UN LEGER PROBLEME SEMANTIQUE
Les bras en l’air, un sourire extatique aux lèvres, je m’égosillais, hurlant en yaourt les paroles supposées de « Old town road », trop contente de connaître de la musique de jeune. Autour de moi, les filles en slim, le corps sculpté par des heures de coaching sportif destiné à lutter contre le poids inexorable des grossesses et des ans, agitaient leurs culs impeccables, galbés par les talons des Louboutin.
Sylvia faisait rire Lucille avec ses chorégraphies décomplexées, Thibaut et Anne commençaient leur parade amoureuse, rejouant Dirty dancing. La soirée partait bien.
Le champagne millésimé coulait à flots.
Sous la hotte, les maris fumaient des joints confectionnés avec l’herbe qui poussait dans leurs jardins dessinés par des paysagistes, écrasant les mégots dans le porte cuillère design que Marion avait imprudemment laissé sur le plan de travail en marbre.
L’œil légèrement hagard, je les contemplais avec la lucidité tendre que donne le bon alcool quand il commence à envahir le sang.
Habillés comme leurs fils, ils comparaient les mérites des derniers modèles de Porsche en faisant tourner un bedo qui ne servirait qu’à les faire dormir et à mettre à distance leurs angoisses de pères de famille.
L’année n’avait pas été tendre avec notre petit groupe soudé. Une séparation inattendue pour l’une, la maladie d’un enfant, la rupture d’une association pour d’autres.
Certains enfants avaient quitté le nid pour étudier au bout du monde et il devenait difficile de prétendre que le temps ne passait pas.
Sans parler des problèmes d’argent qu’on s’efforçait de dissimuler mais qui avaient teinté les fêtes de Noël d’une sourde inquiétude.
Ce soir, nous courrions tous derrière l’insouciance de la jeunesse, oubliant crânes dégarnis et cellulite, soucis de trésorerie et de santé, noyant dans les mojitos nos responsabilités, nos désirs et nos peurs.
Par un accord tacite, nul n’évoquerait le couple manquant, ceux qui avaient fui vers d’autres horizons, osant quitter boulot et maison pour un tour du monde en famille.
Quatre mois qu’il fallait supporter leurs posts du lundi matin, des photos de sable blanc sur lequel était écrit : « Comment ça va ? Comme un lundi. »
Il était de bon ton de les trouver courageux, mais pour nous qui venions de vivre l’annus horribilis, un peu d’amertume écornait l’admiration.
Pour moi qui avais ainsi perdu une cousine-associée-meilleure amie, le manque et l’envie commençaient à peine à s’atténuer.
Je tendis l’oreille. Fred devait avoir éclusé pas mal. Il avait repris le contrôle de la sono et Indochine se déversait des baffles. On pouvait essayer le jeunisme mais on avait quand même quarante cinq ans en moyenne et on avait tous appris à danser sans bouger les pieds. Tout le monde chantait, et au milieu des miettes de toasts au foie gras, nos gesticulations projetaient des gouttes de champagne et de cocktails.
J’échangeais un regard avec mon jeune mari que ses goûts musicaux mettaient manifestement à l’abri de nos enthousiasmes. Il me sourit et me gratifia d’un clin d’œil complice. Le poing fermé, je balançais en rythme mon bras plié en l’interrogeant du regard. Il me chuchota à travers la pièce « tout à l’heure ».
2020 commencerait avec un bon rock.
Quelqu’un cria : cinq minutes !
Comme une chorégraphie tellement répétée que les danseurs ne pensent plus aux pas, les couples se rapprochèrent lentement, reformant des paires défaites par le début de soirée.
Les regards se firent tendres. Des mains se posaient sur les hanches. Les bouches se cherchaient. Les langues s’effleuraient et des promesses de coïts endiablés flottaient dans l’air surchauffé. Ce soir on allait baiser, sans se soucier de l’heure, de la fatigue, des enfants qui se réveillent tôt. Sans se dire que trois fois dans le mois, c’est très en-dessous des statistiques de Marie-Claire et est-ce qu’on a un problème. Sans penser à la secrétaire de vingt-cinq ans dont Chéri parle de plus en plus souvent et qui n’a pas de vergetures parce qu’elle n’a pas pondu trois enfants en cinq ans.
Ce soir ça allait être la fête du slip dans les chambres conjugales, on allait sucer, papouiller, profiter en prenant le temps.
-- Deux minutes !
Mon homme se rapproche. Il me dévore des yeux, j’ai la jambe qui tremblote. Mais mon homme, c’est le prince du bilan alors avant de trouver un coin sombre, il faut se dire ce qu’on a réussi et raté et ce qu’on fera mieux cette année.
-- Une année compliquée, hein ?
Il le sait, j’ai été désorientée, il m’a porté comme un nouveau-né, il m’a regardé gober des pilules du bonheur pendant six mois, m’isoler, surréagir pour des conneries, me mettre au tricot, rater le boulot.
Il sait que sans lui, j’aurais sombré.
-- Elle est derrière nous.
-- Tes résolutions pour cette nouvelle année ?
-- Plus de temps en famille, mettre à distance le boulot, faire découvrir un autre univers aux enfants.
-- Je suis d’accord, ça me va bien ton programme, les enfants ont besoin de nous en ce moment.
Les voix ont commencé le décompte.
-- Cinq, quatre, trois, deux, un.
A zéro, tout le monde s’est tombé dans les bras, susurrant des « bonne année » attendris, des promesses avinées de se voir, de s’épauler, de ne pas se manquer. Des serments d’amour et d’amitié.
Puis on a bu et dansé. Trop bu et trop dansé.
Uber nous a ramené et pour ne pas se dédire, on a rapidement baisé.
J’ai un éléphant sur le torse. Je peux plus respirer. Il y a un vrombissement de moteur très puissant et une sonnerie insistante. Et une voix curieusement déformée qui compte puis répète mon prénom en boucle.
-- Vingt, vingt-et-un, vingt-deux, Ariane, vous m’entendez ? Vingt-quatre, vingt-cinq.
Oh putain, j’ai jamais pris une cuite pareille. J’ai plus l’âge. Du Doliprane, vite, en intraveineuse de préférence. Et que quelqu’un éteigne ce réveil.
Je tends la main mais mes doigts n’atteignent pas la table de chevet qui devrait être là. Je tâtonne mon front pour soulager la douleur. Merde, j’ai un casque autour du visage.
Le poids sur ma poitrine décroît.
J’ouvre les yeux pour dire à Sylvestre qu’il pourrait envisager de ne pas pourrir le premier jour de l’année avec un réveil. Je tourne la tête vers lui. Tiens, il a un casque aussi, et nos trois enfants sont trop mignons, endormis en costume de cosmonautes.
Le gars qui veut absolument me parler continue à prononcer mon nom toutes les cinq secondes :
-- Kourou à Ariane, Kourou à Ariane, Kourou à Ariane.
Il est sympa ce gars mais je ne connais aucun Kourou.
-- Vous êtes en vie ? Répondez Ariane.
Evidemment qu’on est en vie, on ne meurt pas d’une cuite au Ruynart rosé.
La voix désincarnée de Kourou semble sortir d’un haut-parleur situé sur le tableau de bord.
Décidée à me rendormir pour sortir de ce rêve futuriste, je réponds sèchement.
-- Ariane à l’appareil, que puis-je pour vous ?
Une vague de hourras et de cris de joie me répond. A priori Kourou se tape un after avec plein de copains et ils n’ont pas sucé que de la glace.
-- Salut Ariane, vous allez tous bien ? Tout le monde est réveillé ?
Je regarde rapidement Sylvestre qui palpe précautionneusement son casque avec un air hébété et me retourne pour constater que les enfants s’agitent vaguement sur leur siège moulé.
-- Tout le monde va bien, jeune homme. Je vous souhaite une bonne année et je vais raccrocher. Ma migraine est incompatible avec les canulards téléphoniques.
-- Mince Doc, elle délire. Prenez le micro pour un diagnostic. Le passage à 5 jets et l’apesanteur ont dû avoir un effet délétère.
Une voix grave et rassurante remplace celle de Kourou.
-- Ariane, dites-moi comment vous vous sentez ?
-- Nauséeuse, idiote d’avoir autant picolé et fatiguée. Et je voudrais vraiment me rendormir.
-- Non, hurle t-il, restez avec moi.
Bon le type est clairement un malade qui supporte mal la solitude des fêtes de fin d’année. Mais je n’ai aucune vocation d’accompagnatrice « détresse amitié ».
-- Je vais raccrocher Monsieur, je vous souhaite une excellente année 2020.
-- Elle sera excellente si votre mission est couronnée de succès.
J’allais lui demander de quelle mission il parlait quand mon attention fut attirée par le petit corps fluet de Teddy mon benjamin, flottant la tête en bas au-dessus de moi. Son rire cristallin résonna dans mon casque.
-- Maman, je vole !
La voix d’Ulysse s’insinua dans mes oreilles, furieuse.
-- Tu fais encore ton intéressant, il y a un écriteau qui interdit de détacher sa ceinture !
-- Ulysse, arrête de crier sur ton frère.
Puis Tancred, anormalement calme intervint :
-- On en parle ou pas de la fusée ?
Mes yeux se dessillèrent enfin.
En face de moi, ce gros ballon bleu qui flottait au milieu de mon champ de vision ressemblait beaucoup à la terre.
Et les combinaisons de cosmonautes à… des combinaisons de cosmonautes.
Je me tournais horrifiée vers Chéri dont l’air stoïque me fit subodorer qu’il avait déjà analysé notre situation.
-- Nous sommes dans une fusée, en route vers je ne sais quoi.
-- Non, c’est pas possible, j’ai une grosse présentation lundi, et les enfants ont école, et qui va nourrir le chat, et…
-- Ariane, ici Kourou. Il semble que le lancement vous ait quelque peu confusionnés. Pas de panique. Vous serez en orbite dans trois mois comme prévu et les explorations pourront commencer.
-- Mais en orbite de quoi, nom de dieu ?
-- Vous avez tout oublié de la mission ? s’exclame une voix autoritaire dans mon casque.
On vous envoie en orbite sur Zenon 123 pour une mission de colonisation. C’est une mission familiale pour 10 ans. Vous avez été retenus au milieu de centaines de milliers de candidatures. Votre lettre de motivation nous a tiré des larmes et votre volonté de faire découvrir l’univers à vos enfants…c’était beau.
-- Mais j’ai jamais voulu dire l’univers, je voulais parler du monde.
-- Oui, ben arrêtez le champagne, alors.
-- Mais je suis juriste et Chéri, il est directeur de concession automobile, alors nous n’avons pas vraiment le profil.
-- Il est trop tard pour y penser, on va pas ramener la fusée.
-- Attendez, il y a maldonne, je voulais rentrer une demi-heure plus tôt du bureau, arrêter de rater les tournois de rugby et passer les vacances d’été en Thaïlande en famille. J’ai jamais voulu être avec mes enfants vingt quatre heures sur vingt-quatre sur une planète hostile à faire pousser des patates et découvrir la faune extra-terrestre !
-- Allez Ariane, on va vous laisser digérer tout ça. On se reparle demain quand vous aurez trouvé vos marques sur le vaisseau. Ici, on se réjouit de cette belle collaboration.
Je tendis l’oreille et entendis le tintement des coupes de champagne. Ils faisaient la fête ces cons. Dans la fusée, en revanche, le silence régnait.
Je me tournais pour faire face à mes proches, redoutant leur explosion de fureur.
Secouant la tête, Chéri semblait se demander comment il avait décroché la palme de la femme la plus inconséquente, dix-sept ans plus tôt.
Tancred arborait la mine désespérée de l’ado qui vient de comprendre qu’il n’aurait plus accès à ses potes et aux filles pendant dix ans.
Ulysse demanda s’il pourrait quand même passer en cinquième et s’il pourrait adopter les animaux découverts sur Zenon.
La petite voix de Teddy s’éleva dans les casques.
-- C’est pas grave, Maman, l’année prochaine il suffira de souhaiter autre chose. J’ai déjà plein d’idées avec des dinosaures et des plantes carnivores et …
-- NON, hurlèrent les quatre autres en cœur.
J’aime beaucoup la phrase :« L’œil légèrement hagard, je les contemplais avec la lucidité tendre que donne le bon alcool quand il commence à envahir le sang. » Les mots sont tellement bien choisis.
Et dans la fusée, la prise de conscience progressive des adultes et de l’ado est bien amenée, face aux enfants qui n’ont pas encore compris la situation. Une mission de dix ans, quand même, c’est une condamnation. J’espère que ce n’est qu’un rêve...
Ariane, c’est à la fois le nom de la fusée et le prénom de la mère de famille, si j’ai bien compris.
Coquilles et remarques :
— écrasant les mégots dans le porte cuillère [J’écrirais « porte-cuillère » par analogie avec d’autres mots composés avec le même préfixe.]
— en faisant tourner un bedo [Figure-toi que je n’avais aucune idée de ce que c’était. Il semble qu’on écrit « bédo ».]
— quarante cinq ans en moyenne [quarante-cinq]
— c’est très en-dessous des statistiques [en dessous]
— j’ai été désorientée, il m’a porté comme un nouveau-né, il m’a regardé gober des pilules [portée /regardée]
— Vingt, vingt-et-un, vingt-deux [Je suis surprise que tu emploies l’orthographe rectifiée « vingt-et-un » alors que d’autre part, tu écris « extra-terrestre » avec l’ancienne graphie.]
— Evidemment qu’on est en vie [Évidemment ; selon les recommandations de l’Académie française et de Grevisse]
— incompatible avec les canulards téléphoniques [canulars]
— Le passage à 5 jets [Si ce n’est pas 5 g, comme dit Rimeko, je ne comprends pas de quoi on parle.]
— Non, hurle t-il, restez avec moi [hurle-t-il / comme il hurle, ça mérite bien un point d’exclamation]
— que le lancement vous ait quelque peu confusionnés [Je propose « désorientés » ; j’ai trouvé le verbe « confusionner » dans le dictionnaire du CNRTL et dans le dictionnaire historique, mais pas dans la même acception. Ce qu’en dit l’Académie française : http://academie-francaise.fr/confusionner]
— en orbite de quoi, nom de dieu [Dieu, même dans un juron]
— vingt quatre heures sur vingt-quatre [Il manque un trait d’union au premier]
Ça vaaaaaaa...!
Old Pawa !
Bref, la classe, j'aime bcp la femme qui hérite de tous les stéréotypes masculins.
Jusqu'au poing fermé, punaise, le poing fermé !!!
– Ça va, calme toi, mon bidounet.
– Non, mais, le poing, le fist, tu comprends pas ?
– Si si, on avait compris. Rassure-moi, tu vas t'en remettre ?
– Le poing, bordel, le poing fermé !
J'ai comme l'impression que tu pourrais aller dans quelque chose de bcp moins mainstream ? Bon, c'est les fêtes, on verra en janvier !
En tout cas, j'ai bien apprécié le savant mélange de fine analyse sociale et de Space Opéra envoutant.
Le problème sémantique, aussi. Sait-on ce qu'on demande, vraiment ?
Micro question : je mets cette expression au pluriel : "découvrir d'autres univers" ?
Et puis, on te lit d'un trait !
Je ne sais si c'est un compliment plus consumériste que qualitatif ?
Mais, moi qui ne lit(s?) que très peu, ça m'a permis d'entrer dans ton univers comme dans...
Bref, mainstream, on a dit !
Très belle prestation, et très bonnes fêtes !
Ce que j'ai particulièrement préféré, c'est le fait que, contrairement aux autres participations du concours, toute la famille a conscience du vœu et qu'ils se retrouvent tous paumés dans ce nouvel environnement. On aurait pu avoir les parents qui en avaient conscience et les enfants à fond dans le truc comme si tout était normal pour eux. Non, et le fait qu'ils soient tous largués, ça crée une complicité familiale à la fin vraiment top !
Par contre, je ne suis pas d'accord sur un truc… Je veux des nouvelles idées avec dinosaures et plantes carnivores ! J'ai même envie d'une suite à ce texte ! :3
Un grand merci d'avoir participé ! Tu étais mon dernier texte à lire et je suis ravi d'avoir terminé ce marathon de lecture sur une touche aussi drôle et légère ! :D
La mélancolie du temps qui passe est très bien rendue. La seconde partie s'inscrit dans un registre différent mais est tout aussi savoureuse.
Le ton est plus léger et apporte une nouvelle respiration au texte. L'idée était chouette de les envoyer découvrir l'univers et bien menée. J'ai bien ri, merci pour ce chouette moment de lecture.
Quelle nouvelle ! Et quel hommage à ta sœur ^^ (et à tes enfants aussi ;) )
C'était super ! J'ai adoré la première partie du couple quadragénaire un peu blasé, un peu rouillé, un peu trop habitué à la routine. Tu as parfaitement décris tout ça ;)
J'ai adoré certaines phrases :
« tout le monde chantait, et au milieu des miettes de toasts au foie gras, nos gesticulations projetaient des gouttes de champagne et de cocktails. » J'adore <3
Il me dévore des yeux, j’ai la jambe qui tremblote.=> XD
Une vague de hourras et de cris de joie me répond. A priori Kourou se tape un after avec plein de copains et ils n’ont pas sucé que de la glace. => Ahahhahah j'étais tellement morte de rire en lisant cette phrase. Petite coquine va !
Tancred arborait la mine désespérée de l’ado qui vient de comprendre qu’il n’aurait plus accès à ses potes et aux filles pendant dix ans. => J'imagine tellement sa tête^^ Hihihihihi.
Bref, c'était une super nouvelle, j'ai bien rigolé et c'était super bien écrit <3
Merci pour ce bon moment !
Bisous volants <3
Et cette 2e partie: tu changes évidemment totalement de ton et j'ai trop aimé le fait de retrouver Terry, Tancred et Ulysse au moment où je lis Starsailor 😉
Cela fait plaisir de pouvoir te lire à mon tour ! Et je ne suis pas déçue, tu ne les loupes pas au début, misère XD.
En plus, vu le thème, tu comprends rapidement où ils sont et le dialogue de sourd n'en est que plus savoureux.
A la fin, je riais bien, mais le "Tancred arborait la mine désespérée de l’ado qui vient de comprendre qu’il n’aurait plus accès à ses potes et aux filles pendant dix ans." m'a achevée...
Excellente nouvelle !
Ravie de te lire à nouveau :D
"il m’a porté(e) comme un nouveau-né, il m’a regardé(e) gober des pilules du bonheur pendant six mois" Jolie métaphore d'ailleurs...
"Uber nous a ramené(s)"
"Le passage à 5 jets" C'était pas de "g" dont tu voulais parler plus tôt ? Tu sais, la force de pression / d'accélération...
J'ai beaucoup aimé la description de la soirée, c'est tendre et un peu ironique en même temps... On sent que ces personnages sont très banals, un peu ridicules, mais surtout profondément humains.
Du coup, c'est encore plus fou de voir cette pauvre petite famille catapultée vers une planète inconnue xDD Bon, j'avoue que dès qu'elle a parlé d' "univers" j'ai senti la douille arriver, mais c'était tout de même très savoureux :P
Et alors le coup de l'expédition de colonisation ! Tellement inattendu ! C'était vraiment bien vu !
Bravo !
A très vite ;-)
Oh, je vois le gros clin d’œil à une autre histoire qui se passe dans l'espace... Encore une nouvelle bien drôle, même si la première partie est très teintée de mélancolie sur le temps qui passe et sur la façon dont on tente de l'oublier. En contrepoint, la seconde partie est bien délirante ! (et qui va nourrir le chat, hein ? )
Merci pour ce bon moment !
Désabusée, fatiguée, usée par le quotidien. Et d'un coup cette famille propulsée dans un autre quotidien mais qui ne lui convient pas non plus
Belle nouvelle, joliment écrite en tout cas !
Tu as résumé de façon tellement efficace la situation de ces familles, tout en le montrant de façon subjective... La vraisemblance était vraiment au top, ce qui ne fait qu'augmenter le choc au réveil irréaliste !
Bref, je suis vraiment fan de ta plume !