J'irai cacher mes vices derrière d'autres soleils
Et laver ma peau sale dans la lumière du Christ.
Je brandirai ma foi, mes plumes de vermeil
Pour décorer le jour contre le siècle triste.
Hier j'ai aperçu dans le rétro de ma voiture
La lumière orangée d'un ardent crépuscule
Car l'enfer inondait l'horizon de ses fortes coulures.
Ça réchauffe le cœur quand l'arrière-monde brûle.
J'irai dans le désert porter mes espérances,
Mes amitiés défaites, mes principes désuets,
L'appétit pour la fête ou quelque morale rance,
Tout mon puritanisme et mon souffle coupé.
Demain je serai las des mondes triomphants
Je trouverai le beau, le panache et l'amour
Chez les vaincus, ermites et pauvres gens,
Femme séquestrée, homme esclave du labour.
J'irai, laissant mon vice cuire sur un gazon sec,
Marcher longtemps vers l'irratrapable horizon.
Tout sera mon succès. Tout sera mon échec
Oui mais l'absolu seul sera mon compagnon.