme Jules quand on réalise doucement que les portes ne sont PAS un symbole d'un amour grandissant (ou du moins pas que). Je suis presque frustré que le récit m'ait poussé au début à ne pas leur accorder tout le sérieux qu'elles méritaient. Je m'attendais tellement à une résolution simple et romantique de ce problème que je ne m'en inquiétais pas du tout.
Le suspens de la fin est très sympa, je reste peut-être un peu sur ma faim pour le thème "pas de soleil" car au final je n'ai pas trouvé le symbolique derrière le dessin de soleil sur les portes mais ce n'est pas catastrophique et c'est peut-être juste moi :)
Bonne continuation et bonne chance pour le concours !
Will Maïlaw
Posté le 11/07/2025
Hello Hylm et merci pour ton commentaire :)

Je suis content que la nouvelle a eut l'effet escompté. Je voulais justement un petit peu jouer avec le cliché du mec un peu renfermé qui doit sortir de sa coquille.

Pour ce qui est du thème, j'ai essayé de l'attaquer sur plusieurs plans : le premier est bien sûr le palais mental de Jules qui est littéralement sans soleil, jusqu'à la fin. Le deuxième, plus sur le plan fantastique avec les portes gravés, un peu plus subtil.

Après je peux exagérer un peu et dire un troisième plan qui est psychologique avec l'attitude solaire de Camille, mais ça serait un peu trop tirer par les cheveux.

Merci encore pour tes encouragements et d'avoir pris le temps de me lire.
A+
ClaraDiane
Posté le 09/07/2025
Wow, moi qui pensais que ce serait une jolie histoire d'amour, avec la nuit dans son palais intérieur et le soleil dans les cheveux de Camille... J'ai été surprise, bien joué XD
Will Maïlaw
Posté le 09/07/2025
Bonjour ClaraDiane, merci pour ton commentaire :). Content que l'effet ait bien marché pour toi, je ne voulais pas que l'histoire soit trop cliché.
Mission accomplie ;)
Chris Falcoz
Posté le 08/07/2025
J'ai adoré cette histoire ! :D
Je l'ai lu facilement et rapidement.
La fin est assez abrupte et flippante, sans pour autant détonner avec le reste.
Cette histoire pourrait devenir le premier chapitre d'un roman jeunesse sans soucis ! :)
Will Maïlaw
Posté le 08/07/2025
Bonjour Chris,

Merci beaucoup pour ton message. Oui j'envisage de plus en plus d'en faire une histoire à part entière. J'aime bien ce genre de fin, plus digne d'un cliffhenger qu'une conclusion pour une nouvelle.

à bientôt !
Ema
Posté le 08/07/2025
Coucou Will,

J’ai adoré le ton, l’univers, je trouve qu’on s’imprègne rapidement et facilement des personnages, ce qui relève de l’exploit avec deux perso et si peu de temps.
Lecture très agréable, ça glissait bien, que ce soit la syntaxe, la longueur des phrases, l’arrangement des paragraphes… Donc bravo!

Petite remarques :
- j’ai été un peu perdue au début avec le fait que c’était un autre univers, qu’il y avait un espèce de bond entre le monde « normal » et l’univers de Jules.
- peut-être qu’il y a une certaine longueur dans le dialogue de la fête, et que ça aurait pu te permettre de donner davantage d’éléments de sensations pour appuyer encore plus l’immersion. Mais ça, c’est parce que j’adore les détails sensoriels ahahaha

En tout cas, une très bonne lecture, j’ai passé un bon moment, merci beaucoup!
Will Maïlaw
Posté le 08/07/2025
Bonjour Emma et merci pour ton commentaire,

A force d'avoir le nez dans la nouvelle, il est vrai que d'un premier abord on peut être perdu. Si je crée une vrai histoire derrière, je prendrais plus de temps pour "poser" les choses :).

D'accord avec toi, moi-même j'ai senti une lenteur, un creux, au niveau de la fête. Mais je ne savais pas trop comment abréger cette partie :/. D'autant qu'avec le manque de mots, ça m'aurait créé plus d'espace pour faire respirer le texte.

Je garde tes conseils dans un coin de ma tête.

Merci de m'avoir lu et à la prochaine
Bleiz
Posté le 07/07/2025
Salut Will,

Quelle histoire ! Le début était magique. En quelques phrases tu as réussi à donner une atmosphère assez précise. Puis soudainement, on change de genre avec l'idée du palais mental, et encore une fois avec l'apparition de Camille. On a l'impression de zigzaguer d'un type de récit à l'autre, mais c'est pas désagréable ni incohérent. La venue des portes aux soleils noirs était très intriguant, et enfin le fait que Camille apparaisse dans l'observatoire ? J'ai plein de questions, et envie d'en savoir plus !

En fait, cette histoire courte me semble comme une porte d'entrée vers un roman plus large, avec tout un univers derrière. Tu joues bien avec le thème aussi - d'abord la nuit perpétuelle et ses étoiles, puis Camille soleil vivant, puis irruption dudit soleil dans son observatoire et la disparition des étoiles ! C'était un bon moment de lecture, et tu as une très belle plume qui met en valeur tes idées et tes personnages :)

À bientôt !
Will Maïlaw
Posté le 08/07/2025
Merci beaucoup pour ton commentaire, Bleiz, ça me fait super plaisir !

Le début est en fait la dernière chose que j’ai écrite, alors je suis vraiment content qu’il t’ait plu.

Pour la suite, c’est vrai que j’écris en général le scénario sans trop me restreindre. Mais à l’écriture, la limite des 2000 mots a été un vrai défi pour tout faire rentrer de manière cohérente. C’est peut-être ce qui donne cette impression de zigzag entre les genres, et ce format un peu premier chapitre plutôt que nouvelle.
J’aime beaucoup les fins qui posent plus de questions que de réponses :) Je suis désolé si c’est un peu frustrant du coup. Mais j'ai déjà des idées pour une éventuelle suite après la clôture du concours. (et aussi pour faire deux trois corrections que j'ai vu après coup :D)

Et merci pour le mot sur la plume, ça fait toujours chaud au cœur :)

À très vite !
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