18 Mars : Nous y voilà. Le moment tant attendu était enfin arrivé.
Je pris une grande bouffée d’air, avant d’ouvrir les yeux et de scruter le décor. Je voulais graver cet instant dans ma mémoire. Chaque petit détail devrait briller dans ma mémoire comme un joyau. Le ciel était bleu comme jamais il ne l’avait été auparavant. J’étais entourée de mes amis et à mes pieds s’étalait la foule dont j’avais toujours rêvé. Je me balançais d’un pied à l’autre en attendant mon tour de parler, le cœur léger. Je portais ma plus belle robe rouge -dont je vous ai peut-être déjà parlé. Mes chaussures noires étaient si bien cirées qu’on pouvait se mirer dedans. J’avais attaché mes cheveux avec deux barrettes et porté un soin particulier à ma frange. Tout devait être parfait aujourd’hui. Mes Héros n’étaient pas en reste. Chacun s’était mis sur son trente-et-un.
La mairie de Paris n’avait pas fait les choses à moitié. Une grande estrade en bois avait été installée spécialement pour l’occasion. La Tour Eiffel était juste à côté ! Il y avait des décorations scintillantes et colorées et des gens en costumes venus juste pour nous voir. Une cérémonie allait avoir lieu : les Héros et moi-même allions être publiquement félicités pour nos exploits.
Charlotte n’avait pas exagéré en disant que la nouvelle de notre succès s’était répandue. D’une manière ou d’une autre, le récit complet de nos aventures s’était retrouvé sur la Toile : bien sûr, les difficultés que nous avions rencontrés à Marseille et les attaques à Grenade, mais aussi notre escapade dans les Pyrénées, et même le rôle de Vercran dans cette affaire. Grâce à ceci, le cas contre Vercran s’était renforcé. Le scandale que mes accusations avaient créé l’avait rendu fou de rage. Rien que d’y penser, je souriais. Lui pourrir la vie me semblait un nouvel objectif tout à fait acceptable.
De plus, je n’étais apparemment pas sa première victime ! En effet, depuis que je m’étais exprimée contre lui, d’autres voix s’étaient élevées. Rien d’aussi drastique que pour mes Héros et moi, certes. M’enfin, d’autres scientifiques l’accusaient d’avoir volé ses travaux ! D’autres, de leur avoir forcé la main dans des contrats bien moins qu’équitables, et j’en passe. Je ne sais pas comment tout cela va se conclure, mais l’important est que Vercran se retrouve dans les ennuis jusqu’au cou.
J’avais demandé aux Héros si l’écrivain anonyme était l’un d’eux, mais ils avaient tous jurés que non. Je soupçonne Amos d’être l’auteur : peut-être avait-il voulu nous aider à sa façon, discrètement et sans laisser de traces ? Impossible de s’en assurer toutefois, il était injoignable. Soit il avait changé de numéro, soit il m’avait bloqué. Franchement, je ne lui en aurais pas voulu : nous l’avions entraîné dans plus que sa dose de problèmes. Cela dit, comment aurait-il su pour le vol de documents dans le QG de Vercran ? Mystère. Cependant, ce n’est pas ce qui m’intriguait le plus : malgré la quantité de détails parsemés dans le résumé de nos péripéties, on ne mentionnait jamais mes talents mathématiques. La personne ayant écrit ce texte avait décidé de garder mon secret.
Je sais que cela aurait dû m’intriguer, voire m’inquiéter. Pourtant, je n’arrivais pas à m’en soucier. C’est vrai, quoi : la Quête était finie ! Nous avions vraiment sauvé le monde ! Que m’importait un fan anonyme qui me faisait gratuitement de la pub sur internet ? Si jamais je le rencontrais, je lui dirais merci et voilà tout.
Je remarquai du coin de l’œil que le maire venait de monter sur la scène. Il y eut des applaudissements et je me joins à eux machinalement. Il commença son discours, mais je n’arrivai pas à me concentrer sur ce qu’il disait.
C’est vrai, la Quête est finie. Elle a été longue. Et bien plus difficile que ce que j’espérais ! Vous vous rendez compte, lecteurs ? Vous avez bien dû en baver, vous aussi. Je vous félicite d’avoir lu ce journal de bord jusqu’au bout. Vous m’avez accompagnée depuis les débuts de mon projet. Vous m’avez vu mentir, manipuler, risquer ma vie, me faire des amis. Bon sang, ce journal de bord, une fois publié en tant que ma géniale autobiographie, va être gigantesque.
Un peu plus tôt, ce matin, j’ai appelé François. Ça m’a fait tout drôle, d’entendre sa voix au téléphone. Papa avait dû lui dire plus ou moins ce qui m’était arrivé depuis Grenade, et il avait probablement appris le reste grâce au récit qui circulait sur Internet. Seulement, je ne savais pas comment il l’avait pris. S’était-il inquiété pour moi ? Peut-être qu’il m’avait cru morte et que ma disparition l’avait dévasté.
—Bon sang, même après tout ça, t’es encore vivante ? T’es comme un cafard, il y a pas moyen de te tuer.
Visiblement, il n’était pas trop traumatisé.
—Ça me fait plaisir aussi de te parler, répondis-je avec sarcasme. Tu vas bien ?
—Mieux depuis ton départ, pour sûr. Cela dit, si ça peut te faire plaisir, il y a un moment où tu m’as presque manqué !
J’entendais son sourire narquois à l’autre bout du combiné. Quelques répliques me vinrent à l’esprit mais je les repoussais. Il ne me restait plus que quelques heures avant la cérémonie et je devais me préparer. Je coupai donc dans le vif du sujet :
—Comment va Maman ?
—Eh bien… pas top, avoua mon frère. Elle s’est faite du mouron. Elle s’inquiétait déjà avant que tu quittes la France, mais quand elle a lu tout ce qui s’était passé…
—Lu ? Me dis pas qu’elle a lu l’histoire qui traine sur les réseaux sociaux ? Pourquoi tu l’as laissée faire ça ? m’étouffai-je.
—C’est pas vrai, ce qu’ils racontent ?
—C’est pas la question ! Urgh, peu importe.
—Elle a aussi appris le rôle de Papa dans l’affaire. Elle a complètement pété les plombs en découvrant qu’il t’avait poussé à aller contre Vercran, révéla-t-il. D’ailleurs, t’aurais pu repasser à la maison pour la voir ! C’est pas cool de ta part.
—Je sais, dis-je en me balançant d’un pied à l’autre. Niveau horaires, c’était compliqué pour moi. Mais je compte rentrer juste après, promis !
—C’est pas à moi qu’il faut dire ça, dit-il. À ce propos, pour ton spectacle, là…
—Cérémonie officielle. Les Héros et moi, on va être récompensés pour nos actes de bravoure et nos services rendus, corrigeai-je d’un ton docte.
—Ouais, pareil. Papa et Maman sont déjà partis travailler, ils ne pourront pas venir. J’essayerai de venir faire un tour. Essaye de pas te faire assassiner d’ici là, OK ?
De là où j’étais, je ne voyais pas mon frère. Il était peut-être perdu dans la foule. Il devait y avoir plus de mille, deux mille personnes ? Je n’osais pas compter. Il n’était peut-être pas encore arrivé, cela dit. Impossible de savoir, avec lui.
Bref, qu’est-ce que je disais ? Ah oui : la Quête est finie. Plus de catastrophes, plus de danse avec la mort !
Plus d’aventures, plus d’adrénaline.
Qu’est-ce que j’allais faire, une fois la Quête finie ? J’y avais un peu réfléchi, bien sûr, mais je n’avais rien de précis en tête. J’avais fait le tour des statistiques, donc m’attaquer à un autre domaine mathématique me semblait l’étape suivante. Continuer les prédictions aussi, histoire d’alimenter mon compte en banque. C’est à peu près tout.
Quoi, c’est tout ? Après tout ce que je venais de faire, j’allais devoir retomber dans un quotidien morne et ennuyeux ? Je n’avais pas envie de retourner au collège. La seule chose qui m’intéressait, c’était les maths ! Et puis, je ne savais pas quels étaient les plans de mes amis. Gemma voulait continuer sa carrière musicale ; Charlotte avait déjà tiré quelques fils dans cette direction. Son don au chant était une bonne base, mais les talents de manager de Charlotte lui seraient indispensables. À part elle, les autres n’avaient rien de précis non plus. Se reposer un peu serait nécessaire, oui, mais après ? Est-ce qu’ils allaient se séparer comme ça ? Hors de question !
Et moi ? Allais-je devoir rester la Pythie toute ma vie ? Les Héros ne m’appelaient même plus sous ce nom. Ils m’avaient acceptée en tant qu’Ingrid Karlsen. Je ne suis pas sûre de pouvoir redevenir la prophétesse que les gens voyaient en moi.
Soudain, je revins à la réalité. Je me tournai et vit Tristan me fixer. Il répéta doucement sa question :
—Tout va bien ?
—Oui, oui, soufflai-je. Juste… je crois que je suis en train de réaliser quelque chose…
Tout ce dont j’avais toujours rêvé était là, face à moi : la célébrité, la richesse, la reconnaissance publique. Juste derrière moi, il y avait tout ce que j’avais toujours voulu et que je n’avais jamais osé espérer : des amis qui me connaissaient et qui m’aimaient malgré tout. Et là, je compris que c’était trop tard.
Je ne voulais pas que l’aventure s’arrête. Il y avait tant de choses à faire ! Nous pourrions accompagner Gemma sur ses tournées, ou encourager Baptiste à fonder son propre club d’arts martiaux. Les rêves de mes Héros étaient à portée de main, eux aussi. Nous n’étions pas obligés de nous arrêter avec la Quête.
Je relevai la tête encore une fois vers le public. Le maire continuait de parler et, de temps à autre, il y avait des applaudissements qui rugissaient de la foule amassée en bas de la scène.
Je ne le supportais plus. Il faisait trop chaud, il y avait trop de bruit. J’avais des fourmis dans les jambes. J’avais envie d’en finir avec ce spectacle, comme disait François. On se souvient comment je l’avais désiré pourtant ! Mais rien à faire : j’étais aussi incapable de maîtriser mes émotions que lorsque j’avais annoncé au monde les résultats du Loto.
C’est alors que j’eus une idée. Je murmurai à mon agent :
—Charlotte.
—Quoi ? murmura-t-elle, regardant droit devant elle.
—Tu m’en voudrais beaucoup si je ruinais notre business ?
Elle fit claquer sa langue avant de souffler avec agacement.
—Tu es une plaie, tu le sais, ça ?
—Ça veut dire que j’ai ton feu vert ?
Elle me dévisagea un instant avant de se retourner pour fixer le public en face de nous.
—Vas-y. On commençait à s’ennuyer, de toute façon.
—Demande aux autres.
—Tu me gaves, Ingrid ! râla-t-elle en levant les yeux au ciel.
—Qu’est-ce que vous mijotez, depuis tout à l’heure ?
Gemma s’était discrètement glissée derrière nous. Son sourire avait beau être parfait pour la télévision, je la connaissais suffisamment pour savoir que ce bain de foule lui déplaisait autant qu’à moi. Je reculai un peu pour lui chuchoter à l’oreille :
—Je pensais profiter de l’occasion pour révéler que mes pouvoirs divinatoires, c’est du flan. T’en penses quoi ?
La musicienne haussa les sourcils tandis que son expression s’illuminait. Elle dit avec un plaisir évident :
—Fonce. On profitera de l’agitation pour s’enfuir.
Je lui rendis un sourire démoniaque.
—C’était prévu. Passe le mot à Élias, Baptiste et Martin.
—On fait quoi de Froitaut ? demanda Gemma en se redressant, l’air de rien.
Je haussai les épaules. Après tant de péripéties, dont plus de la moitié causée par ma personne, je me voyais mal l’embarquer dans ma chute sociale. Et puis, il était grand temps que j’apprenne à me tenir debout sans lui. C’est pourquoi je lui chuchotai :
—Il peut se débrouiller tout seul ! Ce sera sans doute mieux pour son poste de prof s’il n’est au courant de rien, au moins publiquement…
—C’est gentil de te soucier de nos carrières, me railla Charlotte.
Je lui donnai un petit coup de coude. Non, vraiment, pour une fois, j’étais certaine de faire le bon choix. Je sentis d’un coup l’attention de la foule se tourner vers moi, sans doute par rapport à quelque anecdote dans le discours du maire. Je détendis les muscles de mon visage et glissai plus doucement à Gemma :
—Fais passer le mot au groupe, et vite !
Je reportai mon attention vers la foule de gens attroupée en bas de l’estrade tandis que Gemma se tournait vers Baptiste, debout à sa gauche. Et le maire qui continuait de parler, sans se douter de rien… Je tendais l’oreille pour suivre les réactions de mes amis. J’entendais des chuchotements excités derrière mon dos, qui durèrent… Oh, au moins une éternité ! N’y tenant plus, je tournai la tête pour voir ce qu’il en était. Je croisais alors des regards brillants et je sus qu’ils étaient d’accord. « C’est parti, » songeai-je en me dirigeant vers le maire.
Je me plantai juste à côté de lui et commençais à le tirer par la manche. Quand il s’aperçut enfin de ma présence, il sursauta et attrapa le micro à deux mains :
—Mais voilà que la Pythie elle-même souhaite se prononcer ! Je vous en prie, mademoiselle…
—Merci, fis-je en jouant avec la tige métallique pour faire descendre l’appareil.
Je m’éclaircis la gorge. L’adrénaline me piquetait déjà le bout des doigts et je dus prendre une profonde inspiration pour ne pas hurler de rire. Ç’allait être explosif.
—Ne vous en faites pas, je ne serai pas longue, assurai-je. Je ne vais pas vous raconter le récit de nos aventures, vous êtes déjà au courant du plus important. En revanche, il y a quelque chose que vous ignorez et je trouve ça dommage.
Une vague d’exclamations surprises secoua le public et je laissai un large sourire étirer mes lèvres. Charlotte qualifia plus tard mon expression de « complètement démoniaque » et Tristan « à glacer le sang d’un mammouth enfermé dans la banquise », mais vous connaissez leur propension à exagérer.
J’ignorai les petites toux gênées du maire derrière moi pour mieux m’écrier :
—Vous avez envie de savoir ce que c’est ?
Des éclats de voix par-ci par-là me répondirent. Je me penchai en avant, une main derrière l’oreille :
—J’entends rien ! m’écriai-je. Vous voulez savoir ? Vraiment ?
Cette fois, un cri unanime s’éleva du public me perforer les tympans.
—OK ! Vous l’aurez voulu.
Je pouvais sentir la frénétique attente de la masse impatiente à mes pieds, elle était presque palpable.
—La vérité… c’est que vous vous êtes fait avoir comme des bleus !
Le silence s’abattit d’un coup. J’enchainai, pas gênée pour un sou :
—En effet, mesdames et messieurs. Je vous ai menti. Vous m’avez suivi comme un seul homme dans un projet insensé -complètement fou, même ! Pas une seule personne avec un peu de bon sens n’aurait accepté une telle chose, mais vous l’avez fait. J’écartai les bras, survoltée. Pour une seule raison, d’ailleurs : mes pouvoirs de divination. Seul problème : je n’en ai pas ! Ces histoires et ces messages prophétiques, c’était du pipeau !
Je repoussai le micro un instant, et pris une grande bouffée d’air. Bon sang, Tristan avait raison : dire la vérité était extrêmement satisfaisant !
—Rassurez-vous, cependant. Vous n’aviez pas tout à fait tort. Je suis vraiment capable de prédire l’avenir. Et vous savez comment ?
Les murmures avaient repris et les gens commençaient à s’agiter, mais je n’y prêtai toujours pas attention. J’attendis jusqu’à ce qu’un courageux volontaire ose demander :
—Comment ?
—Grâce aux mathématiques ! rugis-je. Car oui, chers amis, la vérité, la vraie, et franchement la seule qui compte, l’origine de cette histoire de fous, c’est que je suis un génie !
Je m’arrêtai, pantelante et les joues brûlantes. J’y étais presque, encore un peu et j’aurai entièrement vidé mon sac. J’aperçus du coin de l’œil Martin et Gemma empêcher le maire de se jeter sur moi. Autant finir ça en vitesse.
—Mais au fond, public, ce n’est pas ma faute. Pas celle non plus des Héros, qui ignoraient tout. C’est la VÔTRE !
Des hurlements de rage et des insultes jaillissaient à présent comme un torrent de boue, et moi, je criai toujours dans mon micro :
—Eh ouais ! Vous vous êtes faits avoir… parce que vous l’avez voulu ! Quel genre d’âne bâté croit sur parole une gamine qui prétend voir l’avenir ? J’ai treize ans, martelai-je. Sans parler de mes trophées de concours de maths chez moi, ou les résultats sur Internet… La réponse se tenait sous votre nez tout du long ! Imbéciles, va !
Je me détachai de l’appareil pour faire volte-face et crier à ma troupe :
—On s’en va, maintenant !
—On passe par où ? beugla Martin par-dessus les braillements de la foule déchaînée.
Soudain, un crissement de pneus à ma gauche et de nouveaux cris, terrifiés cette fois, attirèrent mon attention. En voyant de qui il s’agissait, j’éclatai de rire et sautai de l’estrade. Mon frère, au volant d’une Ferrari rouge électrique dont j’ignorais l’existence jusqu’à l’instant, était apparu comme par magie.
—Montez !
—Y’aura jamais la place pour tout le monde, fit Charlotte en grimpant dedans.
—On va se tasser, intervint Tristan, assis sur l’un des sièges arrière. Dépêchez-vous !
Mes Héros n’hésitèrent plus. Gemma et Martin sautèrent par-dessus la portière et se glissèrent à l’avant : heureusement que François avait choisi une décapotable. Élias, Baptiste et moi nous précipitâmes pour rentrer dans la voiture tandis que Martin s’extasiait :
—Comment tu as dégoté un tel engin ?
—Disons que la bonne fortune d’une devineresse dans la famille profite à tous, répondit François.
Il s’apprêtait à démarrer, quand je réalisai qu’il manquait quelqu’un.
—M. Froitaut ! Vous montez ?
Mon professeur, qui n’avait pas bougé de l’estrade, secoua la tête. Cependant, c’est avec du soleil dans la voix qu’il me dit :
—Bien joué, Ingrid. Bien joué !
—On est parti ! s’exclama mon frère en enfonçant la pédale d’accélération.
Le moteur rugit comme un beau diable et l’automobile s’élança. Juste à temps ! La foule, remise du choc, était presque arrivée à notre hauteur.
—Alors toi, tu fais vraiment rien à moitié, fit François en roulant bien au-dessus la vitesse autorisée.
—Pas le genre de la maison, dis-je en m’accrochant tant bien que mal au bras de Baptiste. Cela dit, tu peux parler ! C’est ça, ta façon d’utiliser tes fonds à bon escient ?
—Quoi, t’en profites aussi que je sache, rétorqua-t-il en me lançant un coup d’œil dans le rétroviseur. Je dirais même que ma voiture compte comme transport en commun, là !
Je parcourus du regard notre petit groupe, entassé dans son bolide.
—Pas faux, dus-je reconnaitre.
Il me servit un clin d’œil qui me fit grincer des dents. Quel prétentieux !
—Pas que je me plaigne de la balade, déclara Gemma, mais on fait quoi maintenant ?
Tristan répondit du tac-au-tac :
—Donne deux minutes à Ingrid et elle nous expliquera la suite du programme. Il se tourna vers moi : Après tout, tu as un plan de prévu, n’est-ce pas ?
Je retournai son sourire.
—Évidemment !
FIN.
(ici, on est team montagne par contre, déso Ingrid)
Aaaaaah merci !! Je suis tellement contente que la Pythie t'ait plu ! Je suis restée un peu loin de PA ces derniers temps parce qu'étonnamment, le fait d'avoir du temps libre et plus de cours me fait procrastiner x) En revanche j'ai repris le rythme pour l'Esprit du Lion, un nouveau chapitre devrait sortir cette semaine (le temps que je le corrige). C'est très différent de la Pythie, cela dit ! Encore merci d'avoir lu cette histoire jusqu'au bout <3
La vérité éclate enfin, Ingrid rachète un peu son mensonge en expliquant la vérité devant tout le monde, ça a un côté assez satisfaisant.
Quelque chose qui me vient à l'esprit, c'est que finalement, Ingrid n'a pas eu beaucoup à souffrir des conséquences de son mensonge alors que c'était quand même une tromperie assez énorme. Au final, elle s'en sort super bien, quelques excuses lui suffisent à se rabibocher avec ses héros. Du coup, elle a bien fait de mentir ? Est-ce qu'elle aurait pu faire tout ça en disant la vérité dès le début ?
Sinon, j'ai passé d'agréables moments avec ton histoire. L'humour apportait beaucoup au récit, les personnages étaient intéressants. Le scénario a permis de voyager un peu partout, avec beaucoup d'action, quelques révélations intéressantes. On ne s'est clairement pas ennuyé, et je pense que ça m'aurait encore plu davantage il y a quelques années.
"Bon sang, même après tout ça, t’es encore vivante ? T’es comme un cafard, il y a pas moyen de te tuer. Visiblement, il n’était pas trop traumatisé" Excellent passage xD
Bref, j'ai beaucoup aimé lire cette histoire et je suis curieux de voir tes autres projets !
A très bientôt (=
Merci beaucoup d'avoir lu et commenté jusqu'au bout de la Pythie ! Ça me touche énormément, surtout d'avoir tes retours qui sont vraiment constructifs. Oui, la fin de la Pythie n'est pas accompagnée de leçon morale x) Sans dire qu'elle a bien fait de mentir, elle a dû voir les conséquences de ses actions se développer sous ses yeux et a été obligée de jongler entre ces nouvelles difficultés, ses relations avec ses amis et ses propres problèmes d'égo (loin d'être réglés, mais Ingrid sans fierté dramatique ne serait pas vraiment Ingrid...) Ravie que la Pythie t'ait plu !
À bientôt :)