La vie est amusante parfois. Pleine de surprises aussi.
Prenez un sujet au hasard : la fin du monde, par exemple. Si je vous avais parlé de fin du monde il y a peu, c’est-à-dire quelque part dans le premier quart du XXIème siècle, vous m’auriez probablement prédit une apocalypse façon réchauffement climatique, guerre nucléaire ou encore pandémie de virus pulmonaire. Les plus croyants d’entre vous auraient peut-être évoqué le retour du Christ, avec ses anges, leurs trompettes et le Jugement Dernier qui l’accompagnent.
Cependant, je suis prêt à parier tout ce que je possède, qu’aucun, et je dis bien aucun d’entre vous n’aurait mentionné la disparition subite du soleil.
Je ne pourrais vous en blâmer. Cela a surpris tout le monde. C’était un jour ordinaire de l’été 2025. Les chaînes d’informations en continu déroulaient leur litanie de guerres, catastrophes climatiques, affaires de corruptions politiciennes et scandaient à qui voulait l’entendre les éternels marronniers estivaux : vacances, canicules, bouchons etc…
Et puis le soleil a disparu. Comme ça. Sans avertissement.
Tout comme beaucoup d’Européens, je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. En effet, il était trois heures du matin et, voyez-vous, je dormais. De toute façon, comme l’expliqueront plus tard de doctes astrophysiciens sur les chaînes d’informations déjà mentionnées, en réalité, même ceux qui avaient le douteux privilège de vivre sur l’une des parties du globe éclairées par l’astre du jour n’ont pu constater la catastrophe qu’après huit minutes et vingt secondes. Huit minutes et vingt secondes : le temps nécessaire à la lumière solaire pour atteindre la Terre. Huit minutes et vingt secondes pendant lesquelles l’humanité a baigné dans les derniers photons d’une étoile déjà portée disparue.
Évidemment, le choc a été immense, surtout pour la partie éclairée. Passer ainsi sans explication d’une belle journée ensoleillée à une nuit d’encre, il faut dire que cela crée des émotions. Bien entendu, je n’en ai pas été directement témoin mais j’ai pu voir les scènes de panique à mon réveil, à la télévision. Oh, c’était quelque chose ! Un sacré spectacle à base d’émeutes, d’individus devenus fous, courant en tous sens où se jetant à genoux pour prier en pleine rue et de quelques pillages de bon aloi.
La réaction a été moins violente pour ceux qui ont découvert la chose à leur réveil. Après tout, passer de la nuit à la nuit, cela ne change pas la vie. Toutefois, l’anxiété a gagné également les parties nocturnes de la planète et, bientôt, les chaînes d’informations en continu se sont découvertes un nouveau sujet inédit, extraordinaire et balayant tous les autres sur son passage : le soleil avait disparu et personne ne savait pourquoi.
Quantité de gens se sont pourtant succédés sur les plateaux de télévision : scientifiques multipliant les hypothèses sur le pourquoi de la disparition du soleil, responsables politiques appelant au calme, dignitaires religieux exhortant à l’expiation des péchés… Tous avaient des avis contradictoires, tout à fait intéressants au demeurant, mais manquait toujours la réponse à la question qui brûlait les lèvres de chacun d’entre nous : qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
C’était une interrogation relativement importante car, cela ne vous surprendra pas, sans le soleil, il fait froid. Juste après le départ de l’astre, la température a commencé à baisser à une vitesse impressionnante si bien que, alors que nous étions en plein été, après une semaine sans lumière solaire, la température moyenne à la surface de la Terre a avoisiné les 0°C. Les lacs et les rivières ont commencé à geler, les plaines et les montagnes à se couvrir de neige et quelques phénomènes climatiques extrêmes, fascinants par ailleurs, ont ravagé des endroits du globe qui y étaient peu habitués. S’il y a un point sur lequel tout le monde était d’accord, c’est que l’ouragan dévastateur qui a frappé La Baule était des plus inattendus.
Il y a bien eu de fins esprits pour noter que cela nous changeait du réchauffement climatique. Mais cela ne réglait pas nos problèmes : outre la froideur, l’absence de soleil s’est révélée être une catastrophe pour les cultures reposant sur la photosynthèse, c’est-à-dire à peu près toutes. Les autorités des différents États ont bien tenté de mettre en place des serres d’urgence avec éclairage artificiel et chauffage adapté. Mais ce n’était là qu’une goutte d’eau face à l’océan de champs et vergers mourant sous une implacable chape de givre et d’obscurité. Et bien sûr, sans nourriture végétale, l’élevage s’est rapidement transformé en un défi insoluble. A une vitesse impressionnante, le cheptel mondial a péri sur pied, si bien qu’en l’espace de quelques semaines, il n’y avait déjà presque plus de nourriture, quel que soit l’endroit du globe où l’on se trouvait.
Devant le désarroi des décideurs face à la famine croissante, la situation a dégénéré en émeutes puis en anarchie totale. Il est amusant de voir que, une fois qu’il a le ventre vide et plus rien à perdre, l’être humain retrouve aisément les instincts qui ont fait de lui le prédateur le plus dangereux de l’évolution, y compris vis-à-vis de lui-même. Cela a donné lieu à des scènes de pillages, meurtres, viols et cannibalisme tout à fait intéressantes. Car, alors que des hordes de ventres creux couraient les rues et massacraient tout ce qu’elles trouvaient en quête de nourriture, manquait toujours à l’appel la réponse à cette question pourtant essentielle : qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
Heureusement, c’est à ce moment-là que de jeunes gens entreprenants et créatifs ont fait leur apparition. Leur nom : les « Enfants du Dieu-Soleil ». Leur projet était simple et très original : puisque ni la science, ni les religions actuelles ne pouvaient apporter de réponse au problème de la disparition du soleil, il fallait la chercher dans la sagesse ancestrale des peuples premiers. Or, il se trouve qu’une religion disparue depuis bien longtemps proposait une explication tout à remarquable quant à la disparition du soleil : il s’agit de la mythologie aztèque et plus précisément du culte d’Huitzilopochtli, dieu du soleil et de la guerre. A cette époque, les aztèques croyaient qu’il fallait, pour que le soleil continue de se lever, régulièrement sacrifier des humains en leur arrachant le cœur. En découlait une hypothèse que l’on peut qualifier de disruptive : si le soleil avait disparu, ce devait être parce qu’Huitzilopochtli, fâché de constater l’arrêt des sacrifices humains depuis plusieurs siècles, aurait décidé de reprendre le soleil. La solution des Enfants du Dieu-Soleil était donc simple : reprendre cette pratique ancestrale (et donc nécessairement pleine de sagesse) jusqu’à ce que la dette de sang de l’humanité envers le dieu soit épongée.
Face à ce plan admirable, il y a bien eu quelques sceptiques, d’aucuns arguant que les Enfants du Dieu-Soleil, fondés par des jeunes cadres dynamiques de la Silicon Valley, ne comptaient aucun descendant des aztèques dans leurs rangs et qu’il était donc probable que leur interprétation d’une religion éteinte depuis plusieurs siècles soit totalement erronée, voire relève de l’appropriation culturelle la plus crasse. Je peux vous dire que ceux-là étaient des jaloux, incapables de proposer mieux et ils ont fort heureusement fait partie des premiers sacrifices à Huitzilopotchli.
En effet, les Enfants du Dieu-Soleil, mieux organisés que les légions de vagabonds qui sillonnaient les rues des villes en ruines, ont rapidement réussi à imposer leur point de vue grâce à un savant mélange de pédagogie et de violence extrême : d’abord, le projet est expliqué calmement. Puis les réfractaires sont massacrés à titre d’exemple et offerts en sacrifice. Simple, raffiné, efficace.
Faute de meilleur programme, l’idéologie des « Enfants » s’est répandue aux quatre coins du globe. Au début, les sacrifices avec extraction cardiaque se faisaient sur la base du volontariat. Et vous seriez probablement surpris de découvrir le nombre de volontaires qui se sont vaillamment présentés face à la lame d’obsidienne des prêtres sacrificateurs. Bien sûr, les mauvaises langues diront que, parmi la masse de « volontaires », on comptait un certain nombre, voire une large majorité, d’anciens « réfractaires », opposants au nouveau dogme en vigueur. A ceux-là, je répondrais que seuls les imbéciles ne changent jamais d’avis. Ce sont donc quelques centaines de milliers d’individus éclairés qui ont gravi les pyramides fraîchement construites pour donner leur cœur et leur vie pour l’humanité. Pour cela, tout le monde leur a été très reconnaissant.
Malheureusement, une fois à court de volontaires, le soleil n’était toujours pas de retour. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation climatique ne s’était guère arrangée. Les humains ont ainsi pu découvrir de toutes nouvelles nuances de froid et de faim que seule la survie par -40°C permet d’expérimenter.
Heureusement, une fois de plus, les Enfants du Dieu-Soleil ont proposé une solution : puisque sacrifier des milliers de gens ne suffisait pas, et bien il fallait en sacrifier plus ! Et comme il n’y avait plus de volontaires, on allait en désigner de nouveaux par tirage au sort.
Encore une fois, la brillante simplicité de ce plan a été saluée par ceux qui étaient encore en vie pour le faire. De toute façon, personne n’avait mieux à proposer. Aussi, de grandes campagnes de tirage au sort ont été lancées et la noble machine de sacrifice solaire s’est remise en marche, faisant couler un fleuve rouge sur les marches des pyramides sacrificatoires (ce qui est par ailleurs un peu dangereux car le sang gèle vite par -40°C et un sacrifié qui meurt en se brisant la nuque lors d’une chute, ça ne compte pas vraiment ; heureusement des rampes ont rapidement été installées le long des marches pour pallier ce problème).
Quelques mois très productifs d’un point de vue sacrificiel se sont ainsi écoulés, pour atteindre le milliard de sacrifices il y a quelques jours ! Sans résultat pour le moment mais je suis sûr que cela ne saurait tarder. Huitzilopochtli finira bien par se rendre compte que l’humanité s’est amendée et nous rendra le soleil.
Que dites-vous ? « Cruel » ? « Insensible » ? « Dérangé » ? Moi ? Tout d’abord, je vous trouve bien cavalier de m’apostropher ainsi sans me connaître. Je suis sûr que si, comme moi, vous aviez dû manger les corps gelés de votre famille pour ne pas mourir de faim, vous seriez un peu plus ouverts d’esprit. C’est une expérience qui met les choses en perspective. Je suis également persuadé qu’alors, tout comme moi, vous auriez saisi votre chance et rejoint le corps des prêtres sacrificateurs des Enfants du Dieu-Soleil. Je sais qu’un milliard de morts au nom d’un dieu sanguinaire, cela peut paraître beaucoup. Mais vous savez, à chaque fois que j’abattais mon couteau et que j’extrayais le cœur encore battant d’une victime pour le présenter au dieu-soleil, j’espérais que ce serait le dernier, que le soleil referait son apparition et qu’enfin, nous pourrions revivre normalement.
Malheureusement, il semble que la dette de l’humanité envers Huitzilopochtli ne soit pas encore remboursée. Le soleil n’est toujours pas revenu et cela commence à représenter un problème. Entre la température de surface en moyenne à -100°C, les famines à répétition et les grandes campagnes de sacrifices, il faut bien admettre qu’il ne reste plus grand-monde en dehors des prêtres sacrificateurs.
Et c’est donc comme cela que je me retrouve aujourd’hui dans la cellule des futurs sacrifiés. J’ai tiré la paille la plus courte hier. Demain à l’aube, mes anciens collègues m’allongeront sur l’autel, planteront un noir couteau d’obsidienne dans ma poitrine et arracheront mon cœur pour le présenter au dieu en espérant que, cette fois, ce serait vraiment le dernier.
Quant à moi je mourrai. Sans jamais savoir si mon sacrifice portera ses fruits, si ma mort étanchera enfin la soif de sang d’Huitzilopochtli, sans même être certain que c’était bien lui, la cause de la disparition du soleil.
La vie est pleine de surprises.
J’espère que la mort sera plus ennuyeuse.
FIN
"Tout va bien" résumerait mon ressenti général après la lecture de ta nouvelle.
Une belle progression vers la folie froide qui tend beaucoup vers le réalisme. Entre cynisme et humour bien ténébreux, tu as su décrire une situation de l'absurde qui s'accepte bien volontiers. Un peu comme si tu avais prévu que le lecteur se retrouve devant un tel fait accompli.
Ton petit retour aux sources sur l'Homme, bête amorale, qui retrouve sa nature de prédateur une fois ses envies premières accomplies : très joli !
Une mention toute particulière pour Huitzilopochtli et le culte du sacrifice de la carne pour ne pas dire...
J'ai beaucoup aimé cette lecture. Merci d'avoir précisé le rôle du narrateur car il y avait tellement peu d'indices sur lui. J'aurais été si frustré sinon...
Très belle participation ! Merci pour ce partage !
Quelques remarques au fil de ma lecture :
« La vie est amusante parfois. » -> belle entrée en matière pour un texte parlant d’apocalypse x)
« je dis bien aucun d’entre vous n’aurait mentionné la disparition subite du soleil » -> sauf si vous demandiez à une poignée de gens bizarres sur un site appelé... Plume d’Argent... ? :D
« Huit minutes et vingt secondes pendant lesquelles l’humanité a baigné dans les derniers photons d’une étoile déjà portée disparue » -> je trouve toujours ça tellement classe, ce décalage...
« ont ravagé des endroits du globe qui y étaient peu habitués » -> le « y » est de trop, je crois
« La Baule » -> hopla c’était gratuit pour la Baule x)
« Il y a bien eu de fins esprits pour noter que cela nous changeait du réchauffement climatique » -> c’est pas faux !
« manquait toujours à l’appel la réponse à cette question pourtant essentielle : qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » -> joie :’))
« qu’il fallait, pour que le soleil continue de se lever, régulièrement sacrifier des humains en leur arrachant le cœur » -> allezzzz, j’ai lu « aztèque », je me suis dit « oh non », et ç’a pas loupé x)
« voire relève de l’appropriation culturelle la plus crasse » -> je rigole doucement sur l’ironie d’avoir ce petit commentaire « bien pensant » post apocalypse x)
« ils ont fort heureusement fait partie des premiers sacrifices à Huitzilopotchli » -> HAHAHA
« A ceux-là, je répondrais que seuls les imbéciles ne changent jamais d’avis. Ce sont donc quelques centaines de milliers d’individus éclairés » -> j’adore x)
« Pour cela, tout le monde leur a été très reconnaissant. » -> hum hum... xD
« une fois à court de volontaires, le soleil n’était toujours pas de retour » -> rupture syntaxique : c’est les humains qui sont à court de volontaires, mais c’est « le soleil » qui est sujet de la proposition principale...
« et bien (eh bien) il fallait en sacrifier plus ! » -> on se demande d’ailleurs à quel point ce n’est pas « juste » pour que ça soit moins compliqué de nourrir tout le monde... (voir pour manger les cadavres, style Soleil Vert, tiens :P)
« Et c’est donc comme cela que je me retrouve aujourd’hui dans la cellule des futurs sacrifiés. » -> oups !
« ce serait (sera) vraiment le dernier »
« La vie est pleine de surprises. // J’espère que la mort sera plus ennuyeuse » -> et on le comprend ce ‘’pauvre’’ personnage !
Haha, j’ai beaucoup aimé – tu nous as promis de l’humour noir, et tu n’as pas menti !
Ça fonctionne très bien, du ton badin au début (« tiens, par exemple, la fin du monde ») aux précisions, le quand comment le soleil a disparu, les premiers changements sur terre... et hop, la « solution » (qui n’en est probablement pas une, soyons honnêtes), l’horreur qui monte sous le couvert de l’humour, jusqu’à ce qu’on comprenne quel rôle a le personnage narrateur là dedans : « prêtre » devenu agneau sacrificiel... Ouais, à ce stade, je crois qu’on peut juste espérer pour les personnages dans ce monde post-apo, que la mort ne leur réservera plus d’autres surprises :’))
Au-delà du ton « humour noir », c’est un peu glaçant comment on voit les choses s’installer ! Même si c’est un peu une blague, le « Je suis sûr que si, comme moi, vous aviez dû manger les corps gelés de votre famille pour ne pas mourir de faim, vous seriez un peu plus ouverts d’esprit » il est vrai au fond... Et les petits commentaires sur les techniques de manipulation des « Enfants », ça aussi, ça permet d’ajoute une profondeur plus réelle au texte, sous le vernis de ce cynisme assez drôle...
Le mélange entre cet espèce de réalisme et l’humour qui le fait passer plus facilement, c’est super bien géré ! Et l’écriture est fluide, orale sans en perdre son lyrisme, vraiment c’est très cool. Merci du partage !
J'ai effectivement fini de tout lire hier, en postant à chaque fois mes pavés, oui oui :P
Une histoire bien menée, bravo ! :)
Wouaaaah... ça grince, ça palpite, ça laisse tous sauf indifférent ! J'ai vraiment trouvé ta nouvelle originale, tant par le fond que la forme, j'ai vraiment beaucoup accroché ! Ces premiers paragraphes que l'on lit, tendu, comme on regarde le journal télé sur une guerre qui serait sur le palier de la porte. On ne peut pas détacher les yeux même si on sent que dehors, ça va exploser.
Ce cynisme, cet humour noir, l'absurde de la situation que tu étires au possible, pour finir sur la montée de l'horreur normalisée... ça marche très bien et, pire que ça, c'est très réaliste. Alors se pose la question, dans quel camp serait-on ? Et c'est ce que j'ai le plus apprécié je pense dans ton histoire, tu n'en fais pas des tonnes, le déroulé est logique, implacable. En première intention, on pourrait penser que ça va trop loin, mais non... Comme tu le dis si bien : "Il est amusant de voir que, une fois qu’il a le ventre vide et plus rien à perdre, l’être humain retrouve aisément les instincts qui ont fait de lui le prédateur le plus dangereux de l’évolution". Oui. Au-delà de l'horreur, c'est une satire que l'on lit. Et tu vises juste.
Et ta fin est parfaite, les derniers instants d'un condamné, d'un aliéné devenu lui-même victime. Et cette boucle : "la vie est pleine de surprises" que tu reprends du début et "J’espère que la mort sera plus ennuyeuse." Très cool!
Franchement une très très belle découverte ! Merci pour cette histoire 🤗
Merci pour ce texte bien drôle, qui nous emmène du côté le plus réaliste de la disparition du soleil, tout en garfznt un ton décalé qui nous fait rire (en tousbles cas moi). Je trouve que tu as bien géré le crescendo de décalage, mais j'étais averti grâce au TW qur ce serait drôle, donc ça fait un peu parti de l'équilibre ^^'
La fin est très bien, c'est parfaitement satisfaisant !
Merci et à bientôt :)
Wow quel cynisme, et pourtant ton histoire reflète bien l'humanité grégaire prête à croire n'importe quoi pour perpétuer son existence. Heureusement, le ton humour noir permet d'avaler cette pilule, d'autant que le coupable finit bien mal à la fin. Merci pour cette histoire glaçante.
Bonne continuation.
J’ai adoré le titre et le résumé de ta nouvelle, accrocheurs comme il faut, ils m’ont fait sourire.
Ce narrateur désabusé est bien trouvé. J’ai particulièrement aimé le temps passé à décrire la problématique de passer de la nuit à la nuit ou du jour à la nuit, qui donne une ambiance décalée, absurde et presque loufoque… jusqu’à la descente aux enfers qui crée une vraie rupture où l’humour devient de plus en plus grinçant. Les descriptions des conséquences de la disparition du soleil m’ont plu, et la satire de la narration est toujours agréable à lire.
Ton texte m’a placée dans l’attente : mais qui pouvait bien être ce narrateur à la fin ? Et tu nous en donnes la réponse. La dernière phrase m’a fait sourire (nonchalant et cynique jusque dans la mort n’est-ce pas x)) et a quelque chose de silencieusement tragique, dans cette insensibilité qu’il s’est peut-être construite peu à peu.
Ce qui m’amène à remarquer que j’aurais aimé plus le connaître, ce personnage, ne serait-ce peut-être que d’avoir des détails plus personnels sur sa vie (en opposition avec les observations factuelles sur l’état du monde) puisqu’il a l’air visiblement plutôt égocentré et résolu à sauver sa peau par tous les moyens. Ça aurait à mon sens rendu la conclusion encore plus marquante. Enfin ça c’est du pur ressenti, d’autres pourront peut-être te faire des remarques différentes, reste que j’ai vraiment aimé suivre ce narrateur :)
Merci pour cette nouvelle que j’ai pris plaisir à lire, en espérant que le soleil ne disparaîtra pas pendant la nuit…