Un rêve

Par Automne

Assise au sommet d'un arbre géant 

Un tout petit peu plus près des nuages 

Des mirages inconsistants, qui passent avec indifférence 

Ils iront s'étioler ailleurs car leur chagrin laiteux s'arrêtera avec l'horizon 

Tel un songe dont on ne saurait dire pourquoi il est amer 

 

Mais au dessus de leurs simples malheurs de pluie et de neige 

Scintillent les étoiles 

Ces rêves-là sont éternellement enflammés 

Elles se tiennent plantées au milieu de la nuit pour toutes les passions 

Tous les amours fous qui survivent au delà de nos déceptions , nos rages et nos morts 

Notre seule trace indélébile dans l'univers 

 

Je descends au creux du cocon d'un saule pleureur 

Il est là, mon miracle 

Et on fusionne, on laisse une caresse en empreinte sur le corps de l'autre 

Son baiser se projette en ombre chinoise sur mes lèvres 

 

Je rouvre les yeux 

Mon bonheur est l'acte solitaire de chérir les moments à deux 

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