Un pas de plus

Par lol h

Trois jours plus tard…

Un nouveau nom. Un nouveau visage. Alice Leroy. Trente-huit ans. Comptable. Deux enfants. Divorcée. Fragile. Parfaite. Je marche dans la rue, mon sac à la main. Mon costume propre. Mon sourire bien huilé. Je la croise “par hasard”, dans un café que je fréquente désormais. Je la bouscule légèrement. Je m’excuse avec sincérité. Elle me regarde. Je souris. Elle sourit. Premier contact.

Le piège ne s’ouvre jamais d’un coup. Il se referme lentement, silencieusement, avec des gestes doux et des mots mesurés. Elle croit que je suis gentil. Un peu seul. Un peu différent. Elle projette sur moi ce qu’elle veut voir. Je l’encourage. Je m’adapte. Je deviens exactement ce dont elle a besoin. C’est facile. Trop facile. Mais ce n’est pas la facilité qui m’attire. C’est le moment. Celui que je traque. Quand l’espoir surgit dans les yeux d’une proie, comme une dernière lumière dans une pièce obscure. Ce moment où elle croit être sauvée. Aimée. Choisie. Et juste après… l’éclipse. Le basculement. Le vide. C’est là que je la verrai vraiment. C’est là que je me verrai, moi. Encore une fois. Et jusqu’à ce que je trouve enfin ce que je cherche — ce reflet parfait de ce que je suis — je recommencerai. Toujours. Parce que c’est ça, la vérité : Je ne tue pas pour détruire. Je tue pour comprendre.

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PK pas?
Posté le 08/08/2025
on ne sait pas si l'ont doit aimer ou détester le narrateur mais je pense que chacun trouve une partie de soi dans ce récit que sa dans la "proie" ou "je". les deux dernière phrase sont fortes de sens.
lol h
Posté le 08/08/2025
Merci
Damanisdaman
Posté le 07/08/2025
Bonne idée de repartir sur une "variation" après Jean Durand, qui permet d'imaginer la rencontre du point de vue de Jim, froid et dépassionné.

Je me demande maintenant s'il va avoir d'autres dimensions, s'il y a peut-être un écart entre qui il croit être et qui il est ?
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