Dans une autre vie, je me suis assis sous un arbre que tu avais planté, que personnes n'auraient cru n'avoir que dix ans, vu à quel point gros il était.
Et c'est avec mon instrument à la main, compagnon qui me sonne d'étranges mélodies chantées que je contemple ce lieu de paix.
Ici rien n'échappe au soleil parsemé par les feuilles, délicats doigts de ces gardiens qui de leur grandeur, protègent notre reclus foyer.
Nous n'avons vécu sous ces ramages entrelacés, que la douce pesanteur de l'hiver et la fraîche brise de l'été.
Et quand la pluie des mois brumaire fait chanter les grenouilles, et que le potager vivifié nous grandit un futur repas promis,
Tu fais de moi ton unique spectacle, toi que ça amuse, de me voir courir sous les arbres, exalte ; ne témoignant que pour toi.
Heureux que je suis après ma folle débandade, de te retrouver à l’abri puis séché de tes mains averties.
Et quelle vie que c'est que nous avons passé ici, où le temps effacé nous oublie ;
L'histoire d'une vie chez-soi, une vie d'autrefois.
Anton
Quand j’écris, les vers me viennent naturellement mais même ainsi j’essaye de rechercher de meilleurs rimes ou de meilleures phrases pour raconter une histoire. Celui-ci, il est posté comme il m’est sorti, sans prise de tête, je voulais juste montrer l’utopie que j’espérai avec cette personne.
Tu en as découvert une structure (crescendo) alors qu’à mes yeux il n’était qu’un enchaînement de phrases sauvages. Merci pour cette découverte ! Ça me fait réfléchir sur ma manière d’écrire.
Ambroise